B-Aqua - Taia naticoides

Taia naticoides

Fiche crée par :
TheEdge le 31/01/2018 11:51:54

Fiche modifiée par :
Grand Père le 05/08/2023 14:01:00
Grand Père le 23/06/2022 11:34:30
TheEdge le 18/03/2021 23:55:10
Grand Père le 30/12/2020 21:08:44
Grand Père le 15/12/2020 11:13:08

Escargot piano

L'Escargot piano vit dans les eaux courantes, plutôt fraiches, calmes et riches en sédiments qu'ils aiment creuser.
Dans l'aquarium Il appréciera un coin de boue, ou à défaut un coin de sable meuble où il s'enfoncera.
Détritivore, il ne participe que très peu à la "régulation" des algues.
Ce bel escargot facile à élever mérite largement sa place dans les aquariums au biotope "Birman".

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Taxinomie

Descripteur : Theobald, 1866

Classe: Gastropoda

Ordre: Architaenioglossa

Famille: Viviparidae

Genre: Taia

Synonymes

Paludina naticoides Theobald, 1866

Paludina naticordes Theobald, 1866

Noms Communs

Escargot piano

Nubby Piano Snail (en)

Membres du genre Taia

Taia naticoides (Theobald, 1866)

Taia shanensis (Kobelt, 1909)

Origine géographique

Aire d'origine : Asie
Bangladesh, Cambodge, Inde, Laos, Myanmar, Vietnam, Thailand

Taia naticoides est originaire d'Asie du Sud-Est, plus précisément de Birmanie (Myanmar), du Vietnam et de l'Inde (États indiens de l'est de Manipur et Tripura)

Haas (1939) écrit sur le genre Taia qu'il est répandu en Asie et pourrait être divisé en plusieurs sous-genres distinctifs, mais les auteurs récents n'acceptent parfois que les Taia naticoides comme seule espèce du genre. D'autres font la différence entre T. naticoides et T. polyzonata .
Les transitions entre les différentes formes de coquilles sont fluides et prêtent à confusions.
En raison de la faible mobilité des animaux, il existe une forte différenciation des races dans les différents habitats. Il n'est donc guère possible de déterminer de manière fiable les relations entre les formes individuelles et leur statut d'espèce sans recherches moléculaires.

L'origine avérée de Taia naticoides (type: Vivipara naticoides ) se situe vraisemblablement au Myanmar et en Inde. Taia polyzonata Fraunfeld 1862 est lui connu à Singapour, au Vietnam, en Chine, à Hong Kong et à Taiwan.

Environnement

Paramètres

Milieu

Douce

Température

18 à 28 °C

7 à 8

6 à 12 °GH

Conductivité

50 à 500 µS/cm

Taia naticoides vit dans les eaux courantes, plutôt fraiches, et calmes.
Le type Taia naticoides est un endémique qui ne se produit que dans une zone assez limitée en Birmanie (Lac Inlé, Myanmar).
Il est présent dans le lac Inle qui se trouve à près de 900 m au-dessus du niveau de la mer, ainsi que dans les eaux à proximité. Une zone d'eau de 40 à 70 km² est disponible au bord du lac, dont une partie est également utilisée par les agriculteurs locaux comme jardins flottants. De nombreuses espèces de carpes vivent également dans l'eau, qui atteint jusqu'à quatre mètres de profondeur.

Une partie des escargots exportés viendraient du bassin hydrologique du lac Inle.
Dans ce lac, la température est assez stable (voir paramètres ci-dessous), mais la dureté et le pH peuvent variés en fonction des apports d’eau douce et acide des affluents du lac et la nature calcaire du plateau rocheux.
Dans certaines zones la conductivité peut passer du simple au décuple en un mois bien que le centre du lac oscille généralement entre 50 et 250µS/cm.
Aussi, Taia naticoides accepte une large gamme de paramètres.

Description

Taille

: 2,5 à 4 cm SL

Respiration

Branchiale

Longévité

2 à 3 ans

Régime

Végétarien

La coquille de Taia naticoides est conique, le plus souvent ornée d’anneaux alternativement couleur crème à blanc avec des rayures en spirale noires à brun rouge ce qui lui vaut le surnom d’escargot piano.
Il est à noté que des exemplaires monochromes de couleur vert-brun à vert-olive sont fréquents.
C'est un proche parent des espèces européennes d'escargots de rivière (Viviparus).

La coquille conique légèrement conique mesure jusqu'à environ 3,5 à 4 cm de haut et 2,0 à 2,5 cm de large. La sculpture se compose de trois lignes ou bandes en spirale avec des épaississements principalement noueux ou en forme d'écailles.
Sur le logement embryonnaire, il y a initialement trois crêtes en spirale, dont la crête inférieure (périphérique) est plus développée. Ils se croisent avec des bandes de croissance plus ou moins clairement développées. La résistance des bandes en spirale est très variable. L'enveloppe est principalement vert olive avec des bandes brunâtres en spirale; Il y a deux égalités au premier tour et trois égalités au dernier tour.
La coquille est initialement lisse dans la partie supérieure, tandis que dans la partie inférieure, elle est de plus en plus épaisse et avec des nœuds et des écailles. Les petits nœuds disposés en rangées en spirale sur la coquille sont caractéristiques. Parfois, les nœuds sont connectés pour former des nervures en spirale, parfois ils sont complètement absents. L'ombilic est fermé et recouvert d'un callus épais et lisse.

Vu de face, l'embouchure de la coquille d'escargot apparaît en forme de larme légèrement arrondies.

Le pied, qui forme la majeure partie du corps visible de l'escargot, est trapu et à peine plus long que la base.
La surface de la peau de l'escargot est un mélange de beige-caramel avec différentes nuances de brun, de taches sombres, et poudré de poussière d'or.
Sur le dessus du pied, un couvercle bien ajusté se développe en cercles concentriques. Il ferme la coquille en cas de danger après le retrait de l'escargot. Cet opercule protège aussi l'escargot de la sécheresse et du froid.
L' opercule en forme de poire est de couleur corne brillante avec des bandes de croissance concentriques. Il est concave à l'extérieur, à l'intérieur il a une barre solide le long du bord intérieur.

La tête est longue et les yeux sont presque à la base des antennes.
La bouche est approximativement triangulaire avec un cal de fuseau large et épais.

La langue (radula), mesure 2-3 mm de longueur et a soixante-dix rangées de sept dents. Les marques de morsure de l'escargot apparaissent nettes au bord avant, mais floues latéralement. En effet, la dent centrale est trapézoïdale et très large, les marginales sont longues et étroites.
La fonction de la langue peut être comparée à une râpe avec laquelle l'escargot ne peut pas mordre et ne peut pas se défendre.

Régime Alimentaire

Taia naticoides se nourrit essentiellement par filtration. Il ne mangera donc quasiment pas d'algues incrustantes et préférera des matières molles comme de feuilles en état de décomposition, des restes de nourritures...
En effet, comme il s’agit d’un détritivore il acceptera volontiers les restes de nourriture de vos invertébrés et poissons.

Dans l'eau, il collecte les particules de nourriture qui se trouvent dans le flux et les guident le long d'un canal sur le côté droit du corps jusqu'à la bouche. Cependant, il n'est pas nécessaire de fournir une alimentation spéciale pour les filtreurs.

Il peut néanmoins brouter les surfaces dures, mais essentiellement à la recherche du biofilm.

Dimorphisme

Les sexes peuvent être facilement distingués par les antennes.
Les mâles diffèrent des femelles par le remodelage des antennes droites en un organe sexuel plus fort, incurvé, à l'extrémité émoussée, avec lequel la femelle est fécondée. Les femelles ont des antennes identiques.

La couleur et la forme de la coquille ne sont pas utilisables pour distinguer les sexes, car ces deux caractères sont très variables.

Maintenance

Population

2 minimum (5 recommandé)

Zone

Inférieure

Ratio M/F

1 / 1

Paramètres

Température

15 22 26 28

6,5 7 8 9

2 6 12 22

Brassage

Aquarium

Volume

20 l minimum (60 l recommandé)

Dans leur pays d'origine, les Taia naticoides vivent dans des eaux riches en sédiments qu'ils aiment creuser.
Dans l'aquarium, ils apprécieront donc un coin de boue, ou à défaut un coin de sable meuble où ils pourront creuser.
Taia naticoides préfère l'eau douce avec une température idéale entre 23 et 28 °C. L'eau peut être claire, mais gagnera à être marécageuse, boueuse et trouble, avec des nutriments.
Le sol sera recouvert de gravier (4mm max.), de pierres, de feuilles et de racines, dans lesquels l'escargot cherchera sa nourriture, principalement des détritus, des fibres végétales en décomposition dans lesquelles il aimera s'enfoncer,
Ils s'enterrent de temps en temps, mais plus ils vivent tranquilles, moins ils creusent.

Dans un aquarium récemment installé, Taia naticoides dépendra en grande partie de l'administration quotidienne de nourriture en poudre.
Aussi, on favorisera la croissance des algues et du biofilm et on disposera avantageusement une litière de feuilles, comme dans tout aquarium d'invertébrés. La litière de feuilles mortes sera appréciée, pour les micro-organismes qu'elle accueille, et après décomposition partielle, pour les feuilles elles-mêmes.
Après une période d'acclimatation, les escargots se tourneront également vers les restes de nourriture pour poissons.

Les Taia naticoides ne sont pas adaptés pour lutter contre les algues.
On trouve néanmoins ça et là dans la littérature, mention du fait qu'ils consommeraient les algues pinceaux, lui valant le nom allemand de "Pinselalgenschnecke", fait qui demande à être confirmé.
Ils ne touchent pas aux plantes saines.

Taia naticoides n'est pas un battant. Il est discret et lent. Il ne doit donc pas être maintenu avec d'autres gros escargots plus rapides, car leurs concurrence alimentaire lui serait préjudiciable.
Un réservoir spécifique serait préférable, mais vous pouvez également les maintenir avec des moules ou des crevettes, tant que leur nombre est limité et qu'elle ne deviennent pas trop envahissantes.
Les poissons pacifiques et herbivores sont également de bons partenaires d'aquarium.

Il évite les courants forts et la lumière vive. Cependant, ils ne se cachent pas spécifiquement dans les endroits sombres lorsque les plantes leur offrent de l'ombre.
Ces escargots ont un comportement plus sympathiques et se montrent plus actifs s'ils sont gardés en petit groupe, au minimum par paire.

Disponibilité commerciale : Rare

Taia naticoides est présent dans le commerce des aquariums d'eau douce depuis 2007.
Bien qu'en général seuls les exemplaires noirs et blancs soient importés, la coquille des descendants de cet escargot peut avoir d'autres couleurs.

Reproduction

Type

Ovovivipare

Difficulté

Courante

Paramètres

Température

22 à 26 °C

7 à 8

6 à 12 °GH

Ces escargots ne sont pas hermaphrodites, il existe des mâles et des femelles.
Les antennes droites sont épaissies chez les mâles. Il sert d'organe d'accouplement. Chez les femelles, les deux antennes sont également épaisses.
Après l'accouplement par le mâle, la fécondation interne a lieu dans les ovaires. En raison des températures constantes, la fertilisation est possible tout au long de l'année.
La reproduction est vivipare, la femelles incubant les œufs. Différents stades de développement peuvent être trouvés les uns à côté des autres dans les ovaires d'une femelle.
Jusqu'à vingt jeunes naissent chaque année .
Toutes les deux semaines, les femelles relâchent un seul jeune, qui s'est précédemment développé à partir d'un œuf dans leur poche à couvain, principalement la nuit. Les juvéniles naissent à une taille comprise entre deux et quatre millimètres. À la naissance la coquille des jeunes est lisse armés de minuscules épines.
Les mâles deviennent sexuellement matures à trois mois.

Une explosion démographique n'est pas à craindre, même avec les meilleures conditions d'élevage.

Commentaires

Étymologie : Taia est peut être un nom indigène pour les escargots du lac Inle ? et naticoïdes "qui ressemble aux Naticidae" en raison de son aspect, notamment la coquille et l'opercule qui rappellent ceux des Naticidae.

Références

GBIF,
- Subba Rao M.V. "Handbook: freshwater molluscs of India. Zoological Survey of India", Calcutta. (1989)
- Annandale, N. "Aquatic molluscs of the Inle Lake and connected waters". in Records of the Indian Museum. 14 (1918)
- Ramakrishna, & Anirudha Dey: "Manuel sur les mollusques d'eau douce indiens". in, Zoological Survey of India, Kolkata et Delhi, (2007)
- F. Haas : "Malacological Notes". in Zoological Series of Field Museum of Natural History", Vol.24 (1939)
- Mar Lar Htwe : "Analysis of water pollution in freshwater Inle Lake based on eutrophication". in Dissertation, University of Yangon, Mayanmar (2008)
- N. Annandale : "Mollusques aquatiques du lac Inlé et eaux connexes" in Records of the Indian Museum Vol.14, (1918)
- N.Annandale : "Indian Freshwater Gastropods No. II" in Les genres indiens de Viviparidae. Registres du musée indien Vol.19, (1920)

Pour citer cette fiche :"Taia naticoides, Theobald, 1866" B-Aqua GP (2020)