Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Tropheus moorii. D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...

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Tropheus moorii
Taxinomie
Descripteur : Boulenger, 1898
Classe: Actinopterygii
Ordre: Perciformes
Famille:  Cichlidae
Genre:  Tropheus
Synonymes
Tropheus moorii moorii (Boulenger, 1898)
Membres du genre Tropheus
Tropheus annectens (Boulenger, 1900)
Tropheus brichardi (Nelissen & Thys van den Audenaerde, 1975)
Tropheus duboisi (Marlier, 1959)
Tropheus kasabae (Nelissen, 1977)
Tropheus moorii (Boulenger, 1898)
Origine géographique
Aire d'origine : Afrique
Lac Tanganyika
Le Tropheus moorii est une espèce endémique du lac Tanganyika, où on le rencontre rarement mais dans l'ensemble du lac.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Il habite les eaux peu profondes autour des parties rocheuses du rivage.
Les principaux danger pour cette espèce sont la sédimentation du lac et la surpêche pour l'aquariophilie.
Description
Taille
: 15 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
Environ 10 ans
Régime
Omnivore
Tropheus moorii
Cette espèce existe en de très nombreuses formes géographiques, dont certaines ont des couleurs particulièrement étonnantes. Ces formes ne doivent pas être mélangés en aquarium, car ils s'hybrideront facilement. Il est probable que certaines formes seront finalement décrites comme des espèces distinctes. 
Régime Alimentaire
Omnivore, il se nourrit dans la nature de vers, de crustacés, d'insectes et de matières végétales.

En aquarium, le régime alimentaire doit comporter une large part de matières végétales sous forme de flocons de spiruline, d'épinards blanchis,... Cela peut être complété par des apports réguliers de nourriture vivante ou congelée. Il ne doit jamais être nourri avec de la viande rouge, car cela perturbe son système digestif.
Dimorphisme
Les sexes sont difficiles à distinguer. Il existe quelques différences subtiles dans le taux de croissance et la forme du corps, mais la seule méthode garantie consiste à examiner les papilles génitales, pointues chez le mâle et arrondies chez la femelle.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
1 minimum
Zone
Inférieure, Centrale
Ratio M/F
1 / 5
Paramètres
Température
        22      23              26      27
pH
              8                       9,5
GH
         8       10              20       25
Brassage
Aquarium
Volume
200 l minimum
L'agencement de l'aquarium est typique des aquariums dédié au lac Tanganika, quasi exclusivement minéral, avec de nombreuses structures ressemblant à des grottes et des cachettes, mais présentant de larges zones ouvertes pour la nage. L'usage de plantes n'est pas indispensable, et celle-ci devront être particulièrement solides.

La filtration, si elle ne doit pas créer un courant trop fort, doit rester efficace et bien oxygéner l'eau.

Bien que réputé agressif, il est relativement pacifique vis-à-vis des autres espèces. Il est cependant très actif et ne doit pas être maintenu avec des espèces timides. Une cohabitation est possible avec des espèces telles que Julidochromis, Eretmodus et Tanganicodus...

Les relations intra-spécifiques sont largement plus problématiques. Ils ne vivent pas en groupe dans la nature. En aquarium, ils se battent généralement entre eux jusqu'à l'établissement d'une hiérarchie. Dans des groupes plus petits (cinq ou six poissons), cette hiérarchie ne se stabilise pas facilement et les Tropheus peuvent se battre jusqu'à la mort. Il est donc généralement recommandé de les maintenir soit seuls, soit en groupe de quinze à vingt poissons afin de réduire les comportements territoriaux, ce qui nécessite un aquarium de très grande taille (minimum 500 litres ou 50 cm par mâle). Il existe des exceptions à la règle et des couples ou des petits groupes parviennent à coexister pacifiquement, mais cela reste une expérience hasardeuse. S'il est maintenu dans un grand groupe, les interactions sociales entre les poissons sont très intéressantes. De nouveaux individus ne doivent jamais être introduits dans un groupe déjà établi, car ils ne seront pas tolérés.

Disponibilité commerciale : Rare

Afin de constituer un groupe d'une quinzaine de Tropheus, il est recommandé d’acheter vingt à trente jeunes afin qu'ils grandissent ensemble. Les spécimens sauvages ont tendance à être beaucoup plus délicats, agressifs et coûteux, aussi, les individus issus d'élevage sont recommandés. L'établissement d'un groupe bien hiérarchisé est difficile et certains poissons, en particulier les mâles sous-dominants, peuvent en faire les frais. (voir chapitre maintenance plus bas)
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Possible
Généralement, seul le mâle dominant est "autorisé" à frayé. Il fraye en eau libre, généralement au dessus de rochers. Pendant le frai, la femelle peut soit prendre les œufs dans sa bouche avant qu’ils n’atteignent le substrat, soit leur permettre de tomber dans les espaces entre les rochers avant de les ramasser. Elle pique ensuite l'orifice génital du mâle, qui libère sa laitance directement dans la bouche de la femelle, fertilisant ainsi les œufs.

La femelle peut porter une couvée de cinq à quinze œufs pendant plus de quatre semaines avant de relâcher les alevins. Elle continuera généralement à manger pendant cette période. Si une femelle est trop stressée, elle peut cracher la couvée prématurément ou la manger, il faut donc faire attention si vous décidez de faire une maintenance importante de l'aquarium ou de la déplacer. Isoler une femelle n'est pas recommandé chez les Tropheus, car si une femelle reste trop longtemps à l'écart du groupe, elle perdra sa place dans la hiérarchie et risque d'être violemment attaquée à son retour. À l'inverse, si elle reste dans l'aquarium principal, elle risque de perdre l'essentiel de la couvée à cause du harcèlement d'autres poissons. Si vous déplacez la femelle, éteignez les lumières du réservoir et couvrez-la avec une couverture pendant quelques heures lorsqu'elle est réintroduite. La plupart des éleveurs qui souhaitent élever un grand nombre d'alevins les extraient artificiellement de la bouche de la mère au stade de deux semaines et les élèvent à partir de là. Cette approche est cependant réservée aux experts.

Les alevins sont assez gros pour manger des nauplies, des micro-vers et des aliments secs en poudre une fois relâchés par la mère. Si ils restent avec la mère, les soins continuent pendant un certain temps, les alevins cherchant refuge dans sa bouche quand ils se sentent menacés.