B-Aqua - Typha latifolia

Typha latifolia

Fiche crée par :
TheEdge le 06/06/2018 15:36:26

Fiche modifiée par :
Grand Père le 24/03/2025 17:36:40
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Grand Père le 12/01/2023 18:19:44
Grand Père le 12/01/2023 17:35:35
Grand Père le 07/03/2022 18:05:53

Massette à larges feuilles

La Massette à larges feuilles est une plante herbacée vivace dont la hauteur dépasse un mètre et atteint souvent plus de deux mètres qui croît en plein soleil uniquement, dans un sol riche, à tendance basique sous une quinzaine de centimètres d’eau, trente à quarante centimètre d'eau au maximum.

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Taxinomie

Descripteur : Linnæus, 1753

Classe: Liliopsida

Ordre: Typhales

Famille: Typhaceae

Genre: Typha

Synonymes

Massula latifolia (L.) Dulac

Typha ambigua Schur

Typha ambigua Schur ex Rohrb.

Typha angustifolia var. inaequalis Kronf.

Typha angustifolia var. media Kronf.

Typha angustifolia var. sonderi Kronf.

Typha crassa Raf.

Typha elatior Boreau

Typha elatior Raf.

Typha elongata (Dudley) Dudley

Typha elongata (Dudley) Durand & J.Jacks., 1902

Typha elongata (Dudley) Kronf., 1889

Typha elongata Pauquy

Typha engelmannii A.Br. ex Rohrb.

Typha engelmannii A.Braun

Typha intermedia Schur

Typha latifolia f. divisa Louis-Marie

Typha latifolia f. latifolia

Typha latifolia subsp. eulatifolia Graebn

Typha latifolia var. ambigua Sond.

Typha latifolia var. angustifolia Hausskn.

Typha latifolia var. elata Kronf.

Typha latifolia var. elatior Graebn.

Typha latifolia var. elongata Dudley

Typha latifolia var. gracilis Godr.

Typha latifolia var. obconica Tkachik

Typha latifolia var. remotiuscula (Schur) Simonk.

Typha latifolia var. typica Rothm.

Typha major Curtis

Typha media Bubani, 1902

Typha media DC., 1827

Typha media Pollini

Typha palustris Bubani

Typha pendula Fisch.

Typha pendula Fisch. ex Sond.

Typha remotiuscula Schur

Typha spathulaefolia Kronf., 1887

Typha spathulifolia Kronf.

Noms Communs

Massette à larges feuilles

Massette à feuilles larges

Roseau à massette

Quenouille

Cooper's-reed (en)

Membres du genre Typha

Typha angustifolia (Linnæus, 1753)

Typha latifolia (Linnæus, 1753)

Typha minima (Funck ex Hoppe, 1794)

Origine géographique

Aire d'origine : Amérique du nord, Amérique du sud, Océanie
Cosmopolite

Aire actuelle

Typha latifolia a une distribution sous-cosmopolite, allant de l'Europe à l'Extrême-Orient russe, et du Kamtchatka à l'île de Sakhaline, en Chine, au Japon et à la péninsule coréenne.
L'espèce est également présente en Amérique du Nord, au Mexique et dans certaines parties de l'Amérique du Sud ; en Afrique, il se produit dans quelques pays.
Il a été largement introduit, comme en Australie, en Indonésie, à Hawaï et en Nouvelle-Zélande.

Typha latifolia pousse dans presque toute la France métropolitaine et en Corse.

Environnement

Milieu

Douce

L'espèce pousse généralement dans les marges et dans les eaux peu profondes des lacs eutrophes, des marais, des rivières, des étangs et des fossés.

Aucune information sur la population de cette espèce n'est disponible, bien qu'elle puisse être présente dans de grands peuplements dans des habitats appropriés.

Description

Type

Plante

Croissance

Taille

100 à 250 cm

Typha latifolia est une plante herbacée vivace dont la hauteur dépasse un mètre et atteint souvent plus de deux mètres.
La tige est robuste et forme des chaumes en séchant. Le rhizome est rampant.
Les feuilles,largement linéaires, planes, sont plus larges que celles de la massette à feuilles étroites (Typha angustifolia), pouvant atteindre 2  cm ou plus.
Les feuilles vert clair, glaucescentes, sont assez grandes et dépassent la tige.
Les feuilles n'ont pas de tige mais la large base de chaque feuille est enroulée autour de la tige comme une gaine.
Les fleurs sont disposées sur deux épis superposés.
Les épis sont contigus ou à peine espacés (contrairement à Typha angustifolia), le mâle (en haut) à axe garni de poils blanchâtres plus longs que les filets des étamines et l'épi femelle (en bas) longuement cylindrique, à la fin épais de 2-3 cm et d'un brun noirâtre, à surface écailleuse, à axe sans poils et fleurs sans bractéoles

L'inflorescence de fleurs monoïques n'est pas parfaite : les minuscules fleurs mâles et femelles n'ont pas de pétales et sont séparées. Les fleurs femelles sont brunes et sont densément disposées autour d'un gros épis épais au-dessus de la tige terminale. Chaque fleur a un pistil. Les fleurs mâles sont densément disposées autour d'un plus petit épi jaune clair, se terminant en pointe pointue qui dépasse du haut du corps fleurissant des fleurs femelles. Les fleurs mâles ont trois étamines et généralement se dessèchent et tombent une fois la pollinisation terminée. La pollinisation est réalisée par le vent. Le fruit est un follicule d'une seule graine avec une ouverture unilatérale (s'ouvrant à la fin par une fente longitudinale). La floraison intervient à mi-été ou en fin d'été.

Le développement radiculaire des massettes (important sur les premiers 30 cm de sol) fixe les sédiments. De fait, ces plantes aquatiques produisent une importante biomasse, consommant de nombreux nutriments.
Bien développés, les aérenchymes* rendent les plantes tolérantes à la submersion. Même les tiges mortes sont capables de transmettre de l'oxygène à la zone d'enracinement.

Note : Il existe une variété horticole commercialisée sous le nom de Typha latifolia "variegata" ou Massette panachée Intéressante pour le feuillage plus clair que la botanique, qui ne passe pas inaperçu.
Massettes brun foncé. Hampe jusque deux mètres. Floraison estivale et automnale (août à octobre)

Description botanique
Tiges de 1 à 2,5 m de haut, robustes. Feuilles 45-95 cm × 5-15 mm, abaxialement convexes, section transversale semi-lunaire. Partie mâle des épis de 3,5 à 12 cm, avec 1 à 3 bractées caduques à la base ou occasionnellement dans la partie médiane ; partie femelle des épis non séparée de la partie mâle, 5-23 cm. Fleurs mâles : étamines généralement 2 ; anthères env. 3 millimètres. Fleurs femelles sans bractéoles ; ovaire lancéolé ; tige env. 4 mm, mince ; styles 2,5-3 mm; stigmates lancéolés, de 1-1,2 mm ; poils sur la tige plus courts que le style. Fruit lancéolé. Fl. et fr. mai-août. 2n = 30.

* Un aérenchyme (du grec aèr, air et khuma, flux), appelé aussi parenchyme aérifère, est un tissu végétal (parenchyme) à cellules séparées par de vastes méats ou lacunes aérifères, remplies de gaz formant un canal dans les organes de plantes, notamment les racines et les tiges de certaines hydrophyte, ayant un rôle de squelette hydrodynamique, de flotteur et de réserve potentielle de gaz nécessaires à la photosynthèse et à la respiration.

Maintenance

Dry Start

Oui

Paramètres

Température

-20 à 18°C

7 à 8,5

8 à 30

Aquarium

Eclairage

Brassage

Substrat nutritif

Recommandé

Typha latifolia croît en plein soleil uniquement, dans un sol riche, à tendance basique sous une quinzaine de centimètres d’eau, trente à quarante centimètre d'eau au maximum.

Attention ! Elle est très grande, et l’espèce Typha minima est certainement plus adaptée à un petit bassin.

Au jardin, dans les bassins de grande taille, Typha latifolia reste un peu trop vigoureuse, à moins de limiter son extension par une barrière anti-rhizome, ou un pot sans fond.
Bien maitrisée dans un contenant sans fond, elle peut cependant être utilisée pour empêcher le bassin de s’eutrophiser et assainir l’eau.

Chaque année, les tiges sont récoltées et emportées en dehors du bassin, extrayant ainsi une bonne masse de la matière organique du bassin, absorbée par les racines et utilisée dans les feuilles.

Note : Les plantes aquatiques, adaptées à nos milieux naturels par leur origine géographique, n'ont pas besoin d'entretien, sauf à limiter leur expansion naturelle.

Disponibilité commerciale : Rare

Plantation et multiplication

Inutile de tenter le semis avec les massettes, il est bien très délicat à réaliser, surtout que ces plantes stolonifères se multiplient plus facilement par division du rhizome.

Reproduction végétative
Les plantes se propagent par rhizomes, formant un grand peuplement interconnecté (typhaie).
Les divisions se font au printemps alors que les nouvelles pousses mesurent moins de 30 cm. Coupez simplement dans la masse et réinstallez dans la zone marécageuse sous 15 à 30 cm d'eau. Respectez les hauteurs maximales d'immersion.
Plantez les rhizomes de quelques centimètres sous la surface du substrat boueux, en bord d'un plan d'eau, avec la possibilité pour les pieds d'être submergés par l'eau.

Reproduction sexuée
En France métropolitaine, la massette à feuilles étroites fleurit plutôt à partir de fin août (juin à août plus au sud), pour une durée d'environ un mois. Chaque grande inflorescence en épi simple peut contenir plus de cent mille petites fleurs et jusqu'à trois-cents mille graines dispersées par le vent (anémochorie).
Les graines enfouies peuvent survivre dans le sol pendant de longues périodes de temps. Elles germent mieux lorsque la lumière du soleil et les températures sont fluctuantes, ce qui est typique de beaucoup de plantes de zones humides qui se régénèrent sur les vasières.

Note : Les fleurs mâles sont situées au-dessus des fleurs femelles.
Le spadice des fleurs mâles et femelles sont séparés par une courte section sans fleurs. Les inflorescences femelles mesurent jusqu'à 8 cm de long et sont de couleur brun foncé. L'épi mâle, dans la partie supérieure de la plante, durent deux à trois fois plus longtemps.

Commentaires

Étymologie : Typha, de τῦφος / tỹphos, "fumée" en référence à la couleur brune fumée des épis floraux et latifolia du latin latus "Ample, large, étendu" et folia "feuille" (à feuille large).

Note : Le terme "quenouille" est canadien, mais son emploi devient assez commun pour les massettes.

Utilisations traditionnelles ou commerciales :
Cette plante a de nombreuses utilisations comestibles comme l'huile mais aussi les racines, les tiges et les ressorts sont consommés en Amérique du Nord et en Chine.
Il peut être utilisé comme biomasse, pour l'isolation, le papier, le chaume et le tissage. En Chine, le pollen est utilisé comme diurétique, emménagogue et hémostatique.
Au Viet Nam, il a été utilisé à diverses fins domestiques. Également utilisé comme plante ornementale, son inflorescence en massette couramment utilisée en bouquet sec,

Les rhizomes sont comestibles et il existe des preuves d'une utilisation de l'amidon tiré des grains sur des meules découvertes par les archéologues, qui suggèrent que les massettes ont été mangées en Europe il y a 30 000 ans.

Les massettes sont aussi des plantes dépolluantes très résistantes. Elles sont capables de survivre dans des milieux proches de l'anoxie. Elles sont d'excellentes plantes dépolluantes puisqu'elles sont également efficaces contre les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) et les composés chlorés. Les massettes sont ainsi très intéressantes pour un système de lagunage.

Références

GBIF, IUCN, WCSPF.
Tela Botanica, Flora Helvetica
eMonocot, African Plants Database
- Duke, J.A. 2010. Phytochemical and Ethnobotanical Databases.
- Kaul, R. B. 1974. Ontogeny of foliar diaphragms in Typha latifolia. Amer. J. Bot. 61: 318-323.
- Lansdown, R.V. 2017. Typha latifolia. The IUCN Red List of Threatened Species 2017
- Napper, D.M. 1971. Typhaceae. In: E. Milne-Redhead & R.M. Polhill (eds), Flora of Tropical East Africa. Crown Agents for Oversea Governments and Adminiistrations.
- Plants For a Future. 2010. Plants For a Future. Available at: http://www.pfaf.org/index.php. (Accessed: 10/04).
- Rowlatt, U. and H. Morshead. 1992. Architecture of the leaf of the greater reed mace, Typha latifolia L. Bot. J. Linn. Soc. 110: 161--170.
- Yang Chengsheng, Lan Chongyu , Shu Wensheng. 2000. Purification of Pb/ Zn Mine Wastewater with Typha latifolia Man-made Wetland. Journal of Shenzhen University Science and Engineering 17(2-3): 51-57.
- Yang Cheng-Sheng,Lan Chong-Yu, Shu Wen-Sheng, Liao Wen-Bo. 2001. Restoration of wetland plant communities dominated by Typha latifolia. Acta Phytoecologica Sinica 26(1): 101-108.
- Yang Chengsheng, SHI Xiuhua, Zhang Gan. 2007. An ecological investigation of water body organisms in Typha latifolia wetland. Journal of Shenzhen University Science and Engineering 24(3): 294-298.
- Yang Chengsheng, Zhang Gan, Lan Chongyu, SHI Xiuhua. 2006. Analysis of the major constraints on the protozoan and plant diversity at a Typha latifolia wetland. Journal of Shenzhen University Science and Engineering 23(3): 247-251.
- Yeo, R. R. 1964. Life history of common cattail. Weeds 12: 284-288.

Dessin : GP
Pour citer cette fiche :"Typha latifolia, Linnæus, 1753" B-Aqua / GP (2021)