Copépode
Les copépodes sont un des constituant les plus importants de la biomasse du plancton et sont le principal et essentiel lien entre les producteurs primaires et les consommateurs dans les réseaux trophiques.

Pour les aquariophiles, ils font partie de la micro-faune naturelle des aquariums, mais ne sont que rarement introduits à dessein.
Le plus souvent, ils apparaissent après l'introduction de plantes ou de faune sauvage, mais il existe des souches disponibles dans le commerce dédié, soit destinées à l'alimentation, soit pour participer à l'équilibre biologique de l'installation.


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Taxinomie
Descripteur : Milne-Edwards, 1840
Classe: 
Ordre: 
Famille: 
Genre:  Copepoda
Synonymes
Ordres affiliés :
Cyclopoida
Harpacticoida
Misophrioida
Monstrilloida
Platycopioida
Poecilostomatoida
Siphonostomatoida
Noms Communs
Copépode
Copepod (en)
Ruderfußkrebse (all)
Copépodos (esp)
Copepoda (it)
Fenoogkreeftjes (nl)
Roeipootkreeften (nl)
Copépode (port)
Hoppkräftor (sue)
Membres du genre Copepoda
Copepoda spp. (Milne-Edwards, 1840)
Origine géographique
Aire d'origine : Monde
Cosmopolite
Les copépodes sont présent dans l'Atlantique Nord-Ouest, en Europe, en Méditerranée française, dans l'Atlantique Nord-Est, la Manche et la mer du Nord, mais aussi la zone Indo-Pacifique, la Mer Rouge et les Caraïbes.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce, Saumâtre, Mer
Les copépodes sont présents dans les eaux marines, saumâtres ou douces.
Beaucoup sont pélagiques, d’autres sont benthiques et vivent sur le fond ou dans les sédiments superficiels, certains vivent dans les mousses ou dans les débris végétaux présents à la surface du sol comme en milieu forestiers.

Les courants marins interviennent dans la distribution géographique des espèces, ce qui est vrai pour tous les organismes pélagiques.

De très nombreuses espèces sont parasites d'autres sont commensales.
Les Copépodes dans leur ensemble, ne sont pas en danger, mais certaines espèces sont vulnérables, et toutes demanderaient une étude approfondie.
Description
Taille
: 0,03 à 0,8 cm SL
Respiration
Branchiale
Régime
Planctonivore
Les Copépodes représentent un vaste groupe d'organismes aux multiples familles comprenant au moins douze mille espèces.

L’identification des espèces est particulièrement délicate, car ces organismes de petite taille nécessitent l'utilisation d'un microscope. Elle est fondée sur des différences de forme du corps et des appendices (antennules, pattes, furca..). En général, cette identification demande une dissection de l’animal. De plus, les nombreuses formes immatures compliquent beaucoup l’identification.

Les copépodes sont de petits crustacés au corps de petite taille (de 0,3 à 8 mm de long (voire beaucoup plus pour certaines espèces parasites), fusiforme, en trois parties (la tête ou céphalosome, le thorax ou métasome et l’abdomen ou urosome), enveloppé d’un tégument chitineux, aux grandes antennules (souvent perpendiculaires au corps) et avec un seul œil.

Le céphalosome, ou tête, est constitué de six segments portant ventralement des appendices transformés en organes natatoires, préhensiles ou masticatoires (rostre, labre, paire de mandibules, de maxillules, de maxilles et de maxillipèdes). En avant du labre sont insérées deux paires d’antennes : les antennules et les antennes (plus petites). Dorsalement, entre les antennules, on observe l’œil nauplien unique à la surface du cerveau et caractéristique des copépodes.
Le métasome, ou thorax, est constitué de cinq segments tous porteurs ventralement d’appendices natatoires ou préhensiles. Si le premier segment est soudé au céphalosome, on l’appelle alors céphalothorax. Le cinquième segment peut être soit réduit, soit soudé au quatrième. La paire d’appendices correspondante peut être réduite, atrophiée ou soudée au segment qui la porte.
L’urosome, ou abdomen, est composé de quatre segments (dont le segment génital et le segment anal) souvent soudés et sans appendices. Sur le dernier est inséré le telson pour former la furca (deux branches parallèles ou plus ou moins divergentes) dont la disposition, la forme et la structure servent dans l’identification des espèces et des genres. Chaque branche furcale porte six soies.

Les copépodes sont divisés en deux grands groupes :
- les Gymnopléens : le corps est divisé en deux parties, la séparation passe en arrière du dernier segment thoracique. Le corps postérieur est réduit à l'abdomen et ne porte aucun appendice (comme les calanoïdes) ;
- les Podopléens : le corps est divisé en deux parties, la séparation passe en avant du dernier segment thoracique. Le corps postérieur est formé de l'abdomen et du 5ème segment thoracique qui porte une paire d'appendices (pattes) à la face ventrale (comme les cyclopoïdes et les harpacticoïdes).

Ils sont aussi répartis dans dix groupes mais trois sont plus importants :
- Calanoides : largement planctoniques, il n’y a que des formes libres (comme : Calanus finmarchicus (Gunnerus, 1770)).
- Cyclopoides : planctoniques et épibenthiques, avec des formes libres (comme Oithona similis Claus, 1866) mais aussi des formes commensales et d’autres parasites.
- Harpacticoides : 50 % des espèces, plutôt benthiques mais aussi des formes libres (comme Euterpina acutifrons (Dana, 1847)) avec quelques espèces commensales.

Les copépodes sont le plus souvent pâles et transparents, mais il existe des espèces rouges, orange, pourpres, bleues ou noires.
Les copépodes accumulent des lipides souvent de couleur jaune orangé dans des sacs huileux logés dans le céphalothorax.

Quelques espèces sont bioluminescentes. L’emplacement des organes lumineux est variable selon les espèces.
 
Régime Alimentaire
Le régime alimentaire des copépodes varie selon le groupe et le stade de développement. Mais en général, les copépodes pélagiques et benthiques se nourrissent de diatomées, de péridiniens, de divers protozoaires, de bactéries, de débris organiques divers, œufs, larves de différents invertébrés, voire de nauplius.
Les aliments sont amenés à la bouche par un courant d’eau provoqué et canalisé par le jeu des antennules et des pièces buccales. Ils sont agglomérés en boulette que l’animal ingurgite.
Dimorphisme
Les sexes sont séparés et les deux sexes peuvent se ressembler beaucoup, mais le plus souvent, le dimorphisme sexuel est assez prononcé, parfois même considérable (par exemple chez les copépodes parasites). La femelle est, en général, plus grande que le mâle.
Dangerosité
 
 
 Faible
Attention ! : Certains Copépodes sont des parasites.
Les copépodes peuvent être les vecteurs de parasites unicellulaires (par exemple le choléra) et multicellulaires.
Ce n'est évidemment pas le cas des souches disponibles à la vente.

Les copépodes parasites ont comme hôtes presque tous les groupes d’animaux marins (des spongiaires aux cétacés).
Les relations avec leurs hôtes vont de la simple épibiontie, à l’endoparasitisme en passant par le commensalisme et toutes les possibilités intermédiaires.
- l’épibionte se sert de l’hôte comme d’un support.
- les commensaux consomment les débris alimentaires de l’hôte (ascidies, échinodermes, annélides polychètes comme Sabelliphilus).
- les parasites externes (ou ectoparasites) se fixent sur le tégument de l’hôte (au moyen de crochets et/ou d’une ventouse) et se nourrissent aux dépens de l’hôte. Ils peuvent se trouver dans la cavité branchiale, voire dans le tube digestif de leur hôte.
- chez certains parasites, comme Pennella, seule la tête est fichée dans les tissus de l’hôte et le reste du corps est visible à l’extérieur.
- d’autres vivent à l’intérieur de l’hôte (endoparasites), dans la cavité générale ou dans un organe ; parfois, comme les Splanchnotrophus, les femelles ne ressemblent plus à un copépode.

Les copépodes peuvent également servir de support à des épibiontes comme des protistes.
Dans leur cavité générale ou dans leur tube digestif ou leurs œufs, ils peuvent aussi être les hôtes de nombreux parasites.
Maintenance
Population
50 minimum
Zone
Inférieure, Centrale, Supérieure
Ratio M/F
1 / 1
Paramètres
Température
        4      10              20      30
Brassage
Aquarium
Volume
10 l minimum (30 l recommandé)
Les copépodes sont un des constituant les plus importants de la biomasse du plancton et sont le principal et essentiel lien entre les producteurs primaires et les consommateurs dans les réseaux trophiques.
Ils sont utilisées dans les élevages de poissons d'eau douce, marins et pour certains autres animaux marins et sont élevés dans ce but ou pour participer à l'équilibre général de l'aquarium.

Les copépodes se rassemblent en masses plus ou moins grandes, séparées par des espaces plus ou moins vides. Ces masses, parfois immenses, sont appelées "essaims".
Ils constituent une part importante du régime alimentaire de nombreux animaux marins. Ils sont la proie de beaucoup de poissons adultes et alevins, des chétognathes, des cnidaires (comme les siphonophores) et cténaires pélagiques, des cirripèdes par exemple.

On ne peut établir un protocole d'élevage commun à tous les Copépodes et généraliser un modus operandi, tant les membres de ce groupe sont différents dans leurs habitudes.

Beaucoup de copépodes effectuent des migrations verticales régulières.
- Les unes sont journalières : les animaux s’enfoncent plus ou moins pendant le jour, pour remonter en surface pendant la nuit.
- D’autres sont saisonnières et souvent liées à la reproduction. Les espèces peuvent ainsi se succéder assez régulièrement au cours de l’année.

Cette difficulté doit être prise en compte et le bac d'élevage doit impérativement être de taille approprié et soumis aux variations saisonnières propres à l'espèce détenue.

Si vous souhaitez donner rapidement les copépodes marins à vos animaux, vous pouvez simplement conserver les sachets au réfrigérateur.
Pour une conservation plus longue, placez-les dans un récipient plus grand, que vous couvrirez légèrement et placerez au réfrigérateur.

L'élevage se déroule mieux à température ambiante, mais il faut pour cela préparer des cultures d'algues marines.

Pour les copépodes marins, il est conseillé d'installer un petit aquarium en verre avec un système d'aération pour faire circuler l'eau. Une capacité d'environ vingt litres convient bien.
L'eau doit avoir la même teneur en sel que l'eau de transport, un hydromètre aide à déterminer la densité.

Attention ! : Le sel ajouté doit être de qualité aquariophile. Le sel de table même bio, ne convient pas à long terme.

Note : Grâce à leur composition en protéines, graisses, acides gras oméga-3 et fibres, les copépodes marins sont une nourriture vivante parfaite pour les poissons et les invertébrés d'eau douce ou d'eau de mer.
En outre, ils fournissent aux invertébrés des matériaux indispensables à la mue grâce à la chitine de leur enveloppe extérieure et à leurs hormones de mue.

Disponibilité commerciale : Disponible

Comme d'autres membres de la micro-zoofaunes aquatique certains copépodes sont disponibles sous forme de kit de démarrage ou de nourriture vivante.

Les copépodes marins jouent un rôle important dans l'entretien d'un aquarium récifal, et certaines souches sont vendues comme "petit plancton d'eau salée est destiné principalement pour une utilisation dans les aquariums marins".

Les Copepodes sont un excellent moyen de maintenir les Hippocampes, les coraux... en bonne santé, de démarrer le processus d'alimentation sur des animaux fraichement introduits et amaigris, ou d'alimenter des alevins.
Reproduction
Difficulté
Courante
Chez la plupart des espèces, les sexes sont séparés et il y accouplement.
Le mâle maintient la femelle, grâce à ses antennules préhensiles et sa cinquième paire de pattes souvent modifiée, pour déposer un spermatophore à proximité de l'orifice génital.

Les œufs fécondés sont libérés directement dans le milieu ou transportés par la femelle dans un ou plus souvent deux sacs ovigères.
Chaque œuf donne une larve appelée nauplius.
Pendant la phase nauplienne, cette larve va d'abord faire cinq ou six mues pendant lesquelles elle va grandir et acquérir des appendices.
Ensuite pendant la phase copépodite, elle fera encore six mues (les stades copépodites ou cyclopoïdes) qui se traduiront par un allongement du corps et l’acquisition, un à un, des segments du corps. Les caractères sexuels apparaissent progressivement, pour arriver à un individu adulte qui, comme chez les insectes, ne muera plus.

Les copépodes pélagiques sont des organismes holoplanctoniques : leur cycle de vie est entièrement planctonique.
En général, seuls les adultes peuvent être identifiés du fait de la variation de la morphologie pendant la croissance.
Commentaires
Étymologie : Copepoda, du grec ancien κώπη (kṓpē) "rame", et πούς (poús) au génitif ποδός (podós), "pied"
littéralement "pied en forme de rame".

Le nom copépode a été créé en 1840 par Henri Milne-Edwards (1800-1885).
Références
GBIF, IUCN, DORIS
- Copepoda H.Milne Edwards, 1840 in Backlund M (2024). Dyntaxa. Svensk taxonomisk databas. SLU Artdatabanken.
- Dussart B.H., "Copepodes", in "La faune et la flore aquatique de l’Afrique sahelosoudanienne", Ed. Durand & Leveque, ORSTOM, Paris Tome 1, 333-356. (1980)
- Giesbrecht W., "Systematik und faunistik der pelagischen copepoden des golfes von neapel un der angrenzenden meeres-abschnitte", Herausgegeben von der Zoologischen Station zu Neapel, Friedländer & Sohn, (1892)
- Razouls C., de Bovée F., Kouwenberg J. et Desreumaux N., "Diversité et répartition géographique chez les Copépodes planctoniques marins", 2014.
- Rose M., "Copépodes pélagique", Faune de France N° 26, Office Central de Faunistique, Lechevalier (1933).
- Sars G.O., an acount of the crustacea of Norway with short descroptions and figures of all the species" Vol 7 Copepoda, supplement pa

Pour citer cette fiche :"Copepoda spp. Milne-Edwards, 1840" B-Aqua / GP (2024)