Bonjour, bonjour ! aquariophiles de tout mulm et de toutes écailles !
Il est maintenant temps pour moi de vous présenter celui qui écope présentement (et j’espère de manière temporaire) du sobriquet de « Chaudron à Sou-soupe », parce que bon… La sou-soupe de salade, ça m’intéresse déjà moyen, mais je n’ai pas envie que ça finisse en plus en sou-soupe de poissons le moment venu !
Enfin, pas tant que ça ne passe pas au micro-onde ou à la casserole en sentant bon les épices…
Mais on ne va pas s’égarer dès l’introduction, alors, résumons ! Et sérieusement cette fois, parce que l’aquariophilie est une science complexe qui se suffit à elle-même pour les imbroglios et quiproquos.
Je vais tenter d’être la plus exhaustive possible… Donc, par avance, veuillez m'excuser du pavé ! (en espérant qu’il reste de l’eau dans la mare après impact…)
Le but est vous présenter le projet dans sa globalité. N’hésitez donc pas à me faire part de toutes remarques ou questions !
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MATÉRIEL
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Tout le matériel est 100% neuf : aquarium, rampe, substrat, décor… Tout le tintouin !
C’est un… Lowtech++, car sol technique ? Je ne sais pas si on peut appeler ça un Waldstad… La sémantique sur ce genre de détails m’importe peu. Il n’y a pas de système de filtration artificielle, c’est ce qui compte.
Commençons par un petit inventaire, histoire de présenter tout le monde :
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Matériel technique :
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- Cuve : Aquatlantis Style LED 150, dimensions 150*45*54. Environ 365L brut/300L « nets » selon le fabriquant.
- Rampe LED incluse (Aquatlantis EasyLED 2.0 150cm)… Sa température est donnée pour 6500K. Impossible de trouver le nombre de lumens, mais elle éclaire bien et plutôt fort pour une rampe de kit, en tous cas bien assez pour mes plantes, qui restent plutôt simples. À vue de nez, je dirais probablement quelque chose vers 25 lumens par litres.
- Un chauffage de 300W, actuellement réglé sur 22°C, vu qu’il n’y a que les plantes…
- Un thermomètre Aquael Thermometer Link, parce que je n’ai pas envie de revivre la dramatique tentative de friture commise par un chauffage défectueux…
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Hardscape :
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- 27L de Tropica Soil
- 15kg d’Okho stones « second choix » : elles sont beaucoup plus lisses et moins coupantes que leurs copines de « premier choix », mais toujours aussi neutres !
- 12 racines « Asia » assemblées par mes soins.
- Environ 36 tonnes de lestes (oui c’est beaucoup), parce que les racines m’ont fait une crise identitaire et se prenaient pour du bois « flotté flottant » ! [Ô joie, Ô désespoir, Ô mansuétude éternelle…]
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À titre temporaire, pour le lancement du bac, j’ai ajouté l’une de mes vieilles pompes à air Tetra de 300L/h reliée à deux circuits de deux gros sucres JBL chacun, tous quatre répartis équitablement sur la longueur du bac. Cette pompe est juste là pour s’assurer de la bonne oxygénation de l’eau, vu que la majorité des plantes a malheureusement plutôt mal encaissé le lancement du bac… Dès que ces dernières pourront reprendre le relai, je la retirerai.
Elle fonctionne de 7h à 14h et de 20h à 22h.
La coupure est due à l’allumage de la rampe, qui est présentement réglé de 14h à 20h. Je compte étendre cette plage dans les semaines à venir en reculant l’heure d’allumage de demi-heure en demi-heure, pour arriver vers midi.
Impossible d’étendre la plage horaire de fonctionnement de la pompe : son ronronnement est clairement audible, et je ne souhaite pas en imposer davantage à mes petits poilus qui vivent autour. Cette configuration respecte leurs heures de sommeil nocturne et de sieste, et je tiens fermement à ce que ça reste ainsi.
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PLANTATION
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Arrière-plan :
- Vallisneria Spiralis (Possiblement en reprise, sans certitude encore)
- Limnophila Sessiliflora (Compotifiée… Snif…)
- Murdannia Keisak (En reprise)
Plan médian :
- Cryptocoryne Wendtii (disparues sous la compote de Limnophila…)
Avant-Plan :
- Cardamine Lyrata (En reprise)
- Hydrocotyle Tripartita (En reprise)
- Eleocharis sp. (En reprise)
Épiphytes :
- Anubia Barteri (En vie.)
- Microsorum Pteropus (En vie.)
- Taxiphyllum Barbieri (Inconnu ?)
Flottantes :
- Ceratophyllum Demersum (en dormance ?)
- Salvinia Natans (En reprise)
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POPULATION ACTUELLE
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- Planorbes roses
- Physes
Des souches de microfaunes sont en commande chez Aquazolla et Aqualiment… Je m’y prends peut-être un peu tard, mais vu le premier bloom bactérien complètement fou que le bac a eu les premiers jours, je ne sais pas si c’est un mal… J’aurais eu peur que toutes les petites bestioles ne meurent !
La commande Aquazolla est en cours de livraison, donc, sauf contretemps de la poste, réception et « plouf » d’ici la fin de semaine.
Elle contient :
- Un dit « Kit de nettoyage » :
o 8 planorbes (4 roses/4 bleus) : ça rafraîchira ma vieille souche, qui en a probablement bien besoin…
o Une vingtaine d’aselles.
o Un sachet d’ostracodes mixtes.
- 5 sachets de 100 daphnies (dont seuls 4 rejoindront le 300, le dernier sera mis en réserve dans un 20L spécifique pour la microfaune).
- De la spiruline micronisée, vu que chez moi, l’eau verte ne prend pas…
La commande Aqualiment est censée partir en début de semaine prochaine. Elle contient 5 souches d’ensemencement d’eau douce, qui devraient chacune contenir :
- Des daphnies magna et pulex
- Des ostracodes mixtes
- Des cyclops
- Des aselles
- Des gammares
- Des vers tubifex
- Des blackworms
Idem, j’ai pris cinq doses, dont une (sans gammare) sera réservée pour le 20L. Les autres, ploufs dans le 300L dès réception !
En commandant chez mon prestataire habituel (Aqualiment) et chez celui de Jeb (Aquazolla), j’espère pouvoir apporter un maximum de richesse et de diversité à la fois au niveau des populations bactériennes et du phytoplancton, mais aussi au niveau génétique en consolidant les souches de bestioles.
On verra bien ce que ça donnera…
Les feuilles mortes de tout azimut et autres fruits d’aulne et bâtons de cannelle arriveront… Plus tard. Quand la masse végétale compotifiée aura diminué dans le bac. Les racines ont déjà relargué quelques tanins, mais trop pâlichons à mon goût.
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POPULATION ENVISAGÉE
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J’ai une idée de population asiatique, vu que l’eau devrait être légèrement acide (ph 6 à 6.5 env.) et relativement douce (GH 8 env.)…
Je n’ai encore jamais mesuré les paramètres de la flotte, et je retarde le plus possible cette prise de mesure… Je suis « légèrement » maniaque sur la chose, et je préfère reporter l’obsession autant que faire se peut. ^^’
De toute façon, la population n’est pas le sujet auquel je pense pour le moment : le bac est clairement instable à tout niveau, et je préfère me consacrer là-dessus de prime abord… Même s’il n’y a probablement pas grand-chose d’autre à faire que laisser le temps à Dame Nature de faire son œuvre.
On verra ensuite, une fois le tout viabilisé et stabilisé (et Nini tranquillisée), ce qui correspondra le mieux, et les potentiels ajustements chimiques de l’eau qui seront réalisables, en prenant en compte le sol technique.
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ENTROPIE ?
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Bon, passons au plus rigolo : le résumé de toute l’aventure !
Le projet a commencé en… Juillet 2018 environ.
J’avais dès lors une idée assez précise du grand bac asiatique que je souhaitais… Même si, bon, vous le remarquerez vite, je suis une vraie girouette, donc à l’époque, il aurait pu tout aussi bien être un Malawi ! (L’inconvénient de s’intéresser à tout…)
Mais finalement, non, et c’est ce qui compte maintenant.
Voici le hardscape nu :
Voici le jour de la plantation (rempli à moitié seulement, car je n’avais pas fini) :
Et voici quelques photos de l’évolution du bloom après mise en eau complète :
Oui, déjà, niveau verdure… C’est clairement un drame.
Le hardscape a été mis en place une bonne semaine avant que les plantes ne soient livrées… Hors, chose évidente que mon cerveau n’avait pas complètement anticipée - bourrique qu’il est -, c’est que le sol technique était légèrement humide… Et donc que le bois et ce dernier ont eu le temps de développer de belles moisissures.
Les plantes sont arrivées le vendredi 5 novembre au matin, après un blackout de 72h dans le froid de l’automne. Elles étaient toutes plutôt en bon état (magnifiquement emballées par les petits doigts de fée d’une chipie assumée).
Jeb (oui, c’est elle la chipie en question), qui avait adorablement joué la plante-sitter pendant quelques semaines suite à un problème sur ma rampe, m’avait prévenue d’une potentielle invasion de pucerons…
Pas franchement fan de ces bestioles, et de toute façon traumatisée de longue date par une mauvaise expérience avec des planaires, j’ai passé tout ce gentil petit monde pendant quelques dizaines de minutes dans de l’eau gazeuse… De la Badoit Rouge, siouplé ! Vive le luxe !
Avec le recul, je me dis que ce n’était probablement pas l’idée du siècle… Mais je ne vois pas comment j’aurais pu faire d’autre pour à la fois me tranquilliser sans trop leur porter atteinte…
Je vous demande donc sincèrement pardon, Grand-Père, je pense que ce bain a bien affaibli les plantes…
C’est donc dans une copieuse et entêtante odeur de croûte aux champignons en préparation (dommage, je n’ai trouvé ni morille ni petit rosé dans le bac !) – odeur qui m’a par ailleurs contrainte à ouvrir les deux fenêtres et à calfeutrer mes poilus car il faisait 5°C dehors… – que j’ai planté pendant des heures, en humidifiant d’abord le sol à l’eau tiède, puis les plantes en place, et ce toutes les 10 minutes environ pour qu’elles n’aient pas le temps de sécher.
Mise en eau partielle, je n’ai pas eu le temps de tout mettre.
Complétion de la plantation temporaire le lendemain matin (je n’ai pas fixé les mousses comme je le souhaitais de prime abord, anticipant justement un choc dû au lancement du bac, et les ai laissées en boule unique), et remplissage « complet » du bac en début d’après-midi.
Odeur de champignon : disparue, ouf !
Dès le surlendemain : gros bloom bactérien. Je ne voyais plus à 10 cm dans le bac.
Le bloom a duré 3 ou 4 jours, avant de faiblir… Puis de repartir potentiellement très légèrement à la hausse depuis quelques jours, alors que je n’ai rien touché depuis, ayant trop peur de perturber le cycle qui était en train de se mettre en place.
Il reste encore aujourd’hui un certain flou blanchâtre. J’imagine que la microfaune en fera bombance ?
Une fois le bloom stabilisé, j’ai balancé toutes les cagouilles que j’ai pu attraper dans mes autres bacs. Il y a un travail absolument monstrueux de nettoyage, entre le moisi du bois et la compote de plantes… Vivement les aselles, gammares et petits vers !
Car, oui, les plantes ont toutes, sans exception, salement encaissé le choc… Le voyage, l’eau gazeuse, le moisi présent pour les accueillir, puis le bloom… C’est clairement mon lancement de bac le plus catastrophique à ce niveau-là. Pourtant, je n’ai rien fait de plus ou de moins que pour mes autres bacs… Y compris le bain d’eau gazeuse, que j’ai toujours réalisé depuis l’incident des planaires.
La plupart reprennent toutefois gentiment du poil de la bête, arborant de plus en plus de touches de vert frais et bien vif. Cela prendra du temps, mais qu’importe, je ne suis pas pressée, tant que la fin de l’histoire est la bonne !
Les seules à rester désespérément inertes sont les Limno…
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INQUIÉTUDES
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Jeb m’a déjà énormément épaulée depuis le début du projet, et je compulse tous les threads et topics créés sur d’autres communautés à l’époque pour rafraîchir ma mémoire, en plus des articles et autres blogs sérieux pour revenir à un niveau de compétences décents, à défaut d’être suffisant...
J’ai toutefois une inquiétude, qui est plus forte que toutes les autres : que l’eau du bac s’eutrophise. Cela explique notamment la mise en place immédiate de la pompe à air.
C’est une vieille histoire qui date de quelques années en arrière (2018 probablement), avec un bac de 33L lowtech et un été… Caniculaire, comme on en connait trop ces dernières années, et comme on en connaîtra encore beaucoup trop dans les temps à venir.
Le 33L en question s’était eutrophisé, malgré sa riche plantation qui se portait pourtant bien, son sol en Manado (donc léger), et ce en quelques jours seulement… Son gabarit m’avait permis de le sortir dehors pour opérer le nettoyage.
Mais une après-midi entière sur le bitume, en plein soleil, à respirer l’odeur pestilentielle de l’eau croupie… Me laisse un souvenir d’autant plus amer que j’en ai perdu l’odorat pendant plus de deux jours, en plus d’une copieuse migraine.
Ce qui me terrifie présentement, plus que l’idée de devoir moi-même subir à nouveau cela… C’est que mes animaux doivent en pâtir. Car si j’ai pu évacuer le 33L, c’est littéralement impossible pour le 300… Et que je n’ose même pas imaginer la catastrophe que cela engendrerait avec un tel volume.
J’en fais des cauchemars la nuit.
Plus que l’odeur en elle-même, c’est le stress qu’elle provoquerait chez mes protégés qui me terrifie : certains ont malheureusement une constitution fragile, et je sais par avance qu’ils pourraient se rendre malades d’angoisse face à un tel bouleversement, même rendu le plus court possible.
Je renifle donc l’aquarium plusieurs fois par jour, et je scrute tout signe suspect de dégénérescence… Même si je ne doute pas une seule seconde que mes maigres compétences et souvenirs soient insuffisants pour réellement percevoir le déclencheur d’une hécatombe…
Enfin, sauf peut-être la masse végétale compotifiée qui recouvre une bonne partie du sol sans gentilles bébêtes pour en disposer correctement…
Donc, je suis preneuse de tout conseil à cet égard… Bon, pas qu’à cet égard, en fait. Mais celui-là tout particulièrement !
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Pavé César ! Ceux qui ont survécu te saluent !
Merci d’avoir lu jusqu’ici (sinon, c’est pas joli-joli de sauter jusqu’à la conclusion, bande de vilains !).
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Pour clore cette présentation du projet, je tiens à adresser un remerciement des plus sincères au sponsor de ce bac : Grand-Père ! Dont le slogan pourrait tout à fait être :
Grand-père, pour l’amour de vous rendre chèvre !
<< Mêêêêêh, elles sont trop bêêêêêlles les plaaaaantes ! >>
Un immense merci à vous, mon cher Monsieur ! Vos plantes étaient vraiment superbes ! Je n’avais jamais vu de si belles Limnophila, ni de Vallisneria si grandes et vigoureuses !
J’espère que vous ne me tiendrez pas trop rigueur de l’état dans lequel elles sont à présent…
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Et, tant que j’y suis, un autre immense merci à toi, petite Jebidouille !
C’est que c’est cette miss-là qui a assuré toute la logistique avec son dealer de super-salade ; à ensuite gardé les plantes bien au chaud en attendant la résolution du problème technique sur la rampe ; et m’a surtout énormément supportée (vous verrez vite que ce n’est pas une mince affaire…) dans la réalisation de ce projet, soit-ce au niveau « scientifique » par le partage de ses connaissances ; ou au niveau « moral », en calmant mes angoisses et en m’aidant à résoudre les problèmes et à franchir les embûches !
Une grosse lechouille sur le bout de la truffe, petite crevette !