C. panda prospérera dans un réservoir reproduisant au mieux un biotope amazonien.
Utilisez un substrat de sable de rivière et ajoutez quelques branches de bois flotté, des racines et des feuilles de chêne ou de hêtre. Laissez le bois et les feuilles ambrer l'eau de la couleur du thé léger, en enlevant les vieilles feuilles et en les remplaçant toutes les quelques semaines afin qu'elles ne pourrissent pas et n'encrassent pas l'eau. Un petit sac en filet rempli de tourbe sans danger pour l' aquarium peut être ajouté au filtre pour aider à la simulation des conditions d'eaux noires.
Les plantes aquatiques ne sont pas nécessaires pour cette espèce aussi vous pourrez utiliser un éclairage assez faible.
On pourra mettre quelques plantes qui ne nécessitent ni CO2, ni beaucoup de fertilisants, les Corydoras étant aussi sensibles aux fertilisants et autres produit chimiques.
Attention ! La plupart des corys sont principalement benthiques, bien qu'une poignée d'exceptions passent la majorité de leur temps en eau libre. L'entretien du substrat sera une préoccupation majeure car les Corydoras peuvent développer des infections des barbillons s'ils sont conservés dans des conditions de malpropreté ou défavorables.
Un bon entretien est essentiel pour cette espèce, car elle est sensible à la détérioration des conditions de l'eau. Comme pour tous les corys, n'utilisez pas de filtration sous gravier et assurez-vous que le substrat est scrupuleusement propre. Ces C. panda sont sensibles aux substrats mal entretenus ou sales et peuvent endommager ou même perdre leurs barbillons s'ils sont maintenus dans de mauvaises conditions (gravier coupant, trop grossier, boueux...).
La surface au sol libre doit rester importante est une grande "plage" de sable fin doit impérativement être aménagée pour le bien-être des Corydoras.
Les poissons sauvages préfèrent des températures basses (18 à 24 °C) que les spécimens élevés en réservoir (22 et 25 °C.) Ils n'apprécient pas d'être maintenus dans une eau plus chaude que 25°C à long terme, et leur durée de vie est, dans ce cas, considérablement réduite.
Dans la nature, les C. panda sont périodiquement soumis à des variations de température et de dureté de l'eau (pH : 6,0 à 7,4, Dureté : 1 à 12°GH, Temp. 12-24°C). La recréation partielle de ces conditions en captivité est recommandée pour la maintenance et le succès de la reproduction.
Un plus incontestable sera une filtration efficace (6 à 15 x) proposant un mouvement important de l'eau, et une pompe de brassage occasionnelle du même débit pour simuler les crues saisonnières.
Ce sont des hôtes très paisibles de l'aquarium. Bien qu'ils consomment parfois des œufs ou des alevins, l'agression envers les autres espèces est pratiquement inconnue. L' hostilité intraspécifique est tout aussi inhabituelle, et à condition que l'espace ne leur manque pas, cela n'entraîne que rarement des dommages physiques.
Dans la nature, la plupart des espèces de Corydoras se déplacent en grands bancs et, en tant que telles, se porteront mieux lorsqu'elles seront maintenues en groupes importants. Essayez donc toujours de maintenir les Corydoras en groupe car ils sont beaucoup plus confiants et actifs en présence de congénères. Un groupe d'au moins six est un minimum, plus encore est préférable. Le mélange de plusieurs espèces de Corydoras est à éviter pour des raisons d'hybridation possible. Il vaut toujours mieux agrandir le banc de l'espèce déjà maintenue, que d'en ajouter une autre.
Ils sont adaptés aux réservoirs communautaires, mais ne doivent pas être gardés avec des poissons agressifs. Les bons colocataires seront les petits characins, les cyprinidés, les anabantoïdes, les cichlidés nains et d'autres poissons-chats pacifiques... si la taille de l'aquarium le permet, bien sur.
La maintenance des corys avec une autre espèce de poissons de fond ou d'une espèce territoriale (cichlidé) n'est envisageable que dans les grands bacs.
Attention ! L'injection de CO2 est très préjudiciable aux Corydoras.
Tous les corys sont des respirateurs d'air facultatifs, ce qui signifie qu'ils ont la capacité de respirer l'air atmosphérique dans une certaine mesure si nécessaire. Ils possèdent un intestin modifié et hautement vascularisé pour faciliter l'absorption de l'oxygène atmosphérique. Cette adaptation leur permet de survivre si leur habitat devient privé d'oxygène pour une raison quelconque. Dans l' aquarium, vous les verrez remonter à la surface pour prendre des bouffées d'air à l'occasion. Ceci est parfaitement naturel et n'est pas préoccupant à moins que les conditions de l'eau ne se détériorent, auquel cas la fréquence des visites à la surface augmentera généralement en conséquence.
Les corydoras ont donc un double mécanisme de respiration : leurs branchies, et une forme primitive d'alvéoles pulmonaires situées dans leur intestin. Pour alimenté ce système original, ils pipent l'air à la surface ou dans les bulles d'oxygène produites par les plantes. Une seule bulle de CO2 provoquera la dégradation de son système de respiration intestinal, entrainant sa mort à plus ou moins long terme, soit par intoxication directe (CO2), soit par dysfonctionnement dudit système qui ne permettra plus l'assimilation de l'oxygène contenu dans l'air ingéré. Le poisson flotte alors et s'épuise.
Ce n'est pas un problème qu'un corydoras pipe à la surface. C'est une attitude normale.
En revanche, s'il le fait vraiment trop souvent, c'est qu'il y a un grave déficit soit en O2. Inversement, s'il ne le fait pas, c'est qu'il y a trop d'O2 dissous.
Note : Il est difficile de se procurer des spécimens sauvages de nos jours. Pratiquement tous les poissons entrant dans le commerce sont produits commercialement dans des fermes d'élevage. La plupart de ceux en vente en Europe proviennent d'Europe de l'Est ou d'Extrême-Orient.
Ces poissons élevés en captivité sont généralement plus robustes et adaptables que leurs homologues sauvages, ayant été élevés dans des conditions très éloignées de leur habitat naturel.
Le poisson étant menacé dans son milieu naturel, on ne cherchera à se procurer des animaux sauvages que dans le cadre de sa sauvegarde. L'aquariophile devra donc s'assurer de la provenance non sauvage des individus qu'il cherche à acquérir.
Disponibilité commerciale : Commun
Attention ! La collecte pour le commerce d'ornement du Corydoras panda met en danger la survie de l'espèce dans son milieu.
Corydoras panda "panda" est répertorié dans le rapport sur les poissons d'ornement du Pérou (Sánchez et al. 2006), et il est exporté de ce pays (Campos 2005, Prang 2007).
Il a été introduit pour la première fois dans ce passe-temps à la fin des années 1970 à partir des poissons d'origine sauvage mais, heureusement pour la survie de l'espèce, seuls les poissons d'élevage sont commercialisés couramment de nos jours.
On veillera néanmoins à vérifier l'origine des poissons que l'on désire acquérir.