Fenestratarum de Mulyadi
Fenestratarum de Mulyadi est extrêmement rare et on sait peu de choses sur cette espèce particulière. La plante sera donc recommandée aux aquariophiles expérimentés dans la culture des Bucephalandra, Aridarum et Piptospatha.

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Taxinomie
Descripteur : Boyce & Wong, 2015
Classe: Liliopsida
Ordre: Arales
Famille:  Araceae
Genre:  Fenestratarum
Synonymes
Fenestratarum sp Mulyadi
Fenestratum sp Mulyadi
Fenestratarum Mulyadii
Noms Communs
Fenestratarum de Mulyadi
Membres du genre Fenestratarum
Fenestratarum culum (Boyce & Wong, 2014)
Fenestratarum mulyadii (Boyce & Wong, 2015)
Origine géographique
Aire d'origine : Asie
Indonésie
Aire actuelle
Fenestratarum mulyadii est endémique de Bornéo, et plus précisément de Kutai Barat au Kalimantan Timur (Kalimantan oriental)

Note : F. mulyadii vit à plus de six cent kilomètres à l'Est de la seule localité connue de F. culum (Kalimantan Barat), et sur un tout autre terrain géologique. Il est donc fort probable que d'autres nouvelles espèces de Fenestratrum soient présentes entre ces stations si éloignées géologiquement et morphologiquement.
Environnement
Milieu
Terre, Douce
Fenestratarum mulyadii pousse dans une forêt de plaine humide, assez ouverte, à environ 130m d'altitude.
C'est une plante rhéophyte qui pousse sur les rochers basaltiques moussus à proximité immédiate de chutes d'eau qui l'humidifient constamment.
Description
Type
Plante
Croissance
Taille
12 à 20 cm
Fenestratarum mulyadii est une plante au long feuillage ondulé qui ressemble aux espèces populaires de Bucephalandra horticoles (B. Belindae et B. Catherinae), mais avec des feuilles plus longues et plus minces qui sont légèrement ébouriffées, de couleur vert foncé et légèrement coriaces au toucher. Les courbes de ses feuilles sont plus prononcées et poussent plus étroitement ensemble à partir de son rhizome central plus épais. Les feuilles sont coriaces, très étroitement oblongues avec des marges fortement ondulées de 7-12 cm de long x environ 8 mm de large, base cunéiforme, apex subaigu et apiculé sur environ 2 mm, adaxialement profond vert velouté, abaxiallement mat olive pâle vert. La nervure médiane abaxiale et adaxiale est nettement proéminente, mais les veines latérales primaires beaucoup moins.

Le genre Fenestratarum, décrit comme un nouveau genre de la tribu Schismatoglottideae, contient deux espèces d'aroïdes parmi les aracées étroitement apparentées à Aridarum, Piptospatha et Bucephalandra : F. mulaydii et F. culum décrit seulement en 2014 et 2015, Les deux espèces sont originaire de l'île de Bornéo.
Fenestratarum se distingue par un limbe fenêtré en spathe, ainsi que par des bords inférieurs de spathe complètement soudés formant un tube et des limbes linéaires avec un pétiole pulviné à la base.
Fenestratarum diffère en outre de toutes les espèces de Bakoa par le limbe de la spathe caduque (vs persistant) et une infrutescence dressée en coupe d'éclaboussure. Fenestratarum est en outre différencié de Bakoa lucens par des fruits charnus (vs fruits qui sèchent pour former un caryopse), et des autres espèces de Bakoa par des baies indéhiscentes (vs déhiscentes). Fenestratarum se distingue de Piptospatha par une placentation basale (vs pariétale), et bien que partageant avec Piptospatha une inflorescence penchée, le pédoncule est beaucoup plus mince, et aucun Piptospatha n'a de limbe fenestré en spathe ou de limbe linéaire. D'Aridarum, Fenestratarum est dépourvu de cornes thécales sur le plan diagnostique.

F. mulaydii se distingue de F. culum par les limbes foliaires avec marges fortement ondulées (vs. lisses), pétioles et pédoncules veloutés (vs. glabres), et par la spathe principalement verte avec des fenestrations plus étendues.
Clef d'identification selon Boyce et Wong
F. culum : Limbe linéaire, coriace rigide, bords lisses ; pétiole et pédoncule glabres ; spathe limbe blanc. . . . . . .
F. mulaydii : Limbe très étroitement oblong, légèrement coriace, bords fortement ondulés ; pétiole et pédoncule velouté; spathe limbe vert.

Description botanique (Peter C. Boyce and Wong Sin Yeng, 2015)
Petit rhéophyte jusqu'à env. 15 cm de hauteur. Tige compacte, s'allongeant plus tard à 5cm, dressé de plus ou moins 1 cm de diamètre, à la base avec des racines fortes, abondantes, et raide. Elle forme une rosette soignée. pétiole env. 1,5 cm de long, basal largement gainant et gonflé, de 3 mm de large, vert pâle velouté, le reste de pétiole en forme de D en section transversale, foncé vert velouté; gaine pétiolaire avec des ailes étendues en un ligulaire étroitement triangulaire partie caduque env. 2,5 cm de long ; lame légèrement coriace, très étroitement oblong avec des bords fortement ondulés 7–12 cm de long × env. 8 mm de large, base cunéiforme, apex subaigu et apiculé pour env. 2 mm, adaxial profond vert velouté, olive pâle matte abaxiale vert; nervure médiane abaxiale et adaxiale fortement proéminente; veines latérales primaires, env. 4 de chaque côté, se rejoignant à la pointe et fusionnant pour former le point apiculé; nervation secondaire formant un motif obscur en mosaïque. Inflorescence solitaire, mais avec jusqu'à quatre produits en séquence, alternant avec des feuilles à feuillage solitaire ; pédoncule mince, dépassant un peu les feuilles, env. 7 cm de long × 2 mm de diamètre,
vert moyen velouté, partie supérieure se courbant vers l'avant pour maintenir l'inflorescence à env. 80° au pédoncule. Spathe env. 2,7 cm longue, env. deux fois la longueur du spadice; limbe de la spathe largement lancéolé avec la partie inférieure avec de grandes zones transparentes séparées par nervures vertes opaques, terminales étendues dans un rostre blanc proéminent env. 1cm de long, limbe s'ouvrant à l'anthèse pistillée par une fissure elliptique ventrale avec incurvation des marges, partie inférieure du limbe se gonflant en anthèse staminée puis caduque par déliquescence à la jonction avec persistance de la partie inférieure après anthèse staminée, tombant dans une pièce unique mais déliquescente avec les parties usées du spadice; spathe inférieure avec des marges entièrement fusionnées, formant une ellipsoïde, puis une chambre globuleuse, vert foncé, persistant après l'anthèse et formant une structure en forme d'entonnoir érigée de 1 cm × 1 cm sous-tendant le développement des fruits. Spadice sub-fusiforme, 15–20 mm de long × 5 mm de large ; zone de fleurs pistillées cylindrique, composé d'environ 3 spirales de fleurs, plus étroites que le reste du spadice, représentant un peu plus des ¼ de spadice, d'environ 3 mm de long × 4 mm de diamètre, avec une rangée incomplète de staminodes polygonale blancs brillants à la base; pistils bondé, subglobuleux, env. 1 mm de diamètre, blanc verdâtre très pâle; stigmate sessile, discoïde, large comme un pistil, lisse avec une échancrure centrale, blanche ; interstice stérile environ 1,5 mm de long × 5–7 mm de diamètre, composé d'une seule rangée de staminodes, 1 mm de long × 0,5–1 mm
large, blanc ; zone de fleurs staminées plus large que le reste du spadice, environ la moitié de l'ensemble longueur du spadice, 5–6 mm de long × 5–7 mm diam., blanc crème très pâle ; étamines grandes, disposées en spirale, chacune composée de deux étamines, tronquées, rhomboïde d'en haut, env. 2 mm de long × 1,5
mm de large; thecae situé dans des fosses sur le dessus et bas (par rapport à l'axe du spadice) de chaque étamine séparée par un tissu conjonctif large, légèrement bombé ; annexe environ 2 mm de long, effilées, obtuses ; staminodes trapu rhomboïdal, très pâle blanc crème. Infrutescences dressées. Spathe de fructification en forme d'entonnoir, jusqu'à 1 cm de long × env. 1 cm de large, vert foncé avec une cicatrice le long de la jante ; fruits ovo-pyriformes, d'environ 3 mm de long, les stigmates restent surélevés, vert plus foncé ; graines absentes. (Traduction à ajuster)
 
Maintenance
Dry Start
Oui
Paramètres
Température
23 à 29°C
pH
6 à 7,5
GH
3 à 8
Aquarium
Eclairage
Brassage
Substrat nutritif
Non
Fenestratarum mulyadii est extrêmement rare et on sait peu de choses sur cette espèce particulière. La plante sera donc recommandée aux aquariophiles expérimentés dans la culture des Bucephalandra, Aridarum et Piptospatha.

Attention : Les fenestratarums sont des plantes épiphytes très résistantes et assez faciles à entretenir dans leur conditions naturelles, mais des paramètres instables entraîneront la pourriture de la plante.

Fenestratarum mulyadii se développe naturellement sur des surfaces dures. On la cultivera fixée à différents types de bois ou de roche avec un fil de nylon par exemple. Cette plante n'est pas habituée à être planté dans les substrats meubles comme le sable ou la boue. En conséquence, le rhizome doit être impérativement découvert et exposé à la lumière.
Rhéophyte, on cultivera idéalement Fenestratarum culum en position semi-immergée dans un flux constant et assez fort qui doit en baigner le pied. Une eau acide et douce est impérative. La température, franchement tropicale pour cette géophyte, évoluera dans la gamme 23 à 29 °C. une lumière assez faible convient bien.

Les fenestratarums sont des plantes à croissance lente, assez peu tolérante, qui préfèrent incontestablement les eaux douce et acide et une chaleur et une humidité constante et élevée. Attention en culture terrestre, on veillera à la stabilité des paramètres de culture.
L'immersion totale et continue de cette espèce n'est pas conseillée et l'aqua-terrarium ou le paludarium lui convient mieux.
Cette variété fleurit assez souvent en culture terrestre.

En culture immergée, qu'elle supporte semble t-il mieux que F. culum, less soins sont similaires à ceux des espèces de Bucephalandra, Aridarum et Piptospatha. Les exigences d'entretien incluent un éclairage faible à moyen, un engrais de qualité pour les aquariums, une injection de CO2 et un entretien régulier de l'aquarium.
La culture immergée n'est cependant pas facile, et pour tout dire déconseillée.
Disponibilité commerciale : Très rare
Fenestratum mulyadii est, depuis peu, disponible dans le commerce aquariophile spécialisé.
Son habitat naturel à Bornéo a, semble t-il, été détruit, donc seule la descendance de cette espèce aujourd'hui cultivée, est commercialisée sous le nom de "sp. Mulyadi". (Cette information demande confirmation car non sourcée)

La plante est parfois aussi commercialisée sous des noms erronés.
Plantation et multiplication
Reproduction végétative
En aquarium, la multiplication de Fenestratarum mulyadii se réalise par coupure des stolons ayant produits des plantules adjacentes.
Attention : Ne plantez jamais le rhizome dans le substrat et ne le couvrez pas, cela le fera fondre et pourrir à coup sûr.

Reproduction sexuée
F. mulayadii fleurit toujours hors de l'eau. Les petites fleurs aériennes sont verdâtre. La spathe mesure presque trois centimètres de long, deux fois environ la longueur du spadice.
On ne connait pas de cas de reproduction sexuée en terrarium, sans doute par manque d'insectes pollinisateurs.
Commentaires
Étymologie : Fenestratarum vient du latin, fenestrate, "fenêtré", + Arum, (arum fenêtré), qui décrit les zones translucides de la spathe et mulyadii, de Mulyadi en hommage au collectionneur indonésien d'Araceae.
Références
GBIF
- Peter C. Boyce, Wong Sin Yeng, "Studies on Schismatoglottideae (Araceae) of Borneo XXXXVI: Fenestratarum mulyadii–A second species for a recently described genus" in Aroideana Vol 38e n°2, (2015)
- Low Shook Ling, Wong Sin Yeng & Peter C. Boyce, "Naming the chaos: generic redelimitation in Schismatoglottideae (Araceae)," in Webbia (2018)
- Boyce, P. C. & S. Y. Wong. "Studies on Schismatoglottideae (Araceae) of Borneo XXXXIII: Fenestratarum culum- A new genus and species from Kalimantan Barat, Indonesian Borneo." in Aroideana 37e n°2: 4–10. (2014)

Pour citer cette fiche :"Fenestratarum mulyadii, Boyce & Wong, 2015" B-Aqua / GP (2021)


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