Péckoltia rayée
La Péckoltia rayée est un poisson assez facile à maintenir et à élever si peu qu'on lui réserve un bac fluvial à sa mesure.

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Taxinomie
Descripteur : Steindachner, 1881
Classe: Actinopterygii
Ordre: Siluriformes
Famille:  Loricariidae
Genre:  Peckoltia
Synonymes
Chaetostomus vittatus (Steindachner, 1881)
Peckoltichthys kuhlmanni (Miranda Ribeiro, 1920)
Peckoltia kuhlmanni (Miranda Ribeiro, 1920)
Noms Communs
Péckoltia rayée
Pléco bonbon à rayures
L015
Candy-striped pleco (en)
Membres du genre Peckoltia
Peckoltia furcata (Fowler, 1940)
Peckoltia compta (Oliveria, Zuanon, Py-Daniel & Rocha, 2010)
Peckoltia feldbergae (Oliveira, Rapp Py-Daniel, Zuanon, Rocha, 2012)
Peckoltia oligospila (Günther,1864)
Peckoltia snethlageae (Steindachner, 1911)
Peckoltia vittata (Steindachner, 1881)
Peckoltia braueri (Eigenmann, 1912)
Peckoltia bachi (Boulenger, 1898)
Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du sud
Brésil, Colombie, Venezuela
On trouve Peckoltia vittata dans l'Amazonie brésilienne et le cours inférieur du Rio Tapajos, du Rio Madeira et du Xingu. Il est présent dans le Río Ventuari au Venezuela, affluents sud de l'Amazone depuis le Madeira jusqu'à l'embouchure, et les Rios Uatumã, Trombetas, Capim et Maranhão.
Une collecte de ce qui semble être cette espèce a également été enregistrée dans le cours supérieur du Río Guaviare en Colombie.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Les Peckoltia vittata vivent associés aux rochers au fond des rivières (Rapp Py-Daniel et Zuanon, 2005).
Les spécimens du Venezuela ont été prélevés sur des roches dans les zones de courant (Armbruster, J.W. , 2008)
Peckoltia vittata est largement distribué dans les bassins du milieu et dans le bas du Rio Amazonas, y compris les Rios Madeira, Xingu, Trombetas, Tocantins et Tapajós. Il s'agit d'une espèce fréquente et abondante et qui n'est pas identifiée comme étant significative pour un risque d'extinction.
Pour cette raison, Peckoltia vittata a été classé comme "Peu préoccupante" (LC).
Description
Taille
: 13 à 15 cm SL
Respiration
Autre
Longévité
10 à 15 ans
Régime
Algivore
L'espèce a été initialement décrite par Steindachner en 1882 sous le nom de Chaetostomas vittatus.
L015 est considéré comme synonyme de Peckoltia vittata, mais il est possible que L209 et L211 soient également des formes locales.

Le genre Peckoltia présente une respiration aérienne facultative (Müller, J.: et al., 2022)

Comme pour la plupart des Loricariidés, la coloration de Peckoltia vittata dépend de l'humeur.
La longueur maximum est de quinze centimètres (15,0 cm TL) et le poids maximum publié de 43,00 g (Giarrizzo, T.,et al. 2015)

Épines dorsales (total) : 2 ; Rayons mous dorsaux (total) : 7 ; Épines anales : 1 ; Rayons mous anaux : 4. Se distingue de ses congénères par la couleur dorsale de la tête avec un coin de pigment foncé sur le museau et une barre allant du bord postérieur du frontal jusqu'à juste derrière le pariéto-supraoccipital (le pigment peut alternativement apparaître sous forme de marbrures foncées et/ou la marque antérieure peut apparaître, en particulier chez les juvéniles, sous la forme d'un E foncé sur le museau) (Armbruster, J.W., 2008).

Note : L'identification au niveau de l'espèce suit Armbruster (2008) sur la base des caractères suivants : plaques de joues éversibles avec plus de dix odontodes hypertrophiés ; dentaires formant un angle inf à 90° ; corps profond, non aplati dorso-ventralement ; lèvres dépourvues de fimbriae ; dents villiformes de taille égale dans le prémaxillaire et le dentaire ; motif de couleur de quatre selles dorsales irrégulières (la première et la deuxième sont généralement combinées chez les petits spécimens) ; nageoires dorsale et caudale sans marge orange (dans la vie) ; plaques de tête non soulignées en noir ; barre sombre entre les yeux, tache sombre en forme de E sur le museau (cassée chez certains spécimens) ; et nageoires avec des bandes sombres et claires de largeur approximativement égale (irrégulières chez certains spécimens).

Une observation intéressante est que les spécimens collectés présentaient des variations en termes de degré de placage abdominal et de marquages ​​: les spécimens adultes provenant des points de collecte près de l'embouchure de la rivière (sites d'échantillonnage NH01, NH02 et NH12) présentaient un placage abdominal complet et un motif vermiculé ; ceux provenant de plus en amont de la rivière (sites d'échantillonnage NH04, NH05 et NH08) étaient dépourvus de placage abdominal et de coloration associée, à l'exception d'un individu qui était partiellement plaqué avec des taches discrètes. À la lumière de cette variation, nous avons hésité à attribuer tous ces individus à Peckoltia vittata, et nous utilisons donc le qualificatif « cf. ». Les trois codes-barres ADN que nous avons générés à partir des différents phénotypes/sites étaient cependant identiques.

Vingt-huit individus ont été capturés à la main sur des substrats ligneux (sites d'échantillonnage NH02, NH04, NH05 et NH08) et rocheux (sites d'échantillonnage NH01 et NH12). Deux autres spécimens de cette espèce sont signalés parmi les poissons de la collection de l'INPA.
(Armbruster "A preliminary inventory of the catfishes of the lower Rio Nhamundá, Brazil (Ostariophysi, Siluriformes)", 2008)
 
Régime Alimentaire
Si on lit souvent que "Peckoltia vittata se nourrit d'algues" (Riehl, R. et HA Baensch, 1996), il n'en est rien.

Les poissons-chats du genre Peckoltia sont connus comme omnivores, sont de piètres brouteurs d'algues, mais ne sont pas difficiles à nourrir une fois acclimatés.

Peckoltia vittata se nourrit principalement d'algues et de biofilm, mais il appréciera les larves d'insectes (larves de moustiques, vers de vase), les tubifex, les artémies, les crevettes de petite taille, ainsi que les aliments déshydratés classiques vendus pour les poissons de fond, les végétaux frais ou blanchis...
De plus, il faut savoir que cette espèce aime râper la couche organique (biofilm) qui se forme sur les surfaces immergées (bois flotté, rochers, feuilles, vitres d'aquarium), et qu'elle mange aussi le bois tendre qui lui apporte la lignine qui facilite sa digestion.
On évitera donc sa maintenance dans un bac trop "propre" et on lui fournira impérativement du bois tendre à ronger.

"Cette espèce ne mange pas beaucoup d'algues, mais elle a besoin de légumes comme des pois, même si elle semble préférer les aliments carnés comme les Cyclops, les artémias et les petites crevettes comme les Mysis"(Janne Ekström, 2002).
Dimorphisme
Les mâles développent de petits odontodes, semblables à des dents, qui ornent les rayons principaux des nageoires pectorales et la moitié postérieure du corps.
Les femelles, quant à elles, restent sans ornement et présentent une circonférence corporelle plus large, particulièrement visible lorsqu'on observe la zone située juste derrière les nageoires pectorales de dessus.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
6 minimum
Zone
Inférieure
Ratio M/F
1 / 1
Paramètres
Température
        22      24              28      30
pH
              5                       7,5
GH
         2       5              10       15
Brassage
Aquarium
Volume
250 l minimum (400 l recommandé)
Longueur
120 cm minimum
Peckoltia vittata est une espèce nocturne dans la nature mais, si elle est en confiance, elle se montre de jour en captivité. Les plantes ne sont pas indispensables.

Les Péckoltia rayées vivent associés aux rochers au fond des rivières vives.
Il préfèrera donc un aquarium assez sombre avec de nombreuses cachettes, sous forme de bois flotté, de rochers et/ou de grottes artificielles.
Comme sa forme générale le suppose, il appréciera un courant soutenu.
On composera préférentiellement dans un bac "rivière", assez long pour recréer un morceau de rivière ou de fleuve, un décor de roches émoussées et de bois flottés tendre d'assez grande taille.

Paisible, mais un peu territorial, surtout au moment du frai, on proposera idéalement à chaque poisson une surface de 30 cm2 autour d'une cachette appropriée.

L'espèce se porte mieux dans les eaux douces (300 µS/m), légèrement acides à neutres, bien oxygénées et avec beaucoup de courant (une pompe de brassage 1000 L/h avec un venturi sera un plus évident), mais peut également s'adapter à des conditions moins favorable.
On veillera cependant à reproduire au mieux sont milieu naturel.
Un filtre efficace est important, car ce poisson produit beaucoup de déchets compte tenu de son alimentation, et puissant pour recréer le courant dont il a besoin.
Il est préférable de conserver P. vittata dans une eau à une température d'environ 22 à 30 °C. Le pH peut varier de 5,0 à 7.

Si les plantes ne sont pas indispensables, la présence de bois tendre, voire spongieux est, semble t-il, obligatoire. Peckoltia vittata a besoin de racler le bois pour sa santé, et son bien-être.
De la même façon, on tâchera de maintenir dans le bac des surfaces réservées au biofilm, qui participe grandement à son alimentation, et surtout à celle des alevins.

L'espèce n'est pas spécialement grégaire, mais sa maintenance en petit nombre favorise les échanges, diminue le stress, entretien l'émulation et, de ce fait préside à la reproduction.
On maintiendra donc ce poisson en petit groupe, dans un bac suffisamment grand pour assurer à chacun une cachette individuelle et le territoire attenant. Sa taille, certes modeste, de quinze centimètres impose cependant un bac d'assez grande taille.

Peckoltia vittata supporte aisément le bac communautaire "amazonien fluvial" mais se montrera alors plus discret, pour ne sortir que de nuit.
On pourra cependant l'associer à des espèces de banc fréquentant le même milieu d'eau vive.

Omnivore, mais carnivore occasionnel, on ne pourra l'associer à de petites crevettes que si leur présence est antérieur et leur colonie vigoureuse.

Disponibilité commerciale : Disponible

L'espèce est régulièrement importée.
Cependant, le nom Peckoltia vittata est utilisé non seulement pour cette espèce, mais aussi pour d'autres, qui n'appartiennent même pas au genre Peckoltia.
P. vittata a, en effet, souvent été confondu dans la littérature de loisir avec le poisson connu sous le nom de Panaqolus maccus, le pleco clown.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Possible
Paramètres
Température
26 à 28 °C
pH
6 à 6,5
GH
2 à 4 °GH
Si la reproduction peut très bien être mené à bien dans le bac de maintenance, s'il est judicieusement aménagé, on peut aussi préparer spécialement un aquarium dédié d'environ cent cinquante litres (150 l) sommairement aménagé de gros graviers, de tuiles plates ou des tuyaux agencés pour ménager des caches, et des bois flottés. Il doit y avoir plusieurs cache possible, le poisson étant territorial au moment du frai.

On placera plusieurs spécimens des deux sexes dans le bac. Le couple est provisoirement formé et ne semble pas fidèle.

La conductivité devra être baissée lentement sur deux semaines à l'aide de 300 µS/m à 150 µS/m et une turbine ajoutée dans le bac pour reproduire le courant du fleuve. Une pompe 1000 L/h sera idéale.
La conductivité sera encore abaissée à environ 90-100 µS/m et le pH de 6,8 à 6,0.
(température de 28 °C, pH de 6,0 et conductivité de 90 µS d'après Janne Ekström, 2002).

Les poissons seront abondamment nourri de nourriture vivante

La ponte à lieu sous une branche ou dans une "grotte" formée par un amoncellement de roches.
Le mâle chasse la femelle juste après avoir fécondé les ovules pondus et assume seul la garde des oeufs. Les œufs sont jaune clair et mesurent environ 2,5 à 3 mm.
Le mâle est très actif autour de la ponte pendant une semaine environ (à 26-27 °C) jusqu'à l'éclosion. Les larves conservent un sac vitellin plus d'une semaine, parfois une dizaine de jours, avant de devenir autonome.
"Les œufs ont éclos au bout de six jours et les alevins avaient un grand sac vitellin d'environ 3,5 mm, qui est consommé au bout de huit jours. J'ai déplacé les alevins, comme d'habitude, dans un bac d'élevage suspendu au bac de reproduction et j'ai compté 20 alevins, mesurant 17 mm de longueur totale, longtemps après la consommation du sac vitellin."(Janne Ekström, 2002)

Le bac devra être riche en biofilm pour assurer la survie des juvéniles, mais on devra aussi les supplémenter avec des nauplies d'artémies. Il semble que des granulés pour crevettes, riches en minéraux, protéines et cellulose..., peuvent être un complément intéressant.

Les jeunes sont très actifs et après dix semaines, ils atteignent déjà 35-40 mm et ressemblent à des versions miniatures de leurs parents.
Ils préfèrent un peu de courant dans le réservoir, mais il n'a pas besoin d'être excessif pour les voir prospérer, mais ils sont plus actifs avec du courant.
Commentaires
Etymologie : Peckoltia aurait été donné en l'honneur de Gustavo Peckolt, membre de la Commission d'histoire naturelle de Rondon, selon Romero, P., 2002, ou de Gustavo Peckolt (1861–1923) botaniste et pharmacien allemand d'origine brésilienne d'après Beolens, B., M. Grayson and M. Watkins, 2023... et vittata, du latin vittātus (féminin vittāta),"bandée, rayée".
Références
GBIF, IUCN,
Fishbase, Planet catfish
- Armbruster, J.W., 2008. The genus Peckoltia with the description of two new species and a reanalysis of the phylogeny of the genera of the Hypostominae (Siluriformes: Loricariidae). Zootaxa 1822:1-76.
- Beolens, B., M. Grayson and M. Watkins, 2023. Eponym dictionary of Fishes. Dunbeath, Caithness (Scotland, UK): Whittles Publishing Limited,
- Brasil. 2012. Instrução Normativa Interministerial nº 001, de 3 janeiro de 2012. Estabelece normas, critérios e padrões para a explotação de peixes nativos ou exóticos de águas continentais com finalidade ornamental ou de aquariofilia. Diário Oficial da União.
- Bundesministerium für Ernährung, Landwirtschaft und Forsten (BMELF) , 1999. Gutachten über Mindestanforderungen an die Haltung von Zierfischen (Süßwasser). Bundesministerium für Ernährung, Landwirtschaft und Forsten (BMELF), Bonn, Allemagne.
- Denkschriften der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften à Vienne, Mathematisch-Naturwissenschaftliche Classe. v. 43, pp 115 [15], Pl. 2
- Ekström Janne "Reproduction de Peckoltia vittata" in Planet catfish (https://www.planetcatfish.com/shanesworld/shanesworld.php?article_id=257)
- Eschmeyer, W.N., Fricke, R. and Van der Laan, R. (eds). 2018. Catalog of Fishes: genera, species, references.
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- Giarrizzo, T., R.R. de Sena Oliveira, M.C. Andrade, A.P. Gonçalves, T.A.P. Barbosa, A.R. Martins, D.K. Marques, J.L.B. dos Santos, R. de P., da S. Frois, T.P.O. de Albuquerque, L.F.de A. Montag, M. Camargo and L.M. de Sousa, 2015. Length-weight and length-length relationships for 135 fish species from the Xingu River (Amazon basin, Brazil). J. Appl. Ichthyol. 31:514-424.
- Instituto Chico Mendes de Conservação da Biodiversidade (ICMBio). 2018. Livro Vermelho da Fauna Brasileira Ameaçada de Extinção: Volume I/1. Acompanha Pen Card contendo: v.2. Mamíferos - v.3. Aves - v.4. Répteis - v.5. Anfíbios - v.6. Peixes – v.7 Invertebrados. ICMBio, Brasília.
- Instituto Chico Mendes de Conservação da Biodiversidade (ICMBio). 2022. Peckoltia vittata. The IUCN Red List of Threatened Species 2022:
- Müller, J.: et al., 2022. Air breathing among fishes: an updated and annotated checklist. To be published. Currently, data entered from a draft, with original source references.
- Rapp Py-Daniel, L.P. and Zuanon, J. 2005. Description of a new species of Parancistrus (Siluriformes: Loricariidae) from the rio Xingu, Brazil. Neotropical Ichthyology 3(4): 571–577.
- Riehl, R. and H.A. Baensch, 1996. Aquarien Atlas, Band 1. 10th edition. Mergus Verlag GmBH, Melle, Germany.
- Romero, P., 2002. An etymological dictionary of taxonomy. Madrid,
- Schraml Erwin "Peckoltia vittata" in Scot Cat (https://www.scotcat.com/articles/article18.html)
- Steindachner, F. 1881. Beiträge zur Kenntniss der Flussfische Südamerika's. II. Denkschriften der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften in Wien, Mathematisch-Naturwissenschaftliche Classe. 43: 103-146.

Vidéo biotope : https://www.youtube.com/watch?v=a-KHxxDcOAk

Pour citer cette fiche :"Peckoltia vittata Steindachner, 1881" B-Aqua / TE, GP (2025)


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