Même si ce myriophylle est une plante d'aquarium assez peu exigeante et très décorative, on ne le trouve presque jamais dans le commerce, car il n'est pas très bien adapté à la culture émergée telle que pratiquée par les pépinières de plantes aquatiques d'aujourd'hui.
Comme on l'a vu plus haut, Myriophyllum ussuriense a été importé en Europe il y a plus de cent ans, cependant, il a disparu de la culture plus tard et a été réintroduit en Allemagne en 1992 sous le nom de Myriophyllum sp. "Japon" par la société Dennerle. A l'aide de ses rares pousses fleuries, Christel Kasselmann a pu identifier cette plante comme étant M. ussuriense.
Reste que la température moyenne dans son milieu d'origine est de 10°C environ et que M. ussuriense préfère les eaux fraiches. C'est peut une autre raison de sa rareté en aquariophilie.
On lui réservera l'aquarium tempéré ou froid, ou le bassin de jardin.
Elle s'adapte fort bien à la culture en extérieur et peut même y passer l'hiver.
Cette belle espèce peut atteindre cinquante à soixante centimètres et même 1 m lorsque les conditions lui sont favorables (température pas trop élevée, eau pas trop douce, emplacement dégagé et bien éclairé).
Attention ! Si la température est trop élevée en aquarium, ou lorsque la plante devient aérienne, elle perd ses feuilles immergées (plus fines et plus longues que les émergées).
Disponibilité commerciale : Très rare
Selon Kasselmann 2010, Myriophyllum ussuriense a été introduit en Allemagne en 1907, mais a ensuite disparu de la culture et a été renommé Myriophyllum sp. "Japon" réimporté par Dennerle en 1992 . Cependant, il est également décrit et représenté comme une plante d'aquarium dans la littérature sur les aquariums de la RDA (y compris H. Mühlberg et H. Stallknecht) et y était probablement encore cultivé dans les années 70/80.
Plantation et multiplication
Reproduction sexuée
Plantes dioïques, rarement monoïques ou à fleurs bisexuées, Myriophyllum ussuriense a d'abord été décrite comme dioïque, mais des plantes monoïques ont été récemment découvertes dans certaines populations du sud-ouest du Japon. L'expression sexuelle des plantes monoïques s'est avérée labile et elles ne portaient parfois que des fleurs mâles ou femelles. D'autre part, l'expression sexuelle des plantes dioïques était stable et semblait être fixée génétiquement. M. ussuriense est peut-être encore en cours de différenciation de monoécie à dioïque.
La propagation par semis de graines n'est cependant pas documentée en aquariophilie.
Reproduction végétative
La propagation est surtout végétative par fragmentation du rhizome, ou de tiges feuillées.
En aquarium ou en bassin, on repiquera les tiges issues de l'élagage pour disséminer la plante.