Elodea canadensis
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TheEdge le 06/06/2018 15:36:26

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Grand Père le 11/01/2023 13:53:16
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Elodée du Canada
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Elodea canadensis (Elodée du Canada) . D'où ils viennent,comment les maintenir en aquarium, en terrarium ou en bassin, comment les multiplier,...

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Taxinomie
Descripteur : Michaux, 1803
Classe: Liliopsida
Ordre: Hydrocharitales
Famille:  Hydrocharitaceae
Genre:  Elodea
Synonymes
Anacharis alsinastrum Bab.
Anacharis alsinastrum Bab. ex Planch.
Anacharis canadensis (Michx.) Planch.
Anacharis canadensis var. latifolia (Casp.) Sanio
Anacharis canadensis var. planchonii (Casp.) Vict.
Anacharis iowensis (Wylie) Wylie
Anacharis linearis (Rydb.) Vict.
Anacharis occidentalis (Pursh) Vict.
Anacharis planchonii (Casp.) M.Peck
Anacharis pomeranica Peterm.
Apalanthe schweinitzii Planch.
Elodea brandegeeae H.St.John
Elodea canadensis var. angustifolia (Muhl.) Farw.
Elodea canadensis var. latifolia (Casp.) Asch. & Graebn.
Elodea canadensis var. planchonii (Casp.) Farw.
Elodea gigantea J.K.Santos
Elodea ioensis Wylie
Elodea iowensis Wylie
Elodea latifolia Casp.
Elodea linearis (Rydb.) H.St.John
Elodea oblongifolia Michx.
Elodea oblongifolia Michx. ex Casp.
Elodea occidentalis (Pursh) H.St.John
Elodea planchonii Casp.
Elodea schweinitzii (Planch.) Casp.
Helodea canadensis (Michx.) Rchb.
Helodea canadensis L.C.Rich
Hydora canadensis (Michx.) Besser
Philotria angustifolia (Muhl.) Britton ex Rydb.
Philotria angustifolia Britton, 1906
Philotria canadensis (Michx.) Britton
Philotria iowensis Wylie
Philotria linearis Rydb.
Philotria occidentalis (Pursh) House
Philotria planchonii (Casp.) Rydb.
Serpicula canadensis (Michx.) Eaton
Serpicula occidentalis Pursh
Serpicula verticillata Rostk. & W.L.E.Schmidt
Serpicula verticillata var. angustifolia Muhl.
Udora canadensis (Michx.) Nutt.
Noms Communs
Elodée du Canada
American waterweed (en)
Membres du genre Elodea
Elodea nuttallii ((Planchon) H.St.John, 1920)
Elodea canadensis (Michaux, 1803)
Elodea callitrichoides ((Rich.) Casp.,1857)
Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du nord, Europe, Asie
Canada, État unis d'Amérique
Aire actuelle
Originaire de l'Amérique du nord, Canada, USA, Elodea canadensis s'est répandue dans une bonne partie de l'hémisphère nord et en Australie.

Depuis l'Amérique tempérée l'Élodée du Canada s'est naturalisée ailleurs et est devenue subcosmopolite.
En Europe, elle est considérée comme une plante envahissante, notamment en Belgique, en France, et au Royaume-Uni

Introduite en Irlande dès 1835 (jardin botanique de Dublin), la plante s'est naturalisée rapidement. Elle a été observée en Écosse en 1842, puis en 1847 dans le centre de l'Angleterre puis sur le continent européen à partir de 1860.
L'élodée du Canada n'est donc représentée en Europe que par des plantes femelles, toutes issues par fragmentation de la première plante introduite. La multiplication se faisant uniquement de façon végétative.
Environnement
Milieu
Douce
L'Élodée du Canada pousse dans les eaux peu profondes, calmes ou lentes, circumneutres à basiques des lacs et des rivières, jusqu'à 2000 m d'altitude. (New England Wild Flower Society 2011-2015).

On la trouve cependant dans des eaux de presque toutes sortes et profondeurs, y compris les Grands Lacs américains. Enregistré jusqu'à 8,2 m de profondeur dans le Michigan et jusqu'à 14 m ailleurs.
L'espèce est largement repartie et bien qu'elle soit peut-être en déclin dans certaines parties de son aire de répartition, on ne pense pas qu'un déclin de la population mondiale soit susceptible d'atteindre (ou d'être proche d 'atteindre) le seuil de "Vulnérable". Par conséquent, l'espèce est désignée comme "Préoccupation mineure".
Description
Type
Plante
Croissance
Taille
50 à 300 cm
Elodea canadensis fait partie des plantes vivaces aquatiques immergées.
Elle forme des tiges de trois à quatre mètres de long, ramifiées et cassantes. Les feuilles, elles, sont un peu recourbées vers le bas et mesurent jusqu’à 2 cm de long. De forme lancéolée à ovale, finement dentées, elles sont brillantes et translucides, de couleur vert foncé.
Au bout de longs pédoncules très fins, des fleurs sans pétales apparaissent en été, de couleur verte avec du pourpre, elles flottent et mesurent moins d’1 cm de diamètre.

Les plantes staminées sont beaucoup moins communes que les pistillées et peuvent ressembler végétativement à Elodea nuttallii. La spathe s'allonge considérablement à mesure qu'elle mûrit (jusqu'à 14 mm de long). Sur les plantes femelles, les feuilles ont tendance à être larges, groupées, ascendantes et fortement imbriquées sur des branches courtes. Des formes avec des entre-nœuds plus longs que la longueur des feuilles peuvent se produire en eau profonde, mais les grandes feuilles et la tige robuste distingueront facilement ces plantes du délicat Elodea nuttallii.

La longueur des tiges est communément d'environ 30 à 60 cm, mais atteignant souvent trois à quatre mètres de longueur. Elles sont minces, filiformes, lisses et de section ronde, généralement abondamment ramifiées. Les entre-noeuds ont une longueur de 3-7 mm. Grâce aux canaux d'air (aérocystes), les pousses flottent dans l'eau, mais certaines rampent le long du fond en produisant des racines, facultatives. Les racines effectuent uniquement la fonction d'ancrage de la plante dans le substrat, car elle se nourrit des nutriments de l'eau à travers les feuilles. La tige est recouverte d'une seule couche de cellules épidermiques.

L'espèce la plus connue du genre Elodea au sens large, est Egeria densa (rattachée au groupe Egeria, mais se dénommait auparavant Elodea densa). Elodea canadensis en diffère sur le plan morphologique par des verticilles de trois à cinq feuilles linéaires sensiblement plus espacées les uns des autres que chez Egeria densa. En outre, les feuilles généralement linéaires mesurent de 6 à 12 mm de long sur 2 à 4 mm de large en moyenne et sont légèrement recourbées vers le bas à leur extrémité.
La fleur rose d'E. canadensis est caractéristique de l'espèce, elle est blanche chez E. densa.

Description botanique
Feuilles le plus souvent par 3, étalées à recourbées, linéaires, oblongues, à ovales, 5-13 ´ (1.1-)2-5 mm, plates. Inflorescences : spathes staminées cylindriques, 8,2 à 13,5 mm ; pédoncules s'abscissant juste avant ou pendant l'anthèse ; spathes pistillées cylindriques, 8,3 à 17,5 mm. Fleurs unisexuées ; fleurs staminées : étamines 7-9(-18), pédicelles se détachant avant ou pendant l'anthèse ; tous les filaments sont connés de manière proximale, formant une colonne ; anthères 1,7-3 mm; pollen en tétrades; fleurs pistillées : styles 2,6 à 4 mm. Graines fusiformes, 4-5,7 mm, poils basaux absents. 2n = 24 (Grande-Bretagne). 
Maintenance
Dry Start
Non
Paramètres
Température
-15 à 22°C
pH
7,5 à 10
GH
8 à 30
Aquarium
Eclairage
Brassage
Substrat nutritif
Recommandé
La plantes est cultivée par les aquariophiles pour ses feuilles servant de nourriture aux poissons, et pour son fort pouvoir oxygénant.

Elodea canadensis supporte le gel jusqu’à -15°C et se plait en bassin de jardin où elles forment un bon couvert pour les poissons.
C'est une plante vivace hivernante sous forme de bourgeons hivernaux (turions) formés à la fin de l'été sous la forme de petites pousses latérales densément feuillées et sous la forme de pousses feuillues au fond du réservoir d'eau. Elle vit gelée dans la glace et peut même alors grandir lentement.

Elle est obligatoirement cultivée en situation totalement immergée, car elle ne supporte pas l'exondation.
L'élodée du Canada se plante dans un panier pour éviter son expansion, sous 30 cm à 1,50 m d’eau, en plein soleil, en sol argileux.
Plantez de préférence au printemps. Rabattez les tiges en été, (vous ferez des boutures de tiges de 15 à 30 cm de long. régulièrement), et taillez sévèrement à l’automne en ne gardant que des tiges de 30 cm.

En aquarium, elle devra être réservée aux très grands bacs tempérés où elle pourra s'étaler.
Disponibilité commerciale : Disponible
Plantation et multiplication
Reproduction sexuée
La reproduction sexuée intervient uniquement dans l'aire de répartition naturelle américaine.
L'élodée du Canada fleurissant rarement en culture intérieure, de mai à août, et sans pollinisateur adapté (pollinisation anémophile à la surface de l'eau ou entomophile au-dessus de la surface), il n'y a aucune chance d'obtenir des graines, surtout qu'il n'y a que des plantes femelles en Europe.
La fleur de couleur rose d'E. canadensis est typique de l'espèce. Elle a une durée de vie courte qui n'excède pas deux jours.

Reproduction végétative
Elle se reproduit donc exclusivement végétativement dans les zones où elle a été introduite, et seulement de cette manière.
Le bouturage, généralement par étêtage, donne immédiatement une nouvelle tige qu'il suffit de replanter.
Commentaires
Étymologie : Elodea, du grec helôdês "des marais" et canadensis, du Canada, son pays d'origine.

Utilisation traditionnelle et/ou commerciale :
En raison de la forte augmentation de sa biomasse en culture, elle est parfois utilisée comme fourrage pour les porcs et la volaille, ainsi que comme engrais, pour un engrais vert à haute valeur fertilisante.

L'élodée canadienne, grace à son taux rapide d'extraction des éléments provenant à la fois de l'eau et des sédiments et de sa forte capacité d'accumulation, est utilisée dans les usines de traitement biologique des eaux usées, notamment en station d'épuration ou en lagunage. Cependant, en raison des besoins en oxygène et de l'intolérance à de fortes concentrations d'azote et de phosphore minéraux, son utilité reste dans une mesure limitée, à la purification de l'eau périphérique ou en complément d'hélophytes en croissance.

Grâce à ces propriétés, elle était autrefois utilisé dans la brasserie pour adoucir l'eau, plantée dans les cours d'eau fournissant de l'eau aux brasseries.

Les Iroquois utilisent l'infusion d'élodée canadienne comme plante émétique.
Références
GBIF, IUCN
Flora of North America
CFIA and NRCan/CFS. Plants of Canada Database. Ottawa www.plantsofcanada.info.gc.ca.
NatureServe Explorer: An Online Encyclopedia of Life. Arlington, http://explorer.natureserve.org.
New England Wild Flower Society. https://gobotany.newenglandwild.org.
- Maiz-Tome, L. 2016. Elodea canadensis . La Liste rouge de l'UICN des espèces menacées 2016
- Muller, S. & Thiébaut, G. (2004) Elodea canadensis, Elodea Nuttalli & Elodea callitrichoides. In Muller, S. Plantes invasives en France : État des connaissances et propositions d'actions. Muséum National d'Histoire Naturelle
- Sell, Y. "Étude comparative de quelques espèces du genre Elodea à propos de l’apparition à Strasbourg et ses environs d'une espèce nouvelle pour l’Europe continentale." in Bulletin de l’Association philomathique d’Alsace et de Lorraine 10 : 121-133 (1959)
- Vanderporten & al (2000) in Sell, Y. "Les élodées". in Aquarama, 2, 18-23. (1968)

Pour citer cette fiche :"Elodea canadensis, Michaux, 1803" B-Aqua / GP (2021)