B-Aqua - Elatine gratioloides

Elatine gratioloides

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Grand Père le 23/11/2024 11:02:34

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Élatine gratiole

Taxinomie

Descripteur : A. Cunningham, 1840

Classe: Magnoliopsida

Ordre: Theales

Famille: Elatinaceae

Genre: Elatine

Synonymes

Elatine americana var. australiensis Benth.

Noms Communs

Élatine gratiole

Waterwort elatine (en)

Membres du genre Elatine

Elatine gussonei (Brullo; Lanfranco; Pavone & Ronsisvalle, 1988)

Elatine hydropiper (Linnæus, 1753)

Elatine macropoda (Gussone, 1827)

Elatine triandra (Schkuhr, 1791)

Elatine gratioloides (A. Cunningham, 1840)

Origine géographique

Aire d'origine : Océanie
Australie, Nouvelle Zélande

Aire actuelle

Elatine gratioloides est répandue en Nouvelle-Zélande et en Australie où elle est présente en dans tous les États.

En Australie, elle est relativement largement distribuée dans le sud du Territoire du Nord, mais rarement collecté dans le Top End où elle est connue dans les ruisseaux Magela et Scott, près de Jarong Springs et du parc national de Judbarra.

Environnement

Milieu

Terre, Douce

Cette petite plante rampante colonise entre autres les bords des points d'eau permanents ou semi-permanents selon le niveau de l'eau, elle y pousse émergée ou immergée

Elatine gratioloides existe sous des formes terrestres et aquatiques.
Elle pousse sur la boue et dans les eaux douces peu profondes, dans les marécages, les lagunes, les ruisseaux, les canaux de drainage et les étangs temporaires, les cuvettes d'argile et les rives des zones humides. On la trouve également dans les rizières.

Description

Type

Plante

Croissance

Taille

5 à 40 cm

Lorsqu'elles poussent sur la boue, les plantes sont prostrées, rampantes et s'enracinent aux nœuds, formant parfois des tapis de faible épaisseur.
Lorsqu'elles sont immergées dans l'eau (généralement stagnante ou à faible débit) à des profondeurs allant jusqu'à quarante-cinq centimètres, les plantes mesurent généralement jusqu'à trente centimètres de long avec des branches qui s'élèvent à la verticale depuis le fond. Les feuilles ont tendance à être plus longues et généralement plus lancéolées, et les entre-nœuds plus longs, sur les plantes immergées. (Aston 1977).

Description botanique
Plante herbacée annuelle glabre et faible, prostrée à décombante, formant un tapis lorsqu'elle pousse dans la boue humide ou tiges montantes jusqu'à environ 40 cm de haut lorsqu'elle pousse comme plante aquatique ; tiges s'enracinant au moins aux nœuds inférieurs. Feuilles opposées, à pétioles courts ou indistincts, limbe ovale, lancéolé ou elliptique, rarement oblong, de 2 à 20 mm de long, de 0,8 à 5 mm de large (sur les plantes submergées, les feuilles sont plus longues et généralement plus lancéolées, et les entre-nœuds plus longs que chez les plantes poussant dans la boue humide), avec 1 hydathodes apicaux et 1 à plusieurs hydathodes marginaux, nervation souvent évidente dans le matériel frais, apex obtus à aigu ; stipules membraneuses à quelque peu herbacées, d'environ ovées, inf. 1 mm de long, quelque peu dentées, apex non atténué. Fleurs sessiles ou brièvement pédicellées. Sépales 3, roses, blanc rosâtre ou teintés de verdâtre, oblongs-ovales, de 0,5 à 1,3 mm de long, dents marginales irrégulières parfois présentes, apex obtus. Pétales 3, membraneux, roses, blanc rosâtre ou teintés de verdâtre, fortement concaves, largement elliptiques-ovales à orbiculaires, plus longs que les sépales et souvent environ deux fois leur longueur, de 0,8 à 2 mm de long. Étamines 3. Carpelles 3 ; styles 3, d'environ 0,1 mm de long. Fruit déprimé-globuleux, parois membraneuses, de 0,5 à 1,3 mm de long, de 1 à 2,5 mm de diamètre, déhiscent. Graines pâles souvent brun jaunâtre, subcylindriques, droites à légèrement courbées, de 0,4 à 0,6 mm de long, d'environ 0,2 mm d'épaisseur, extrémités obtuses à l'exception d'un minuscule apiculum à une extrémité ; surface réticulée, chaque rangée longitudinale avec environ 12 alvéoles ou plus quelque peu hexagonales (Albrecht et coll., 2011).

Note : L'espèce a été décrite à partir de plantes de Nouvelle-Zélande. Les populations australiennes d' E. gratioloides diffèrent du type néo-zélandais de l'espèce et il faudra peut-être leur donner un nouveau nom (Albrecht 2002).
Pendant longtemps, Elatine gratioloides a été la seule espèce largement répandue du genre reconnue pour l'Australie. Elle a également été considérée comme un synonyme d'Elatine triandra Schkuhr (Backer, 1951) et a fait l'objet d'autres noms (Abrecht, 2011).
Le matériel australien ne représente peut-être pas Elatine gratioloides stricto sensu. (Albrecht, 2002). Les spécimens australiens sont ici désignés par E. gratioloides s. lat . car ils diffèrent apparemment quelque peu du spécimen type d' E. gratioloides qui a été collecté en Nouvelle-Zélande (Albrecht et al. 2011).

Maintenance

Dry Start

Oui

Paramètres

Température

15 à 30°C

6,5 à 7,5

5 à 20

Aquarium

Eclairage

Brassage

Substrat nutritif

Recommandé

Plante herbacée annuelle prostrée formant de petits tapis dans la boue ou des tiges dressées lorsqu'elle est submergée, l'Élatine gratiole est une bonne candidate pour les aquariums Australo-Guinéens, les aqua-terrariums et les terrariums humides.

En terrarium, elle est cultivée comme couvre-sol.
Lorsqu'elles poussent sur la boue, les plantes sont prostrées, rampantes et s'enracinent aux nœuds, formant parfois des tapis.

En aquarium, elle est dressée et peut être assez grande. On la réservera aux grands bacs profonds.
Lorsqu'elles sont immergées les plantes mesurent généralement une trentaine de centimètres avec des branches qui s'élèvent à la verticale depuis le fond. Les feuilles ont tendance à être plus longues et généralement plus lancéolées, et les entre-nœuds plus longs, sur les plantes immergées.

Le substrat devra être riche et la lumière vive.

Disponibilité commerciale : Rare

L'Elatine gratioloides australienne a été introduite en Allemagne depuis l'Australie dans les années 1990 avec un certain nombre d'autres plantes aquatiques. Heinz Schöpfel les a présentés dans le magazine "Das Aquarium" .
On ne sait pas si elle est encore cultivée en Europe (2024), mais les pépinières de plantes aquatiques d'Australie, comme la société Aquagreen, proposent apparemment encore E. gratioloides dans leur gamme de produits.

Cependant, la plante aujourd'hui largement utilisée dans l'aquariophilie, sous le nom d'Elatine triandra, ressemble extérieurement à l' E. gratioloides qui avait été importée en Allemagne à l'époque. On ne peut pas exclure que cette E. triandra soit identique à la plante australienne, car son origine n'est pas connue. Elle est apparue en culture d'aquarium (Singapour, "Ah Pek's Plant") et a ensuite été identifiée comme E. triandra.

Plantation et multiplication

Reproduction végétative
L'Élatine gratiole se multiplie naturellement par section des tiges. La plante peut être coupée n'importe où le long de la tige. Des boutures peuvent donc être plantées superficiellement dans le substrat où des racines se formeront.

Reproduction sexuée
Émergée, la plantes fleurit et fructifie toute l'année en milieu naturel, et abondamment de novembre à mars environ (Aston 1977). Toute l'année, mais principalement en été (Wheeler 2002).
Fleurs et fruits seulement enregistrés vers avril (Albrecht et al. 2011).
Les graines sont dispersées par l'eau et éventuellement par fixation (Thorsen et al., 2009).

La reproduction par semis de graines n'est cependant pas documentée en aquariophilie, mais semble réalisable en aquaterrarium.

Commentaires

Etymologie : Le nom du genre Elatine, serait la forme féminine du grec ελατινος / elatinos, peut-être de elos "marais". Le mot a été utilisé par Pline pour une espèce de muflier (peut-être l'actuel Kickxia elatine (Plantaginaceae) et gratioloides "Gratioloïde" , ressemblant à la Gratiole (herbacée annuelle ou vivaces de la famille des Scrofulariacées).

Références

GBIF,
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- Aston, H.I. (1977). Aquatic Plants of Australia. (Melbourne University Press).
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Pour citer cette fiche :"Elatine gratioloides A. Cunningham, 1840" B-Aqua / GP (2024)