Cabomba de Caroline
Originaire d’Amérique du Sud, la Cabomba de Caroline est aujourd’hui considérée comme invasive et est interdite au transport et à la vente par le Règlement européen n°1143/2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes.
Arrêté du 14 février 2018 relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces végétales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain.


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Taxinomie
Descripteur : Gray, 1848
Classe: Magnoliopsida
Ordre: Nymphaeales
Famille:  Cabombaceae
Genre:  Cabomba
Synonymes
Cabomba aquatica DC., 1821
Cabomba australis Speg., 1997
Cabomba caroliniana var. pulcherrima R. M. Harper, 1993
Cabomba pulchurrima (R. M. Harper) Fassett, 1993
Noms Communs
Cabomba de Caroline
Carolina fanwort (en)
Membres du genre Cabomba
Cabomba aquatica (Aublet, 1775)
Cabomba caroliniana (Gray, 1848)
Cabomba furcata (Schultes, 1830)
Cabomba palaeformis (Fassett, 1953)
Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du sud
Cosmopolite
Aire actuelle
Originaire d’Amérique du Sud, la Cabomba de Caroline est aujourd’hui largement répandue dans le monde (Amérique du Nord, Asie du Sud-Est, Europe de l’Ouest, Australie, Nouvelle-Zélande).
En France, la première observation de Cabomba de Caroline dans un milieu naturel a eu lieu en 2005, à Dijon, dans le canal de Bourgogne. En 2009, on constate une station de Cabomba de Caroline dans le Canal du Midi entre le Pont des Demoiselles de Toulouse et Ramonville-Saint-Agne. Des observations récentes ont également été relevées dans le centre et l’Ouest de la France. L’espèce s’y est surement retrouvée suite au déversement du contenu d’aquariums.
Environnement
Milieu
Douce
La Cabomba de Caroline est une plante aquatique des eaux stagnantes à peu courantes. Elle vit complètement immergée dans des eaux peu profondes.
L'espèce se développe dans des milieux stagnant ou à faible courant tels que le bord des fleuves, les petites rivières, les étangs et les mares, les lacs, les marais, les fossés et les canaux.
Elle est sensible à la sécheresses et requiert un contact permanent avec l'eau. Elle peut cependant survivre à de larges fluctuations du niveau d'eau. Elle se trouve généralement dans des eaux peu profondes, autour de trois mètres de profondeur mais pouvant aller jusqu'à dix mètres. Elle se développe bien dans les eaux eutrophisées et un peu acide, elle a tendance à perdre ses feuilles dans une eau alcaline. De fortes concentrations en calcium ont un effet inhibiteur. Elle se développe bien dans des eaux troubles ou turbides, et supporte aussi bien les eaux froides que plus chaudes.
Plante interdite au transport et à la vente par la réglementation.
Règlement européen n°1143/2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes.
Arrêté du 14 février 2018 relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces végétales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain.
Description
Type
Plante
Croissance
Taille
15 à 40 cm
La Cabomba de Caroline est une plante aquatique vivace, complètement submergée avec des feuilles parfois flottantes et des fleurs émergentes.
Les rhizomes ont des racines fibreuses qui peuvent se fixer dans les sédiments. Les tiges peuvent atteindre jusqu'à 10 m de long. Les jeunes tiges ont des poils blancs ou brun-rouge.
Elle se distingue de nombreuses plantes aquatiques par ses feuilles opposées, découpées en filaments fins qui rappelle la forme d’un éventail. Elles sont vert-foncé, finement découpées et d'une largeur d'environ 5 cm
Elle sécrète un mucus collant qui recouvre toutes les parties submergés.
Les rares feuilles flottantes sont petites, entières, alternes, en formes de diamant et se trouvent sur les rameaux fleuris.
Les fleurs solitaires sont petites, environ 2 cm de large, blanches à jaune pâle avec un cœur jaune (selon la variété elles peuvent aussi avoir une nuance de rose ou de violet). Elles sont composées de trois pétales et trois sépales, et de trois à six étamines. Le fruit est coriace, indéhiscent et compte en général 3 graines.

Elle se reproduit aussi de manière végétative. Il suffit d’un fragment isolé avec une paire de feuilles, pour créer une plante mature. Les fragments peuvent être disséminés par le courant mais aussi par les oiseaux aquatiques ou les activités humaines. Cela lui permet de coloniser rapidement un milieu.
Cabomba de Caroline forme des tapis végétaux denses qui bloquent la lumière et provoquent ainsi le recul des plantes indigènes. De plus, leur décomposition diminue considérablement la quantité d’oxygène dissous dans l’eau menaçant ainsi la faune aquatique.

La famille des plantes aquatiques à fleurs Cabombaceae a été décrite par le botaniste et médecin français Achille Richard en 1822. Il existe deux genres, Cabomba et Brasenia, et cinq des six espèces reconnues se trouvent à Cabomba . Dans sa révision du genre en 1991, la botaniste danoise Marian Orgaard a reconnu cinq espèces dont quatre sont connues en aquarium, à savoir Cabomba aquatica, C. caroliniana,C. furcata et C. palaeformis. C. haynesii (décrit par Wiersema en 1989) était autrefois connu sous le nom de C. piauhyensis (maintenant considéré comme un synonyme), mais est actuellement rarement importée ni cultivée en aquarium.
 
Maintenance
Dry Start
Non
Paramètres
Température
22 à 28°C
pH
6,5 à 7
GH
2 à 8
Aquarium
Eclairage
Brassage
Substrat nutritif
Recommandé
AttentionCette plante étant aujourd'hui interdite à la vente dans le cadre de la prévention et de la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes, on se rapportera à la fiche de la C. aquatica qui la remplace dans le commerce aquariophile.
Disponibilité commerciale : Interdite
Commercialisée pour l'aquariophilie, la première apparition de la plante dans le milieu naturel en France métropolitaine date de 2005.

AttentionLa variété C. caroliniana interdite de commercialisation en Europe, est remplacée depuis 2016, dans le commerce aquariophile, par la variété C. aquatica.
Plantation et multiplication
La plante se reproduit par voie sexuée ou végétative.

Reproduction sexuée
Par voie sexuée. Une petite fleur solitaire, à trois pétales blancs à cœur jaune et trois sépales, émerge de l’eau au bout d’un pédoncule et produit des graines hydrochores.

Reproduction végétative
Elle se reproduit aussi de manière végétative. Il suffit d’un fragment isolé avec une paire de feuilles, pour créer une plante mature. Les fragments peuvent être repiqués ou laissés flottants.
Commentaires
Étymologie : Cabomba, peut-être d'un terme indigène en Guyane française, ou de cabombe, "chandelle" en référence à son port (Larch. Suppl. 1880, Ch. Virmaître, Dict. 1894), et caroliniana, de Caroline.

Utilisation traditionnelle et/ou commerciale : Dans son aire d'origine, la Cabomba de Caroline est consommée par des oiseaux d'eau et par certains poissons. En 2003 le CSIRO a entamé un projet pour trouver et tester des agents de contrôle biologique dans l'aire d'origine de cette espèce. Deux espèces d'insectes ont été identifiés, un charançon (Hydrotimetes natans, Curculionidae) et un papillon de nuit (Paracles spp, Arctiidae) (Schooler et al. 2006)
Références
GBIF, INPN, MNHN, FCBN, IUCN, ISSG, CABI
National Biological Information Infrastructure (NBII)
IUCN/SSC Invasive Species Specialist Group (ISSG)
Arrêté du 14 février 2018 relatif à la prévention de l'introduction et de la propagation des espèces végétales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain.

Pour citer cette fiche :"Cabomba caroliniana, Gray, 1848" B-Aqua / GP (2021)