B-Aqua - Brachythecium rivulare

Brachythecium rivulare

Fiche crée par :
TheEdge le 19/04/2021 11:49:56

Fiche modifiée par :
Grand Père le 20/10/2023 17:34:59
Grand Père le 11/12/2022 08:14:33
Grand Père le 11/12/2022 08:10:29
Grand Père le 06/05/2021 13:38:28
Grand Père le 06/05/2021 13:35:57

Buissonnette des rivières

La Buissonnette des rivières est adaptée aux paludariums, aqua-terrariums et ripariums frais, mais, du fait que cette mousse a besoin d'être régulièrement à l'air libre et ne supporte pas l'immersion prolongée, elle est inutilisable en aquarium.

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Taxinomie

Descripteur : Schimper, 1853

Classe: Bryopsida

Ordre: Hypnales

Famille: Brachytheciaceae

Genre: Brachythecium

Synonymes

Brachythecium albicans subsp. rivulare (Schimp.) Meyl.

Brachythecium glaucoviride Müll.Hal.

Brachythecium mildeanum var. longifolium (Bryhn) Warnst.

Brachythecium permolle Müll.Hal.

Brachythecium rivulare B.S.G.

Brachythecium rivulare var. cataractacum Saut.

Brachythecium rivulare var. cataractarum Saut.

Brachythecium rivulare var. chrysophyllum Bagn.

Brachythecium rivulare var. gracile Broth.

Brachythecium rivulare var. lamoillense Grout

Brachythecium rivulare var. laxum Grout

Brachythecium rivulare var. longifolium Bryhn

Brachythecium rivulare var. rivulare

Brachythecium rivulare var. turgescens Warnst.

Brachythecium rutabulum var. rivulare (Schimp.) M.T.Lange

Bryhnia kawaguchii (S.Okamura) Sakurai

Calliergon kawaguchii S.Okamura

Hypnum denutatum Turner

Hypnum rivulare (Schimp.) Bruch

Hypnum rutabulum var. rivulare (Schimp.) T.Jensen

Descendants directs

Brachythecium rivulare var. fallax (M.T.Lange) Paris

Brachythecium rivulare var. noveboracense (Grout) H.Rob.

Noms Communs

Buissonnette des rivières

Brachythèque des rives

Hypne des rives

River Feather-moss (en)

Membres du genre Brachythecium

Brachythecium rivulare (Schimper, 1853)

Origine géographique

Aire d'origine : Europe
Albanie, Andorre, Autriche, Bélarus, Belgique, Bosnie Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Chypre, Danemark, Estonie, Îles Féroé, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Guernesey, Hongrie, Islande, Irlande, Île de Man, Italie, Jersey, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Moldavie, Monténégro, Pays-Bas, Macédoine du Nord, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Fédération de Russie, Saint Marin, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède, Suisse, Ukraine, Royaume-Uni

Aire actuelle

La Buissonnette des rivières est assez répandue dans l'hémisphère nord. Elle est absente d'une grande partie de l'hémisphère sud et rare là où elle y est présente.

En France métropolitaine, on la trouve au bord des ruisseaux et sur les prairies humides des hautes montagnes : Alpes du Dauphiné, de la Savoie et de la Provence.

Environnement

Milieu

Terre, Douce

Espèce hygro-hydrophile, Brachythecium rivulare est une mousse pleurocarpe très commune dans les cours d'eau où elle recouvre rochers, les racines.
La Buissonnette des rivières est assez répandue dans les environnements humides et calcaires, bien que certaines populations de cette mousse aient été trouvées dans des zones non calcaires.

Cette espèce pousse dans différents types de zones humides, mais surtout dans les forêts alluviales, le long des rivières dans les habitats ouverts, dans les zones humides et les tourbières riches en nutriments, dans les barrages principalement calcaires et même sur les murs, le sol et les troncs d'arbres, des basses terres jusqu'à l'alpage. zone (Nebel et Philippi 2001).

Dans certains contextes (sources pétrifiantes, suintement sur roche, cascades d'eau riches en calcium et gaz carbonique dissous, bord de rivières) cette hygrophyte a la particularité d'être impliquée dans des phénomènes de pétrification assez rapide (formation de roches de type tufs et travertins via un processus dit de biolithogenèse.
Brachythecium rivulare joue donc localement un rôle géologique très particulier en contribuant aux puits de carbone via la formation de travertins ou équivalents de stromatolithes modernes constitués d'encroutements de carbonates cristallisants sur les mousses aspergées d'eau minéralisées sur les sources et cascades dites pétrifiantes. Ces mousses contribuent à la formation d'un habitat spécifique dit "Cratoneurion", habitat qui peut être protégé en Europe au titre de la Directive habitats ou du Réseau Natura 2000.

Cette espèce serait stable dans tous les pays où existent des inventaires de la flore ou des listes rouges, à l'exception des Pays-Bas où elle est évaluée comme vulnérable et méditerranéenne en France où elle pourrait être menacée localement. Elle est certainement moins fréquent dans le sud de l'Europe qu'en Europe centrale et septentrionale. La tendance de la population dans son ensemble est considérée comme stable. Il n'y a aucune indication de fragmentation des sous-populations, bien qu'elle puisse être localement menacée dans la région méditerranéenne par la détérioration de la qualité de l'eau des rivières (V. Hugonnot, comm. Pers. 2017).

Description

Type

Mousse & Hépatique

Croissance

Taille

2 à 4 cm

Brachythecium rivulare est une plante vivace, pubescente, non glanduleuse au sommet.
Ses tiges de 15-40 cm, sont grêles, ascendantes, les rameaux sont de couleur vert tendre à vert brunâtre
Les feuilles palmatiséquées, à segments étroits, écartés, profondément incisés, sont longues de 2 à 3 mm et sont largement ovales à lancéolées, décurrentes, légèrement plissées, dentées particulièrement dans la partie supérieure. La nervure atteint au minimum les 3/4 de la longueur des feuilles
La marge dentée des feuilles vers le haut.
La taille des cellules de Brachythecium rivulare : 64-128x6-10 µm. Ce sont les grandes cellules hyalines et décurrentes des oreillettes des feuilles qui permettent aisément de différencier cette espèce de Platyhypnidium riparoides qui partage les mêmes milieux
Les fleurs blanches rayées de pourpre, assez grandes, en cymes corymbiformes sur un pédoncules biflores avec un pédicelles dressés après la floraison.
Les sépales sont aristés, les pétales entiers, obovales, une fois plus longs que le calice.
Le filets des étamines est lancéolés en alêne, les anthères ovales et les carpelles pubescents, non glanduleux.

Brachythecium rivulare ne doit pas être confondue avec Brachythecium rutabulum génétiquement et physiquement proche mais dont elle se différencie par quelques détails. Le type de croissance et l'adaptation aux milieux pétrifiants, la forme des feuilles légèrement différente : bords incurvés vers l'extérieur, alors que rutabulum Brachythecium a des feuilles dont les bords sont incurvés vers l'intérieur.

Maintenance

Dry Start

Oui

Paramètres

Température

0 à 25°C

5,5 à 8

3 à 15

Aquarium

Eclairage

Brassage

Substrat nutritif

Recommandé

Brachythecium rivulare est parfaite pour des paludariums, aqua-terrariums et ripariums frais, mais, du fait que cette mousse a besoin d'être régulièrement à l'air libre et ne supporte pas l'immersion prolongée, elle est inutilisable en aquarium.
Originaire d'Europe, elle s'adapte néanmoins difficilement à des conditions tropicales "chaudes".
On réservera donc cette mousse au bacs d'eau froide, tempéré froid et les aquariums libres de technologie (no tech.). On l'accueillera préférentiellement sur les rive d'un bassin de jardin, dans une zone ombragée, au plus près de l'arrivée d'eau, dans la zone d'éclaboussures.

Disponibilité commerciale : Non disponible

La Buissonnette des rivières n'est pas commercialisée, actuellement.

Plantation et multiplication

Reproduction végétative
La multiplication végétative se fait par séparation des touffes.

Commentaires

Étymologie : Brachythecium Du grec ancien βραχίων, brakhíôn "bras" ou "branche" et Thesium : emprunt du latin thesium, plante de la famille des Santalaceae et rivulare de rivularis rivulare "ruisseaux" (qui habite de petits ruisseaux)

Utilisation scientifique :
Cette espèce peut, dans une certaine mesure, bio-accumuler certains métaux toxiques, dont de l'uranium. Elle a été proposée comme bio-indicateur pour le suivi de cours d'eau pollué au Royaume-Uni, mais elle disparait dans les rivières très polluées.

Références

GBIF, IUCN
Tela Botanica
- Barbero M. "Les habitats naturels humides de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur". in Guide technique à l’usage des opérateurs de sites Natura ((2000)
- Erdman, J. A., & Modreski, P. J. "Copper and cobalt in aquatic mosses and stream sediments from the Idaho Cobalt Belt". in Journal of Geochemical Exploration, 20(1), 75-84 (1984)
- Freytet P & Plet A.(1996) Modern freshwater microbial carbonates: thePhormidium stromatolites (tufa-travertine) of southeastern Burgundy (Paris Basin, France). Facies, 34(1), 219-237 (résumé [archive]).
- Freytet P "Les cristallisations de calcite associées à des restes végétaux (algues, feuilles) en milieu fluviatile et lacustre, actuel et ancien (tufs et travertins)". in Bulletin de la Société Botanique de France. Actualités Botaniques, 139(1), 69-74. (1992)
-Gimingham, C. H., & Birse, E. M. "Ecological studies on growth-form in bryophytes: I. Correlations between growth-form and habitat". in The Journal of Ecology, 533-545. (1957)
- Haury, J. & Peltre M. C. "Intérêts et limites des "indices macrophytes" pour qualifier la mésologie et la physico-chimie des cours d'eau:exemples armoricains, picards et lorrains". In Annales de Limnologie (Vol. 29, No.3). (1993)
- Hodgetts, N.G. 2015. Checklist and country status of European bryophytes – towards a new Red List for Europe. Irish Wildlife Manuals, No. 84. National Parks and Wildlife Service, Department of the Arts, Heritage and the Gaeltacht, Ireland.
- Hugonnot V. "Les bryophytes et les bryocénoses du site d’Entraygues (Var, France) comme outil d’évaluation d’un projet de renaturation hydrologique". in Revue internationale d’écologie méditerranéenne. (2010)
- Nebel, M. and Philippi, G. 2001. Die Moose Baden-Württembergs. Band 2. Spezieller Teil (Bryophytina II, Schistostegales bis Hypnobryales). Ulmer, Stuttgart (Hohenheim).
- Martinez-Abaigar, J., Nuñez-Olivera, E., & Sanchez-Diaz, M. "Effects of organic pollution on transplanted aquatic bryophytes". in Journal of Bryology, 17(4), 553-566. (1993)
- Symoens, J. J., Duvigneaud, P., BERGHEN, C. V., Dewit, J., & Kiwak, A. " Aperçu sur la végétation des tufs calcaires de la Belgique". in Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique, 83(Fasc. 3), 329-352. (1951).
- Imchenetzky, A. "Notes sur deux tufiers du Périgord méridional ". in Bulletin de la Société botanique de France, 109(sup3), 95-97. (1962)
- Zechmeister, H., & Mucina, L. "Vegetation of European springs: High‐rank syntaxa of the Montio‐Cardaminetea". in Journal of Vegetation Science, 5(3), 385-402. (1994)
- Zhu, Y. Q., Liu, L., Wang, Y. F., & Shao, X. M. "Genetic diversity and population structure of Brachythecium rivulare Schimp.(Brachytheciaceae) from Foping Nature Reserve, Shaanxi, China, detected by RAPD markers". in Journal of Bryology (2013)

Pour citer cette fiche :"Brachythecium rivulare, Schimper, 1853" B-Aqua / GP (2021)