Tétra à grandes écailles
Très rare dans le commerce, le Tétra à grandes écailles est un poisson d'eau noire, très douce et acide, qu'il faut maintenir et élever en aquarium biotope "igarapé".

Des informations manquantes, des précisions à apporter? N'hésitez pas à devenir membre de B-Aqua et participer à la rédaction de la base de données!
Taxinomie
Descripteur : Eigenmann, 1912
Classe: 
Ordre: 
Famille:  Acestrorhynchidae
Genre:  Heterocharax
Synonymes
Aucun
Noms Communs
Tétra à grandes écailles
Piaba (port)
Sardinita dientudo (esp)
Green tetra (en)
Membres du genre Heterocharax
Heterocharax macrolepis (Eigenmann, 1912)
Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du sud
Brésil, Colombie, Équateur, Guyane, Pérou, Venezuela
Heterocharax macrolepis est abondant au Brésil.

Il a été signalé dans les bassins des rivières Essequibo et Demerara ; le bassin du fleuve Amazone et ses affluents entre les rivières Tapajós et Tefé, dans le bassin de l'Orénoque, au Brésil, en Équateur, en Guyane, au Pérou, au Venezuela (Lucena et Menezes 2003) et en Colombie (Maldonado-Ocampo et al 2008). Au Brésil, l'espèce a été enregistrée pour les États d'Amazonas et du Pará.
Sa présence est incertaine dans les états du Mato Grosso, de Rondônia et d'Acre.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Heterocharax macrolepis fréquente les igarapés (H. Bleher), les bras morts des rivières et les forêts inondées mais aussi les rivières lentes.

Pendant la saison des pluies, les igarapés sont assez larges et l'eau y noire, avec une assez grande profondeur, au fond tapissé de feuilles mortes, encombré de racines et les branchages. Le sol est essentiellement composé d'humus forestier.
Lors de la saison sèche, les igarapés serpentent entre les arbres. l'eau y est plus claire et le sol débarrassé des feuilles mortes laisse apparaitre du sable fin.
Les berges, très denses, sont essentiellement composées de palmiers et divers ficus. De petits bosquets d'Echinodorus Tenellus émergés sont visibles aux pieds des arbres.
L'espèce est largement répartie dans les bassins de l'Amazonie et de l'Orénoque avec de nombreuses occurrences, notamment au Brésil.
Il n'existe aucune information sur des menaces majeures dans les pays où elle se trouve. Par conséquent, elle est évaluée comme étant "Peu préoccupante".
Description
Taille
: 5 à 6 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
4 à 5 ans
Régime
Omnivore
Heterocharax macrolepis présente une coloration jaune-orangé pointillé de noir, irisée de vert, et de bleu sur la ligne centrale et parfois sur une ligne abdominale. L'abdomen est presque blanc.
Les nageoires sont translucides et de la même couleur que reste du corps.
La coloration peut varier selon le lieu de prélèvement, mais aussi de l'humeur du poisson.

Rayons mous dorsaux (total) : 9 ; Vertèbres : 35. Comparée à H. virgulatus et H. leptogrammus , cette espèce n'a pas de bande de pigment foncé dorsale à la base de la nageoire anale (par rapport à la présente) ; par sa bouche légèrement retournée avec la mâchoire inférieure quelque peu prognathe (versus bouche terminale et museau plus arrondi). Se distingue davantage de H. virgulatus par sa bande longitudinale sombre moins prononcée allant de la partie postérieure de la tête à la base de la nageoire caudale (par rapport à une bande plus épaisse et plus pigmentée) ; 4e et 5e infra-orbitales représentées par une seule ossification (contre 2 éléments distincts) ; les branchies des branches épi-, hypo- et cérato-branchiale (partie antérieure) du premier arc branchial sont plus développées ; une petite dent dentaire postérieure commençant en arrière de la dent la plus latérale de la série antérieure ne formant ainsi pas une deuxième série de dents internes ; possèdent un coin postéroventral plus pointu sur le pré-opercule, ainsi qu'un diamètre orbitaire et une distance inter-orbitaire relativement plus petits.

Se distingue davantage de H. leptogrammus par son corps plus profond et plus en forme de losange (par opposition à allongé et mince); et cette espèce a généralement un nombre plus élevé d'écailles de la ligne latérale et de rayons de la nageoire anale
 
Régime Alimentaire
Omnivore opportuniste, H. macrolepis acceptera la nourriture sèche contenant une part de végétaux, ou congelée, mais devra se voir proposer fréquemment de la nourriture vivante sous forme de petites proies, comme les daphnies, lombrics aquatiques, larves de moustiques...
Dimorphisme
Les femelles sont légèrement plus grandes et rondes que les mâles qui sont plus colorés au moment du frai.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
10 minimum (20 recommandé)
Zone
Centrale
Ratio M/F
1 / 1
Paramètres
Température
        25      26              28      30
pH
         4      5            6      7
GH
         0       1              5       8
Brassage
Aquarium
Volume
120 l minimum (250 l recommandé)
Longueur
100 cm minimum (120 cm recommandé)
Heterocharax macrolepis fréquente les igarapés (H. Bleher), les bras morts des rivières et les forêts inondées mais aussi les rivières lentes.
Pendant la saison des pluies, les igarapés sont assez larges et l'eau y noire, avec une assez grande profondeur, au fond tapissé de feuilles mortes, encombré de racines et les branchages. Le sol est essentiellement composé d'humus forestier.
Lors de la saison sèche, les igarapés serpentent entre les arbres. l'eau y est plus claire et le sol débarrassé des feuilles mortes laisse apparaitre du sable fin.
Les berges, très denses, sont essentiellement composées de palmiers et divers ficus. De petits bosquets d'Echinodorus Tenellus émergés sont visibles aux pieds des arbres.

Pour reproduire ce biotope particulier, on pourra le maintenir dans un aquarium agencé reproduisant un igarapé.
Le substrat sera composé de sable très fin, le poissons étant géophage, et le décor sera constitué de quelques branches de bois flotté ou de racines. De l'humus forestier pourra compléter le décor.
Quelques poignées de feuilles séchées (hêtre, chêne…) donneront un aspect naturel et noirciront et acidifieront l'eau.
L'aquarium pourra être planté, à condition de trouver des plantes pouvant survivre dans ce milieu acide et quasiment dépourvu de minéraux, même si le milieu naturel fréquenté par l'espèce ne contient que très peu de plantes.
Un éclairage tamisé est fortement recommandé, le poisson vivant sous le couvert forestier. Des plantes flottantes pourront cependant être utilisées pour filtrer une lumière trop vive.

L'abondante litière de feuilles entretiendra l'acidité et la couleur "noire" de l'eau.
Le pH doit resté faible, 5 à 6, et la dureté doit être très faible, inférieure à GH5 si vous envisagez la reproduction. L'emploi d'eau osmosée ou de pluie est quasiment impératif.
Attention ! : Le substrat devra être neutre car avec une si faible dureté requise, le moindre apport minéral est perceptible, voire dangereux.

Les branchages enchevêtrés (hêtre, chêne..) agiront de même et apporteront un sentiment de sécurité.
Des mousses peuvent être avantageusement ajoutées pour permettre la survie de quelques alevins dans le bac d'ensemble.

La filtration sera efficace mais n'entrainera pas de remous. L'ajout d'un filet de tourbe sera presque obligatoire.

Heterocharax macrolepis est un poisson vivant en banc qui réside naturellement à mi-profondeur.
C'est une espèce au tempérament plutôt calme. On pourrait donc l'associer à des poissons du même milieu comme les Dicrossus D. maculatus ou D. filamentosus, si la priorité ne devait être donnée à sa reproduction.
Comme toujours, effectuer ici des recherches approfondies sur chaque espèce convoitée est le meilleur moyen d’éviter les problèmes lors du choix d’une communauté de poissons compatibles.

Disponibilité commerciale : Très rare

Très rare dans le commerce, H. macrolepis provient essentiellement de prélèvement en milieu naturel.
Il est possible par ailleurs que sa capture soit fortuite lors de captures de Tétra plus commun avec qui il est confondu.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Possible
Paramètres
Température
25 à 27 °C
pH
5 à 6
GH
1 à 5 °GH
On ne trouve pas aisément de retour d'expérience concernant la reproduction de ce rare Tétra. On peux estimer que sa reproduction ne diffère que très peu de celle des autres Tétra, en dehors de la qualité de l'eau qui lui est spécifique.

Les oeufs sont pondus parmi les plantes, la mousse ou les enchevêtrements de branches.
Les parents peuvent manger les œufs, et doivent être retiré après le frai.
Les oeufs et le couvain sont lucifuges.
Commentaires
Etymologie : Hetero- préfixe d'origine grecque ἕτερος (héteros) "autre" et charax, poisson marin non-identifié, et macrolepis, du grec ancien μακρός, (makrós) "grand, long" et λεπίς, (lepís) "écaille", à grandes écailles.
Références
GBIF, IUCN,
Fishbase,
Chico Mendes Institute for Biodiversity Conservation (ICMBio). "Livro Vermelho da Fauna Brasileira Ameaçada de Extinção: Volume VI - Peixes." ICMBio, Brasilia. (2018)
- Eigenmann, C.H. The freshwater fishes of British Guiana, including a study of the ecological grouping of species, and the relation of the fauna of the plateau to that of the lowlands. Memoirs of the Carnegie Museum. v. 5 (no. 1): i-xxii + 1-578, Pls. 1-103 (1912)
- Frederico R.G. "Heterocharax macrolepis." Liste rouge de l'UICN des espèces menacées 2022
- Lucena Carlos A.S. , Naércio A. Menezes. "Subfamily Characinae". In: Reis et al (eds.), Checklist of freshwater fishes of South and Central America, pp. EDIPUCRS, Porto Alegre. (2003)
- Maldonado-Ocampo, J.A., Vari, R.P. and Usma, J.S. "Checklist of freshwater fishes of Colombia. Colombian Biota 9(2): 143-237 (2008).
- Oliveira, C., Avelino, G.S., Abe, K.T., Mariguela, T.C., Benine, R.C., Orti, G., Vari, R.P., & Correa e Castro, R.M. "Phylogenetic relationships within the speciose family Characidae (Teleostei: Ostariophysi: Characiformes) based on multilocus analysis and extensive ingroup sampling." in BMC Evolutionary Biology, 11: 275 (2011)
- Taliaferro Mattox G.M., Martin Hoffmann, Peter Hoffmann"Ontogenetic development of Heterocharax macrolepis Eigenmann (Ostariophysi: Characiformes: Characidae) with comments on the form of the yolk sac in the Heterocharacinae" in Neotropical Ichthyology 12(2):353-363 (2014)
- Toledo-Piza, M., "Two new Heterocharax species (Teleostei: Ostariophysi: Characidae), with a redescription of H. macrolepis." in Ichthyol. Explor. Freshwat. 11(4):289-304 (2000)

Pour citer cette fiche :"Heterocharax macrolepis Eigenmann, 1912" B-Aqua / GP (2023)