Caldésie à feuilles de Parnassie
La Caldésie à feuilles de Parnassie n'aime pas les températures élevées: il ne faut pas dépasser 22 °C. Elle n'est pas adaptée à l'aquarium tropical.

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Taxinomie
Descripteur : (Bassi) Parlatore, 1860
Classe: Alismatidae
Ordre: Alismatales
Famille:  Alismataceae
Genre:  Caldesia
Synonymes
Alisma calophyllum Wall., 1832
Alisma calyophyllum Wall.
Alisma damasonium Willd.
Alisma dubium Willd.
Alisma parnassifolium Bassi
Alisma parnassifolium L.
Alisma parnassifolium f. dubium (Willd.) Rchb.
Alisma parnassifolium var. baumgartenianum Schur
Alisma parnassifolium var. dubium (Willd.) Rouy, 1912
Alisma parnassifolium var. majus Micheli
Alisma parnassifolium var. terrestris Asch. & Graebn., 1897
Alisma reniforme D.Don
Caldesia parnassifolia subsp. euparnassiifolia Asch. & Graebn
Caldesia parnassifolia var. dubia Asch. & Graebn.
Caldesia parnassifolia var. major (Micheli) Buchenau
Caldesia parnassifolia var. minor Bouché
Caldesia parnassifolia var. nilotica Bouché
Caldesia parnassifolia var. terrestris Asch. & Graebn.
Caldesia reniformis (D.Don) Makino
Caldesia reniformis f. natans H.Hara
Echinodorus parnassifolius (Bassi) Engelm.
Noms Communs
Caldésie à feuilles de Parnassie
Alisma à feuilles de Parnassie
Grenouillette cordiforme
Membres du genre Caldesia
Caldesia parnassifolia ((Bassi) Parlatore, 1860)
Origine géographique
Aire d'origine : Asie, Europe, Océanie
Cosmopolite
Aire actuelle
Cette espèce est originaire d'Europe, d'Afrique tropicale et du nord, de Madagascar, de l'Extrême-Orient russe, d'Asie tropicale et d'Australie.

Caldesia parnassifolia est présente dans une grande partie de l'Ancien Monde, de l'Europe à l'est jusqu'à la région de l'Amour sur la côte russe, en passant par le Japon, la Chine et l'Indonésie jusqu'à la Papouasie-Nouvelle-Guinée et l'Australie et dans une grande partie de l'Afrique au nord et au sud du Sahara ainsi qu'à Madagascar.

La Caldésie à feuilles de parnassie est une espèce emblématique des zones humides, fortement menacée en France et à l’échelle européenne (inscrite à l'annexe II de la directive "Habitats").
Elle est eut-être éteinte en Pologne, Fédération de Russie (Russie d'Europe centrale) en Slovénie et disparue d'Autriche, de Bulgarie, de Croatie, de Lituanie, de Serbie, de Suisse.

En France, le département de l’Indre abrite 90% des stations françaises de la Caldésie à feuilles de parnassie. Partout ailleurs, l’espèce est très rare. Elle est signalée dans les départements de l’Isère, de l’Ain, de la Loire, de la Vienne, de l’Indre-et-Loire et du Cher.
Environnement
Milieu
Terre, Douce
Caldesia parnassifolia est présente dans les lacs, les étangs, les marais, les canaux et les bords des rivières. Elle préfère les eaux peu profondes oligotrophes à mésotrophes (généralement jusqu'à 35 cm) sur des substrats calcaires, souvent sur de la tourbe ou du sable.
En Europe occidentale, on peut la rencontrer surtout en plaine de 0 à 600 m d’altitude.

La Caldésie à feuilles de parnassie est amphibie et peut s’adapter à une variation importante du niveau d’eau
jusqu’à son exondation. Toutefois, elle ne semble pas s’aventurer au-delà de 1 m de profondeur. En Brenne (Indre), on la rencontre fréquemment dans des étangs anciens proposant des zones abritées : mottes de Laiches (Carex spp.) ou roselières à Roseau commun (Phragmites australis)... Elle se développerait préférentiellement sur un substrat vaseux à fond sableux (substrat plutôt acide). Néanmoins, la plante est également présente dans quelques étangs situés dans un contexte géologique calcaire.
Selon Oberdorfer et Ellenberg, il s’agirait d’une espèce de lumière, indicatrice de chaleur. L’espèce semblerait plus oumoins tolérante par rapport à l’azote et serait liée à des sols basiques. Par contre, elle ne supporterait pas les sols salés. Oberdorfer la place dans des eaux mésoeutrophes.
Cette espèce est inscrite à l'annexe II de la directive européenne Habitats et elle est protégée dans de nombreux pays. Elle est classée comme strictement protégée en Hongrie et en danger critique d'extinction sur la liste rouge nationale, elle est en danger critique d'extinction en Pologne et le seul endroit où l'espèce est présente en Allemagne se trouve dans une zone protégée. Aucune information globale n'est disponible pour cette espèce, bien que les enregistrements d'herbier d'Afrique de l'Est proviennent de lacs qui sont maintenant très pollués. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les tendances démographiques mondiales et les menaces mondiales.

En effet, la tendance mondiale est inconnue. En Europe, les chiffres sont en baisse. Néanmoins, la plante a le statut d'espèce peu préoccupant par l'IUCN. Les facteurs limitants sont le drainage des marécages, la pollution des plans d'eau et la faible reproduction des graines. La plante est inscrite à l'Annexe I de la Convention de Berne. En dehors de la Russie, elles est protégée en Pologne, en Allemagne, en Hongrie, ainsi qu'en Ukraine.
Description
Type
Plante
Croissance
Taille
20 à 100 cm
Plante aquatique ou amphibie pouvant atteindre un mètre de haut. En condition d’assec, le port de la plante devient prostré.
Le limbe d'une jeune pousse est long et étroit, comme un roseau, lorsqu'il est cultivé dans un étang, immergé dans l'eau. Avec l'âge, il flotte à la surface et acquiert une forme ovoïde ou elliptique, avec une base en forme de coeur et un sommet émoussé, jusqu'à douze centimètres cm de long et jusqu'à six de large. Dans la partie supérieure de la plaque d'une feuille mature, de cinq à onze nervures parallèles sont clairement visibles.
Feuilles, en nombre variable (environ 6 à 15), radicales dont la longueur du pétiole s’adapte en fonction de la hauteur d’eau (10 à 60 (70) cm). Le limbe flottant est cordiforme, plus long que large et pourvu de cinq à onze nervures arquées qui convergent vers l’apex et le pétiole de la feuille.
Hampe florale de forme pyramidale lâche, dressée hors de l’eau, portant deux à quatre verticilles de trois rameaux uniflores. Elle est souvent accompagnée de nombreuses tiges secondaires portant des turions (forme de multiplication végétative). Il arrive que certaines fleurs soient remplacées par ces turions au niveau de la hampe florale.
Fleurs de 5 à 7 mm de diamètre : trois pétales blancs ou blancsrosés denticulés au sommet et dépassant les trois sépales verts. Ovaire supère composé de six à neuf carpelles.
Fruits : akènes brunâtres (1 x 2 mm) obovales à allongés, rétrécis à la base, bombés au dos avec 5 à 7 côtes.

Les plantes sont disposées en pieds individualisés. En surface, les populations sont susceptibles d’apparaître sous une forme assez dense car les feuilles peuvent s’étaler largement sur l’eau : les feuilles flottantes d’un pied vigoureux peuvent s’étaler sur environ 1 m2. Il existe une grande variabilité des populations selon les stations (de un à plus de mille individus). De même, au sein d’une même population, le nombre d’individus peut être très variable d’une année à l’autre.

Description botanique
Petite plante de 20 à 60 cm, à tiges dressées nues, à rhizome peu développé, émettant des stolons. Feuilles toutes radicales, flottantes ou émergées, longuement pétiolées ; limbe ovale-suborbiculaire à 9-11 nervures arquées et conniventes. Inflorescence pyramidale, formée de 2 à 4 verticilles, parfois ramifiée à la base. Fleurs petites (4 à 7 mm de diamètre), blanc-rosé, à 3 pétales ovales-arrondis ; fruit = polyakène, à 6 à 9 carpelles ovoïdes et brunâtres. Floraison en août-septembre.

En Europe occidentale, la plante fleurie n’est pas difficile à déterminer. Par contre, à l’état végétatif, la Caldésie à feuilles de parnassie peut éventuellement être confondue avec deux espèces dont les feuilles ont une morphologie voisine :
- Le Plantain d’eau (Alisma plantago-aquatica L.) se distingue généralement par le port dressé de ses feuilles à base rétrécie ;
- l’Hydrocharis des grenouilles (Hydrocharis morsus-ranae L.) possède des feuilles circulaires.
 
Maintenance
Dry Start
Oui
Paramètres
Température
0 à 25°C
pH
6,5 à 7,5
GH
8 à 20
Aquarium
Eclairage
Brassage
Substrat nutritif
Recommandé
Caldesia parnassifolia vit dans les zones marécageuses des plans d'eau avec une faible teneur en éléments nutritifs, des tourbières élevées, dans des zones d'une profondeur ne dépassant pas 35 cm sur des substrats calcaires, y compris la tourbe et le sable.
Cette plante convient donc aux étangs et aux bassins aux rives peu pentues.

Attention Caldesia parnassifolia n'aime pas les températures élevées: il ne faut pas dépasser 22 °C. Elle n'est pas adaptée à l'aquarium tropical.
Disponibilité commerciale : Très rare
Caldesia parnassifolia est parfois commercialisée sous le nom d'Echinodorus rostratus, la confusion venant du fait que les feuilles immergées sont rubanées et les feuilles adultes flottantes, cordiformes.
Plantation et multiplication
Reproduction sexuée
La floraison s’échelonne de juillet à septembre. Les pétales sont ovales, plus gros que les sépales. Une fleur porte 6 étamines, style 2 (-4) mm, fins. La pollinisation est entomophile. Les fruits sont obovoïdes, 3 x 2 mm, avec 3-5 nervures longitudinales abaxiales et un bec dressé.
La fécondation peut être croisée ou autogame. La pollinisation s’effectue probablement par le vent (anémophilie) ou les insectes (entomophilie).
Les fruits se développent durant les mois d’août à septembre (parfois octobre). Les fruits sont petits, obovés, avec 3 à 5 côtes longitudinales et une coque interne dure; les fruits mûrs se forment rarement.
À maturité, les fruits se détachent, flottent pendant quelques jours puis tombent au fond de l’eau et commencent à germer. La jeune plantule monte ensuite à la surface de l’eau où elle se développe encore avant de retomber de nouveau au fond et de s’y fixer.
La dispersion par l’eau (hydrochorie) peut survenir au stade de la graine mais également à celui de la plantule. Il est probable que les fruits, ingérés par certains oiseaux d’eau, puissent également être disséminés par les fèces (endozoochorie).

Le taux de floraison semble varier d’une année à l’autre, pour une même population, en fonction des conditions climatiques. Il semblerait, en effet, que la floraison, ainsi que la formation des graines, soient favorisées par des températures relativement chaudes au printemps. Aussi, selon certains auteurs, les fruits ne se formeraient pas complètement en Europe et la plante se reproduirait par multiplication végétative.

Reproduction végétative
Caldesia parnassifolia se propage principalement à l'aide de bourgeons (turions) végétatifs, qui se forment dans des inflorescences au lieu de fleurs, qui poussent après que les inflorescences soient tombées sur un sol humide. L'hydrochorie transporte les diaspores dans l'eau.
Les turions qui se détachent de leur axe en automne et s’enfoncent dans la vase pour donner de nouvelles plantes au printemps suivant. Une dispersion par l’eau peut également avoir lieu au moment de la séparation des turions d’avec le pied mère.
Commentaires
Étymologie : Le genre Caldesia tire son nom du botaniste italien Lodovico Caldesi et parnassifolia, "à feuille de Parnassie"
Références
GBIF, IUCN, INPN, USDA, WCSPF
Conservatoire botanique national du Massif central
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Pour citer cette fiche :"Caldesia parnassifolia, (Bassi) Parlatore, 1860" B-Aqua / GP (2021)


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