Taro
Le Taro est largement cultivé dans les tropiques pour la consommation de son bulbe.
Elle est utilisée en Europe comme plante d’intérieur ou pour orner les berges de plans d'eau en raison de son magnifique feuillage vert ou pourpre.


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Taxinomie
Descripteur : (Linnaeus) Schott, 1832
Classe: Liliopsida
Ordre: Arales
Famille:  Araceae
Genre:  Colocasia
Synonymes
Alocasia dussii Dammer
Alocasia illustris W.Bull
Aron colocasium (L.) St.-Lag.
Arum chinense L.
Arum colocasia L.
Arum colocasioides Desf.
Arum esculentum L.
Arum lividum Salisb.
Arum nymphaeifolium (Vent.) Roxb.
Arum peltatum Lam.
Caladium acre R.Br.
Caladium antiquorum (Schott) André
Caladium atrovirens André
Caladium colocasia (L.) W.Wight
Caladium colocasioides (Desf.) Brongn.
Caladium divaricatum André
Caladium esculentum (L.) Vent.
Caladium esculentum subsp. bataviensis Hovey
Caladium glycyrrhizum Fraser
Caladium nigrescens André
Caladium nymphaeaefolium Vent.
Caladium nymphaeifolium Vent.
Caladium parimaense André
Caladium violaceum Desf.
Caladium violaceum Engl.
Caladium violaceum var. alboviolaceum André
Calla gaby Blanco
Calla virosa Roxb.
Cladium colocasia (L.) W.Wight
Colocasia acris (R.Br.) Schott
Colocasia aegyptiaca Samp.
Colocasia antiquorum Schott
Colocasia antiquorum f. acris (R.Br.) Schott
Colocasia antiquorum f. acuatica Makino
Colocasia antiquorum f. eguimo Makino
Colocasia antiquorum f. esculenta (L.) Schott
Colocasia antiquorum f. euchlora (K.Koch & Linden) Schott
Colocasia antiquorum f. nymphaeifolia (Vent.) Schott
Colocasia antiquorum f. oyasetage Makino
Colocasia antiquorum f. purpurea Makino
Colocasia antiquorum f. typica Engl.
Colocasia antiquorum f. yamamotoi Makino
Colocasia antiquorum var. acris (R.Br.) Schott
Colocasia antiquorum var. aquatilis (Hassk.) Engl. & K.Krause
Colocasia antiquorum var. esculenta (L.) Schott
Colocasia antiquorum var. esculenta (L.) Schott ex Seem.
Colocasia antiquorum var. euchlora (K.Koch & Linden) Schott
Colocasia antiquorum var. euchlora (K.Koch & Sello) Schott ex Engl.
Colocasia antiquorum var. globulifera Engl. & K.Krause
Colocasia antiquorum var. illustris (W.Bull) Engl.
Colocasia antiquorum var. multifolia Makino
Colocasia antiquorum var. nymphaeifolia (Vent.) Engl.
Colocasia antiquorum var. patens Makino
Colocasia antiquorum var. rosea Makino
Colocasia antiquorum var. rupicola Haines
Colocasia antiquorum var. stolonifera Haines
Colocasia antiquorum var. typica Engl
Colocasia colocasia (L.) Huth
Colocasia colocasia infrasubsp. publ
Colocasia esculenta f. ebiimo Makino
Colocasia esculenta f. rotundifolia Makino
Colocasia esculenta var. acris (R.Br.) A.F.Hill
Colocasia esculenta var. antiquorum (Schott) F.T.Hubb. & Rehder
Colocasia esculenta var. aquatilis Hassk.
Colocasia esculenta var. esculenta
Colocasia esculenta var. euchlora (K.Koch & Linden) A.F.Hill
Colocasia esculenta var. globulifera (Engl. & K.Krause) R.A.Young
Colocasia esculenta var. illustris (W.Bull) A.F.Hill
Colocasia esculenta var. nymphaeifolia (Kunth) A.F.Hill
Colocasia esculenta var. rupicola (Haines) H.B.Naithani
Colocasia esculenta var. stolonifera (Haines) H.B.Naithani
Colocasia esculenta var. typica A.F.Hill
Colocasia euchlora K.Koch & Linden
Colocasia formosana Hayata
Colocasia gracilis Engl.
Colocasia himalensis Royle
Colocasia konishii Hayata
Colocasia neocaledonica Van Houtte
Colocasia nymphaeifolia (Vent.) Kunth
Colocasia peltata (Lam.) Samp.
Colocasia tonoimo Nakai
Colocasia vera Hassk.
Colocasia virosa (Roxb.) Kunth
Colocasia vulgaris Raf.
Leucocasia esculenta (L.) Nakai
Steudnera virosa (Roxb.) Prain
Zantedeschia virosa (Roxb.) K.Koch
Sous-espèce
Colocasia esculenta subsp. antiquorum (L.) Schott
Colocasia esculenta subsp. esculenta
Noms Communs
Taro
Colocasie
Colocase comestible
Songe
Arouille violette
Madère
Chou de Chine
Elephant's-ear (en)
Wild taro (en)
Membres du genre Colocasia
Colocasia esculenta ((Linnaeus) Schott, 1832)
Origine géographique
Aire d'origine : Asie
Cosmopolite
Aire actuelle
Colocasia esculenta semble originaire de la côte indo-birmane (Birmanie, Inde, Myanmar, Laos, Thaïlande, Cambodge et Vietnam) mais s'est répandue dès la préhistoire dans toute l'Asie tropicale, dans l'Océanie puis par la suite dans l'Amérique tropicale, et plus tardivement en Afrique.

L'espèce est originaire d'Asie tropicale et du sud-ouest du Pacifique. Elle a été enregistrée dans la région indo-birmane (Myanmar, RDP lao, Thaïlande, Cambodge et Viet Nam) ainsi que du Pakistan au Bagladesh et à la Chine, y compris les Philippines et le Sri Lanka. Pays - Natif : Bangladesh ; Bhoutan ; Cambodge; Chine; Inde; Indonésie; République démocratique populaire lao; Malaisie; Birmanie ; Népal; Pakistan; Philippines ; Sri Lanka; Thaïlande; Viet Nam.

Elle est considérée comme envahissante aux Etats Unis, en Afrique du Sud et en France
Environnement
Milieu
Terre, Douce
Colocasia esculenta est largement cultivée sous les tropiques, près des fermes ou dans les rizières jusqu'à 2600 m. d'altitude, aussi naturalisée ou peut-être indigène dans les endroits humides dans les forêts, les vallées, les marécages, les terres incultes et au bord de l'eau.
Sur l'île d'Hawaï, on peut le trouver sur des pentes volcaniques à 600 m d'altitude sur des terrains secs et caillouteux mais bien arrosés.

À l'heure actuelle, le taro est produit majoritairement en Afrique occidentale et en Chine, et plus marginalement en Polynésie, dans les îles de l'Océan Indien, dans les Antilles et en Nouvelle-Calédonie.
Cette plante est originaire d'Asie tropicale et du sud-ouest du Pacifique où elle peut être trouvée dans les champs humides et près des rives des étangs et des ruisseaux. La plante est utilisée à plusieurs fins à travers le monde comme le fourrage, la médecine ou comme plante ornementale. Comme il s'agit d'une espèce désignée sans menaces connues, elle est classée dans la catégorie "Préoccupation mineure".
Description
Type
Plante
Croissance
Taille
80 à 150 cm
Cette espèce très variable est largement cultivée sous les tropiques et de nombreux clones sauvages ou naturalisés se trouvent en Asie du Sud, en Malaisie et dans les îles du Pacifique. Les spathes, spadices et appendices spadices varient considérablement, bien que les organes floraux n'aient pas été observés chez de nombreux clones cultivés. Cette grande variation est attribuable aux sélections de culture, aux évasions, aux naturalisations et aux re-domestications. Il semble donc préférable de traiter Colocasia esculenta comme une espèce unique plutôt que de reconnaître formellement des taxons infraspécifiques ou des espèces distinctes (Hay, in Sandakania n°7, 1996).

Ses grandes feuilles ovales-subcordées, mesurant jusqu'à 35 cm de long, en pointe de flèche ou en cœur sont portées par un long pétiole engainant qui peut présenter chez certains cultivars des zébrures, des teintes roses, jaunes ou noires le rendant tout aussi décoratif que le limbe. Les dimensions de la touffe peuvent être très impressionnantes dépassant 2 m de haut avec des pétioles de 0,60 à 1 m. Des nervures proéminentes vert pâle, rose ou crème se dessinent sur la surface du limbe dont les bords sont plus ou moins ondulés. Sa surface offre un effet déperlant comme chez le lotus ce qui signifie que les gouttes d'eau glissent au lieu de s'étaler.
Chez Colocasia esculenta, les inflorescences rarement observables demeurent enfouies entre les pétioles. Il s'agit d'un épi de fleurs appelé spadice entouré d'une spathe ou bractée, jaune clair ou crème, qui forme une espèce de cornet destiné à piéger les insectes pollinisateurs. Cette pollinisation a été particulièrement étudiée chez l'arum tacheté. Les fleurs femelles situées à la base du spadice attirent les insectes pollinisateurs en émettant une forte odeur. Ces derniers se retrouvent piégés jusqu'à ce que les fleurs mâles parviennent à maturité et libèrent leur pollen. Les insectes saupoudrés de pollen peuvent ensuite s'échapper pour rejoindre d'autres inflorescences. La spathe peut atteindre jusqu'à 40 cm de long. Les fruits forment un épi de baies luisantes d'une grosseur de 5 mm
Le tubercule écailleux ou corme est issu du renflement du rhizome qui est une tige souterraine. Les racines se situent dans le tiers supérieur du corme. Chez Colocasia esculenta, un corme principal s'entoure de quelques cormes secondaires tandis que C. antiquorum produit un corme principal plus modeste, entouré de nombreux petits cormes.

Note : Le terme taro s'applique communément à trois Aracées comestibles. Il convient donc de savoir les distinguer. Chez les Colocasia, le pétiole est rattaché au limbe sous ce dernier et non de façon classique au bord du limbe comme c'est le cas chez le Xanthosoma et l'Alocasia (oreille d'éléphant). L'autre détail qui permet de les distinguer est l'orientation de la feuille. Le limbe se dresse vers le ciel chez l'Alocasia alors qu'il retombe chez le Colocasia et le Xanthosoma. Ce dernier possède généralement un limbe sagitté alors que les deux autres sont plutôt en forme de cœur. Cependant, ce critère n'est pas toujours évident car il existe des formes intermédiaires. Des différences affectent aussi la floraison mais il est rare de les voir en fleurs. Il importe malgré tout de savoir que l'oreille d'éléphant (Alocasia) pousse en sol frais mais drainé tandis que les deux autres peuvent avoir les pieds dans l'eau.

Le taro est plus connu chez nous en tant que plante ornementale, appréciée pour son généreux feuillage ample d'aspect exotique. Pourtant, sa principale utilisation en zone tropicale et subtropicale est la consommation de ses tubercules, riches en amidon (33 %) et en fibres, mais aussi de ses feuilles. Certaines variétés n'ont qu'un seul grand tubercule de forme variable atteignant 30 cm de long, d'autres présentent de nombreux petits comme chez l'espèce antiquorum. Toujours est-il que la chair rose ou crème à texture sèche développe des saveurs très différentes selon les variétés, tantôt douces rappelant la patate douce, tantôt piquantes et âcres. L'organe contient en effet de la saponine et surtout des cristaux d'oxalate de calcium en quantité variable qui contraint à le cuire, parfois à plusieurs reprises pour ne pas être irrité dans la bouche, la gorge et sur la peau. On peut le cuire de façons diverses, à l'eau, sur la braise ou sauté dans l'huile. Il se conserve assez peu d'où l'intérêt de cultiver des variétés précoces et tardives pour une récolte continue. Le taro est de moins en moins consommé dans les pays tropicaux au profit du riz alors que son pouvoir nutritif est plus élevé que le riz complet, il renferme en outre du calcium et du fer intéressant pour assurer la robustesse des os, des dents, et la qualité du sang chez les enfants et les femmes. Les feuilles contiennent des vitamines A, B1, B2, C, également du fer et du calcium. La farine de taro très digeste entre dans la composition des aliments pour enfants aux États-Unis.

Description botanique
Rhizome vertical à horizontal, tubéreux, 3-5 cm ou plus (jusqu'à 15 cm) de diam. Stolons longs ou absents. Feuilles 2 ou 3 ou plus ; pétiole vert, 25-80 cm, gainant pour 1/3-2/3 de longueur ; limbe de la feuille adaxialement cireux-glauque mat et hydrofuge (l'eau formant parfois des "gouttelettes de mercure"), oblong-ovale à suborbiculaire, 13-45 × 10-35 cm, base légèrement cordée (sinus 1-4 cm), apex largement et brièvement cuspidé. Pédoncule généralement solitaire, 16-26 cm. Tube spathe vert, 3,5-5 × 1,2-1,5 cm; limbe ouvert proximalement, de couleur crème à jaune d'or, lancéolé ou elliptique, de 10-19 × 2-5 cm, apex acuminé. Spadice : zone femelle conique, 3-3,5 × env. 1,2 cm ; ovaire 1-3 mm de diamètre ; stigmate subsessile, plus étroit que l'apex de l'ovaire ; zone stérile étroitement cylindrique, 3-3,3 cm ; fleurs stériles (pistils) vues d'en haut allongées, ca. 0,5 mm de diamètre ; zone mâle cylindrique, 4-6,5 cm × env. 7 millimètres ; appendice étroitement conique, 15-45 × ca. 2 millimètres. Baie verte, env. 4 millimètres. Peu de graines ; synandrie env. 1 mm de haut, env. 0,8 mm de diamètre. Fl. février-avril (Yunnan) ou août-septembre (région de Qin Ling).


Attention : Toutes les parties du songe (ou taro) contiennent des cristaux d'oxalate de calcium et un alcaloïde, la conine, produisant une sensation de brûlure de la bouche et de la gorge. Une préparation adéquate est nécessaire pour éliminer ces toxines.
 
Maintenance
Dry Start
Oui
Paramètres
Température
-10 à 30°C
pH
6,5 à 7
Aquarium
Eclairage
Brassage
Substrat nutritif
Obligatoire
Si le taro est une plante alimentaire très répandue en zone tropicale pour la consommation de son bulbe. Elle est utilisée en Europe comme plante d’intérieur ou pour orner les berges de plans d'eau en raison de son magnifique feuillage vert ou pourpre.

Ces plantes non rustiques se cultivent en extérieur pendant la période estivale lorsque les températures dépassent 20 °C ou bien dans la maison dans un bac en verre.
En climat doux, elles peuvent être maintenues en pleine terre sur les berges d'un bassin car elles sont capables de supporter des gelées brèves de l'ordre de -8 à -10 °C, (-15°C pour certaines variétés). Attendez avril-mai pour le mettre en pleine terre.
Dès que les températures descendent en dessous de 10 °C, la croissance cesse. Les feuilles gèlent à partir de -2 °C. Paillez la souche avec éventuellement une feuille plastique au-dessus afin de la préserver de l'excès d'humidité.

Le taro accepte de pousser en plein soleil ou sous une ombre légère mais requiert un substrat riche, humifère ou argileux de façon à conserver un maximum d'humidité durant la période végétative.
Enterrez le tubercule assez profondément (20 à 40 cm) car il remonte vers la surface en grandissant ou bien buttez la plante tout au long de sa croissance.
Le corme ne doit pas être entièrement immergé ou bien seulement de façon temporaire. C'est une plante de berge qui supporte une profondeur d'eau jusqu'à 15cm, difficilement plus.

Tout manque d'eau momentané peut stopper la croissance de la plante qui perd alors son feuillage. Une fois que le corme s'est bien enraciné, fertilisez régulièrement avec un engrais pour plantes vertes car la plante est gourmande en azote. Dans un bassin contenant des poissons, la plante n'a pas besoin d'être fertilisée.

Il faut attendre le dessèchement des feuilles les plus anciennes pour commencer à récolter le tubercule soit six à sept mois après la plantation.
La conservation des tubercules déterrés est de courte durée mais on peut les congeler une fois épluchés.

En pot, utilisez un substrat riche en humus, composé de terre de bruyère et de sphaigne par exemple. Comme le papyrus du Nil, le taro peut pousser dans un gros pot placé dans un bassin à faible profondeur sans noyer complètement la motte.
Lors des périodes froides, il est nécessaire de rentrer le pot et de continuer à arroser tant que les feuilles persistent ou bien de sortir le corme de terre puis de le conserver entre 15 et 17 °C, dans une boîte fermée emplie de sable ou de tourbe sèche. Surveillez l'état du corme de temps à autre.

Attention : manipulez la plante avec des gants pour éviter les démangeaisons.
Disponibilité commerciale : Disponible
Des sélections horticoles de Colocasia esculenta, plus colorées sont disponibles.
- Colocasia esculenta "Jack's Giant", dont les feuilles dépassant deux mètres, d’un vert glauque parcouru de nervures vert clair. C'est une variété probablement triploïde.
- Colocasia esculenta "Pink China" aux feuilles vert clair à nervures et pétioles rose vif, rustique supportant des pointes à -15 °C.

Mais il existe environ un millier de variétés cultivées de taros dans le monde. Cependant comme ce légume se multipliant de façon végétative, (comme le bananier), son amélioration génétique intéresse assez peu les sélectionneurs privés et repose entièrement sur la recherche publique.
Plantation et multiplication
Reproduction sexuée
La plante produit des graines en milieu naturel qui peuvent être semées.
Fleurs mâles au-dessus, à 5-6 cm du spadice, 6 étamines ; fleurs femelles en bas, à 2 cm du spadice ; ovaire 1-loculaire, ovules nombreux sur 2-4 placentas pariétaux. Fleurs neutres nombreuses, peltées, entre les fleurs femelles et mâles. Fruit un agrégat de baies, globuleux.

Reproduction végétative
La multiplication agricole se fait par bouture ou division du tubercule, en conservant un œil par fragment. La plantation se fait au début de la saison des pluies.

Le corme, cette tige souterraine renflée que l'on consomme, produit des bourgeons qui en se développant émettent des stolons plus ou moins longs selon les variétés, terminés par une nouvelle touffe de feuilles. Il suffit de séparer le stolon comme chez le fraisier pour obtenir un nouveau plant.
Les tubercules secondaires peuvent également être séparés du pied mère.
La bouture de rejet se compose d'un tronçon du sommet du corme de 1 à 2 cm de haut et de la base des pétioles. Les limbes sont coupés pour limiter le dessèchement.
Dans tous les cas, le repiquage ou la plantation doit se faire rapidement pour éviter le dessèchement. Agissez à l'automne ou au printemps. Arrosez abondamment pendant la reprise.

Note : On l'associe avec d'autres plantes telles que l'igname et l'aubergine. Son cycle végétatif s'étend de huit à dix-huit mois. La récolte des tubercules s'effectue dès que les feuilles les plus âgées dépérissent six à sept mois après plantation. La production est très souvent vivrière, assez rarement commercialisée.
Commentaires
Étymologie : Colocasia du grec ancien κολοκασία, kolokasía.qui désignait une plante égyptienne (Nom qui pourrait venir du sanskrit d'après De Candolle), et esculenta du latin esculentus "mangeable" ( Nourriture, aliments).

Le nom "Taro" est emprunté au tahitien. À La Réunion et à l'île Maurice, cette plante est connue sous le nom de "songe" ou "arouille violette". En Guyane, Martinique et Guadeloupe on l'appelle "madère" ou encore "chou chine" ou "dachine". Encore appelé "kudubadé" ou "diabéré" en wolof au Sénégal. A Madagascar, il est appelé "saonjo".

Utilisation traditionnelle et/ou commerciale :
Note 1 : Les rhizomes, pétioles et inflorescences sont utilisés comme légume. Les rhizomes sont utilisés en médecine pour traiter les gonflements, les abcès, les piqûres de serpents et d'insectes et les ganglions lymphatiques enflés dans le cou.

Au Pakistan par exemple, la plante est cultivée pour ses bulbes tubéreux amylacés qui, lorsqu'ils sont bouillis, perdent leur caractère toxique et peuvent être consommés. Les feuilles sont également comestibles et une source de vitamines A, B et C. Le jus du bulbe et des pétioles est médicinal, étant utilisé comme stimulant, rubéfiant et styptique.

À Madagascar, les champs de taro (ou tarodières) sont reconnaissables de loin aux trous circulaires pratiqués autour de chaque pied de taro pour favoriser le développement du tubercule.

Dans la culture kanak, le taro est associé au monde féminin. Il est offert avec l'igname, plante symbolique de l'homme, lors des cérémonies coutumières.

Note 2:
Le taro est un légume très ancien que l'on surnomme même le "colocase des anciens". Son centre d'origine se situe en Birmanie et dans la province d'Assam puis ses tubercules ont gagné la Chine et la Malaisie il y a plus de 2 000 ans. Le taro joue un rôle social et symbolique très fort chez les Mélanésiens. Le taro aurait d'abord gagné l'Égypte avant d'atteindre l'Italie au cours de sa conquête par les Romains en 20 avant J.-C. Sa culture y est signalée par les auteurs de l'Antiquité au 1er siècle après J.-C. La plante est évoquée comme légume comestible cependant riche en fibres par Apicius et Martial (1er siècle) tandis que d'autres auteurs comme Virgile (70-19 av J.-C.), Columelle (agronome romain du 1er siècle), Pline l'Ancien (23-79) ou Palladius (Ve siècle) en parlent comme plante ornementale. Vers 1920, les Américains envisagent de remplacer la pomme de terre par le taro (dasheen) dans les États du Sud.
Références
GBIF, INPN, ITIS
Tela Botanica, Missouri Botanical Garden
Flora of China, Flora of India
"Taro" in Ooreka (https://jardinage.ooreka.fr/)
- Cook, CDK 1996. Aquatic Plants Book. SPB Academic Publishing, Amsterdam/New York.
- Duke, JA 2010. Phytochemical and Ethnobotanical Databases.
- Nguyen, THT 2011. Colocasia esculenta . La Liste rouge de l'UICN des espèces menacées 2011
- Pitrat M., Foury C. "Histoire de légumes des origines à l'orée du XXIe siècle", INRA (2003)
- Wilfred Lee. Taro (Colocasia esculenta). Available at: http://www.ethnoleaflets.com/leaflets/taro.htm.

Pour citer cette fiche :"Colocasia esculenta, (Linnaeus) Schott, 1832" B-Aqua / GP (2021)


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