Cabomba aquatique
La Cabomba aquatique est très belle plante, mais de culture difficile.
En bassin ou poubellarium, Cabomba aquatica sera une hôte de choix durant la saison chaude.
Fragile, elle supporte mal des températures supérieures à 27°C en aquarium et résiste mal aux poissons trop turbulents, aux herbivores et aux escargots.


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Taxinomie
Descripteur : Aublet, 1775
Classe: Magnoliopsida
Ordre: Nymphaeales
Famille:  Cabombaceae
Genre:  Cabomba
Synonymes
Cabomba aubletii Michx.
Cabomba Schwartzii Rataj
Nectris aquatica (Aubl.) JFGmel.
Nectris aquatica (Aubl.) Willd., 1799
Nectris peltata Pursh
Noms Communs
Cabomba aquatique
Giant cabomba (en)
Membres du genre Cabomba
Cabomba aquatica (Aublet, 1775)
Cabomba caroliniana (Gray, 1848)
Cabomba furcata (Schultes, 1830)
Cabomba palaeformis (Fassett, 1953)
Origine géographique
Aire d'origine : Amérique
Brésil, Colombie, Guyane, Guyane française, Mexique, Suriname, Venezuela
Aire actuelle
La cabomba aquatica est originaire d'Amérique tropicale. Elle pousse à l'état sauvage en Amérique du Sud et centrale. Répandue depuis le Sud du Mexique jusqu'au milieu du Brésil, surtout dans l'État d'Amazonas.
Elle s'est récemment naturalisée en Malaisie péninsulaire et en Inde.
Introduite en Afrique tropicale, cultivée au Kenya
Environnement
Milieu
Douce
On trouve généralement Cabomba aquatica dans les eaux stagnantes et lentes, ensoleillées (rivières, lacs), souvent sur sol argileux lourd, du niveau de la mer à 1000 m. d'alt. en Colombie.
En Guyane, on la trouve dans la plaine côtière alluviale, et très peu répandues dans la zone intérieure où elle est limitée aux eaux dormantes des méandres des grands fleuves et à quelques très rares petits lacs.
Description
Type
Plante
Croissance
Taille
40 à 100 cm
C'est la première des cabomba à être décrite scientifiquement (Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, 1775) Cabomba aquatica est, comme son nom l'indique, aquatique. Elle peut être flottante ou enracinée. Habituellement, elle flotte, mais elle peut également être élevée au-dessus de la surface de l'eau par un pétiole épais. Les fleurs de C. aquatica sont jaune vif. Les graines sont noires, ovoïdes-ellipsoïdes et verruqueuse.
Vivace aquatique et submergée pouvant atteindre deux mètres de long, ramifiée. Les feuilles immergées sont cordées de sept centimètres de long sur long sur quatre de large, divisées en cent cinquante à deux cents segments linéaires sans nervures et les flottantes scutiformes font un à deux centimètres.

Elle porte deux sortes de feuilles. Les immergées sont découpées en un très grand nombre de lobes linéaires. Les autres, flottantes, étendues à la surface de l'eau sont alternes, portées par de longs pétioles qui s'insèrent au centre de leur face inférieure. Elles sont ovales, elliptiques, à bords entiers.
Ses fleurs sont pédonculées, solitaires, à l'aisselle des feuilles émergées. Leur pédoncule qui est grêle et peu pubescent, élève la fleur au dessus de la surface de l'eau, et se recourbe après la fécondation pour mûrir le fruit sous l'eau. Chaque fleur présente un calice à six divisions très profondes, étalées et disposées sur deux rangées. Trois extérieures, jaunâtres, membraneuses, obtuses, et trois intérieures, un peu plus longues, offrant à leur base un rétrécissement subit, plus mince et pétaloïdes, également très obtuses. Les étamines sont au nombre de six, insérées tout à fait à la base des divisions du calice. Les pistils sont au nombre de deux, plus rarement trois. Ils sont dressés au centre de la fleur, finement pulvérulents, allongés, se terminant en pointe styloïde à leur sommet et portant un stigmate simple et capitulé
Coupé longitudinalement, l'ovaire est uniloculaire et contient deux ovules renversés dont l'un est attaché au sommet de la loge, et l'autre au milieu de la suture qui règne sur la surface interne. Le fruit se compose d'un péricarpe mince, dont la paroi interne s'est soudé avec chacune des deux graine lorsque elles ont été fécondées, ou d'une seule lorsque lune d'elles a avortée. Dans le premier cas, le péricarpe semble biloculaire et chaque loge ayant sa paroi interne endurcie, forme un sorte de petite noix qui environne la graine sans toutefois y adhérer.
Celle ci est ovoïde, recouverte d'un épisperme ou tégument propre, mince et membraneux. L'amande se compose d'un endosperme charnu, blanc, très gros, dont le sommet est pourvu d'une petite excavation, dans lequel est placé l'embryon. Celui-ci est très petit, en forme de clou, c'est à dire discoïde dans sa partie supérieure qui forme la radicule et qu'il est en cône renversé dans sa partie inférieure ou cotylédonaire qui est tout à fait simple et indivise (de Saint-Vincent, 1882).

La famille des plantes aquatiques à fleurs Cabombaceae a été décrite par le botaniste et médecin français Achille Richard en 1822. Il existe deux genres, Cabomba et Brasenia, et cinq des six espèces reconnues se trouvent à Cabomba . Dans sa révision du genre en 1991, la botaniste danoise Marian Orgaard a reconnu cinq espèces dont quatre sont connues en aquarium, à savoir Cabomba aquatica, C. caroliniana,C. furcata et C. palaeformis. C. haynesii (décrit par Wiersema en 1989) était autrefois connu sous le nom de C. piauhyensis (maintenant considéré comme un synonyme), mais est actuellement rarement importée ni cultivée en aquarium.
 
Maintenance
Dry Start
Non
Paramètres
Température
18 à 26°C
pH
4 à 7,5
GH
2 à 8
Aquarium
Eclairage
Brassage
Substrat nutritif
Non
Cabomba aquatica est très belle plante, de couleur verte à rougeâtre suivant l'intensité lumineuse, mais de culture difficile.
Ses conditions de maintenance sont une eau douce, claire et modérément chaude, un Ph légèrement acide, un faible mouvement d'eau et une intensité lumineuse élevée. Un apport de CO2 et d'un engrais ferreux est recommandé.
C'est la variété des Cabomba qui exige le moins de lumière, mais qui peut malgré tout, avoir du mal à se maintenir dans les aquariums faiblement éclairés.
Fragile, Cabomba aquatica supporte mal des températures supérieures à 27°C sur de longues périodes et résiste mal aux poissons trop turbulents, aux herbivores et aux escargots.
Elle fixe facilement les particules en suspension dans l'aquarium, et il faudra également la préservée des algues filamenteuses.
Au moment de la plantation, supprimez les feuilles sur les cinq centimètres du bas de la tige. Les feuilles endommagées sont également supprimées avant de planter les brins individuellement dans le sol.
Des racines vont se développer rapidement et la plante va reprendre sa croissance.
Lorsque la plante touche la surface de l'eau, et afin d'éviter de priver de lumière la plante elle-même, coupez la tige en son milieu supérieur puis repiquez la bouture obtenue en lieu et place de l'ancienne tige. En procédant de la sorte, la cabomba aquatique conservera toujours un port dressé et feuillu avec une belle couleur vert tendre.

En bassin ou poubellarium, Cabomba aquatica sera une hôte de choix durant la saison chaude.
Tropicale, elle préfèrera un emplacement ensoleillé, mais supportera néanmoins des températures proches du zéro.
En zone tempérée, il conviendra donc d'hiverner quelques brins hors gel, si on veut conserver la plante.
Disponibilité commerciale : Disponible
La variété "aquatica" remplace depuis 2016, dans le commerce aquariophile, la variété C. caroliniana interdite de commercialisation en Europe.
Plantation et multiplication
Cabomba aquatica se reproduit par voie sexuée et végétative.

Reproduction sexuée
Les fleurs ressemblent à celles des nénuphars, mais elles se distinguent de celles des nénuphars par ses carpelles libres à quelques graines. Les feuilles flottantes, rondes chez Cabomba aquatica, qui accompagnent la floraison sont rares, en aquarium. Les graines sont hydrochores.

Reproduction végétative
La multiplication se fait plus facilement par bouturage et repiquage des têtes. Coupez des morceaux de tiges qui flottent à la surface et replantez-les immédiatement à côté des pieds existants en dénudant la base des tiges et en Laissant quelques centimètres entre les brins.
Si les tiges sont plantées trop près les unes des autres, elle perdra ces feuilles dans sa partie inférieure.
Commentaires
Étymologie : Cabomba, peut-être d'un terme indigène en Guyane française, ou de cabombe, "chandelle" en référence à son port (Larch. Suppl. 1880, Ch. Virmaître, Dict. 1894), et aquatica, aquatique.

Utilisation traditionnelle et/ou commerciale :
Cabomba aquatica est consommée comme légume dans les régions où elle pousse à l'état naturel.
Références
GBIF, MNHN, CABI
- Histoire des plantes de la Guiane françoise rangées suivant la méthode sexuelle (P.-F. Didot jeune, Londres et Paris, 1775)
- Bory de Saint-Vincent, Jean Baptiste Geneviève Marcellin "Dictionnaire classique d'histoire naturelle, Vo.2" (1882)
- Rapport final pour la convention : MEEDDM/IRD – N°985/DIREN/09 JUIN 2010
- IRD, UMR AMAP in Herbier de Guyane (2011)
Royal Botanic Gardens, Kew
- Action Plan for Aquatic Invasive Alien Species in Malaysia, 2007.
- Aleykutty J.A, "Studies on Cabomba aquatica (Cabombaceae), Inamdar, 1979.
- Gonzales S. (Herbier de Guyane (CAY) – IRD/AMAP)
- de Granville J- J "Les formations végétales primaires de la zone intérieure de Guyane" . Cayenne
- Verdcourt B. "Flora of Tropical East Africa", (1971)

Pour citer cette fiche :"Cabomba aquatica, Aublet, 1775" B-Aqua / GP (2021)