Cory panda
Connu sous le nom de Corydoras panda, il est maintenant classé dans le genre Hoplisoma

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Corydoras panda
Taxinomie
Descripteur : Nijssen & Isbrücker, 1971
Classe: Actinopterygii
Ordre: Siluriformes
Famille:  Callichthyidae
Genre:  Corydoras
Synonymes
Hoplisoma panda (2024)
Noms Communs
Cory panda
Corydoras panda
Shirui (es)
Panda catfish (en)
Membres du genre Corydoras
Corydoras pygmaeus (Knaack, 1966)
Corydoras treitlii (Steindachner, 1906)
Corydoras xinguensis (Nijssen, 1972)
Corydoras granti (Tencatt, Lima & Britto, 2019)
Corydoras serratus (Sands, 1995)
Corydoras surinamensis (Nijssen, 1970)
Corydoras acrensis (Nijssen, 1972)
Corydoras acutus (Cope, 1872)
Corydoras adolfoi (Burgess, 1982)
Corydoras aeneus (Gill, 1858)
Corydoras agassizii (Steindachner, 1876)
Corydoras albolineatus (Knaack, 2004)
Corydoras amandajanea (Sands, 1995)
Corydoras amapaensis (Nijssen, 1972)
Corydoras ambiacus (Cope, 1872)
Corydoras approuaguensis (Nijssen & Isbrücker, 1983)
Corydoras arcuatus (Elwin, 1939)
Corydoras areio (Knaack, 2000)
Corydoras armatus (Günther, 1868)
Corydoras baderi (Geisler, 1969)
Corydoras atropersonatus (Weitzman & Nijssen, 1970)
Corydoras aurofrenatus (Eigenmann & Kennedy, 1903)
Corydoras axelrodi (Rössel, 1962)
Corydoras bicolor (Nijssen & Isbrücker, 1967)
25 premiers résultats seulement

Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du sud
Pérou
Cette espèce est présente dans le haut bassin du fleuve Amazone au Pérou (Ortega et al. 2012).
Un spécimen de Corydoras panda a été enregistré dans la vallée de la rivière Apurimac lors d'une enquête menée entre octobre et novembre 2010 (Paredes 2010). Sa localité type est Aguas Amarillas, un affluent de la rivière Pachitea dans le système fluvial Ucayali, État de Huánuco, Pérou (Nijssen et Isbrücker 1971).
Des prises ont cependant été réalisées au Brésil (1971) et en Colombie en 2019, mais cette dernière est référencée
"BOLD:ADX4819 (cf. Corydoras panda)" et doit être confirmée. (GBIF)
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Température
19 à 22 °C
pH
6 à 7,4
GH
1 à 12 °GH
Corydoras panda est un poisson d'eau douce tropical benthopélagique Se dit d'un organisme vivant et se nourrissant près du fond ainsi que dans les eaux moyennes ou près de la surface.(vivant et se nourrissant près du fond ainsi que dans les eaux intermédiaires ou près de la surface). Il se rencontre principalement dans les eaux claires et les eaux vives, dans les rivières aux sols calcaires et aux racines submergées.

Corydoras panda habite à la fois les ruisseaux et les affluents aux eaux claires et noires, coulant souvent sur des substrats sablonneux. Beaucoup d'entre eux sont alimentés par les eaux de ruissellement des montagnes andines enneigées à certains moments de l'année. A ces moments, le débit augmente et la température de l'eau peut être assez basse (environ 19°C).
Critère : B1ab(v)
L'espèce est limitée à un seul système de drainage, sa zone d'occurrence est d'environ 3 000 km² et il existe certainement moins de dix localités. De plus, il est exposé à une collecte intense pour le commerce ornemental. L'espèce est donc répertoriée comme "Quasi menacée", car elle remplit presque les conditions d'inscription au titre du critère B1ab(v).

Malgré tout, il s'agit d'une espèce relativement abondante, bien qu'elle puisse être en déclin (la confirmation de la tendance de la population est requise).
L'espèce peut être présente dans la Reserva Comunal El Sira. D'autres études sont nécessaires sur la répartition, l'abondance, la reproduction, l'écologie et les menaces pesant sur cette espèce. Les populations doivent être surveillées pour enregistrer les changements d'abondance et de répartition.
Description
Taille
: 3,5 à 4,5 cm SL  
: 4 à 5 cm SL
Respiration
Autre
Longévité
8 à 10 ans
Régime
Omnivore
Corydoras panda
Corydoras panda est de petite taille, souvent moins de 4  cm LS, La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres. La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres. avec une moyenne des holotypes L’holotype (du préfixe grec holo- qui vient du grec όλος, (olos) "entier, tout" et τύπος (túpos), "type", est le spécimen de référence (conservé) qui a servi à la description d’une nouvelle espèce.à 3,8  cm.
Il arbore le blanc cassé à rose-orange comme couleur de base avec, dans certaines conditions d'éclairage, une irisation verdâtre sur les flancs et les ouïes.
Les trois taches noires qu'il arbore lui valent son appellation spécifique de "panda" avec sa robe blanche pourvue de trois taches noires  : une première au niveau de l'oeil, une deuxième au niveau de la nageoire dorsale, et une troisième au niveau de la nageoire caudale. Le masque noir autour des yeux, descendant verticalement à partir de la fontanelle, au-dessus de chaque oeil, et se terminant dans un coin triangulaire juste avant la surface ventrale de la tête, est caractéristique.

Les nageoires du Corydoras panda sont de même couleur que le corp, mais translucide, avec des rayons de nageoire plus intensément colorés. La nageoire dorsale est marquée par une tache noire bien visible qui couvre presque toute la surface de la nageoire. Le pédoncule caudal est marqué avec une bande noire, cette bande noire entourant le pédoncule caudal jusqu'à la surface ventrale. La nageoire adipeuse, soutenue par une petite épine, contient parfois une pigmentation noire.
Les nageoires pectorales sont placées immédiatement derrière l'opercule, et sont généralement orientées horizontalement lorsque le poisson est au repos, étendues d'une manière similaire aux ailes d'un avion.
Attention ! Les épines des nageoires pectorales sont très acérées, et elle se prennent facilement dans les mailles des filets d'aquarium et peuvent produire une "piqûre" douloureuse si elles pénètrent dans la peau. Des précautions doivent donc être prises lors de la manipulation ou du déplacement des corys pour quelque raison que ce soit.
Les nageoires pelviennes sont positionnées sur la surface ventrale du poisson, situées assez loin derrière les nageoires pectorales.
Le premier rayon de la nageoire dorsale émane du corps à environ son point de plus grande hauteur, et une ligne verticale vers le bas à partir de ce point s'étire au point de fixation des nageoires pelviennes. La nageoire anale est située loin à l'arrière de la face ventrale du corps, le point du premier rayon de la nageoire étant un peu en avant du l'attache noire du pédoncule caudal.

Note : Les corydoras ont la faculté de respirer directement l’air de surface. En effet, ils possèdent un intestin modifié, hautement vascularisé, qui a évolué pour faciliter l'absorption de l'oxygène atmosphérique et aider à la survie dans des environnements privés d'oxygène.
En aquarium, on les voit parfois remonter à la surface pour prendre de l'air.
Attention ! : Pour cette raison, nombreux sont les auteurs qui insistent sur l’inadéquation de l’utilisation de CO2 en aquarium avec les Corydoras spp..

Chez les Corydoras, l'intestin a acquis le rôle d'organe respiratoire accessoire, probablement en réponse à des conditions environnementales défavorables, tout en conservant les caractéristiques morphologiques pour effectuer le processus d'absorption.
"Si la partie crânienne de l'intestin est le site de digestion et d'absorption, puisque sa structure est celle typique de tous les vertébrés, les portions médiane et caudale de l'intestin remplissent la fonction d'un organe respiratoire car leur muqueuse s'amincit, les villosités ne sont pas observées, les bulles de gaz sont présentes et les entérocytes cuboïdes ou squameux sont en contact étroit avec le réseau capillaire, ce qui peut même atteindre la lumière de l'organe. La partie caudale a des caractéristiques morphologiques, telles que l'abondance des mitochondries et la complexité des plis basolatérales, qui seraient associées à l'osmorégulation, la recirculation de l'eau et le transport des ions." (Silvia E. Plaul, Raquel Pastor, Alcira O. Díaz, Claudio G. Barbeito, 2016)

Les Corydoras sont connus pour "cligner des yeux". Le poisson n’a pas de paupière, mais la capacité d’incliner les yeux vers le bas pour examiner le substrat à proximité. Cette particularité donne l’impression à l’observateur, mais ce n'est qu'une illusion, qu’il lui fait un clin d’oeil.
 
Régime Alimentaire
Si certains pensent que les Corydoras sont des charognards susceptibles de nettoyer le fond des aquariums, il n'en est rien. Certes il peut profiter de quelque nourriture oubliée par les poissons de surface, mais ce régime ne lui suffira pas.
Les corys ne sont pas des "nettoyeurs".

Utilisez toujours une nourriture appropriée pour vous assurer que vos Corydoras panda reçoivent la bonne quantité d'une nourriture de qualité, sous forme de pastilles pour poissons de fond. Complétez fréquemment avec des aliments vivants ou congelés tels que daphnies, artémies, lombrics aquatiques...
Dimorphisme
Les femelles ont tendance à devenir plus grandes que les mâles, et les individus sexuellement matures sont sensiblement plus ronds et plus larges, surtout lorsqu'elles sont gravides.
Les mâles possèdent la plupart du temps un motif de couleur plus intense que celui des femelles, avec une plus grande proportion de marques sombres sur le corps et la nageoire dorsale.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Les épines raidies de la nageoire pectorale des Corydoras spp. sont capables de percer la peau humaine et une "piqûre" peut être très douloureuse, il faut donc faire attention en les manipulant.
On pense que les sécrétions des glandes axillaires situées à la base de la colonne vertébrale pourraient même être légèrement toxiques ou venimeuses.
Maintenance
Population
6 minimum (12 recommandé)
Zone
Fond
Ratio M/F
2 / 1
Paramètres
Température
        16      22              25      26
pH
         6      6,5            7      7,5
GH
         1       2              8       12
Brassage
Aquarium
Volume
80 l minimum (120 l recommandé)
Longueur
100 cm recommandé
C. panda prospérera dans un réservoir reproduisant au mieux un biotope amazonien.
Utilisez un substrat de sable de rivière et ajoutez quelques branches de bois flotté, des racines et des feuilles de chêne ou de hêtre. Laissez le bois et les feuilles ambrer l'eau de la couleur du thé léger, en enlevant les vieilles feuilles et en les remplaçant toutes les quelques semaines afin qu'elles ne pourrissent pas et n'encrassent pas l'eau. Un petit sac en filet rempli de tourbe sans danger pour l' aquarium peut être ajouté au filtre pour aider à la simulation des conditions d'eaux noires.
Les plantes aquatiques ne sont pas nécessaires pour cette espèce aussi vous pourrez utiliser un éclairage assez faible.
On pourra mettre quelques plantes qui ne nécessitent ni CO2, ni beaucoup de fertilisants, les Corydoras étant aussi sensibles aux fertilisants et autres produit chimiques.

Attention ! La plupart des corys sont principalement benthiques, bien qu'une poignée d'exceptions passent la majorité de leur temps en eau libre. L'entretien du substrat sera une préoccupation majeure car les Corydoras peuvent développer des infections des barbillons s'ils sont conservés dans des conditions de malpropreté ou défavorables.
Un bon entretien est essentiel pour cette espèce, car elle est sensible à la détérioration des conditions de l'eau. Comme pour tous les corys, n'utilisez pas de filtration sous gravier et assurez-vous que le substrat est scrupuleusement propre. Ces C. panda sont sensibles aux substrats mal entretenus ou sales et peuvent endommager ou même perdre leurs barbillons s'ils sont maintenus dans de mauvaises conditions (gravier coupant, trop grossier, boueux...).
La surface au sol libre doit rester importante est une grande "plage" de sable fin doit impérativement être aménagée pour le bien-être des Corydoras.

Les poissons sauvages préfèrent des températures basses (18 à 24 °C) que les spécimens élevés en réservoir (22 et 25 °C.) Ils n'apprécient pas d'être maintenus dans une eau plus chaude que 25°C à long terme, et leur durée de vie est, dans ce cas, considérablement réduite.
Dans la nature, les C. panda sont périodiquement soumis à des variations de température et de dureté de l'eau (pH : 6,0 à 7,4, Dureté : 1 à 12°GH, Temp. 12-24°C). La recréation partielle de ces conditions en captivité est recommandée pour la maintenance et le succès de la reproduction.
Un plus incontestable sera une filtration efficace (6 à 15 x) proposant un mouvement important de l'eau, et une pompe de brassage occasionnelle du même débit pour simuler les crues saisonnières.

Ce sont des hôtes très paisibles de l'aquarium. Bien qu'ils consomment parfois des œufs ou des alevins, l'agression envers les autres espèces est pratiquement inconnue. L' hostilité intraspécifique est tout aussi inhabituelle, et à condition que l'espace ne leur manque pas, cela n'entraîne que rarement des dommages physiques.
Dans la nature, la plupart des espèces de Corydoras se déplacent en grands bancs et, en tant que telles, se porteront mieux lorsqu'elles seront maintenues en groupes importants. Essayez donc toujours de maintenir les Corydoras en groupe car ils sont beaucoup plus confiants et actifs en présence de congénères. Un groupe d'au moins six est un minimum, plus encore est préférable. Le mélange de plusieurs espèces de Corydoras est à éviter pour des raisons d'hybridation possible. Il vaut toujours mieux agrandir le banc de l'espèce déjà maintenue, que d'en ajouter une autre.

Ils sont adaptés aux réservoirs communautaires, mais ne doivent pas être gardés avec des poissons agressifs. Les bons colocataires seront les petits characins, les cyprinidés, les anabantoïdes, les cichlidés nains et d'autres poissons-chats pacifiques... si la taille de l'aquarium le permet, bien sur.
La maintenance des corys avec une autre espèce de poissons de fond ou d'une espèce territoriale (cichlidé) n'est envisageable que dans les grands bacs.

Attention ! L'injection de CO2 est très préjudiciable aux Corydoras.
Tous les corys sont des respirateurs d'air facultatifs, ce qui signifie qu'ils ont la capacité de respirer l'air atmosphérique dans une certaine mesure si nécessaire. Ils possèdent un intestin modifié et hautement vascularisé pour faciliter l'absorption de l'oxygène atmosphérique. Cette adaptation leur permet de survivre si leur habitat devient privé d'oxygène pour une raison quelconque. Dans l' aquarium, vous les verrez remonter à la surface pour prendre des bouffées d'air à l'occasion. Ceci est parfaitement naturel et n'est pas préoccupant à moins que les conditions de l'eau ne se détériorent, auquel cas la fréquence des visites à la surface augmentera généralement en conséquence.

Les corydoras ont donc un double mécanisme de respiration : leurs branchies, et une forme primitive d'alvéoles pulmonaires situées dans leur intestin. Pour alimenté ce système original, ils pipent l'air à la surface ou dans les bulles d'oxygène produites par les plantes. Une seule bulle de CO2 provoquera la dégradation de son système de respiration intestinal, entrainant sa mort à plus ou moins long terme, soit par intoxication directe (CO2), soit par dysfonctionnement dudit système qui ne permettra plus l'assimilation de l'oxygène contenu dans l'air ingéré. Le poisson flotte alors et s'épuise.
Ce n'est pas un problème qu'un corydoras pipe à la surface. C'est une attitude normale.
En revanche, s'il le fait vraiment trop souvent, c'est qu'il y a un grave déficit soit en O2. Inversement, s'il ne le fait pas, c'est qu'il y a trop d'O2 dissous.

Note : Il est difficile de se procurer des spécimens sauvages de nos jours. Pratiquement tous les poissons entrant dans le commerce sont produits commercialement dans des fermes d'élevage. La plupart de ceux en vente en Europe proviennent d'Europe de l'Est ou d'Extrême-Orient.
Ces poissons élevés en captivité sont généralement plus robustes et adaptables que leurs homologues sauvages, ayant été élevés dans des conditions très éloignées de leur habitat naturel.
Le poisson étant menacé dans son milieu naturel, on ne cherchera à se procurer des animaux sauvages que dans le cadre de sa sauvegarde. L'aquariophile devra donc s'assurer de la provenance non sauvage des individus qu'il cherche à acquérir.

Dans tous les cas on veillera à reproduire au mieux les variations propres à leur milieu. Le respect scrupuleux de ces variations saisonnières favorisera la reproduction, assurera leur bien-être et leur assurera de plus une longévité accrue.

La longévité des Corydoras est assez importante au regard de leur taille et, en aquarium, la plupart peuvent vivre plus de dix ans si les conditions d'accueil sont bonnes.
Le record de longévité est détenu par C. aeneus avec vingt-sept ans.

Attention ! : Les Corydoras, comme tous les poissons sans écailles, supportent très mal les traitements médicaux au sel.

Disponibilité commerciale : Commun

Attention ! La collecte pour le commerce d'ornement du Corydoras panda met en danger la survie de l'espèce dans son milieu.
Corydoras panda "panda" est répertorié dans le rapport sur les poissons d'ornement du Pérou (Sánchez et al. 2006), et il est exporté de ce pays (Campos 2005, Prang 2007).

Il a été introduit pour la première fois dans ce passe-temps à la fin des années 1970 à partir des poissons d'origine sauvage mais, heureusement pour la survie de l'espèce, seuls les poissons d'élevage sont commercialisés couramment de nos jours.
On veillera néanmoins à vérifier l'origine des poissons que l'on désire acquérir.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Courante
Paramètres
Température
20 à 22 °C
pH
6,5
GH
2 à 6 °GH
Le Corydoras panda peut être élevé de la même manière que de nombreuses autres espèces de Corydoras.
La plupart des espèces sont saisonnières, le frai a lieu pendant la saison des pluies en milieu naturel.
Comme cela se produit durant l'hiver européen, certains éleveurs préconisent d'attendre cette période.
En plus de coïncider avec la saison naturelle, la chute de température hivernale sera mise à profit avec la mise en température de l'eau du bac au moment des changements d'eau.
Différentes tactiques peuvent parfois être nécessaires, ensemble ou séparément, telles que le moment et la quantité des changements d'eau, la température, la dureté et les niveaux d' oxygénation.
Si vous n'avez pas de chance, n'ayez pas peur d'essayer différentes approches.

En tous cas, si les tentatives de reproduction estivale échouent, cela peut valoir la peine d'attendre l'hiver avant de réessayer.
Certaines espèces peuvent, de plus, mettre plusieurs années à devenir sexuellement matures, il faut parfois être patient.

On peut tenter de reproduire les Corydoras dans un bac non spécifique, avec un taux de réussite parfois intéressant. Cependant, si on désire élever C. panda on optera pour une reproduction en bac dédié.

Pour cela, on installera un aquarium de reproduction de quarante ou cinquante litres (45x30x30 par exemple), avec un substrat de sable ou de gravier très fin, ou sur un fond nu.
Note : Ils semblent que les alevins sont moins sensibles aux maladies lorsqu'ils sont élevés sur une fine couche de sable, plutôt que dans une configuration à fond nu.
Ajouter des touffes de végétation telles que la mousse de Java, riccia...
Utilisez un filtre éponge (Matten) pour éviter que les alevins ne soient aspirés.
Une température d'environ 23°C et un pH de 6,5 devraient convenir. Le filtrage de l'eau à travers la tourbe est utile, tout comme l'utilisation de l'eau osmosée pour obtenir un GH de l'ordre de 6.

Il est toujours préférable d'avoir un ratio mâles/femelles élevé lors de l'élevage de Corydoras et on recommandera deux mâles par femelle.
Conditionnez le groupe avec une alimentation variée d'aliments vivants, congelés et séchés. Lorsque les femelles sont visiblement pleines d'œufs, effectuez un grand changement d'eau (50 à 70 %) avec de l'eau plus froide et augmentez l' oxygénation et le courant dans le réservoir pour simuler les conditions naturelles. Répétez cette opération tous les jours jusqu'à ce que les poissons frayent.

Si les poissons se décident à frayer, ils pondront généralement leurs œufs sur la vitre du bac, souvent dans une zone où le débit d'eau est assez élevé. Le comportement de frai est caractérisé par une augmentation initiale de l'activité et de l'excitation, avant que les mâles ne commencent à poursuivre activement les femelles. Une femelle réceptive permettra un mâle de la caresser avec ses barbillons, avant que le couple prenne la classique « position en "T", dans laquelle le mâle saisit les barbillons femelles entre son pectoral fin et le corps. Il libère ensuite du sperme et on pense que celui-ci passe par la bouche et les branchies de la femelle, en étant dirigé vers ses nageoires pelviennes. Elle utilise celles-ci pour former un "panier", dans lequel elle dépose un seul œuf (bien que jusqu'à quatre puissent être libérés). Une fois celui-ci fécondé, elle s'éloigne à la nage pour trouver un endroit approprié pour déposer l'œuf, avant que le cycle ne se répète.
Si les poissons frayent en groupe, vous verrez souvent plusieurs mâles pourchasser une femelle alors qu'elle va déposer un œuf, dans le but d'être le prochain choisi pour les fertiliser.

Attention ! Les adultes mangeront les œufs s'ils en ont l'opportunité, donc une fois la ponte terminée, vous avez plusieurs choix. Soit retirer les adultes et élever le couvain dans le même bac , soit déplacer les œufs et élever les alevins ailleurs.
Si vous décidez de déplacer les œufs, vous constaterez qu'ils sont assez robustes et peuvent généralement être doucement enroulés sur le verre avec un doigt.
Le nouveau conteneur doit contenir la même eau que le bac de frai et être également bien oxygéné.
Quel que soit l'endroit où vous décidez de faire éclore les œufs, il est toujours préférable d'ajouter quelques gouttes de bleu de méthylène à l'eau pour éviter les champignons. Même alors, certains œufs seront probablement atteints par la moisissure, et ceux-ci doivent être retirés dès qu'ils sont repérés afin d'empêcher la propagation du champignon.
D'autres options incluent l'ajout d'un cône d'aulne au récipient d'éclosion (ceux-ci libèrent divers produits chimiques bénéfiques). Certains amateurs utilisent même certaines espèces de crevettes d' eau douce pour prélever des spores fongiques dans des œufs sains. Les Neocardina heteropoda seraient efficaces, mais les Neocaridina sp. le sont sans doute tout autant. Ceux-ci mangeront des œufs moisis (sans doute non fécondés), mais laisseront les sains indemnes.

Les œufs éclosent en trois à cinq jours à 23°C et une fois que les alevins ont épuisé leurs sacs vitellins, ils accepteront les nauplii d'artémies et les micro-vers (anguillules du vinaigre) comme premiers aliments.
Dans un bac de maintenance installé de longue date, les alevins trouveront une partie de leur subsistance dans la micro-faune installée.

Attention ! : Les Corydoras sont susceptibles de s'hybrider et on veillera impérativement à ne pas mélanger les espèces afin de l'éviter.
Commentaires
Étymologie : Corydoras, du grec ancien κόρυς (korus), qui signifie "casque", et δορά (dora), qui signifie "peau (de bête)", en référence aux rangées de plaques osseuses sur les flancs des membres du genre, et panda en raison de ses tache rappelant celles du panda (Ailuropoda melanoleuca).

Note : Il existe actuellement plus de cent quatre-vingt espèces décrites de Corydoras, ce qui en fait l'un des genres de poissons les plus emblématique de l'Amérique du Sud. Il existe également de nombreuses espèces non décrites, dont beaucoup ont reçu un "numéro C" à des fins d'identification. Il s'agit d'un système de numérotation très simple et similaire au système de numérotation L utilisé pour identifier les Loricariidés non décrits. Les deux systèmes ont été mis en œuvre par le magazine allemand d' aquariophilie DATZ (Die Aquarien und Terrarienzeitschrift), mais se sont avérés être des outils inestimables et sont maintenant largement utilisés par les aquariophiles du monde entier.
Références
GBIF, IUCN
Fish base, Seriously Fish
- Hidalgo del Aguila, M., Velasquez, M. & Chocano, L. 2016. Corydoras panda . La Liste rouge des espèces menacées de l'UICN 2016
- Silvia E. Plaul, Raquel Pastor, Alcira O. Díaz, Claudio G. Barbeito "Immunohistochemical and ultrastructural evidence of functional organization along the Corydoras paleatus intestine" Analytical Science Journals (2016)
- Campos, L.E. 2005. El estado del comercio de los peces ornamentales en Loreto, Perú. una propuesta para el desarrollo sostenible de la exportación de peces ornamentales de la cuenca Nanay. Final Report to The Nature Conservancy.
- Froese, R. and Pauly, D. (editors). 2013. FishBase. World Wide Web electronic publication. Version (06/2013).
- Nijssen, H. and Isbrücker, I. J. H. 1971. Two new species of the catfish genus Corydoras from Brazil and Peru (Pisces, Siluriformes, Callichthyidae). in Beaufortia 18(239): 183-189.
- Ortega, H., Hidalgo, M., Trevejo, G., Correa, E., Cortijo, A.M., Meza, V. and Espino, J. 2012. Lista anotada de los peces de aguas continentales del Perú: Estado actual del conocimiento, distribución, usos y aspectos de conservación. Ministerio del Ambiente, Dirección General de Diversidad Biológica - Museo de Historia Natural, UNMSM, Lima, Peru.
- Paredes, P. 2010. Hidrobiología, Informe temático. Proyecto Mesozonificación Ecológica y Económica para el Desarrollo Sostenible del Valle del Río Apurímac - VRA. Instituto de Investigaciones de la Amazonía Peruana, Iquitos - Perú.
- Prang, G. 2007. An industry analysis of the freshwater ornamental fishery with particular reference to the supply of Brazilian freshwater ornamentals to the UK market. Uakari 3(1): 7-51.
- Reis, R.E., 2003. Callichthyidae (Armored catfishes). p. 291-309. In R.E. Reis, S.O. Kullander and C.J. Ferraris, Jr. (eds.) Checklist of the Freshwater Fishes of South and Central America. Porto Alegre: EDIPUCRS, Brasil.
- Sánchez, H., Vásquez, J., Vásquez, V., Huanqui, G. and Alcántara, F. 2006. Peru's ornamental fish 2006. IIAP - PROMPEX.

- Phylogenomic analyses in the complex Neotropical subfamily Corydoradinae (Siluriformes: Callichthyidae) with a new classification based on morphological and molecular data - Dias, Tencatt, Roxo, De Souza da Costa Silva, Santos, Britto, Taylor, Oliveira - 11 juin 2024

Vidéo comportement géophage : https://www.youtube.com/watch?v=c2njlRFC_9o&ab_channel=LaDiva%26friends

Pour citer cette fiche :"Corydoras panda, Nijssen & Isbrücker, 1971" B-Aqua / TE, GP, Opa (2021-24)