Comme la plupart des Osphronemidés, les gouramis nains n'apprécient pas les eaux rapides ou turbulentes. Il faut donc réduire au maximum le débit du filtre, une maintenance en Low Tech étant une autre option. L'aquarium doit lourdement planté, avec beaucoup d'ombre et de cachettes. Ces dernières sont importantes pour offrir des refuges à la femelle face au harcèlement du mâle. L'ajout d'un substrat sombre et d'une végétation flottante est également recommandé pour rassurer ces poissons particulièrement timides. L'ajout de brindilles, de branches et de feuilles mortes peut donner un aspect très naturel à l'aquarium.
Comme tous les gourami, ce poisson n'apprécie pas les profondeurs d'eau supérieures à quarante centimètres.
Au niveau de la cohabitation, il ne pose aucun problème en compagnie d'autres poissons pacifiques et calmes. On évitera cependant les espèces risquant de mordiller ses nageoires tel que les barbus, ainsi que la cohabitation avec des Betta ou d'autres espèces de Gourami.
Les relation intra-spécifiques peuvent être musclées, aussi vaut-il mieux soit maintenir un couple, soit dans un aquarium d'au moins 250 litres, un groupe de six individus où s'établira une hiérarchie. On évitera particulièrement la maintenance de deux mâles seuls.
Les poissons sauvages ont tendance à vivre dans des environnements d'eau douce et acide, mais les poissons élevés en captivité sont plus adaptables et peuvent normalement être maintenus dans une plage de pH de 6,0 à 7,5.
La température naturelle, le pH et la turbidité de son habitat varie entre la saison des pluie et la saison sèche.
On peut donc estimer que ce gourami, s'il peut s'adapter à des conditions diverses, doit aussi avoir besoin de ces changements saisonniers pour vivre longtemps en bonne santé.
Attention ! : On notera aussi que les poissons d'élevage sont très fragiles du fait de la sélection et parfois porteur d'une maladie connue sous le nom d'iridovirus du gourami nain (DGIV). Cette espèce de Megalocytivirus semble être très contagieuse et jusqu'à présent s'est avérée incurable. Une étude menée en Australie en 2006 a révélé que jusqu'à 22% des gouramis nains sortant de Singapour étaient porteurs de la maladie.
La susceptibilité apparente des gouramis nains à la maladie était auparavant attribuée à des infections bactériennes telles que la tuberculose du poisson et les affections de type Nocardia , mais il semble maintenant que la DGIV puisse jouer un rôle très important. Fait inquiétant, il a récemment été démontré que le DGIV peut être transmis à d'autres espèces partageant la même eau qu'un gourami infecté. Il va sans dire que ces poissons doivent être observés très attentivement avant l'achat. Évitez les réservoirs qui contiennent des spécimens d'aspect léthargique ou assombris. Renseignez-vous sur leurs origines et s'il y a eu des pertes dans la boutique.
Disponibilité commerciale : Commun
Les Colisa Lalia sont reproduits en masse dans un but commercial et il est très rare de rencontrer des spécimens sauvages en vente.
Cependant, l'espèce peut souffrir d'une surexploitation pour le commerce aquariophile (Ces poissons sont souvent vendus vivants dans des bouteilles d'eau à Calcutta) et on veillera à s'assurer de la provenance des poissons convoités.
Plusieurs formes de couleurs ont été sélectionnées pour le commerce et se sont également avérées populaires. Il s'agit notamment des variétés "Sunset" (également vendues sous le nom de "Red" ou "Robin") et "Neon",