Ne jamais dire jamais !

Oups, les voilà ! 

Je les avais prise pour des vertes.

C’est l’odeur de « labo de chimie » qui a révélé leur présence.

Je ne crois pas avoir eu affaire à elles par le passé, mais je n’en suis pas si sûr, finalement.

Je ne suis pas un puriste en matière de propreté et les algues vertes ou brunes ne me paniquent pas. Elles sont souvent le fruit d’un dysfonctionnement ou d’un déséquilibre passager. 

Les cyanobactéries sont, comme les autres « algues », le reflet d’une rupture d'équilibre qui doit être corrigé.

Je devais donc identifier la source du problème afin de m’en débarrasser, sinon de les contenir.

Prologue : 

Les nombreuses « zones mortes » de mon aquarium en sont-elles la cause ? 

Je savais depuis la conception du décors que l’enrochement et la souche risquait d’être un souci en matière de perturbation du courant. En tout cas, le faible brassage semblant une des causes fréquentes de leur apparition (Dixit Jebeddo, TheEdge…). Je tenais là le premier suspect. 

Les valeurs en phosphate, nitrates, nitrites étaient habituelles (très basses) et rien dans les paramètres de maintenance n’avait vraiment changé.

Acte I : Ma première action a donc été de retirer le plus possible de ces « algues » et de réduire l’éclairement de 25 %.

L’acquisition d’une pompe de brassage a été la suivante. 

L’achat était prévu de longue date pour parfaire le coté  « rivière" du bac, le rejet du filtre, tournant au ralenti, ne suffisant pas à assurer un mouvement efficace.

Le traitement au Blue Exit pourrait être envisagé si il n’y a pas d’amélioration.

Acte II : Une semaine après le grand nettoyage, s’il y a toujours des cyanobactéries, elles ont fortement régressées. Les plantes, débarrassées de leur encombrant profiteur, reprennent doucement l’avantage.

Malgré tout, les zones difficiles d’accès (enrochement, souche ) restent « polluées » et le problème persiste.

Acte III : Quinze jours après, pas de réel changement mais l’installation d’une pompe de brassage 1000 l/h (Aquarium Systems Maxi-jet wave 1000) et le retrait de deux grosses pierres ayant servi au calage de la souche qui avait tendance à flotter lors de la mise en eau, semble avoir modifié la circulation d’eau et grandement amélioré le problème. De plus, les Tanichthys apprécient beaucoup le courant et c’est déjà en soi une bonne chose.

Acte IV : Trois semaines après le commencement de l’action je me suis résolu à doper légèrement les plantes en ajoutant un peu d’engrais (Profito) pour déplacer l’équilibre en faveur des plantes. Qui l’eût cru ?

Acte V : Un mois de tentatives diverses a, semble t-il, durablement inversé la tendance et un traitement avec un anti-cyanobactéries (Blue-Exit) est maintenant envisageable pour parfaire le travail. Que de reniement !

Epilogue : L’équilibre semble à présent retrouvé et les cyanobactéries, si elles n’ont pas totalement disparues, ne sont plus une gêne. 

Conclusions : Il semble bien que l’apparition de cyanobactéries soit due à la présence conjointe de zones peu brassées et de plantes insuffisamment combatives. Augmenter le brassage, doper les plantes et, en dernier recours, après avoir supprimé les causes supposées, utiliser un traitement du commerce semble la solution. Bien sûr chaque cas est unique et les solutions des uns peuvent s’avérées inefficaces chez d’autres.  Observation, bon sens … Et surtout, il ne faut pas dire jamais* ! 

Autre chose, à confirmer cependant, là où il y a des cyanobactéries, il n’y a pas de diatomées et réciproquement. Etonnant non ?

*je suis théoriquement peu enclin à utiliser les intrants artificiels, mais je me suis rangé aux avis de ceux qui avaient eu à s'en débarrasser sans être obligé de vendre mon âme. J"ai rien signé en tout cas ! 

Bah, après tout, je suis aussi contre les dogmes. Alors changer d’avis… :-)