Prêle faux-scirpe
La Prêle faux-scirpe aime les sols riches, en eau peu profonde ou les berges humides et pousse préférentiellement dans la boue.

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Taxinomie
Descripteur : Michaux, 1916
Classe: Equisetopsida
Ordre: Equisetales
Famille:  Equisetaceae
Genre:  Equisetum
Synonymes
Equisetum hiemale var. tenellum Lilj.
Equisetum reptans Wahlenb.
Equisetum scirpoides var. alpestre Rosend.
Equisetum scirpoides var. caespitosum Rosend.
Equisetum scirpoides var. elatum Rosend.
Equisetum scirpoides var. minus G.Lawson
Equisetum scirpoides var. pedunculatum Rosend.
Equisetum scirpoides var. ramulosum Rosend.
Equisetum setaceum Vaucher
Equisetum tenellum A.A.Eaton
Equisetum tenellum subsp. scirpoides (Michx.) Krok
Hippochaete scirpoides (Michx.) Farw.
Hippochaete scirpoides (Michx.) Rothm.
Noms Communs
Prêle faux-scirpe
Prêle japonaise naine
Dwarf scouring-rush (en)
Membres du genre Equisetum
Equisetum scirpoides (Michaux, 1916)
Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du nord, Europe, Asie
Cosmopolite
Aire actuelle
L'aire de répartition de Equisetum scirpoides est circumboréal. On la trouve dans les zones plus fraîches de l’hémisphère nord.
Elle est cosmopolite, et on la rencontre notamment en Chine, au Japon, en Mongolie, en Russie (dans sa partie européenne, mais aussi en Extrême-Orient, et en Sibérie), au Nord de l'Europe et en Amérique du Nord y compris le Groenland.

Equisetum scirpoides est considérée comme envahissante en Belgique.
Environnement
Milieu
Terre, Douce
Equisetum scirpoides fréquente les forêts, les prairies et les bois humides, les tourbières, et la toundra (endroits moussus), du niveau de la mer à 2600 m. d'altitude.

Cette prêle aime les sols riches, en eau peu profonde ou les berges humides et pousse préférentiellement dans la boue à une zone de profondeur de 0 à 3 cm. E. scirpoides est rustique dans son aire naturelle.
Ces tiges sont souvent en partie enfouies dans l'humus. Elle préfère une ombre partielle, les sols humides ou mouillés, légèrement acides, neutres ou basiques et peut pousser dans des sols très alcalins.
Elle peut pousser en pleine ombre (bois profond), à mi-ombre (bois clair) ou sans ombre.
Cette espèce de fougère est répandue et, bien qu'elle soit peut-être en déclin dans certaines parties de son aire de répartition, elle ne décline pas assez rapidement pour se qualifier pour l'une des catégories menacées . Par conséquent, elle est évaluée comme "Préoccupation mineure."
Description
Type
Plante
Croissance
Taille
15 à 20 cm
Les fines tiges vertes érigées de Equisetum scirpoides forment un feuillage semi-persistant qui reste vert tout l’été. Les feuilles comportent des anneaux noirs très caractéristiques aux jointures.
Cônes mûrissant en été, ou cônes hivernant et libérant des spores au printemps.

Equisetum L., 1753 est un genre de plantes vasculaires ptéridophytes appartenant à famille Equisetaceae,
Ils sont parmi les organismes les plus anciens de la terre. La découverte des restes fossile de quelques-unes des espèces de cet ordre indiquent que les plantes étaient présentes à la fin de dévonien (Il y a 395-345 millions d'années). Du point de vue phylogénétique Ce sont des plantes primitives, angiospermes, qui n'ont pas d'organes sexuels distincts, et se propagent et se reproduisent par émission de spores.

Description botanique
Plantes petites. Rhizome dressé et rampant, brun noirâtre, nœuds et racines à longs trichomes brun jaunâtre ou glabres. Tiges aériennes vivaces, monomorphes, ramifiées seulement à la partie inférieure, touffues ; tige principale discrète, 7- striée ou plus ; tiges aériennes irrégulièrement ondulées, 10-20 cm de haut, env. 0,6 mm de diamètre. au milieu, plein et sans canaux longitudinaux au centre, verts, mais entre-nœuds des 1 ou 2 nœuds inférieurs castrés, brillants ; entre-nœuds 2-2,8 cm; branche 6-striée ; chaque arête avec 1 rainure longitudinale peu profonde au milieu et 2 bords sur les côtés, chaque bord avec 1 rangée de protubérances en forme de dent ; gaine brun noirâtre ou partie supérieure brun noirâtre, partie inférieure verte ; dents de la gaine 3(-5), largement lancéolées, apex longuement aristé, dents de la partie médiane brun noirâtre, marge brun clair, membraneuse, persistante. Strobilus, petit, env. 5 × 1,5 mm, apex à pointe aiguë, sessile. 2n = 216.

Note : Les prêles sont très proches des fougères, bien que ces plantes ne se ressemblent pas tellement au premier abord. Elles font partie du groupe des Ptéridophytes, qui rassemble les fougères et d’autres plantes qui ont le même mode de reproduction. Leurs origines sont très anciennes, puisqu’elles étaient là avant l’apparition des plantes à fleurs. Les prêles ont connu leur plein développement au Carbonifère, il y a environ 350 millions d’années. Celles qui persistent aujourd’hui sont de véritables fossiles vivants.
 
Maintenance
Dry Start
Oui
Paramètres
Température
-15 à 30°C
pH
5,5 à 7
GH
1 à 10
Aquarium
Eclairage
Brassage
Substrat nutritif
Recommandé
Les prèles sont des plantes caractéristiques des sols humides et acides, elles se plaisent néanmoins partout où le sol reste humide. Equisetum scirpoides est une prêle miniature. qui se prête parfaitement aux bordures des petits bassins de jardin en climat tempéré.

Les prêles sont des plantes très vigoureuses, qui n’ont pas vraiment besoin d’attention, et ne sont pas sensibles aux maladies ou ravageurs. Leur culture est donc très facile. La seule précaution à prendre est de les contenir, pour éviter qu’elles ne deviennent envahissantes. Il suffit pour cela de les planter en bac, ou d’installer une barrière anti-rhizomes.

Très rustique, c’est une plante de bassin qu’on place en berge ou en eau peu profonde. Du fait de sa petite taille, 15 cm de hauteur en moyenne, cette prêle est intéressante pour les mini bassins ou les bacs à réserve d'eau. En effet, l'’Equisetum scirpoides peut former un jolis tapis lorsqu’on l'installe dans un container assez large. Vous pouvez également le placer dans un massif humide pour le structurer. Cette vivace est originaire des zones arctiques et supporte le froid. Elle peut devenir envahissante lorsqu'elle se plait.

Les prêles sont des plantes vivaces à rhizomes, très caractéristiques par leurs longues tiges dressées, verticales, particulièrement graphiques. Elles sont donc idéales pour végétaliser les bordures de bassin. Elles permettent d’obtenir une scène très naturelle, lorsqu’elles y sont implantées en compagnie de fougères, roseaux, Iris… Elles s’intègrent également très bien dans les jardins modernes et graphiques, ainsi que dans les massifs d’inspiration japonaise.

Les prêles peuvent tolérer une profondeur de 10 cm d’eau, mais ne supportent pas d’être complètement submergées.
Equisetum scirpoides préfère un endroit abrité du plein soleil, tolérant le vent marin et le sel, résistant aux maladies et peu sensible aux parasites. L' equisetum est aussi tolérante à la pollution de l'air et, en tant qu'hélophyte, elle a un bon effet purificateur de l'eau.
Disponibilité commerciale : Commun
Plantation et multiplication
Comme les fougères, les prêles sont des plantes très anciennes, primitives, qui ont traversé le temps pour parvenir jusqu’à nous. Elles ont la particularité de ne pas produire de fleurs ni de graines. Elles se reproduisent par la production de spores.

Reproduction végétative
Equisetum scirpoides se reproduit principalement par division végétative et se propage par des rhizomes au printemps. Ces tiges souterraines, généralement d'environ quinze centimètres, produisent des pousses saines émergeant de leurs articulations, produisent les nouvelles plantes.
On peut détacher ces plantules en sectionnant les rhizomes et les replanter dans la boue très humide ou sous quelques centimètres d'eau.

Reproduction sexuée
Equisetum scirpoides est caractérisée par ses tiges creuses vertes, non ramifiées, dressées, sans feuilles, à l'aspect de bambou et aux anneaux noirs. Outre les tiges stériles, il existe aussi des tiges à spores qui permettent la reproduction.
Ces tiges fertiles, brunes blanchâtres, parfois jaunes sans chlorophylle, ne servent qu'à la reproduction
Elle possèdent un strobile apicale sporophylle (Feuille modifiée qui sert de logement aux spores.)
Ceux-ci ouvrent à maturité à travers une fente longitudinale interne pour permettre l'échappement spore. La rupture du sporange. Si le strobile est secoué, il produit un nuage jaune-verdâtre de spores.
les spores sont du type isospore c'est-à-dire qu'ils sont tous les mêmes (sexuellement indifférencié)
En fonction des conditions ambiantes (humidité, lumière, des signaux de type hormone ou autre) ils vont donner naissance à un prothallium sexuellement différenciés (mâle ou femelle). Cette phase doit avoir lieu dans un bref délai après la fuite de spores: leur capacité à germer est de quelques jours seulement.
Les prothalles en revanche, peuvent rester actifs dans le substrat pendant quelques années. Ils sont verts et diversement lobées, et ont des dimensions variables de quelques centimètres. Les mâles sont plus petits).

À partir de là se développera des prothalles mâles ou femelles
Le gamète femelle n'attend maintenant que la fécondation par un spermatozoïde et va enfin pouvoir développer la nouvelle sporophyte.
Commentaires
Étymologie : Equisetum , terme lat. sc. composé à partir du lat. equus "cheva" et saeta "soie, crinière", en raison de la forme des ramifications de cette plante (Tournefort Bot.1694 ), et scirpoides, comme son nom commun, de "faux-scirpe", proviennent du scirpe, dont l’apparence générale est semblable.

Nous devons Dioscoride Pedanius (Anazarbus en Cilicie, Environ 40 - 90), qui était un médecin, botaniste et pharmacien qui a pratiqué dans le grec ancien Rome à l'époque impériale Nerone, l'une des premières descriptions détaillées de ces plantes, et son nom générique Equisetum "crin de cheval"

Utilisation traditionnelle et/ou commerciale :
Les tubercules racinaires peuvent être consommés crus. Les tiges stériles sont séchées, réduites en poudre et utilisées pour épaissir ou pour faire une bouillie. Cette poudre a également été utilisée pour faire un thé, et est vendue dans certaines épiceries. Les tiges et racines souterraines se mangent crues, avec ou sans saindoux, et sont parfois mises dans des glaces indiennes. Les tiges et les racines souterraines sont de la nourriture pour certains groupes amérindiens. Ils sont récoltés au printemps par l'eau, et sont alors sucrés et juteux, très appréciés comme le premier fruit de la saison.

Les grosses tiges vertes sont utilisées pour frotter les pots et nettoyer la vaisselle d'où son nom local de Dwarf scouring rush (jonc à récurer nain)

La prêle est également une plante médicinale aux nombreux bienfaits (reminéralisante, diurétique, cicatrisante…), que l’on peut utiliser en tisane, jus ou gélules.

De plus, au jardin, elle est utile pour faire des purins ou décoctions, efficaces contre les maladies cryptogamiques.
Références
GBIF, IUCN,
Tela Botanica
Flora of north America, flora.dempstercountry.org
CFIA and NRCan/CFS. 2011+. Plants of Canada Database. Ottawa
- Christenhusz, M., Bento Elias, R., Dyer, R., Ivanenko, Y., Rouhan, G., Rumsey, F. & Väre, H. 2017
- Maiz-Tome, L. 2016. Equisetum scirpoides . Liste rouge des espèces menacées de l'UICN 2016
- Eduard Strasburger, "Traité Botanique". Volume 2, Rome, Antonio Delfino Editore, (2007)
- Chad E. Husby, "Une introduction au genre Equisetum et la classe dans son ensemble sphenopsida," (2003).
-Hauke ​​RL, "Monographie taxonomique du genre Equisetum, sous-genre Hippochaete," in Nouvelle-Hedwigia ; 30: 385-455. (1978)
- Komarov, VL (éd.). 1968. Flore de l'URSS (Flora SSSR) Volume 1, Archegoniatae and Embryophyta. Flore de l'URSS , Programme produit de traductions scientifiques, Jérusalem.
- Lilleleht, V. (éd.). 2008. Eesti Punane Raamat [Livre de données rouges de l'Estonie] . Commission pour la conservation de la nature de l'Académie estonienne des sciences, Tartu.

Pour citer cette fiche :"Equisetum scirpoides, Michaux, 1916" B-Aqua / GP (2021)