Faux nénuphar jaune
Les Faux nénuphar jaune est une plante aquatique qui se cultive en bordure de bassin.
En France métropolitaine, elle est adaptée à une culture en extérieur car elle résiste au gel hivernal.


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Taxinomie
Descripteur : (S.G.Gmel.) Kuntze, 1891
Classe: Magnoliopsida
Ordre: Solanales
Famille:  Menyanthaceae
Genre:  Nymphoides
Synonymes
Brasenia nymphoides Baill.
Limnanthemum nymphoides (L.) Hoffmanns. & Link
Limnanthemum peltatum S.G.Gmel.
Limnanthes nymphoides (L.) Stokes
Limnanthes peltata (S.G.Gmel.) S.F.Gray
Menyanthes natans Lam.
Menyanthes nymphoides L.
Nymphoides europaea Fisch.
Nymphoides europaea Fisch. ex Steud.
Nymphoides flava Druce
Nymphoides natans J.St.-Hil.
Nymphoides nymphoides (L.) Britton
Nymphoides orbiculata Gilib.
Nymphoides peltatum (S.G.Gmel.) Britten & Rendle
Nymphoides rotundifolia
Schweyckerta nymphoides (L.) C.C.Gmel.
Villarsia nymphoidea (L.) St.Lager
Villarsia nymphoides (L.) Vent.
Villarsia peltata (S.G.Gmel.) Roem. & Schult.
Waldschmidia nymphoides (L.) Wigg.
Walldschmidia nymphoides (L.) F.H.Wigg., 1780
Nymphoides peltata var. japonica
Nymphoides peltata var. peltata
Noms Communs
Faux nénuphar jaune
Faux-nymphéa pelté
Limnanthème faux nénuphar
Fringed Waterlily (en)
Membres du genre Nymphoides
Nymphoides hydrophylla ((Loureiro) Kuntze, 1891)
Nymphoides sp. "Taiwan" (Non décrite)
Nymphoides aquatica ((J.F.Gmel.) Kuntze, 1891)
Nymphoides indica ((L.) Kuntze, 1891)
Nymphoides peltata ((S.G.Gmel.) Kuntze, 1891)
Nymphoides ezannoi (Berhaut, 1967)
Nymphoides thunbergiana ((Griseb.) Kuntze, 1891)
Origine géographique
Aire d'origine : Europe, Asie tempérée
Cosmopolite
Aire actuelle
Nymphoides peltata est originaire d'Europe et d'Asie du Nord, des États baltes au sud jusqu'à la péninsule ibérique et à l'est à travers le Moyen-Orient, le Caucase, le Jammu-et-Cachemire en Inde, la Sibérie et la Mongolie jusqu'à l'Extrême-Orient russe, la Chine, le Japon et la Corée. Péninsule.
Il est naturalisé en Amérique du Nord.
La plante est considérée comme envahissante en Irlande, en Afrique du Sud et aux États Unis d'Amérique.

En Europe, le nombre de populations est inconnu.
En Italie, l'espèce est rare à très rare.
En France, N. peltata est devenue rare et a même quasiment disparue de certaines régions. Elle est cependant présente sur tout le territoire métropolitain, mais plus rare dans le Sud.
En Espagne, l'espèce se trouve seulement dans la province nord de la Galice.
En Grèce, elle a été enregistrée dans le lac Prespa, le lac Kerkini et dans la région nord-est dans les lacs Mitrikou et Pamvotis.
En République tchèque, les populations indigènes sont près de disparaître. Une recherche récente a montré que les populations nouvellement trouvées diffèrent des populations indigènes et presque toutes provenaient certainement de plantes du commerce horticole. L'introduction de plantes du commerce en milieu naturel doit être contrôlée quant à ses impacts sur la biodiversité indigène. Il est clair qu'il y a des déclins locaux des populations autochtones, mais que ceux-ci sont obscurcis par les populations non indigènes déjà établies.
Environnement
Milieu
Douce
N. peltata est généralement présente dans les rivières naturellement eutrophes, calcaires et à débit lent et dans les grands fossés et les étangs.
Cette espèce est classée dans la catégorie "Préoccupation mineure" car elle est répandue avec des populations stables dans la majeure partie de son aire de répartition et ne fait face à aucune menace majeure. Il y a eu des déclins locaux et ces zones doivent être surveillées.
Nymphoides peltata est présent en Europe, mais le nombre de populations est inconnu.
L'introduction de plantes issues du commerce dans les campagnes doit être contrôlée en ce qui concerne ses impacts sur la biodiversité indigène. Il est clair qu'il y a des déclins locaux des populations indigènes, mais que ceux-ci sont masqués par des populations non indigènes établies avec succès.

Nymphoides peltata est classé comme "En danger critique d'extinction" sur la Liste rouge nationale espagnole (Moreno 2008), en Biélorussie (Ermakova 2005) et en République tchèque (Čeřovský et al. 1999), classé comme En danger en Lituanie (Rašomavičius 2007) et comme Vulnérable sur les listes rouges allemande et suisse(Ludwig et Schnittler 1996, Moser et al. 2002 ) .
Elle est protégée en France dans plusieurs régions, en République Tchèque et dans d'autres pays. Malgré cela, N. peltata n'est pas menacé d'extinction et aucune autre mesure de conservation n'est en place ou nécessaire.

En France, Nymphoides peltata est protégée dans onze régions : Alsace, Aquitaine, Basse-Normandie, Bourgogne, Centre, Haute-Normandie, Lorraine, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côtes-d’Azur.
Attention ! En outremer, le faux nénuphar jaune est interdit d’introduction en Nouvelle-Calédonie car il est considéré comme envahissant et nuisible à la flore autochtone.

L'espèce compte moins de cinquante individus matures dans sont aire panafricaine. Il n'y a aucune preuve qu'il est en déclin à l'heure actuelle, mais s'il existe des preuves suggérées un déclin, il serait également admissible au critère B car il n'y a qu'un seul emplacement et la la zone d'occurrence (EOO) et la zone d'occupation (AOO) sont petites.
En Afrique, il n'est présent qu'en Algérie où il n'a été vu qu'à un seul endroit en Numidie dans un fossé à Ouaja (daïra de Ben Azzouz, wilaya de Skikda).
Description
Type
Plante
Croissance
Taille
80 à 120 cm
Nymphoides peltata présente une souche rhizomateuse mince de laquelle partent des tiges et pétioles plus ou moins flottants. Les feuilles immergées sont petites et cordiformes sur des tiges plus courtes que les feuilles flottant à la surface. Ces dernières ressemblent à celles des nénuphars, mais sont plus petites. Elles sont circulaires, vert clair maculé de noir sur la face supérieure, rouge-violet sur la face inférieure.
Ses petites fleurs, sont le plus souvent jaune doré (mais parfois blanches) de 3 cm, en forme d'étoile, s'épanouissent de mai-juin à juillet-août. Elles comportent cinq pétales velus et dentés sur les bords. La floraison émerge à 10 cm au-dessus de l'eau.

Description botanique
Plante vivace, aquatique, glabre, à tiges allongées, rameuses, submergées ; feuilles nageantes, suborbiculaires en cœur, luisantes en dessus, tuberculeuses en dessous, à pétiole engainant, alternes, les supérieures opposées ; fleurs jaunes, longues de 2-3 cm, pédonculées, en fascicules axillaires ombelliformes ; calice à 5 lobes profonds, lancéolés-linéaires ; corolle caduque, en roue, barbue à la gorge, à 5 lobes obovales, ciliés ; 5 étamines, alternant avec 5 glandes hypogynes ; style filiforme, persistant, stigmate à 2 lobes ; capsule ovoïde-acuminée, indéhiscente, à 1 loge, à graines ailées.
 
Maintenance
Dry Start
Non
Paramètres
Température
-15 à 25°C
pH
6,5 à 7,5
GH
8 à 15
Aquarium
Eclairage
Brassage
Substrat nutritif
Recommandé
C'est avant tout une plante aquatique qui se cultive en bordure de bassin d'eau douce ou dans un panier aquatique, pour ses fleurs jaune d'or vif qui ont un fort intérêt ornemental.
C'est une plante aquatique robuste et vivace. En France métropolitaine, elle est adaptée à une culture en extérieur car elle résiste au gel hivernal (rusticité -15°C)

Le petit nénuphar jaune s'installe à une profondeur comprise entre 10 cm et 80 cm. En climat froid, on préférera la submerger profondément afin de la préserver du gel.
Cette nymphoïde peut devenir envahissante et il faudra lui laisser suffisamment de place en bassin.
On pourra aussi la planter en panier où on pourra limiter son développement.

On lui choisira une exposition ensoleillée, un sol plutôt lourd, riche et au pH neutre.
La plantation intervient dès que les températures positives ne descendent plus en dessous de 5 à 7°C la nuit.

Plantez le rhizome directement dans le substrat, à une profondeur variant selon la rigueur hivernale.
Une profondeur de 40 cm devrait permettre de passer des hivers avec des températures négatives de -10°C.

La plante demande peu d'entretiens.
Le feuillage est caduc : éliminez les feuilles vieillissantes pour ne pas fatiguer le plant, surtout à l'entrée de l'hiver afin d'éviter que les restes ne puissent être pris dans l'eau de surface gelée.
Lors de la floraison, supprimez les fleurs à leur déclin et avant la fructification car cela permet de prolonger la durée de la floraison. Bien sûr, si votre intention est de récolter les graines, vous n'en ferez rien.

En potée aquatique, le gel envahissant trop facilement le milieu, les plantes seront mises à l'abri des températures négatives.
Disponibilité commerciale : Disponible
N. peltata est largement vendue pour l'horticulture, mais ne doit pas être prélevée dans la nature en France métropolitaine où elle est largement protégée.
On doit aussi veiller à ne pas introduire de plantes d'origine horticole dans le milieu naturel.
Plantation et multiplication
La multiplication des faux nénuphars se fait naturellement par ses tiges stolonifères et par ses graines qui se dispersent dans l'eau après la fructification.

Reproduction végétative
Bien que N. peltata se propage naturellement seule, on peut prélever des fragments de stolon pourvus de racine et de bourgeons, et les repiquer en potée ou en bassin.

Reproduction sexuée
Ses fleurs, jaune d'or, à bords frangés apparaissent à quelques centimètres au dessus de l'eau en juillet-août.
Les graines peuvent naturellement couler au fond du bassin ou être récoltées pour être semées dans la boue t générer de nouvelles plantes.
Commentaires
Étymologie : Nymphoides, de nymphéa, le suffixe oïde(s) indique la ressemblance, "qui ressemble aux Nymphaeas" et peltata du grec péltê' et du latin peltata "armé d'une pelte" (petit bouclier). Une feuille peltée est une feuille dont le pétiole s'insère au milieu du foliole.
Références
GBIF, IUCN, INPN
Tela Botanica, Euro+Med PlantBase, Ooreka
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Pour citer cette fiche :"Nymphoides peltata, (S.G.Gmel.) Kuntze, 1891" B-Aqua / GP (2021)