Cichlidé à points blancs
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Tropheus duboisi (Cichlidé à points blancs) . D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...

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Tropheus duboisi
Taxinomie
Descripteur : Marlier, 1959
Classe: Actinopterygii
Ordre: Perciformes
Famille:  Cichlidae
Genre:  Tropheus
Synonymes
Aucun
Noms Communs
Cichlidé à points blancs
Tropheus de Dubois
White-spotted cichlid (en)
Membres du genre Tropheus
Tropheus annectens (Boulenger, 1900)
Tropheus brichardi (Nelissen & Thys van den Audenaerde, 1975)
Tropheus duboisi (Marlier, 1959)
Tropheus kasabae (Nelissen, 1977)
Tropheus moorii (Boulenger, 1898)
Origine géographique
Aire d'origine : Afrique
Lac Tanganyika
Endémique du lac Tanganyika, le Tropheus duboisi n'a été recensé que dans la partie nord du lac où seules trois sous-populations ont été trouvées :

- "Bemba" qui cohabite avec la morphologie orange de Tropheus moorii morii sur un tronçon de côte très étroit, de moins de 1 km, autour du cap Munene (le village de Bemba n'existe plus). Cette population relique, située à plus de 160 km de la suivante en Tanzanie sur la côte est, concerne quelques milliers de poissons tout au plus ;

- "Kigoma" : Il s'agit de la plus grande population connue de T. duboisi, qui s'étend de la frontière entre la Tanzanie et le Burundi, au sud du lac Nyanza, jusqu'à la rivière Malagarazi. Distribuée sur près de 100 km de côte, cette population compte des dizaines de milliers de poissons. Elle partage son habitat avec Tropheus brichardi. Large bande jaune.

- "Malagarazi duboisi" : Le T. duboisi à large bande a été trouvé autour du delta de la rivière Malagarazi mais son aire de répartition complète est encore inconnue.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
L'habitat du Tropheus couvre la majorité des zones rocheuses, mais les cailloux éparses qui roulent dans le ressac et les habitats envasés sont évités. La gamme de profondeur verticale dépend de la profondeur à laquelle les algues épiphytes se développent, ce qui varie d'une espèce à l'autre et d'une partie du lac à l'autre.
Critère : D2
Les principales menaces pour cette espèce sont sa suréxploitation pour l'aquariophilie et la sédimentation du lac.
Description
Taille
: 12 cm SL  
: 11 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
Environ 10 ans
Régime
Omnivore
Les jeunes de cette espèce sont superbes, avec un motif de taches blanches ou bleu clair sur un corps noir de jais. Cette coloration s'estompe pour devenir un bleu-noir avec une barre verticale jaune ou blanche sur le corps lorsque le poisson devient adulte. Il existe plusieurs morphes géographiques. Évidemment, il ne préférable de ne pas les mélanger dans les aquariums, car ils s'hybrident librement. 
Régime Alimentaire
Il accepte la plupart des aliments proposés, mais les matières végétales sous forme de flocons de spiruline, d'épinards blanchis, de salade,... doivent constituer la base de son alimentation. Celle-ci peut être complétée par de petites quantités d'aliments vivants ou congelés. Il ne doit jamais être nourrit avec de la viande, car cela perturbe son système digestif.
Dimorphisme
Les sexes sont difficiles à distinguer. Il existe quelques différences subtiles dans le rythme de croissance et la forme du corps, mais la seule méthode fiable consiste à examiner les papilles génitales du poisson, mais cette méthode n'est recommandée qu'aux experts. Les papilles génitales sont pointues chez le mâle et arrondies chez la femelle.
Maintenance
Population
8 minimum (12 recommandé)
Zone
Inférieure, Centrale
Paramètres
Température
              22                       26
pH
         7,8      8,2            9      9,5
GH
         6       10              20       25
Aquarium
Volume
400 l minimum
Longueur
150 cm minimum
L'agencement de l'aquarium sera typique d'un aquarium du Tanganyika, avec des empilements de roches pour former de nombreuses structures en forme de grottes et de cachettes, entrecoupées de zones ouvertes pour la nage. Le substrat se compose de sable. Le brassage doit correctement oxygéner l'eau.

Il a une réputation quelque peu douteuse de comportement agressif, mais celle-ci n'est pas méritée. En fait, il est relativement pacifique envers les autres espèces, mais il peut se chamailler avec ses congénères. Ce poisson est cependant très actif et ne devrait pas être gardé avec des espèces craintives. Les espèces Julidochromis, Eretmodus et Tanganicodus sont des colocataires possibles, car elles ont besoin d'un régime alimentaire similaire à celui du Tropheus.

Obtenir un groupe pacifique de T. duboisi est, malheureusement, assez difficile. Les poissons ne se regroupent pas en bancs dans la nature, et se battent généralement entre eux dans l'aquarium, jusqu'à ce qu'une hiérarchie naturelle soit établie. Les interactions sociales entre les poissons sont alors vraiment fascinantes. Cependant, en petits groupes (5-6 poissons), les poissons ne s'installent pas facilement et peuvent se battre jusqu'à la mort. Il est donc généralement recommandé d'acheter un groupe d'au moins une douzaine de poissons afin de réduire le comportement territorial. Il y a des exceptions à cette règle et de petits groupes et même des couples de Tropheus peuvent vivre paisiblement ensemble, mais ce sont des exceptions à la règle. Les principaux problèmes liés au maintien réussi d'une colonie de Tropheus sont donc le coût et la taille de l'aquarium. Un bac réservoir de 1m50 étant la taille minimale pour un groupe. De nouveaux individus ne doivent jamais être introduits dans une communauté établie de Tropheus, car ils ne seront pas tolérés. Idéalement, le groupe doit être composé de plusieurs femelles par mâle, mais du fait que le sexage est quasiment impossible, ce point est très difficilement réalisable.

Disponibilité commerciale : Rare

Tropheus Duboisi fut importé pour la première fois en Europe en 1958 en Allemagne mais les connaissances de l’époque ne permirent pas de maintenir les specimens rapportés en vie. Les importations ne deviendront régulières que vers 1970.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Possible
Le poisson fraie en eau libre, généralement au-dessus des rochers. Pendant la ponte, la femelle peut soit prendre les œufs dans sa bouche avant qu'ils n'atteignent le substrat, soit les laisser tomber dans les espaces entre les rochers avant de les ramasser. Elle caresse alors l'évent du mâle, qui libère sa laitance directement dans la bouche de la femelle, fécondant ainsi les œufs.

La femelle peut porter la couvée de cinq à quinze œufs pendant plus de quatre semaines avant de libérer les alevins qui nagent librement. Elle continue généralement à manger pendant cette période et peut être facilement repérée par sa bouche distendue. Si une femelle est trop stressée, elle peut recracher prématurément la couvée ou la manger, il faut donc faire attention si on décide de la déplacer. Ceci n'est pas recommandé pour les Tropheus, car si une femelle s'éloigne de la colonie pendant trop longtemps, elle perdra sa position dans la hiérarchie du groupe et pourra être violemment attaquée à son retour.

Inversement, si elle est laissée dans l'aquarium principal, elle risque de perdre la majeure partie de la couvée à cause du harcèlement des autres poissons. Pour déplacer la femelle, il est conseillé d'éteindre les lumières de l'aquarium et de la couvrir avec une couverture pendant quelques heures lorsqu'elle est réintroduite. La plupart des éleveurs qui souhaitent élever un grand nombre d'alevins les retirent artificiellement de la bouche de la mère au stade de deux semaines et les élèvent à partir de ce stade. Cette approche est toutefois réservée aux experts.

Les alevins sont assez grands pour prendre des nauplii d'artémias, des micro-vers et des aliments secs en poudre une fois qu'ils nagent librement. S'ils sont laissés avec la mère, les soins continuent pendant un certain temps, les alevins se réfugiant dans sa bouche lorsqu'ils se sentent menacés.
Commentaires
Étymologie : Tropheus, du grec trophos, "soigner" ou, selon Boulenger lui-même, "celui qui élève" en raison de son mode de reproduction et duboisi, "de Dubois", en l'honneur de Jean Dubois, chimiste et collaborateur de Georges Marlier qui, semble t-il, pêcha le premier spécimen en 1957 lors d’une pêche à Bemba.
Références
GBIF, IUCN,
- Bigirimana, C. 2006. Tropheus duboisi. The IUCN Red List of Threatened Species 2006
- Brichard, P. "Pierre Brichard's Book of Cichlids and All the Other Fishes of Lake Tanganyika." THF Publications Inc., Neptune, United States. (1989)
- Daget, J., Gosse, J.P., Teugels, G.G. and Thys van den Audenaerde, D.F.E. (eds). 1991. Check-list of the Freshwater Fishes of Africa (CLOFFA IV) ISNB, Brussels and MRAC, Tervuren, Belgium, and ORSTOM, Paris, France.
- Konings Ad "Les Cichlidés du Tanganyika dans leur milieu naturel." Cichlid Press, El Paso, 1998
- Schupke Peter , "African Cichlids II Taganyika I - Tropheus", Verlag A.C.S. (2003)


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