La configuration idéale pour Pimelodus pictus serait un aquarium d’eau douce fortement planté avec une lumière filtrée créant des zones ombragées de l’aquarium, ainsi que des grottes naturelles formées de bois flotté ou de rochers. Les Pimélodes tachetés préfèrent également un substrat sablonneux et des courants d'eau modérés à fort qui simulent fidèlement leurs conditions de vie naturelles dans les ruisseaux couverts de forêts à travers l'Amérique du Sud.
On trouve plusieurs gammes de paramètres dans la littérature, pH 5,5 - 7 ou 6 - 8, GH 1- 8 ou 5 - 15. Il y a tout lieu de penser qu'il s'agit d'un poissons potamodrome et/ou soumis à de fortes variations saisonnières.
On lit souvent que les P. pictus sont hyperactifs et "dansent" devant la vitre. Ce n'est en aucun cas un comportement naturel. Il découle sans aucun doute d'un mal-être inhérent à une mauvaise maintenance.
C'est en effet un des poissons, malheureusement nombreux en aquariophilie, qui ne bénéficie pas de l'accueil qu'il mérite.
La taille maximum atteinte en aquarium est bien plus faible que celle atteinte dans la nature et sa longévité bien moindre. Le comportement en aquarium n'a rien de serein est dénote un stress certain. Le frai est inexistant en captivité, ce qui révèle, là encore, un défaut de stimulation dû à un environnement sans rapport avec ses besoins vitaux.
On peut donc supposé et même assurer, que les conditions de maintenance habituelles sont inadéquates.
Pimelodus pictus est visiblement soumis à de fortes variations saisonnières et/ou est potamodrome. Certains auteurs le disent potamodrome, mais ne fournissent pas les données objectives qui permettraient d'en juger.
Attention ! : Pimelodus pictus fréquente une large gamme d'habitats dans la nature, et est de plus soumis à d'importantes variations saisonnières, d'où son apparente tolérance à des paramètres de l'eau extrêmement divers. En réalité, ses exigences initiales sont déterminées par la localité et la saison de collecte. Il est donc préférable de demander à votre grossiste leur lieu de pêche des poissons convoités et les conditions d'eau dans laquelle ils ont été maintenu jusqu'a l'achat.
De la même façon, on considère souvent qu'un poisson potamodrome ou qui, dans la nature, est soumis à de forte variations saisonnières, est facile à maintenir car supportant une large palette de paramètres de l'eau. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, un potamodrome ou un poisson soumis à de fortes variations saisonnières a un besoin vital de ces changements naturels. Il est donc impératif de les lui fournir. (N.D.A.)
Quoi qu'il en soit, l'aquarium devra être de format rivière, grand à très grand afin d'accueillir ce poissons de grande taille* et au débit variable pour simuler son environnement..
Le décor doit laisser assez de place pour la nage, sur le devant du bac par exemple, mais également des lieux de repos formés par de grosses racines et des pierres émoussées, des cachettes conçues en fonction de sa taille pour qu'il puisse se protéger de la lumière du jour.
Complétez avec quelques plantes robustes comme des Valisneria sp. par exemple en fond de bac qui ne tarderont pas à devenir surplombantes. Ce poisson apprécie en effet le couvert forestier.
Des plantes comme les vallisnéries permettent aussi de réserver une grande plage libre de plante sur le devant du bac.
P. pictus n’aime pas la lumière trop vive. Tamisez votre éclairage avec des plantes flottantes le temps que les plantes forment un couvert suffisant, et n’exposez jamais votre aquarium à la lumière directe du soleil.
Dans des conditions de faible luminosité, P. pictus se montre plus et son comportement est plus naturel.
Comme cette espèce à barbillons vit près du fond, le substrat ne doit pas être coupant. Du sable fin et profond conviendra parfaitement aux moeurs de l’espèce. Mettez une couche d’environ cinq à six centimètre de substrat meuble car le poisson creuse parfois à la recherche de nourriture.
La filtration sera puissante pour assurer une bonne oxygénation de l’eau (quitte à y adjoindre un venturi) et une propreté irréprochable. Réglez le rejet sous la surface pour que le courant aille jusqu’au fond de l’aquarium.
Comme la plupart des potamodromes, les Pimelodus aiment le courant !
Comme ces gros poissons sont assez pollueurs et fréquentent les eaux vives, faites aussi des changements d’eau à hauteur de 25/30% chaque semaine.
P. pictus est assez paisible mais gardez à l'esprit qu'il s'agit d'une espèce prédatrice. Malheureusement, il est souvent vendu comme poisson de fonds pour aquarium communautaire. Cette configuration a apparemment entraîné la mort d'innombrables néons, et de poissons de taille similaire.
Il ne convient vraiment qu'aux réservoirs spacieux, plus de trois cents litres, avec des occupants qui ne peuvent pas être avalés.
Évitez l’association avec des petits poissons de taille inférieure à quatre centimètres car le Pimelodus les verra comme des proies.
Ne les associez pas non plus à des poissons trop timides ou trop calmes qui pourraient être gênés par leur côté turbulent après l'extinction des feux.
Il pourrait vivre en aquarium communautaire accompagnés de grands Cichlidae américains, de grands Characidae ou Cyprinidae, mais sont comportement potamodrome leur imposerait des changements pour eux inacceptables. Il sera difficile de contenter et les une, et les autres... ou les deux seront malheureux.
Bien qu'un seul spécimen puisse survivre seul, il s'agit par nature d'une espèce grégaire, surtout chez les jeunes.
P. pictus sera beaucoup plus actif lorsqu'il est maintenu en groupe de six individus ou plus. On comptera un volume de trois cents litres pour un groupe de jeunes, cinq cents et plus pour des adultes.
C'est un poisson nocturne. Pendant la journée, chacun d'eux est caché dans sa cachette personnelle et est défendue des autres P. pictus et des autres espèces. Ils ont tendance à rester cachés pendant la journée et à n'émerger qu'après l'extinction des lumières.
La nuit, les P. pictus sortent, mangent et explorent l'aquarium sans aucun comportement agressif entre eux et les autres espèces. Cependant, ils ne nagent pas vraiment en groupe mais gardent le contacte visuel et tactile à l'aide de leur très grands barbillons.
Cette espèce ne semble se mettre en banc que lorsqu'elle jeune (qu'elle migre vers les frayères ?), les adultes sont territoriaux.
Quand il vit en groupe, il arrive que ce poisson montre un tempérament très actif, voire nerveux par moment. Il nage alors constamment le long des vitres. Il n'est pas sûr que ce comportement soit naturel, mais induit par une maintenance inadaptée... ou l'instinct de migration contrarié par l'exiguïté du bac.
Il serait bon dans ce cas de figure, d'augmenter sérieusement le débit d'eau dans le bac et de faire des changements d'eau conséquents. (NDLA)
Faites attention lors de leur achat. Lorsqu’ils sont importés pour la première fois, ils peuvent être en assez mauvais état, ayant tendance à souffrir d’une combinaison de malnutrition et de manque d’oxygène.
Attention ! : Comme les autres pimélodes, c'est un poisson sans écailles et est donc également très sensible à certaines maladies. Malheureusement, sa peau délicate le rend également sensible à de nombreux médicaments courants. En cas de doute, divisez par deux la dose par mesure de précaution.
* Il est possible que les poissons de petite taille rencontrés dans nos bacs soient des immatures, ce qui expliquerait que les poissons sauvages soient beaucoup plus grands. Leur migration supposée déclencherait la maturité sexuelles et libérerait leur croissance. (NDLA)
Disponibilité commerciale : Rare
Pimelodus pictus est le membre du genre le plus populaire en aquariophilie car c'est l'une des espèces les plus petites et les plus jolies du genre.
Elle a été introduite sous le nom, invalidé depuis, de "Pimelodella angelicus" lors de sa première importation dans les années 1960.
Il existe quelques variantes géographiques importées et les poissons de Colombie ont de minuscules taches sombres sur tout le corps, tandis que la forme péruvienne a des taches beaucoup plus grandes sur le corps et de petites taches sur la tête.
Tous les poissons importés semblent être d'origine sauvage. Faites attention lors de leur achat.
Lorsqu’ils sont importés pour la première fois, ils peuvent être en assez mauvais état, ayant tendance à souffrir d’une combinaison de malnutrition et de manque d’oxygène.
Attention ! : Pimelodus pictus possède des épines pectorales et dorsales très rigides qui peuvent facilement percer les sacs plastiques de transport.
Il est important de prévoir une boite de transport rigide.