J'avoue avoir peiné à respecter les plages de volume choisies et, comme le souligne Opabinia, il est tout de même plus facile de déterminer une population à partir d'un aquarium existant, que dans le vide.
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Quelles espèces peut-on mettre dans un bac « Inlé ». (Adéquation nombre d’espèces et d’individus /volumes)
On réservera l’aquarium biotope "Lac Inlé" aux espèces suivantes : Yunnanilus brevis, Sawbwa resplendens, Danio erythromicron, Microrasbora rubescens et Devario auropurpureus si le bac est assez grand pour leur offrir des zones de quiétude séparées par des barrières visuelles, et des escargots du genre Brotia (Brotia herculea, Brotia henriettae), Taia (Taia naticoides) ou Melanoïdes (Melanoides tuberculata). On pourrait y adjoindre une crevette comme Caridina babaulti, mais la population devra être solidement installée avant l'arrivée des poissons, qui ne manqueront pas de prélever les juvéniles.
De nombreuses autres espèces vivent dans le lac, naturellement ou introduites par l’homme, mais elles sont soit introuvables dans le commerce aquariophile, soit d’une taille trop importante pour être maintenue dans un bac de taille raisonnable.
Un bac de trois-cents litres minimum sera nécessaire à la maintenance communautaire de toutes les espèces citées en nombre suffisant tout en respectant l’aménagement spécifique au milieu. Bien sûr un aquarium plus petit sera envisageable mais il faudra adapter la population au volume en diminuant le nombre d'espèces accueillies, en conservant un nombre minimum d'individus par espèce.
Dans un bac plus grand encore, on pourra parfaire l'aménagement en recréant une ou plusieurs îles flottantes à la manière des jardins typiques du milieu, obtenir un équilibre plus stable de type lacustre, et favoriser la pérennité des populations.
Idéalement, pour respecter le mode de vie des animaux, on tâchera de maintenir environ douze Yunnanilus brevis, vingt Sawbwa resplendens, vingt Danio erythromicron, vingt Microrasbora rubescens et vingt Devario auropurpureus pour les poissons. On accueillera, si possible, cinq Brotia Herculea ou B. henriettae, cinq Taia naticoides et quelques Melanoides tuberculata pour les escargots. Une cinquantaine de Caridina babaulti permettra de maintenir une colonie pérenne en présence de prédateurs.
Ce nombre pourra être atteint dès l’achat, bien sûr, si le bac est d’un volume suffisant, mais on pourra aussi envisager d’atteindre ces effectifs plus naturellement, par la reproduction. Dans un bac bien conçu, le nombre d’individus augmentera en fonction de l’espace et de la nourriture disponible et sera limité par la prédation intra et inter spécifique. Théoriquement, plus le bac sera grand, plus ce nombre sera élevé.
Attention ! Notez qu’il est très difficile d’établir une corrélation espèce/volume sans connaitre la configuration exact du bac. Un sol non boueux excluera certains escargots, une trop courte longueur de nage certains poissons, l’absence d’une profondeur raisonnable interdira la survie d’une colonie de crevettes… De la même façon, le mode de filtration ou son absence, et la présence de chauffage ou non et, bien sûr, la qualité de l’eau, influera grandement sur le nombre d’espèces et d’individus qu’il sera possible d’accueillir.
Chaque cas devra être étudié en fonction de l’aquarium.
Aquarium de moins de 60 litres
Dans un bac de cette taille, on ne pourra maintenir qu’une seule espèce et difficilement mettre en place le décor propre au milieu. On choisira entre des Caridina babaulti (x12) possiblement accompagnées de Melanoides tuberculata, ou des Taia naticoides… attention toutefois à la concurrence alimentaire. Dans ce volume, la présence de nourriture naturelle en quantité suffisante devra être régulièrement contrôlée.
Aquarium de 60 à 120 litres
Dans un bac de plus de soixante litres on pourra maintenir Brotia henriettae (x5) et Melanoides tuberculisa, des crevettes Caridina babaulti (x12), et une espèce de poissons selon le volume.
Au dessous de quatre-vingt litres on aura le choix entre Microrasbora rubescens (x10) ou Danio erythromicron (x10).
À partir de cent litres on pourra envisager les deux en quantité raisonnable (x10)
Au dessus de cent litres on envisagera Yunnanilus brevis (x6) ou Sawbwa resplendens (x10) comme seul poisson.
Attention ! Nourrir Yunnanilus brevis est compliqué et la présence d’autres espèces opportunistes lui complique dangereusement la vie.
Aquarium de 120 à 240 litres
Dans un bac de cette taille, on retrouvera les escargots Brotia hercules et Melanoides tuberculata et on pourra envisager deux à trois espèces de poissons.
Au dessous de deux-cents litres on pourra envisager Microrasbora rubescens (x12) ou Danio erythromicron (x12) en compagnie de Yunnanilus brevis (x6) ou Sawbwa resplendens (x12) (Nourrir Yunnanilus brevis est compliqué et la présence d’autres espèces opportunistes lui complique dangereusement la vie.), et au dessus on pourra accueillir Microrasbora rubescens (x10) et Danio erythromicron (x10) en compagnie de Yunnanilus brevis (x6) ou Sawbwa resplendens (x10)
Attention ! Nourrir Yunnanilus brevis est compliqué et la présence d’autres espèces opportunistes lui complique dangereusement la vie.
Aquarium de 240 à 400 litres
Un bac de deux-cent cinquante litres pourra accueillir Yunnanilus brevis et Sawbwa resplendens (x12) en compagnie d’une ou deux espèces comme Microrasbora rubescens (x12) ou Danio erythromicron (x12), mais on évitera toujours Devario auropurpureus un peu grand pour ce volume.
Attention ! Nourrir Yunnanilus brevis est compliqué et la présence d’autres espèces opportunistes lui complique dangereusement la vie.
À partir de trois cents litres on pourra enfin maintenir Devario auropurpureus (x10)
Un bac de trois-cents litres ou plus sera nécessaire à la maintenance communautaire de toutes les espèces citées en nombre suffisant tout en respectant l’aménagement ad hoc.
Aquarium de plus de 400 litres et plus
On retrouvera ici les mêmes animaux, sans augmenter le nombre de spécimens par espèce si on compte sur la reproduction et que le bac est idéalement conçu, ou en nombre plus important à l’achat.
En effet, dans un tel volume, la réussite de la reproduction sera plus grande car on pourra plus facilement mettre en place le ou les îlots flottants typique du milieux qui faciliteront la survie des alevins,
et l’aquarium s’équilibrera de lui même en se stabilisant sur un nombre écologiquement et éthologiquement naturel.
Attention ! Nourrir Yunnanilus brevis est compliqué et la présence d’autres espèces opportunistes lui complique dangereusement la vie.
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