De nos jours, il est assez facile de se procurer des distributeurs de nourriture sèche, qui dépanneront ceux qui ont des poissons opportunistes. Mais l'été n'est pas du tout une période idéale pour abandonner l'entretien des aquariums.

L'été, c'est la saison du frai, et l'apport de nourriture vivante est alors impératif, même pour les poissons omnivores opportunistes.

L'été, c'est la saison des fortes chaleurs, et la présence de l'aquariophile est immanquablement requise pour mettre en place les moyens de refroidissement utiles.

Alors comment nourrir les poissons carnivores, limiter le réchauffement, contrecarrer le développement des algues, permettre la survie des alevins, compenser l'évaporation... durant son absence ?

Sinon les distributeurs ne se valent pas tous. Après galères multiples j’ai opté pour ceux à compartiments. Au moins on y met la dose voulue dont des comprimés ce qui n’est pas négligeable.

J’ai aussi le privilège de n’être pas trop loin et je peux revenir tous les 15 jours jeter un œil voire plus souvent si nécessaire, par exemple pour vérifier qu’un filtre n’est pas encrassé. Pas de souci avec les low tech.

Tiens, voilà une rubrique qu’on pourra enrichir, avec des sous parties « distributeurs. Je veux bien donner l’exemple et critique des deux que jài avec avantages et inconvénients.

J'ai une solution alternative aux distributeurs automatique : les distributeurs humains. 

Nous faisons de l'échange de maison durant nos vacances : on va en vacances chez des gens et des gens viennent en vacances chez nous.

Du coup, comme ils s'occupent du chat, ils s'occuperont, a minima, de l'aquarium.

Je prépare un petit sachet de nourriture pour chaque nourrissage et je leur indique quand et où vider le sachet.

Si je vois que la météo prévoit trop chaud chez nous, je pourrai aussi leur demander de vérifier la température du bac, voire d'ouvrir la vis du tube venturi du filtre-mousse qui fait la circulation dans le bac.

Pour le niveau d'eau, vive l'osmolateur !

On a un guide de la maison pour nos échangeurs et j'ai rajouté un encart sur l'aquarium où j'indique aussi les bestioles qu'ils peuvent observer dans l'aquarium. Je pense que ça plaira aux enfants. 

La solution la plus simple est de ne pas s’absenter plus d’une semaine durant cette période, ou de confier ses protégés à un tiers comme le fait Juliette. Mais bon, certains y trouveront à redire ou n’ont simplement pas le choix comme le fait remarquer Opabinia. 

Cherchons autre chose, donc.

Plusieurs problèmes se chevauchent.

S’il est facile d’alimenter les omnivores à l’aide d’un distributeur, encore faut-il bien le choisir. On se reportera sur le fil "Quels distributeurs automatiques de nourriture, pour quelles utilisations ?"

Mais il n’existe pas vraiment de distributeur de nourriture vivante. pas à ma connaissance du moins.

Heureusement, les carnivores prédateurs ont l’habitude de jeuner. Dans la plupart des milieux, l’émergence des proies a lieu à un moment donné. Les émergences se succèdent au fil des saisons, mais les prédateurs sont souvent soumis à des jeunes réguliers. Une semaine de diète sévère ne les gêne pas spécialement s’il ne s’agit pas d’une période de frai. Plus d’une semaine en revanche risque de poser des problèmes de voisinage, surtout de la part des "gros" prédateurs envers les petits colocataires. 

La solution passe par la saturation du bac en proies appropriées. Il sera facile de procéder de la sorte si le bac est mono-spécifique, mais quasiment impossible si le prédateur partage son environnement avec un omnivore opportuniste. Ce dernier, généralement insatiable, ne laissera aucune chance aux proies destinées au premier. 

Durant les épisodes de fortes chaleurs, voire de canicules, la température des bacs peut atteindre un niveau critique.

On se reportera ici au fil "Fortes chaleurs et canicules".

Laisser l’aquarium ouvert (voir le chapitre suivant), installer des ventilateurs permanents ou automatiques, ou même pour les plus fortunés, installer un refroidisseur d’aquarium ou un climatiseur d’ambiance sera approprié. On limitera aussi le temps d’éclairage et laissera les volets de la pièce fermés. 

Notez que comme certains poissons souffrent moins de la chaleur elle-même que du manque d'oxygène, on pourra installer un venturi, du commerce ou bricolé. 

Logiquement, l’évaporation est fonction de la différence de température entre l’eau et l’air ambiant… et de la surface de contact entre les deux éléments, comme l’a souligné Jakartabuce dans un autre fil. Plus le delta est important, plus l'eau s'évapore. 

Limiter les échanges entre ces deux surfaces est facile en bac fermé où l’évaporation reste limitée, et en été où l’eau et l’air sont peu ou prou à la même température.

Dans un bac ouvert ou si la température de la pièce fluctue beaucoup, le plus simple, si on est bricoleur, est d’installer un osmolateur.

On trouvera des informations sur les Osmolateurs dans le fil "Les bacs de Gramalo" ou dans "Osmolateur + Osmoseur "

Ici, on verra qu’il n’y a pas grand chose à faire sinon de diminuer le temps d’éclairage et la quantité de nourriture dispensée habituellement. En hiver on pourra aussi baisser la température de quelques degrés, mais en été, c’est peine perdu dans la plupart des cas. 

Le nourrissage automatique ne permet pas de réagir en cas de pollution accidentelle et comme de bien entendu, les algues ne demandent que ça pour envahir le bac. 

Que vous soyez là ou non, la prédation reste la prédation. Vous n’y pourrez pas grand chose non plus si le bac n’est pas conçu pour leur accueil.

Avoir un distributeur spécifique peut convenir aux omnivores, mais les alevins ont presque toujours besoin de proies vivantes pour se développer. On revient donc au point de départ.

Mais il existe une solution simple qui satisfait à toutes les exigences précédemment énoncée : L’aquarium idéal... qui reste à définir dans une prochaine intervention.  

Juliette, tu fais vraiment confiance à des "échangeurs" pour maitriser l'aquariophilie que nous passionnés, avons mis si longtemps à apprivoiser ? 

Grand Père : Oh non, je ne leur fais pas confiance pour maitriser l'aquariophilie mais pour suivre des consignes simples comme "ne pas mettre les mains dans l'eau, ne pas taper sur les vitres et vider un sachet de nourriture le jeudi dans la zone avec le moins de plantes".

Nous n'avons eu que de bonnes expériences en échange donc je sais que les gens feront de leur mieux. Et ça leur fera un peu découvrir l'aquariophilie. 

Ils ne peuvent pas faire pire que mon mari qui a fait tomber le téléphone portable de notre fils dans le 240 L !!  (aucune casse... même le téléphone marche encore )

La taille du bac idéal est telle que l'inertie empêche les à-coups de température et l'évaporation est limitée par un abondante végétation flottante. Sa population est faible et cohérente. Le plus simple est qu'il soi mono-spécifique, afin que les opportunistes ne pillent pas les réserves des prédateurs. S'il accueille plusieurs espèces elles ne doivent pas se nuire mutuellement.

Heureusement, les "béquilles" technologiques sont nombreuses de nos jours, et peuvent palier au manque de naturel de nos bacs.

Mais ce n'est que mon avis, bien sûr.

Pour les espèces qui craignent vraiment la chaleur (betta macrostoma et pallifina, killis) je surveille. Je leur ai fait des bacs d'accueil dans la cave et en dernier ressort je sors l'oxydator si vraiment la vague de chaleur dure trop longtemps.
Je n'ai encore jamais eu recours au ventilateur, par contre j'ai déjà comblé l'eau d'évaporation avec de l'eau osmosée sortie du frigo (ajoutée très lentement), de préférence le soir pour imiter les cycles de refroidissement...

Tu peux nous en dire un peu plus sur  le fonctionnement de l'Oxydator ? 

Je pars en général entre 1 et 2 semaine en vacances. Pour palier au souci j'ai un distributeur de nourriture (je met des doses plus petites que d’accoutumé pour palier au risque de pollution de l'eau). Ensuite les bacs restent fermé pour éviter l'évaporation et c'est lors de ce séjour que je branche le refroidisseur sur le 200L (dans la pièce exposé au sud)

Enfin j'ai une caméra qui me permet de surveiller le 200 en temps réel, ainsi que la porte d'entré de l'appartement. Bref grâce à ça, je peux voir si les habitants vont bien, le niveau de l'eau (car si le refroidisseur  ou un des tuyaux lâche, c'est l'inondation), et en bonus toute intrusion humaine malveillante genre cambrioleur, pour réagir au plus vite (et écourter les vacances). J'ai un bac low tech (pas de changement d'eau depuis un ans et demi, et une vrai jungle, en flottantes et autre plantes à croissance rapide :), seul technologie, un éclairage est artificiel )

Pour le refroidisseur, je place la crépine d'aspiration à environs 10 cm sous la surface maximum, pour éviter en cas de fuite une trop grosse perte d'eau et d'inondation de l'appartement.

Pour l'Oxydator, j'en ai un aussi, mais il n'a encore jamais servis, le ventilateur et refroidisseur ayant été jusque ici suffisant. Mais le principe est assez simple. C'est une sorte de bloc que l'on remplie d'O2 liquide qui sera diffusé en continue dans le bac. La chaleur étant surtout un problème absorption de l'oxygène pour les habitants d'un bac, l'idée, est que ce diffuseur permette en théorie d'augmenter le taux de ce gaz dans l'eau du bac et d'améliorer la respiration des occupants. C'est bien ça IronStark :) ?

Je vois bien l’avantage d’une telle pratique, mais j’en vois aussi les possibles inconvénients.

Si mes souvenirs sont exacts, l’H₂O₂ est décomposé par les métaux de transition (entre autres)… et la réaction est exothermique. 

Y a t-il un chimiste dans la salle ? 

Grand Père : si tu me fournis les caractéristiques techniques, de fonctionnement de l'Oxydator (que je ne connais pas), je peux voir avec mon chimiste de mari. 

Quant à l'aquarium idéal, ça fait un bel objectif de route. 

Et c'est évident que le fait que mon bac soit très sous-peuplé cet été durant mon absence me rassure beaucoup !

La description la plus complète que j'ai pu lire est celle de Matériel Aquatique : Sochting Oxydator Mini. Rien de précis quant aux réactifs utilisés .

Je ne peut pas vraiment répondre exactement comment l'utiliser, il était à la cave depuis trois ans et je n'en ai jamais eu besoin, les autres solutions pour rafraichir étant suffisantes (malgré un appartement très chaud).

J'ai du coup ouvert la boite et pris des photos de l'objet, de sa boite, de sa notice et de la bouteille contenant le liquide :

 

 

   

 

Le liquide est constitué de 12% de péroxyde d'hydrogène (H2O2 comme l'indique grand-père), aucun autre élément n'est indiqué

Le peroxyde d'hydrogène était, est toujours ?, utilisé comme antiseptique, ce qui m'inquiète un peu. 

Pour le catalyseur utilisé, je ne vois pas trop. Il y a des petits cylindres poreux dans la cuve de réaction, comme sur le dessin ? 

Si c'est le cas, c'est sans doute là qu'il réside. Mais de quoi est-il constitué ? 

Sinon, après aller-retour à la maison hier, j’ai bien fait ! Appart à 28 degrés ainsi que les bacs, alors qu’il faisait 19 dehors, gastromyzons invisibles. J’ai fait un grand courant d’air mais le bureau est dans un angle où l’air circule mal, je suis repartie il faisait encore 25 degrés dans le bac, 21 dans la pièce. Dans le salon c’est vite tombé à 19, espérons que ça suffise à refroidir petit à petit le reste. J’ai changé un peu d’eau, rincé les mousses des crépines, mis la pompe de brassage pendant ce temps, il me manque une prise pour le laisser, elle est occupée par le venturi supplémentaire. Coupé le chauffage aussi, même s’il ne fonctionnait pas. 

Barnabé est sorti le premier, suivi de la crêpe puis des deux petits crenastus et des zebrinus. Seuls deux adultes scitulus se sont montrés mais Dandinou et un autre sont restés invisibles ainsi que la grande crenastus. 

Depuis que la Copro a refait les toits terrasses, censés être mieux isolés, j’ai l’impression que la chaleur s’accumule puis est rejetée mais du mauvais côté, vers l’intérieur. Je n’avais jamais eu cette chaleur des bacs avant.

Autre mauvaise surprise : j’avais amené un petit bout de courgette pour Farly, à peine mis elle s’est jetée dessus tandis que tous les rubras sortaient voir, pas étonnant : la pile du distributeur était HS! En gros, elle n’a fonctionné qu’une journée ! Pas étonnant qu’ils aient eu faim  Le genre de problème qu’on peut éviter en changeant systématiquement les piles avant de partir au lieu de reprendre les précédentes. En la mettant, j’avais entendu le cliquetis caractéristique mais ne me doutais pas qu’elle était en fin de course.

Sans la canicule je ne serais pas revenue voir au bout d’une semaine.

Alors j'ai deux nouvelles photos :

Le pot en céramique sur se ferme en posant juste le bouchon dessus, et le contenant en plastique transparent, la u l'ont doit verser l'H2O2. le bouchon orange s'ouvre et se referme (pour verser le liquide je pense) ensuite à coté du bouchon orange j'ai vu deux tout petits trouves d'un millimètre de diamètre.

L’intérieur de la céramique ne contient rien :