Critère : A2ae+3e ; B1ab(iii)+2ab(iii)
Les tylomélanies ont un degré d'endémisme élevé, de nombreuses espèces étant présentes dans des zones géographiques très restreintes, comme dans un seul cap ou une seule île d'un lac donné. Ils ont également un degré élevé de syntopie, jusqu'à sept espèces cohabitant dans la même niche écologique.
Cet endémisme est une faiblesse pour l'espèce.
L'espèce est endémique du lac Matano et de sa rivière sortante (rivière Petea) à Sulawesi, en Indonésie, où elle se trouve sur un substrat mou. Il s'agit d'une zone d'occurrence (EOO) de 184 km2 et d'une zone d'occupation (AOO) de 80 km2. Ceci est compté comme un seul endroit sur la base des menaces de l'extraction du nickel, des installations hydroélectriques, de l'exploitation forestière et des effluents organiques d'une population humaine en expansion rapide, qui entraînent une baisse de la qualité de l'habitat par l'envasement et des modifications des niveaux d'eau naturels.
Plus important encore, on pense que cette espèce a subi un déclin de population d'au moins 50% au cours des dix dernières années en raison de la prédation des petits adultes et des juvéniles par les cichlidés Flowerhorn envahissants (Colossoma sp.), car cette espèce a été trouvée à une densité très réduite dans deux sites en 2017 où elle était auparavant abondante en 2002 et 2003 (T. von Rintelen obs. pers. 2017). Les cichlidés Flowerhorn sont maintenant confirmés dans le lac Mahalona (W. Darwall obv. pers. 2018) et sont donc supposés se trouver dans la rivière Petea. On prévoit qu'ils causeront un déclin de la population d'au moins 50 % chez cette espèce au cours des dix prochaines années (T. von Rintelen comm. pers. 2018) en raison de leur impact sur le lac Matano.
En raison du déclin passé suspecté, du déclin futur prévu, de sa distribution limitée et des menaces persistantes, cette espèce est offerte comme étant "En voie de disparition".