Myriophyllum sibiricum
Fiche crée par :
Grand Père le 16/12/2021 10:36:29

Fiche modifiée par :
Grand Père le 23/03/2025 15:32:10
Grand Père le 18/01/2023 08:54:15
Grand Père le 18/01/2023 07:08:38
Grand Père le 16/12/2021 20:35:26
Grand Père le 16/12/2021 20:25:32    
Myriophylle de Sibérie
Le Myriophylle de Sibérie n'est que rarement maintenue par les aquariophiles et, si il est naturellement présent dans les mares et les étangs du nord de l'Europe, il n'y est pas, ou peu cultivé.

Des informations manquantes, des précisions à apporter? N'hésitez pas à devenir membre de B-Aqua et participer à la rédaction de la base de données!
Taxinomie
Descripteur : Komarov, 1914
Classe: Magnoliopsida
Ordre: Haloragales
Famille:  Haloragaceae
Genre:  Myriophyllum
Synonymes
Myriophyllum exalbescens Fernald
Myriophyllum exalbescens var. magdalenense (Fernald) .Löve
Myriophyllum magdalenense Fernald
Myriophyllum magdalense Fernald
Myriophyllum spicatum subsp. exalbescens (Fernald) AEMurray
Myriophyllum spicatum subsp. exalbescens (Fernald) Hultén
Myriophyllum spicatum subsp. exalbescens (Fernald) Jeps.
Myriophyllum spicatum subsp. muricatum Maxim.
Myriophyllum spicatum subsp. squamosum (Laest. ex Hartm.) Hartm.
Myriophyllum spicatum subsp. squamosum Laest.
Myriophyllum spicatum subsp. squamosum Laest. ex Hartm.
Myriophyllum spicatum var. capillaceum Lange
Myriophyllum spicatum var. exalbescens (Fernald) Jeps.
Myriophyllum spicatum var. muricatum Maxim.
Myriophyllum spicatum var. squamosum Laest.
Myriophyllum spicatum var. squamosum Laest. ex Hartm.
Noms Communs
Myriophylle de Sibérie
Common Water-milfoil (en)
American water-milfoil (en)
Siberian water-milfoil (en)
Membres du genre Myriophyllum
Myriophyllum rubricaule (Valk. & Duist., 2022)
Myriophyllum sp. "Guyana" (Non décrite)
Myriophyllum alterniflorum (de Candolle, 1815)
Myriophyllum aquaticum ((Vellozo) Verdcourt, 1973)
Myriophyllum mezianum (Schindler, 1905)
Myriophyllum quitense (Kunth, 1823)
Myriophyllum heterophyllum (Michaux, 1803)
Myriophyllum hippuroides ((Nutall) Torrey et Gray, 1848)
Myriophyllum mattogrossensis (Hoehne, 1915)
Myriophyllum oguraense (Miki, 1934)
Myriophyllum pinnatum ((Walter) Britton, Sterns & Poggenb., 1888)
Myriophyllum tetrandrum (Roxburgh, 1820)
Myriophyllum simulans (Orchard, 1986)
Myriophyllum spicatum (Linnæus, 1753)
Myriophyllum muricatum (Orchard, 1986)
Myriophyllum ussuriense ((Regel) Maximowicz, 1874)
Myriophyllum verticillatum (Linnæus, 1753)
Myriophyllum sibiricum (Komarov, 1914)
Myriophyllum tuberculatum (Roxb., 1832)
Myriophyllum sp. "Roraima" (Non décrite)
Origine géographique
Aire d'origine : Europe, Amérique du Nord, Asie tempérée
Canada, Chine, Finlande, France, Groenland, Islande, Pays-Bas, Norvège, Suède, États-Unis d'Amérique
Aire actuelle
Myriophyllum sibiricum est originaire du nord de l'Europe, de l'est de l'Asie et de l'Amérique du Nord où elle est répandue (Klinkenberg 2014).

Répartition dans l'hémisphère nord : Circumpolaire ou circumboréal. Nord de l'Islande, nord de la Fennoscandie, Kanin–Pechora, Oural polaire – Novaya Zemlya, Yamal–Gydan, Taimyr – Severnaya Zemlya, Yana–Kolyma (?), West Chukotka, East Chukotka, West Alaska, North Alaska – Yukon, Central Canada, Labrador – Baie d'Hudson, ouest du Groenland.
Répartition nord-américaine : Alaska, Yukon, Territoires du Nord-Ouest continentaux, Îles Nunavut, Nunavut continental, Nord du Québec, Labrador.
Aire de répartition limitée dans l'archipel arctique canadien. Rare. Bas-Arctique, boréal. Îles arctiques : Baffin, Victoria, Southampton.
Environnement
Milieu
Terre, Douce
Myriophyllum sibiricum pousse dans les eaux lentes ou immobiles, circumneutres à basiques des lacs et des rivières (New England Wild Flower Society 2011-2015).
On la trouve dans les étangs de toundra et les ruisseaux peu profonds, généralement calcaires, à fonds marneux.
Occasionnellement à des profondeurs pouvant atteindre 5,5 m.
Myriophyllum sibiricum est répandu et bien qu'il soit peut-être en déclin dans certaines parties de son aire de répartition, on ne pense pas qu'un déclin de la population mondiale soit susceptible d'atteindre (ou d'être proche d'atteindre) le seuil de Vulnérable. Par conséquent, l'espèce est classée dans la catégorie "Préoccupation mineure".

Cette espèce est classée comme "Préoccupation mineure" en Europe car elle est commune avec des populations stables dans toute son aire de répartition européenne et ne fait face à aucune menace majeure.

L'espèce est classée globalement "sécurisée" par NatureServe (2014), mais les populations de certains États des États-Unis et des provinces du Canada sont classées comme "gravement en péril", "en péril" ou "vulnérable". Le Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (CESCC 2011) classe également l'espèce comme "en sécurité" (pour le Canada seulement).
Description
Type
Plante
Croissance
Taille
50 à 100 cm
Myriophyllum sibiricum pousse généralement sur un mètre de long, sa tige verte sèche en blanc. Il est tapissé de verticilles de feuilles vertes en éventail divisées en de nombreux lobes plumeux étroits. L'inflorescence dressée est un épi de petites fleurs atteignant huit centimètres de long qui poussent au-dessus de la surface de l'eau.

Note : Les turions produits par cette espèce sont plus cylindriques que chez M. verticillatum, ou même quelque peu effilés vers l'apex plutôt que clavés ; ils ont des feuilles courtes, foncées et rigides très distinctives, dont certaines restent souvent au-dessus de la base caractéristique en forme de U de la plante lorsque le turion germe. Rarement une tige mature par ailleurs normale ne portera que de telles feuilles (qui se distinguent de M. alterniflorum par leur nature très rigide et leur couleur vert extrêmement foncé) ; des plantes de ce genre ont été recueillies dans de l'eau courante froide.

Attention ! En Amérique du Nord, Myriophyllum spicatum s'est croisé avec l'espèce indigène Myriophyllum sibiricum.


Description botanique
Plantes de 5 à 20 cm de hauteur (dans les collections arctiques, généralement jusqu'à 100 cm dans le sud du Canada); herbes vivaces (provenant de bourgeons hivernants persistants ou "turions") ; parfois proliférant végétativement par bulbilles sur tiges ou feuilles ( turionshivernants spécialisés), ou parfois proliférant végétativement par fragmentation. Seules les racines fibreuses sont présentes. Les racines se sont développées à partir de fragments flottant librement. Au niveau du sol ou tiges souterraines horizontales, ou absentes (les plantes issues de turions ont une base en forme de U jusqu'à la tige). Des écailles de tiges au niveau du sol ou souterraines vert plus foncé, plus épaisses, les feuilles de rotin restent souvent à la base de la tige. Tiges aériennes dressées. Feuilles présentes;hétérophylle (souvent avec des feuilles de turion vert foncé plus petites, plus épaisses à la base de la plante et des feuilles d'été vertes plus grandes, plus pâles, plus minces) ; répartis le long des tiges; tournoyé ; mourant chaque année et non persistant (feuilles estivales) ou persistant (les feuilles de turion persistent plus de 12 mois chez les spécimens arctiques). Pétioles de 0,1–0,2 mm de long. Limbe simple (divisé) . Base du limbe en coin. Les feuilles ne ressemblent pas à de l'herbe . Limbe de 10 à 25 mm de long (chez les spécimens arctiques, à 45 mm de long chez les plantes poussant dans le sud du Canada), de 15 à 35 mm de large (spécimens arctiques), étalés, ovales (largement, dans les contours), plats. Surface adaxiale du limbe glabre. Surface abaxiale du limbe glabre. Lames coupé en divisions linéaires (moins de 14 de chaque côté de la nervure médiane) . Bords du limbe profondément divisés , glabres. Hydathodes absentes (sur les feuilles, présentes sous forme de pores sombres sur les tiges).
Tiges fleuries de section circulaire ou ovale. Tiges fleuries avec feuilles; enracinement aux nœuds inférieurs (en particulier dans la boue molle). Inflorescences sans bulbilles (dans l'Arctique, les plantes forment parfois des turions bulbeux sans floraison) ; spica; Terminal; 3–10 cm de long ; 0,4-0,6 mm de large ; s'allongeant au fur et à mesure que le fruit mûrit. Inflorescences à axe principal glabre. Pédicelles absents. Épis bisexué(s) avec bractées vides à la base (et bractéoles). Fleurspetites; radialement symétrique (actinomorphe); unisexuées (fleurs femelles basales généralement, fleurs mâles vers le haut de l'inflorescence, parfois fleurs bisexuées au milieu de l'épi). Sépales conventionnels (fleurs mâles), ou absents (fleurs femelles) ; 4 ; gratuit; 0,5–1,5 mm de long ; 0,5–1,5 mm de large ; vert ou rose ; herbacée (le cas échéant). Calice glabre. Pétales conventionnels (fleurs mâles), ou absents (fleurs femelles) ; gratuit; 4 ; rose (le cas échéant) ; ovale; non lobé; 0,2–0,4 mm de long ; 0,1–0,2 mm de large (fleurs mâles). Étamines 8. Anthères jaunes ; 1–1,2 mm de long. Ovaire inférieur ; carpelles 4 ; syncarpe. Styles absents (stigmates sessiles duveteux rosâtres au sommet de chaque carpelle). Axile de placentation. Ovules par ovaire 1 (par loge). Fruit sessiles; sec ; un schizocarpe (se divisant en 4 méricarpes), ou un méricarpe; ovoïde ou oblongue ; brun; 1–2 mm de long ; 0,8–1,1 mm de large ; glabre (avec de légères verrues); pas nettement aplati; schizocarpe. Graines 1 (par méricarpe). 2n= 42.

Note : Porsild (1964) a utilisé le nom d'espèce Myriophyllum exalbescens et a signalé une seule collection de la côte ouest de l'île de Baffin comme la seule collection de l'archipel arctique. Depuis, nous avons connaissance de quatre autres collections.
Aiken et Cronquist (1988) ont expliqué pourquoi le nom M. exalbescens tombe en synonymie sous M. sibiricum.
Les premières collections de l'archipel arctique reflétaient la saison de croissance courte et froide disponible pour les plantes aquatiques submergées. Ils mesuraient généralement de 10 à 15 cm de haut, avec des traces des turions de la saison précédente dans une base incurvée caractéristique des plantes associées à des feuilles vert foncé plus petites, plus épaisses. Les plantes récoltées sur l'île de Baffin, avant la fin août, développaient déjà les turions hivernants de la saison suivante sans avoir fleuri. Cependant, en 2001, des plantes à fleurs ont été trouvées sur l'île de Southampton. Ils commençaient à fleurir début juillet, poussaient dans un étang très peu profond et avaient connu une période météorologique avec des températures supérieures à 20°C pendant plusieurs jours.
Bien que l'identification définitive soit difficile sur les spécimens végétatifs, la variation de la forme des turions hivernants et la transition entre les feuilles de turion et les feuilles d'été dans un échantillon suggèrent que M. verticillatum peut également être présent dans l'archipel arctique (Aiken et al. 1979, Aiken et Valse 1979). 
Maintenance
Dry Start
Oui
Paramètres
Température
-15 à 25°C
pH
7 à 8
GH
15 à 30
Aquarium
Eclairage
Brassage
Substrat nutritif
Recommandé
Myriophyllum sibiricum n'est que rarement maintenue par les aquariophiles et, si il est naturellement présent dans les mare et les étangs du nord de l'Europe, il n'y est pas, (ou peu ?) cultivé.
Plante circumboréale, ce myriophyle sera réservé aux bassins des régions tempérées ou froides.
Elle ne pourra être maintenue qu'en aquarium, ou aqua-terrarium de grande taille, tempéré ou froid.

On se rapportera donc à Myriophyllum spicatum pour assurer sa culture, les deux plantes étant étroitement liées.
Disponibilité commerciale : Très rare
Si la plante est présente dans le commerce spécialisé, il n'y a aucune certitude quant à son identification. Il pourrait s'agir de Myriophyllum spicatum
Plantation et multiplication
Reproduction sexuée
Chez Myriophyllum sibiricum la tige florifère porte des fleurs femelles a quatre stigmates sessiles duveteux, jaune pâle. Les verticilles supérieurs rougeâtres sont des fleurs femelles en bouton. Les fleurs mâles se développent au sommet de l'inflorescence. Le fruit sec s'ouvre à maturité.
La propagation par semis de graines n'est pas documentée en aquariophilie.

Reproduction végétative
Myriophyllum sibiricum se propage essentiellement par ses rhizomes et fragments de tige. En extérieur il ne sera pas nécessaire de la propager, mais en aquarium froid, on procédera, comme pour tous les myriophylles, par repiquage de tiges coupées.
Commentaires
Étymologie : Myriophyllum du grec ancien μυριόφυλλον (myriόphyllon) de μυρίος (muríos) et φύλλον (phúllon) signifiant respectivement "très nombreux" et sibiricum, "de Sibérie".

Utilisations traditionnelles : Myriophyllum sibiricum était utilisée par les Iroquois pour traiter une mauvaise circulation sanguine chez les adolescents (New England Wild Flower Society 2011-2015).
Références
GBIF, IUCN, USDA
Flora of China, LSA Herbarium,
NatureServe Explorer: An Online Encyclopedia of Life. Arlington, Virginia. (http://explorer.natureserve.org.)
New England Wild Flower Society. 2011-2015. Go botany. Discover thousands of New England plants. (https://gobotany.newenglandwild.org.)
"Myriophyllum sibiricum Kom". Plants of the World Online. Board of Trustees of the Royal Botanic Gardens, Kew. 2017.
"Myriophyllum sibiricum". Natural Resources Conservation Service PLANTS Database. USDA.
- Aiken, S.G. 1981. A conspectus of Myriophyllum (Haloragaceae) in North America. Brittonia 33:57-69.
- Aiken, SG, Dallwitz, MJ, Consaul, LL, McJannet, CL, Boles, RL, Argus, GW, Gillett, JM, Scott, PJ, Elven, R., LeBlanc , MC, Gillespie, LJ, Brysting, AK, Solstad, H., et Harris, JG 2007. Flore de l'archipel arctique canadien : descriptions, illustrations, identification et recherche d'informations. Presses scientifiques du CNRC, Conseil national de recherches du Canada, Ottawa. http://nature.ca/aaflora/data, consulté le 16/12/21
- Britton, N. L. and A. Brown. 1913. An Illustrated Flora of the Northern United States and Canada. 3 vol. Dover Publications, Inc., N. Y.
- Ericsson, S. 2008. Haloragacées. Disponible sur : http://www.floranordica.org/Review/-Review_public/waterrev.html .
- Fassett, Norman C. 1940. A Manual of Aquatic Plants. McGraw- Hill Book Company, New York, New York.
- Fernald, M.L. 1919. Two New Myriophyllums and a Species New to the United States. Rhodora 21:120-124.
- Fernald, M.L. 1950 Gray's Manual of Botany, 8th ed. American Book Company, New York.
- Gleason, H.A., and A. Cronquist. 1991. Manual of vascular plants of northeastern United States and adjacent Canada. New York Botanical Garden, Bronx, New York.
- Godfrey, R.K., and J.W. Wooten. 1981. Aquatic and wetland plants of southeastern United States: Dicotyledons. Univ. Georgia Press, Athens.
- Kartesz, J.T. 1994. A synonymized checklist of the vascular flora of the United States, Canada, and Greenland. 2nd edition. 2 vols. Timber Press, Portland, OR.
- Klinkenberg, B. (ed.). 2014. E-Flora BC: Electronic Atlas of the Flora of British Columbia. Vancouver.
- Lansdown, RV "Myriophyllum sibiricum" (évaluation Europe) . La Liste rouge de l'UICN des espèces menacées 2011
- Maiz-Tome, L. 2016. Myriophyllum sibiricum . La Liste rouge des espèces menacées de l'UICN 2016
- Patton, B.C. Jr. 1954. The status of some American species of Myriophyllum as revealed by the discovery of intergrade material between M. exalbescens Fern. and M. spicatum L. in New Jersey. Rhodora 56: 213-225.
- Tzvelev, NN (éd.). 2006. Flore de la Russie : la partie européenne et les régions limitrophes. Vol. IX, Magnoliophyta (Angiospermes) Magnoliopsida (Dicotylédones) . Taylor et Francis, Londres.
- Weishaupt, C.G. 1971. Vascular Plants of Ohio, Third edition. Kendall/Hunt Publishing Co., Dubuque, Iowa.

Pour citer cette fiche :"Komarov, 1914, Komarov, 1914" B-Aqua / GP (2021)