Salut à tous!

Grand-père, je pense que tout ceux qui s'inscrivent ici le font pour une bonne raison, et pas juste parce que c'est un forum aquariophile...je l'ai déjà dit et je le répète, de mon côté je me suis inscrit pour parler avec toi, suivre tes bacs, etc....Je trouve ton approche, quoi que tu en dises, d'une modernité à toute épreuve. C'est à mon avis l'aquariophilie telle qu'elle devrait être pratiquée à l'avenir...

Et pour continuer sur le fil de la conversation, je n'ai JAMAIS utilisé de CO2, et je me trimbale des boutures/rejets de mes plantes (cryptos, anubias, échinodorus, hydrocotyles, lotus zébrés, etc...) depuis au moins 15 ans...

Aujourd'hui, je ne filtre plus mes bacs à poisson, uniquement celui des axolotls, et encore, c'est un filtre gouttière avec uniquement de la pouzzolane et blindé de plantes...

PS : Opabinia, j'ai eu la chance de participer au tout début du site du poubellarium (pseudo Nanar Kyste, pour ceux qui étaient là), et en achetant chez Aquazolla quand j'ai vu le pseudo de Mattier, j'ai eu un flot de vieux souvenirs émus...Calino, Fuchikoma, Mattier.... J'y ai peu participé mais ça a façonné en grande partie ma vision actuelle de l'aquariophilie...

Comme promis, je commence un petit tour des bacs restants en commençant par le Báiyún (Nuages Blancs).

En cinq ans, le sol s'est considérablement appauvri et les plantes peu gourmandes profitent de la disparition des vallisnéries.

Des vingt Tanichthys albonubes présents initialement la population du bac s'est stabilisée à soixante individus environ, et les plus anciens encore présents ont atteint l'âge estimable de cinq ans, voire plus.

La population de néocaridines est difficile à estimer, mais de plusieurs centaines sans aucun doute. Profitons-en pour contredire une idée couramment admise.

Après cinq ans de reproduction effrénée, la plupart restent d'un beau rouge.

à suivre...

Bel âge pour les poissons, bravo !

Le Sông Champā n'a que trois ans, mais il a déjà pas mal vécu.

C'est un bac rivière turbulent et très oxygéné. Il n'y a de substrat fertile que sur une étroite bande au fond, afin d'éviter l'envahissement par les plantes. Néanmoins je dois procéder à un élagage important et fréquent, la faute en revient à l'abus de fertilisant utilisé pour favoriser les algues indispensables aux Sewellia lineolata qui l'occupent.

La population doit tournée autour de trente individus, bien que seule une vingtaine soit présente simultanément au comptage. Il y a quelques juvéniles et des jeunes chaque année, ce qui suppose, à population constante, un renouvellement de dix pour cent par an environ... mais je n'ai trouvé qu'un seul cadavre en trois ans. 

Il faut dire que la population de crevettes est vigoureuse et délurée. D'ailleurs on ne voit qu'elles sur la photographie ! 

Les jours raccourcissent et la température va descendre bientôt. Le bac va prendre ses quartiers d'hiver à 16-18°C.

A l'avant plan, est-ce du bois ou de la roche (sous les petits galets) ?

Quelque temps laissé à l'abandon, le Myanmar est proche de l'envahissement. 

Cependant, les Dario sp. Myanmar qui l'occupent semblent particulièrement apprécier le fouillis inextricable de la végétation. Ils se reproduisent annuellement et j'ai dû diviser la population et en transférer la moitié dans un autre bac. La population de crevettes se maintient, mais je renouvelle régulièrement celle d'aselles et , bien sûr, celle d'ostracodes et autres daphnies qui sert de nourriture.

Ce bac aussi va lentement passer à l'heur d'hiver, et sa température descendre sous les quinze degrés. 

La particularité de ce bac est qu'il a un filtre interne (pouzzolane) dont la pompe s'arrête fréquemment plusieurs jours, voire plusieurs semaine. 

Alors continuons à battre en brèche les dogmes : Non, dans un aquarium riche et équilibré, l'arrêt puis le redémarrage du filtre, n'a aucune conséquence néfaste.

"Alors continuons à battre en brèche les dogmes : Non, dans un aquarium riche et équilibré, l'arrêt puis le redémarrage du filtre, n'a aucune conséquence néfaste."

Je plussoie, c'est un peu du vécu pour moi aussi, et même constat, beaucoup de plantes (naturelles je précise ;) ) dans mon bac :).

Ces histoires de filtres sont à tempérer, en effet. M'est avis que tout ce qu'on lit se base sur les aquarium surpeuplés, avec peu de plantes (en plastique ?) où là, en effet, il est indispensable. Quelque part il compense les dérives peu naturelles des communautaires miniatures.

Une fois équilibré, les bactéries se répandent partout dans le décor, dont les roches, le sable (s'il n'est pas trop fin), les plantes... pas que le filtre, quand il y en a un.

 Perso, c'est dans les 2 bacs avec filtre que j'ai le plus d'entretien à faire, souvent parce qu'ils s'encrassent à grande vitesse, bien que suffisants pour la taille des bacs.

Il faut dire aussi que 1- je nourris copieusement mes pioupious, 2- les algues vertes de tout poil, en particulier filamenteuses incassables et cladophoras de m*@§"* s'en donnent à coeur joie dans le 360l, super éclairé pour gaver les raquettes. Leur spécialité est de s'épanouir sur la crépine à une vitesse fulgurante. 

Par contre, je me demandais, Grand-père, pour les bacs sans filtre : est-ce que tu renouvelles l'eau de façon conséquente? Avec un renouvellement hebdomadaire d'environ 5%, j'ai remarqué que le bac des killis, bien que super stable et très planté, montre de plus en plus de mâles (souvent le dominant) pâles avec une bouche abimée. Et je n'ai plus de repro depuis plus d'un an, alors qu'il y avait toujours 2-3 virgules qui circulaient régulièrement. J'en ai rajouté 3 récemment, je ne les vois plus. Alors je me demandais si ça venait du bac qui s'épuise ou autre chose. Les blue velvet, elles, se multiplient toujours autant.

Le Koshi, aquarium initialement prévu pour les Sewellia (2019) puis, après une réparation d'urgence, pour des Hara jerdoni que je n'ai jamais trouvés.

C'était un bac rivière de graviers, peu planté et d'eau vive mais, les Hara n'arrivant pas, j'ai réduit la voilure et laissé le bac évoluer seul et les plantes l'envahir. 

Il y a actuellement une douzaine de Tanichthys albonubes qui occupent le terrain... et fertilisent autant qu'ils peuvent.

On le voit ici, un bac bien pensé accepte sans problème les changements d'affectation. Seule la plantation évolue en conséquence, et les plantes de lumière vive ou de courant fort prévues initialement disparaissent sous la poussée des opportunistes.

Je n'ai pas abandonné l'idée des Hara jerdoni, mais je me vois mal mettre à nouveau ce bac à nu par un arrachage massif. 

Le Myanmar 2 est sans doute le bac le plus difficile à photographier correctement ! Il donne sur deux fenêtres assurant un imparable contrejour. 

Curieusement, à paramètres quasiment identiques et à végétation équivalente ce bac de délestage à produit deux fois plus de jeunes cette année que sont grand frère. Il est juste légèrement plus doux 100µS/m  et 120 µS/m.

Pour l'instant je ne sais pas si le sexe-ratio est identique ou différent.

Cette année, la végétation a bien moins débordé du bac, sans doute à cause des pistia qui ont conquis les deux tiers de sa surface.

Disons que comme ils se reproduisaient dans un bac stable, je n'ai pas voulu trop modifier l'eau. Je viens de faire un élagage et changement plus important, je devrais recevoir des bébêtes à manger en fin de semaine, ça les stimulera, même si je ne sais pas combien j'en ai, je n'en vois plus que 5 4M 1F, alors que j'en ai rajouté 4 :-/ .

En tous cas, je vois que comme les miens, tes bacs contiennent plus de plantes que d'eau Je ne peux qu'applaudir, ils sont superbes !

Pour moi, un trente litres est trop juste pour accueillir des poissons et ils servaient essentiellement de garde-manger, d'hôpital et de quarantaine. Mais à l'usage, ils se sont avérés inutiles. Jamais de poissons malades, pas de nouveaux arrivants d'animalerie*, et des extérieurs aussi vigoureux que prolifiques, les ont rendu sans objet.

* Auxquels il faut impérativement appliquer une quarantaine, est-il nécéssaire de la rappeler ?