Mayaque des rivières
M. fluviatilis ressemble à une mousse. C'est une plante très facile à cultiver, car elle est assez robustes et n'a pas d'exigences particulières.
En terrarium ou en aqua-terrarium, elle prospérera rapidement et fleurira régulièrement sur un substrat riche et tourbeux au bord de l'eau ou inondée. La température pourra être assez fraiche, mais la lumière devra être vive.


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Taxinomie
Descripteur : Aublet, 1775
Classe: Liliopsida
Ordre: Commelinales
Famille:  Mayacaceae
Genre:  Mayaca
Synonymes
Biaslia vandelli Roem.
Coletia madida Vell.
Mayaca aubletii Michx.
Mayaca aubletii var. aubletii Michx.
Mayaca aubletii var. wrightii (Griseb.) Horn
Mayaca caroliniana Gand.
Mayaca fluviatilis Ell.
Mayaca fluviatilis f. fluviatilis
Mayaca fluviatilis var. fluviatilis Aubl.
Mayaca fluviatilis var. wrightii (Griseb.) M.Gómez
Mayaca longipes Gand.
Mayaca madida (Vell.) Stellfeld
Mayaca michauxii Schott & Endl.
Mayaca vandellii Schott & Endl.
Mayaca wrightii Griseb.
Syena aubletii (Michx.) Schott & Endl.
Syena fluviatilis (Aubl.) Willd.
Syena mayaca J.F.Gmel.
Syena nuttalliana Schult.
Noms Communs
Mayaque des rivières
Mousse des marais
Mousse de tourbière
Mayaca "Santarem Red"
Maiacá (port)
Lodo (port)
Stream bogmoss (en)
Membres du genre Mayaca
Mayaca sellowiana (Kunth, 1843)
Mayaca fluviatilis (Aublet, 1775)
Origine géographique
Aire d'origine : Amériques
Brésil
Aire actuelle
Mayaca fluviatilis est répartie dans les régions subtropicales et tropicales des Amériques, du sud-est des États-Unis à l'Argentine.

La plante est devenue envahissante au Sri Lanka à partir de culture commerciales.
Environnement
Milieu
Terre, Douce
Mayaca fluviatilis fréquente les marais, le bord des étangs, des mares, des ruisseaux et les plaines côtières
Elle pousse aussi bien émergée que submergée et se trouve fréquemment sur les rives des ruisseaux d'eaux noires.
Description
Type
Plante
Croissance
Taille
30 à 50 cm
Mayaca fluviatilis est une plante à tige fine et dressée de quarante à cinquante centimètres de long portant des feuilles vert-clair, membraneuses étroites et effilées, disposées en spirale. La fleur, chez la forme paludéenne émergée a trois sépales, trois pétales, trois étamines avec les anthères pourvues d'un tube à leur apex, l'ovaire est filiforme.

M. fluviatilis ressemble à une mousse. Sa tige, et ses branches sont cylindriques, grêles et menues, chargées de feuilles sessiles, disposées près-à-près, étroites, et pointues : vues à la loupe, ces feuilles paraissent avoir trois nervures longitudinales, séparées par un très grand nombre de transversales.
Les fleurs sortent de l’aisselle des feuilles ; elles sont solitaires, et portées sur un pédoncule garni à sa base de deux petites écailles. Le calice est de trois pièces, vertes, larges, oblongues, et aiguës. La corolle est à trois pétales blancs, larges, concaves, attachés entre les divisions du calice.
Les étamines sont trois, placées au dessous de l’ovaire. Les filets sont courbes, blancs. Leur anthère est longue, et à deux bourses. Le pistil est un ovaire arrondi, surmonté d’un style terminé par un stigmate à trois rayons.
L’ovaire devient une capsule sèche, couronnée par le style et le stigmate qui subsistent : elle s’ouvre en trois valves de la pointe à la base, et sous chacune des valves sont deux graines placées l’une au dessus de l’autre : ces semences sont noires, rondes, et striées. (Description d'Aublet)


Description botanique
Herbes, submergées ou terrestres. Tiges parfois très ramifiées et emmêlées, décombantes à dressées, jusqu'à 60 cm, généralement beaucoup moins. Feuilles : limbe étroitement lancéolé à linéaire, 2-20 (30) cm 0.5 mm, apex entier ou bifide. Fleurs jusqu'à 1 cm de large ; pédicelles de 2 à 12 mm, s'allongeant dans le fruit jusqu'à 20 mm ; sépales persistants, ovales à lancéolés-elliptiques, 0,7-1,5 mm ; pétales rose à marron ou lilas, parfois blanchâtres à la base, largement ovales, 3-4,5 mm ; étamines 1,5-3 mm ; filaments 1-2 mm; anthères de 0,5 à 1 mm, se déhiscent au moyen de fentes apicales ressemblant à des pores ; pistils 2-2,3 mm, stigmates 3-lobés à 3-fide. Capsules presque globuleuses à ellipsoïdes, souvent irrégulières à cause de l'avortement, jusqu'à 3,4 mm. Graines 2-25 par capsule, presque globuleuses, jusqu'à 0,9 mm ; tégument scrobiculé ou strié et piqué.


Note : Certaines flores ont reconnu deux espèces, Mayaca fluviatilis, avec des feuilles pour la plupart de 4 à 20 mm, des pédicelles plus courts que les feuilles, et des capsules oblongues-ellipsoïdes, presque deux fois plus longues que larges ; et M. aubletii, avec des feuilles pour la plupart de 3 à 5 mm, des pédicelles plus longs que les feuilles et des capsules ovoïdes à presque globuleuses, presque aussi larges que longues. Mayaca fluviatilis semble être la forme la plus aquatique et M. aubletii la plus terrestre d'une seule espèce, et il est tout à fait possible que la totalité ou la majeure partie de la variation morphologique soit due à des différences d'écologie. Des travaux expérimentaux sont nécessaires pour tester la variabilité de cette espèce en fonction de l'habitat.
 
Maintenance
Dry Start
Oui
Paramètres
Température
15 à 30°C
pH
5,5 à 6,5
GH
1 à 5
Aquarium
Eclairage
Brassage
Substrat nutritif
Recommandé
Mayaca fluviatilis est une plante très facile à cultiver. Elle est assez robustes et n'a pas d'exigences particulières.
En terrarium ou en aqua-terrarium, elle prospérera rapidement et fleurira régulièrement.
On la cultivera sur un substrat riche et tourbeux au bord de l'eau ou inondée. La température pourra être assez fraiche, mais la lumière vive.

Dans l'aquarium, M. fluviatilis préfère l'eau douce avec un pH acide, mais la plante supportera une eau sensiblement plus dure.
C'est une excellente plante indicatrice de la présence de fer. En cas de carence, les pointes de ses pousses deviennent vert très pâle, ce qui peut facilement être corrigé en ajoutant du fer, bien qu'un apport nutritif bien équilibré soit très important pour sa culture.
Plante palustre, elle a également besoin de beaucoup de CO2 et d'un bon éclairage pour croitre sous l'eau..

Mayaca fluviatilis arborera des feuilles vert argenté contrastant avec les feuillages d'un vert plus classique.
Si les bonnes conditions sont réunies, elle poussera abondamment et nécessitera une taille régulière, car elle se ramifie volontiers et sa croissance est rapide.
Il est préférable de planter les tiges individuellement avec un petit espace entre elles, parfois la plantation en bouquet de tiges peut provoquer la pourriture de la zone plantée.
En raison de la hauteur modérée des tiges complètement développées, la mayaque sera une excellente plante intermédiaire.
Disponibilité commerciale : Commun
Importée en Europe dès 1924, elle est aujourd'hui assez rare dans les aquariums.
La plante est cependant commercialisée issue de culture in vitro.

Une plante vendue sous le nom de Mayaca "Santarem Red" est une forme Mayaca rougeâtre particulièrement jolie qui n'a pas encore été identifiée comme espèce. Le nom commercial suggère que la plante provient de la région de Santarém, dans l'État brésilien du Pará. Elle a probablement été introduite pour la première fois au Japon et s'est répandue ces dernières années dans le hobby en tant que plante d'aquarium rare.

Jusqu’à présent, on sait peu de choses sur cette nouvelle plante. Ses exigences sont probablement comparables à celles de Mayaca fluviatilis
Plantation et multiplication
Reproduction végétative
Pour propager cette plante, le plus simple est de prendre des boutures en coupant proprement les sommités, et de les planter dans le substrat.
La plante essaiera également de se propager en projetant des pousses latérales qui peuvent aussi être détachées et replantées si nécessaire.
Placez toujours les boutures avec précaution dans le substrat en prenant soin de ne pas écraser les tiges, qui sont assez fragiles.
Coupez et séparez les tiges avec un tranchet bien affuté ou des ciseaux, supprimez les feuilles sur les 5 cm du bas ainsi que les feuilles endommagées avant de planter les brins individuellement dans le sol. Des racines vont se développer rapidement et la plante va reprendre sa croissance.

Reproduction sexuée
Les petites fleurs, de couleur rose ou violet clair, sont hermaphrodites. La fécondation est assurée par les insectes. Les graines tombent sur le sol humide ou dans l'eau où elles sont emportées par le courant.
La propagation par semis de graines sur substrat humide est possible, mais n'est pas documentée en aquariophilie.
Commentaires
Étymologie : Le nom du genre Mayaca qui, selon David Gledhil, viendrait du grec μαγιά / mayá, ferait référence à une plante d'eau douce ressemblant à une mousse. Mais cette racine grecque n'est pas prouvée, Aublet n'ayant donné aucun détail sur le choix du nom qu'il fit en 1775.
Un rapport avec un éthnonyme (par exemple les Mayacas, peuple amérindien d'Amérique), ou un toponyme local pourrait être possible.
En effet, l’origine du nom est souvent associée à la rivière Malacca située dans le nord du Brésil, hypothèse cependant controversée, du fait que le spécimen type fut récolté en Guyane française, près de la rivière Sinémari et que, de plus, existe une rivière Mahaica en Guyane britannique qui aurait pu inspirer Aublet dans la désignation du genre.
L'espèce qui a été décrite en 1775 par le botaniste français Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet en Guyane a, par la suite portée de nombreux autres noms. Mais seul le nom binomial Mayaca fluviatilis est aujourd'hui accepté.
Références
GBIF, USDA, CABI, Kew
Flora of north America
- Funk, V., Hollowell, T., Berry, P., Kelloff, C. & Alexander, S. N. 2007. Checklist of the Plants of the Guiana Shield (Venezuela: Amazonas, Bolivar, Delta Amacuro; Guyana, Surinam, French Guiana). Contributions from the United States National Herbarium, 55: 1-580.
- La Chaussette Rouge (http://www.lachaussetterouge.fr/2015/07/mayaca-fluviatilis.html)
- Maria de Carvalho et Anderson Machado, "Revisiting Mayacaceae Kunth towards to future perspective in the family", Rodriguésia, vol. 66, no 2,‎ 2015,
- Oriani Aline, Scatena Vera L. "Floral organogenesis and vasculature in Mayacaceae, an enigmatic family of Poales" in Oesterreichische Botanische Zeitschrift 305(5, part 2) (2019)
- Pott, V.J. & Pott, A. 2000. Plantas Aquáticas do Pantanal. Embrapa, Brasília.
- Kapila Yakandawala, Sunanda Dissanayake "Mayaca fluviatilis Aubl.: An ornamental aquatic with invasive potential in Sri Lanka" in Hydrobiologia 656(1):199-204 ( 2010)

Pour citer cette fiche :"Mayaca fluviatilis, Aublet, 1775" B-Aqua / GP (2021)