Néon du Gabon
Le Néon du Gabon est un petit poisson pélagique et potamodrome qui demande une eau acide et douce et qu'il vaut mieux maintenir en bac spécifique très végétalisé.
Pour ces raisons, c'est un poisson difficile à maintenir et plus encore à élevé, à réserver aux aquariophiles confirmés.


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Taxinomie
Descripteur : Boulenger, 1912
Classe: Actinopterygii
Ordre: Characiformes
Famille:  Distichodontidae
Genre:  Neolebias
Synonymes
Micraethiops ansorgii (Boulenger, 1912)
Nannaethiops geisleri Hoedeman, 1956
Neolebias ansorgei Boulenger, 1912
Neolebias landgrafi Ahl, 1928
Noms Communs
Néon du Gabon
Néolébie d'Ansorge
Néon d'Ansorge
Ansorge's characin (en)
Membres du genre Neolebias
Neolebias powelli (Teugels & Roberts, 1990)
Neolebias trewavasae (Poll & Gosse, 1963)
Neolebias unifasciatus (Steindachner, 1894)
Neolebias ansorgii (Boulenger, 1912)
Origine géographique
Aire d'origine : Afrique
Angola, Bénin, Congo, Gabon, Nigeria, République Démocratique du Congo
Cette espèce est connue du Bénin à la République Démocratique du Congo.
En Afrique centrale on la trouve en Basse Guinée où elle fréquente les fleuves Kouilou, Lube, Ngoumbi, Malele et Ogowe.
En Afrique de l'Ouest, cette espèce est mal connue mais elle a été collectée au Bénin et au sud du Nigeria (bassin de l'Ogun et du Niger).
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Neolebias ansorgii est un très petit characiforme distichodontidé démersal fluvial, et une espèce pélagique et potamodrome. Il habite les marais et les petits étangs et ruisseaux à végétation dense.
L'exploration pétrolière dans le bas delta du Niger menace aussi cette espèce. Dans la rivière Ogun, les principales menaces sont la déforestation, l'agriculture et le développement urbain.

En Afrique de l'Ouest L'espèce a une distribution assez large (EOO légèrement supérieur à 20 000 km2) avec des menaces étendues, notamment dues aux développements agricoles, urbains et forestiers. Si la zone d'occurrence diminue en raison de la perte de sous-populations, l'espèce pourrait alors être qualifiée de vulnérable selon le critère B. Elle est évaluée localement comme "quasi menacée".
Cependant, cette espèce a une large répartition globale et en Afrique centrale, il n'y a pas de menaces connues. Par conséquent, cette espèce est évaluée globalement comme "Préoccupation mineure".
Description
Taille
: 2 à 3 cm SL  
: 2,5 à 3,5 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
2 à 3 ans
Régime
Carnivore
[Petit poisson (la taille maximale du poisson est d'environ 3,2 cm) au corps relativement haut, trapu et légèrement comprimé latéralement le Néon du Gabon a le dos est brun-vert foncé, tandis que le ventre est jaunâtre. Les flancs sont de couleur gris-vert pâle à bleu cuivré avec des reflets violets.
Une large bande sombre (verdâtre) s’étend longitudinalement sur les flancs, en allant de l’opercule branchial jusqu’à la base du pédoncule caudal.
Les nageoires dorsale, caudale et ventrales sont rougeâtres.
Les mâles sont légèrement plus petits que les femelles.

Note : Les Néons du Gabon perdent leur coloration attrayante au moindre stress et si les condition de maintenance ne sont pas appropriées.
Il semble que la consanguinité due à l'élevage accentue la coloration rougeâtre, notamment le ventre rouge vif du mâle.

Description complète
Épines dorsales ( total) : 0 ; Rayons mous dorsaux ( total) : 10-13 ; Épines anales : 0; Rayons mous anaux : 9 - 12. Diagnostic : profondeur du corps 3,1-3,8x et longueur de la tête 3,1-3,8x SL ; longueur du museau comprise entre 4,5 et 4,7 fois la longueur de la tête ; diamètre des yeux compris entre 3 et 3,5 fois la longueur de la tête. Canal latérosensoriel sur la surface latérale de la tête limité à l'arc des pores autour des marges ventrales et postérieures de l'orbite et associé au préopercule ; maxillaire à 6 dents ou plus; 6ème infraorbitaire (dermosphénotique) absent ; pigmentation foncée le long de la surface latérale du corps d'environ 4 écailles de haut. Barre verticale foncée à la base de la nageoire caudale. 11-13 ou 10-12 rayons totaux de la nageoire dorsale.
 
Régime Alimentaire
Dans la nature, il se nourrit de vers, de crustacés et d'insectes (Mills et Vevers 1989).
En aquarium, il acceptera les aliments séchés ou congelés mais préfèrera de loin les proies vivantes.
Dimorphisme
Les mâles sont légèrement plus petits que les femelles et sont beaucoup plus colorés.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
6 minimum (12 recommandé)
Zone
Inférieure, Centrale
Ratio M/F
1 / 1
Paramètres
Température
        24      25              28      29
pH
         4,5      5            5,5      6
GH
         1       3              6       8
Brassage
Aquarium
Volume
50 l minimum (100 l recommandé)
C'est un poisson très timide qu'il vaut mieux maintenir en groupe, et en bac spécifique.
Il apprécie la lumière tamisée. Plantez le bac de manière dense et ajoutez de la végétation flottante pour plus d'ombre. Un substrat sombre est également bénéfique avec quelques petits morceaux de bois flotté pour fournir des cachettes.

L'eau sur une grande partie de son aire de répartition naturelle est acide et riche en tanin provenant de la végétation en décomposition et d'autres matières organiques. Cela peut être reproduit en ajoutant de la tourbe au filtre ou au substrat .
Le sable doit de préférence être utilisé comme substrat éventuellement mêlé à la tourbe. Des feuilles de chêne ou de hêtre pré-séchées peuvent être avantageusement placées au fond.

Vraisemblablement potamodrome, il faudrait veiller à modifier les paramètres de l'eau, et sans doute sa turbulence, au cours de l'année. Cependant, il n'existe aucun rapport décrivant ces changements de milieu et la supposée migration opérée par l'espèce. Ici, on devra improviser tant que la lumière n'est pas faite sur les habitude de l'espèce.

Disponibilité commerciale : Rare

Plutôt rare dans le commerce, ce poisson pâtit de la coloration terne qu'il arbore au moindre stress. Maintenu dans de bonnes conditions, il reprendra néanmoins des couleurs.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Difficile
Paramètres
Température
26 à 29 °C
pH
5 à 6
GH
1 à 5 °GH
Rarement obtenue en aquarium, il y a peu d'informations disponibles sur la reproduction de ce poisson.
Potamodrome, il est fort probable qu'il effectue une migration au moment du frai.

Neolebias ansorgii atteint sa maturité sexuelle vers l'âge de sept mois.
Les poissons doit être conditionnés à l'aide d'aliments vivants et le mâle le plus coloré et la femelle la plus grosse doivent être sélectionnés.
Ceux-ci doivent être placés dans un petit aquarium avec une base en filet, ou tapissé de mousses. Les œufs tomberont à travers, réduisant ainsi le risque de prédation parentale.
L'éclairage doit être tamisé et quelques touffes de plantes ajoutées pour induire le frai, car les œufs seraient dispersés (par paquets de dix) parmi la végétation dans la nature. L'eau doit être inférieure à pH 6 et très douce.
Certains rapport préconise l'ajout d'un aérateur permettant une bonne oxygénation et une température élevée (jusqu'à 30°C).

Après la poursuite par le mâle, les poissons frayent côte à côte avec un mouvement frémissant.
Jusqu'à trois cents œufs peuvent être déposés par une seule femelle sur une période de plusieurs jours d'activité de frai, bien que cinquante à cent soient plus courants. Immédiatement après le frai, les géniteurs sont retirés du bac de ponte.
Les œufs sont très petits lorsqu'ils sont initialement déposés, mais gonflent légèrement lorsqu'ils absorbent l'eau. Les alevins éclosent en une journée environ et nagent librement après deux à trois jours supplémentaires. Les alevins sont minuscules et leur premier aliment devra être des infusoires. On peut leur proposer des nauplii d'artémias ou des micro-vers après une semaine environ. Avec une nourriture adéquate, les alevins grandissent très rapidement.

Note : Il semble que les alevins soient toutefois difficiles à alimenter correctement durant les premières semaines. Nourrissez les jeunes alevins d'infusoires au moins quatre fois par jour.
Commentaires
Étymologie : Neolebias, de, neo "nouveau" et, lebias, genre de poisson lacustre appartenant a la famille des Cyprinodontidae, et ansorgii "de Ansorge" nommée en l'honneur de William John Ansorge (1850–1913) médecin britannique qui a travaillé en Angola et en Ouganda et est connu pour explorer la faune de la région africaine.
Références
GBIF, IUCN
Seriously Fish
Froese, R. and Pauly, D. 2006. Fishbase.
- Blache, J. "Les poissons du bassin du Tchad et du bassin adjacent du Mayo Kebbi". Étude systématique et biologique. Mém. O.R.S.T.O.M. (1964)
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- Fricke, R., Eschmeyer, W.N. and Van der Laan, R. (eds). 2020. Eschmeyer's Catalog of Fishes: genera, species, references. Updated 02 March 2020
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- Moelants, T. 2010. Neolebias ansorgii. The IUCN Red List of Threatened Species 2010
- Olaosebikan, B.D. & Lalèyè, P. 2010. Neolebias ansorgii. The IUCN Red List of Threatened Species 2010
- Paugy, D., Lévêque, C. and Teugels, G.G. "Poissons d'eaux douces et saumâtres de l'Afrique de l'Ouest." Institut de Recherche pour le Developpement, Paris, France, Muséum national d'Histoire Naturelle, Paris, France, Musée Royal de l'Afrique Centrale, Tervuren, Belgium. (2003)
- Poll, M. and Gosse, J.P. 1963. Révision des genres Nannaethiops Günther 1871 et Neolebias Steindachner 1894, et description de trois espèces nouvelles (Pisces, Citharinidae). Ann. Mus. R. Afr. Centr., Sér. in-8°, Sci. Zool. 116: 5-40.
- Riede, K., "Global register of migratory species" - from global to regional scales. Final Report of the R&D-Projekt 808 05 081. Federal Agency for Nature Conservation, Bonn, Germany ( 2004)
- Riehl, R. and H.A. Baensch, . Aquarien Atlas. Band. 1. Melle: Mergus, Verlag für Natur-und Heimtierkunde, Germany. (1991)
- Vari, R.P. . Distichodontidae. In: M.L.J. Stiassny, G.G. Teugels and C.D. Hopkins (eds), The fresh and brackish water fishes of Lower Guinea, West-Central Africa, pp. 412-465. IRD, Paris. (2007)

Pour citer cette fiche :"Neolebias ansorgii, Boulenger, 1912" B-Aqua / GP (2022)