Poisson-hachette pygmée
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Carnegiella myersi (Poisson-hachette pygmée) . D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...

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Carnegiella myersi
Taxinomie
Descripteur : Fernández-Yépez, 1950
Classe: Actinopterygii
Ordre: Characiformes
Famille:  Gasteropelecidae
Genre:  Carnegiella
Synonymes
Aucun
Noms Communs
Poisson-hachette pygmée
Poisson-hachette transparent
Dwarf hatchetfish (en)
Hachita (esp)
Membres du genre Carnegiella
Carnegiella marthae (Myers, 1927)
Carnegiella myersi (Fernández-Yépez, 1950)
Carnegiella strigata (Günther, 1864)
Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du sud
Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Pérou
On trouve Carnegiella myersi dans le bassin amazonien péruvien dont la localité type est un ruisseau près de Yurimaguas, au Pérou.
Une deuxième population est connue de Bolivie, qui selon Gery (1977) a un corps plus profond que la population de l'Amazonie péruvienne.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Carnegiella myersi se rencontre dans de petits ruisseaux boisés ombragés et peu profonds dans une région en grande partie entièrement couverte par une forêt tropicale humide.
Il vit en banc, le plus souvent juste sous la surface, entre les feuilles et les racines des plantes flottantes.
Carnegiella myersi est largement distribuée dans les basses terres de la forêt amazonienne dans des zones peu peuplées. Il n'est indiqué qu'à proximité de quelques grandes villes, la majeure partie de son aire de répartition n'étant pas touchée par la plupart des impacts humains.
Par conséquent, elle est évaluée comme "Préoccupation mineure".
Description
Taille
: 2 à 2,5 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
3 à 4 ans
Régime
Carnivore
Carnegiella myersi et le plus petit et le plus délicat des poisson-hachettes. La "quille" arrondie est moins profonde que les espèces apparentées, ce qui donne à ce poisson un profil allongé distinctif.

Le poisson-hachette transparent, ne dépasse pas les 2,2 cm (LS) La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres. La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres.. C'est le plus petit du genre.
Le ventre est fortement aplati latéralement et ressemble à une hachette, il est pourvu d'une musculature très développée. La ceinture pectorale représente environ 25 % de sa masse totale.
Vu de face il apparaît mince comme une lame de couteau. Les longues et robustes nageoires pectorales, en forme d'ailes* dépassent la ligne dorsale. La dorsale, assez courte, est très réticulée. Les nageoires ventrales, minuscules, se situent près de l'anale.
Le ventre démesuré s'enfle en demi-cercle et englobe même la base de la tête. La parte supérieure du dos est brunâtre, plat et présente une ligne brisée juste en arrière de la petite nageoire dorsale où elle forme une petite dépression. À cet endroit il n'existe pas de nageoire adipeuse, ce qui le différencie de Thoracocharax et Gasteropelecus.
Les yeux et la bouche, obliques et dirigés vers le haut, occupent une grande partie d'une tête, toute petite. La coloration des flancs sont gris argentés et translucides, laissant apparaître les organes internes. Les ouïes ont une petite tache noirâtre, la raie longitudinale est noire. La gorge et le ventre sont bordés d'un fin liseré noir. Les nageoires sont incolores et transparentes.

Selon Gery (1977), la sous-population de Bolivie, a un corps plus profond que la sous-population de l'Amazonie péruvienne.


Note : La famille des Gasteropelecidae est séparée des autres Characiformes par la combinaison de caractères suivante : os frontal ondulé longitudinalement avec une forte crête longitudinale ; posttemporal et supracleithrum fusionnés en un seul os; nageoires pelviennes et os associés minuscules ; présence d'une région de ceinture pectorale musculaire élargie et fortement convexe, constituée de coracoïdes fortement élargis fusionnés à un seul os médian en forme d'éventail et ondulé ; ligne latérale s'étendant ventro-postérieurement pour approcher l'insertion de la nageoire anale ; 0-2 ou 3 écailles derrière la tête et une ou très peu d'écailles à la base de la nageoire caudale ; 10-17 rayons de la nageoire dorsale ; 22-44 rayons de la nageoire anale ; nageoire adipeuse présente chez les espèces plus grandes (celles de Gasteropelecus et Thoracocharax ), absente chez les espèces plus petites (celles de Carnegiella).
La famille des Gasteropelecidae comprend trois genres. Thoracocharax, le plus primitif et qui se distingue par son impressionnante carène, contient deux espèces, T. securis et T. stellatus. Gasteropelecus contient trois espèces, G. sternicla , G. levis et G. maculatus.
Ces deux genres contiennent la plus grande taille de poisson-hachette, et tous sont de couleur argentée; G. sternicla est la plus fréquemment rencontrée de ces cinq espèces dans le commerce.
Le troisième genre, Carnegiella, contient quatre espèces décrites qui sont les plus dérivées ou spécialisées des hachettes, et toutes sont plus petites et dépourvues de nageoire adipeuse.

*On lit parfois que les hachettes sont capables de "voler" au-dessus de la surface de l'eau en battant de leurs nageoires pectorales, mais ce n'est pas le cas et le fait a été réfuté par Wiest (1995) qui a utilisé la photographie vidéo à grande vitesse pour démontrer que les nageoires pectorales sont utilisées dans quitter l'eau, mais pas tant que le poisson est dans les airs. L'action est plus précisément décrite comme un saut puissant et est en fait une réponse à la menace, réponse qui ne semble être utilisée que dans des circonstances extrêmes, comme chez de nombreux autres poissons.
F.C. Wiest a également découvert que les poissons ne semblent pouvoir sauter qu'une ou deux fois avant de devoir respecter une période de repos en raison de la grande quantité d'énergie nécessaire pour travailler les muscles massifs de la ceinture pectorale, et lorsqu'ils sont fatigués, leur réponse à la menace est comparable à celle des autres petites espèces en ce qu'elles plongent vers le substrat.
 
Régime Alimentaire
Dans la nature, Carnegiella myersi se nourrit principalement en surface d'insectes, mais aussi de divers crustacés.

Carnegiella myersi est clairement un micro-prédateur qui se nourrit principalement d'insectes. Une étude (Netto-Ferreira et al, 2007) a déterminé que 99,6 % du régime alimentaire de cette famille de poissons est constitué d'insectes, et la majorité (87,6 %) de ceux-ci étaient terrestres.

Parfois un peu réticent à prendre des aliments secs au début, il apprendra généralement à les accepter avec le temps. Une grande partie de l'alimentation doit être constituée d'aliments vivants ou occasionnellement, congelés, comme les vers de vase, les daphnies, larve de moustiques,... Ce poisson se nourrit à la surface, mais descend aussi volontiers pour saisir les aliments qui coulent.
Dimorphisme
En période de frai, la femelle présente un abdomen gonflé par les œufs.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
6 minimum (12 recommandé)
Zone
Supérieure
Ratio M/F
1 / 1
Paramètres
Température
        23      24              26      26
pH
         4      5            6,5      7
GH
         1       3              6       8
Brassage
Aquarium
Volume
80 l minimum (120 l recommandé)
Longueur
100 cm minimum
Cette espèce nécessite un aquarium avec des plantes flottantes mais offrant une surface dégagée libres pour la nage. Le mouvement de l'eau doit être minimal afin que le poisson puisse facilement rester immobile dans l'eau calme. L'éclairage ne doit pas être brillant. Le dessus doit être bien couvert; comme tous les hachettes du genre, celui-ci sautera facilement, que ce soit par le jeu ou l'interaction au sein du groupe, par la peur des autres poissons en dessous, ou s'il est dérangé même en ouvrant le couvercle pour se nourrir.

On accueillera donc ce poisson assez délicat dans un bac "rivière" d'eau noire, acide et très douce.
Certains auteurs préconisent de le maintenir dans un bac de d'un mètre cinquante de longueur, rempli uniquement à moitié, l'espace libre entre l'eau et le couvercle étant de 25 à 30 cm.
Un bac richement doté en branchage et en végétation sera préférable, mais une zone de nage libre, propre à accueillir un banc favorisera les échanges intra-spécifiques.
Attention, l'éclairage doit être modéré tout en ne pénalisant pas les plantes choisies.

Un substrat de couleur sombre sera privilégié, avec un lit de feuilles et de tourbe. Ces dernières favoriseront en particulier l'établissement de colonies de micro-organismes lors de leur décomposition .
De tels micro-organismes fournissent une précieuse source de nourriture secondaire pour les alevins, tandis que les tanins et autres produits chimiques libérés par les feuilles en décomposition sont également considérés comme bénéfiques.
La filtration sur tourbe est quasi obligatoire pour conserver l'acidité nécessaire (pH 5 et 6,5), avec un débit d'une à deux fois le volume du bac par heure, car ce poisson n'apprécie pas un courant de surface trop fort.
De fréquents changements d'eau légèrement vieillie, sont préconisés (15 à 20% du volume du bac par semaine).

La saison des pluies entrainant une eau plus fraiche, plus douce et des inondations permet aux poissons l'exploration des branches et racines en eau acide et ambrée, riches en proies.
En bac biotope, on tâchera de reproduire ces changements dans l'aquarium à l'aide de changements d'eau et d'augmentation du courant afin de recréer au mieux les conditions de vie de l'espèce.
Pour nombre d'espèce de poissons, le respect des changements saisonniers augmentent leur longévité, évite le stress en les maladies qui en découlent, et favorisent le frai.

Ce n'est pas un poisson idéal pour l'aquarium communautaire en raison de sa petite taille et de sa nature plutôt timide. C'est un animal très grégaire qui demande à être maintenu en groupe important.
Dans un bac communautaire, il est préférable de le garder avec des characidés pacifiques de taille similaire et de petits loricariidé, si la taille du bac le permet, bien sûr.
C'est aussi un poisson compatible avec les Apistogramma spp. et d'autres cichlidés nains du même milieu car il a tendance à habiter les régions moyennes à supérieures du réservoir et ne s'attaque pas activement aux alevins des autres poissons.

Attention ! : Si on veut tenter la reproduction de l'espèce, on l'accueillera bien entendu en bac biotope spécifique.

Disponibilité commerciale : Rare

Attention ! : Bien que la plupart des espèces de hachettes aient été élevées en captivité, certaines même à l'échelle commerciale, la majorité des poissons hachettes qui sont disponibles à la vente aujourd'hui sont prélevés dans la nature en Amérique du Sud.

On veillera donc à s'assurer de la provenance des poissons convoités pour ne pas ajouter une cause à leur déclin dans le milieu naturel.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Difficile
Paramètres
Température
24 à 26 °C
pH
5,5 à 6,5
GH
1 à 5 °GH
La reproduction en aquarium semble, à ce jour, ne pas avoir été réalisée avec succès, mais semble néanmoins possible sous certaines conditions.

Les poisson-hachettes déposent leurs œufs sur des plantes flottantes, mais hormis cela, et bien que la plupart des espèces de hachettes aient été élevées en captivité, on ne sait pas grand-chose sur leurs habitudes de reproduction.

On peut supposer néanmoins que ces poissons, dont l'habitat est soumis aux variations saisonnières, sont aussi conditionnés par les changements des paramètres de l'eau. La saison des pluies entrainant une eau plus fraiche, plus douce et des inondations permettant aux poissons l'exploration des branches et racines en eau acide et ambrée, riches en proies.

Selon certains auteurs, le frai en aquarium n'est pas envisageable par manque de place, cette espèce demandant énormément de surface libre pour ses parades nuptiales. (Cette information demande confirmation car non sourcée)
Commentaires
Etymologie : Carnegiella, le genre nommé en 1909 par C.H. Eigenmann pour l'espèce type C. strigata (qui s'appelait alors Gasteropelecus strigatus) en l'honneur de Miss Margaret Carnegie (Margaret Carnegie Miller) "pour signifier la grâce de ces poissons" et myersi en l'honneur du Dr George S. Meyers, l'ichtyologiste américain qui a fait des travaux préliminaires considérables sur ce genre.
Références
GBIF,
- Fernández-Yépez, A. 1950. Une révision des poissons characides sud-américains du genre Carnegiella . Bulletin d'ichtyologie de Stanford 3(4): 161-181.
- Géry, J. 1977. Characoïdes du monde. TFH Publications, Inc., Neptune City, New Jersey, États-Unis.
- Ortega-Lara, A. 2016. Guide visuel de los Principales Peces Ornamentales Continentales de Colombie. Dans : Ortega-Lara A., V. Puentes, LS Barbosa, H. Mojica, SM Gómez & O. Polanco-Rengifo (ed.), Serie Recursos Pesqueros de Colombia –AUNAP. , pp. 112. Autoridad Nacional de Acuicultura y Pesca –AUNAP ©. Fondation FUNINDES ©, Cali, Colombie.
- Javonillo, R., L. R. Malabarba, S. H. Weitzman and J. R. Burns, "Relationships among major lineages of characid fishes (Teleostei: Ostariophysi: Characiformes), based on molecular sequence data". in Molecular Phylogenetics and Evolution 54(2): 498-511 (2010)
- Oliveira, O., G. S Avelino, K. T. Abe, T. C Mariguela, R.C Benine, G. Ortí, R. P. Vari and R. M. Corrêa e Castro, "Phylogenetic relationships within the speciose family Characidae (Teleostei: Ostariophysi: Characiformes) based on multilocus analysis and extensive ingroup sampling." in BMC Evolutionary Biology 11:: 275-300 (2011)
- Piggott, M. P., N. L. Chao and L. B. Beheregaray, "Three fishes in one: cryptic species in an Amazonian floodplain forest specialist." in Biological Journal of the Linnean Society 102(2): 391-403 (2011)
- PROMPEX. "Poissons ornementaux du Pérou 2006-2007". Programme de recherche sur les écosystèmes aquatiques de l'IIAP : 1-50. (2006)
- Urnac in aquabulle (forum personnel)
- Weitzman, SH et Palmer, L. "Gasteropelecidae (poissons hachettes d'eau douce)". in : RE Reis, SO Kullander et CJ Ferraris, Jr. (eds), Checklist of the Freshwater Fishes of South and Central America EDIPUCRES, Porto Alegre. (2003)
- Wiest, F.C., "The specialized locomotory apparatus of the freshwater hatchetfish family Gasteropelecidae." in Journal of Zoology 236(4): 571-592 (1995)

Pour citer cette fiche :"Carnegiella myersi, Fernández-Yépez, 1950" B-Aqua / TE, GP (2023)


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