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Leuciscus leuciscus
Fiche crée par :
Opabinia le 14/05/2025 19:50:51
Fiche modifiée par :
Opabinia le 28/05/2025 11:26:37
Opabinia le 28/05/2025 11:12:36
Opabinia le 28/05/2025 11:06:03
Opabinia le 16/05/2025 10:17:03
Opabinia le 15/05/2025 14:54:02
Vandoise, dard, courcie, gandoise, nez pointu, chevaine vaudois.
Un poisson sensible à la qualité de l’eau. Peut facilement être confondu avec le chevesne ou l’ide.
Des informations manquantes, des précisions à apporter? N'hésitez pas à devenir membre de B-Aqua et participer à la rédaction de la base de données!
Taxinomie
Descripteur :
Linnaeus, 1758
Classe:
Actinopterygii
Ordre:
Cypriniformes
Famille:
cyprinidae
Genre:
Leuciscus
Synonymes
Cyprinus dobula (Linnaeus, 1758)
Noms Communs
Vandoise, dard, courcie, gandoise, nez pointu, chevaine vaudois.
Membres du genre
Leuciscus
Leuciscus leuciscus
(Linnaeus, 1758)
Leuciscus aspius
(Linnaeus, 1758)
Leuciscus idus
(Linnaeus, 1758)
Origine géographique
Aire d'origine :
Europe, Asie
Aire actuelle
introduite en Irlande et Italie
La température de l’eau (max.22°C en été, 10°C au printemps) conditionne sa répartition.
Nord et est de l’Europe et d’Asie, bassins de la mer du Nord, Baltique, mers Blanche , de Barents et Caspienne, versants de la Volga et de l’Oural, bassin de la mer Noire, versants du Danube au Dnierpr, de la Seine, bassin mediterranéen, des versants du Rhône à l’Arche.
Rare au sud des Pyrénées, absente en Norvège, en Ecosse et à l’est de l’Irlande.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Température
4 à 22 °C
pH
6 à 8
Potamodrome rhéophile d’eau douce, très rarement saumâtre, la vandoise préfère des eaux fraîches avec courant, de faible à fort de rivières ou fleuves larges, en aval des radiers (seuil naturel où l’eau est peu profonde) avec fond de graviers ou galets.
En hiver, elle affectionne les zones plus profondes, avec remous et parties encombrées où elle peut se réfugier. C’est un poisson grégaire qui reste sinon près de la surface.
Les adultes se regroupent en bacs denses en hiver dans le cours inférieur des rivières ou des bras morts et migrent vers les cours d’eau de frai en automne pour y hiverner.
La vandoise cohabite avec la truite, le chevesne, le gardon, blageon, toxostome et la brême. Elle est plutôt en aval de la zone à truite (à remous et bien oxygénée) et en amont de la zone à brême (plus calme et plus pauvre en dioxygène) .
Critère :
DD
N'est pas sur liste rouge, mais les données sont insuffisantes.
Description
Taille
: 15 à 40 cm SL
: 0 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
5 à 10 ans
Régime
Carnivore
Maximum observés : longévité de 16 ans, poids autour de 1kg.
La vandoise peut facilement être confondue avec le
chevesne
et
l'ide
.
Corps : allongé et aplati (contre arrondi pour le chevesne), tête cônique et fine, museau pointu.
Petite bouche peu fendue, légèrement infère (dirigée vers le bas- contre vers le haut pour le chevesne), mâchoire supérieure légèrement plus longue que l’inférieure, le bout de la lèvre est à peu près aligné avec le centre de l’oeil.
Nageoires : pectorales basses et courtes, pelviennes à l’aplomb ou légèrement en avant de la dorsale, anale à bord concave vers l’arrière (contre convexe pour le chevesne et à bord convexe à droit chez l’ide), caudale échancrée.
-dorsale : 2-3 épines, 7 à 9 rayons mous. Anale : 3, épines, 8- 9 rayons mous
42 à 46 vertèbres.
40-50 écailles sur la ligne latérale.
Couleur :
Les yeux sont bordés de jaune, les nageoires sont grises pour la dorsale et caudale, jaunes pour les pelviennes.
Grandes écailles de couleur argentée sur les flancs (contre de petites écailles et un dos plus haut pour l’ide).
Le corps est argenté sur les flancs, gris olive sur le dos et blanc ventralement.
Régime Alimentaire
La vandoise consomme des insectes et larves aquatiques ou accidentellement tombés à l’eau, escargots, vers, crustacés. Plus rarement des végétaux (mousses, algues filamenteuses).
Dimorphisme
Le mâle porte des « boutons de noces » ou tubercules de frai blanchâtres au moment de la reproduction. Les femelles grandissent plus vite et sont plus grosses que les mâles. Maturité sexuelle à 2-3 ans pour les mâles contre 3-4 ans pour les femelles.
Maintenance
C'est plutôt une espèce de bassin d'élevage ou aquarium public qui demande un biotope type rivière, dans des volumes mesurés en m3.
Reproduction
Type
Ovipare
Paramètres
Température
8 à 12 °C
La vandoise est exigeante sur la qualité de l’eau en général et en particulier des zones de reproduction. Les préférences vont aux eaux fraiches et propres, de 8 à 12°C, c’est le cyprinidé d’eau vive à la reproduction annuelle la plus précoce, de mars à avril (fiche OFB). La période de ponte dure de 3 à 5 jours et les animaux peuvent se déplacer sur plus de 10km pour atteindre la zone de frai qui leur convient.
Les plus vieux spécimens déposent leurs oeufs en premier, la ponte, nocturne, étant décalée en fonction de l’âge du poisson.
Leur préférence va aux fonds de granulométrie de 10 à 200mm, avec une vitesse de courant de 20 à 50cm/s, en eau peu profonde (25 à 40 cm), soit souvent en bordure de rivière, dans les affluents, en marge du flux principal.
Les mâles forment de grands groupes, chacun défendant un petit territoire.
Les femelles pondent des oeufs collants, de 15000 à 25000, de 1,5 mm de diamètre, de couleur jaune pâle à orangé, qui tombent à la surface des galets, dans des creux aménagés dans le gravier, difficilement repérables. La vandoise peut à l’occasion déposer ses oeufs sur des branches ou des racines. Ces pontes peuvent profiter à des prédateurs comme les vairons, loches, chevesnes (ces derniers, opportunistes, peuvent également s’hybrider)
Les juvéniles passent l’hiver dans des cavités le long des rives, dans des zones peu profondes où ils se nourrissent de petits invertébrés. Ils quittent les rives pour des eaux plus rapides une fois adultes.
La croissance initiale est rapide, la taille moyenne à 2 ans représente 40% de la taille limite (J. C. PHILIPPART - écologie d’une population de vandoises dans la rivière Ourthe)
Commentaires
Ethymologie :
Leuciscus : du grec leykistos « mulet blanc ».
Le terme de Vandoise viendrait du vieux gaulois ou du celte « vinda » transformé en vindesia « poisson blanc », l’espèce étant déjà présente avant la dernière période glaciaire il y a environ 10 000 ans, elle est largement répandue en France (sauf dans le sud-ouest).
Le nom est attesté pour la première fois sous la forme « Vendoise » en 1197 (Hélinant, vers de la mort » (Wikipedia)
Contrairement au chevesne auquel elle ressemble beaucoup, la vandoise est très exigeante sur la qualité de l’eau. Sa présence est un bon indicateur des secteurs à faible charge azotée, avec eau bien oxygénée et fraiche. Elle disparait si l’eau se réchauffe. On la trouve dans les zones où le bocage est dense, mais pas dans les parties urbanisées. Elle est donc victime des pollutions anthropiques. Les menaces principales sont l’envasement des frayères (barrages), pesticides, destruction des zones humides et réchauffement de l’eau (centrales nucléaires, réchauffement global).
Cette espèce est utilisée en pêche récréative. Le cycle saisonnier de la mortalité voit diminuer les population en avril-mai, après la reproduction, la pêche serait en partie responsable : elle représentait environ 20% des effectifs pour les poissons de plus de 20cm en 1974. (J.C.Philippart). Les chiffres sont à ré-actualiser.
C’est une espèce soumise à règlementation en France métropolitaine, bien que non classée en liste rouge, elle est déterminante ZNIEFF (par ex. en Bourgogne). Les zones de frayères sont des biotopes protégés ainsi que les oeufs. Il est interdit de l’utiliser comme vif.
Elle est sujette à un parasite crustacé du genre Lernaeopoda. Des observations ont été menées sur Tracheliastes polycolus pour déterminer l’influence du changement climatique sur l’expansion du parasite et ses populations hôtes, elles ont conduit aux projets européens INCLIMPAR et BIODIVERSIA.
Références
Fishbase : https://www.fishbase.se/summary/SpeciesSummary.php?ID=4662&AT=Vandoise
OFB : https://patbiodiv.ofb.fr/document/fichevandoisepdf-213
DORIS : https://doris.ffessm.fr/Especes/Leuciscus-leuciscus-Vandoise-2166
Ecologie d’une population de vandoises Leuciscus leuciscus dans la rivière Ourthe (bassin de la Meuse, Belgique) par J.C.Philippart, 1981.
INCLIMPAR - The effects of climate change on parasites: toward an integrative and predictive approach (ANR et Station d’écologie expérimentale du CNRS à Moulis, 09200)
- Liste des espèces protégées en France : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000327373/