Un bac de ce volume, s'il est bien pensé, peut très bien accueillir une micro et méso-faune riche.
J'ai un vingt litres qui tourne libre de technologie depuis plus de dix ans, sans intervention. Il est riche en bestioles diverses, mais en équilibre, ce qui exclu malheureusement le prélèvement systématique.
Un garde manger, proprement dit, devra être en déséquilibre afin de pouvoir prélever les excès en résultant.
Théoriquement, l'équilibre se crée entre la faune et la flore, mais il est bon de partir d'un sol fertile... mais pas trop riche. Trop riche il favorise les algues au détriment des plantes. Plus pauvre, il limitera le développement des plantes, qui devront attendre la production de nutriment par la faune. À mon avis, une terre de jardin plutôt sableuse, sera idéale.
La filtration est inutile dans ce volume car le rapport volume/surface est idéal, et si les plantes sont nombreuses.
Les daphnies (
Daphnia pulex) sont "capricieuses" (elles ne le sont pas, mais leur cycle de vie est complexe. Je crois que la fiche en parle suffisamment.). Elles ont des besoins difficile à reproduire en aquarium, surtout de petit volume.
Les cladophores (
Aegagropila linnaei) ne sont pas très intéressantes. Elles servent certes de refuge aux lombrics aquatiques, mais sont bien moins nourrissantes que les déchets végétaux issu de la dégradation des plantes.

Bac Garde manger en automne.

Clado garde manger
Bref, l'idée d'un bac à bestioles est excellente, mais il ne servira de garde manger que s'il est en déséquilibre ponctuel. Jeune, il sera sans doute productif en l'une ou l'autre espèce, mais il s'équilibrera.
Reste le cas des crevettes, qui prolifèrent presque toujours et dont les juvéniles peuvent servir de nourriture aux carnivores et d'appoint aux omnivores opportunistes. Mais il faut pouvoir les prélever, ce qui n'est pas une mince affaire en bac planté.
Juliette, les daphnies sont des animaux à "éclipse", dont les populations fluctuent énormément en fonction de la température notamment.
Les crevettes et les aselles occupent plus ou moins la même niche écologique, mais les néocaridines supportent mieux la chaleur et prolifèrent dans ces conditions. Les aselles ont elles, besoin de fraicheur saisonnière, et se reproduisent principalement au printemps et un peu en automne après les fortes chaleurs. En aquarium, les premières supplantent donc facilement les secondes.