Physe têtarde
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Physella gyrina (Physe têtarde) . D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...

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Taxinomie
Descripteur : Say 1821
Classe: Gastropoda
Ordre: Basommatophora
Famille:  Physidae
Genre:  Physella
Synonymes
Bulinus crassulus subsp. typica H.Beck, 1838
Physa albofilata Sampson, 1894
Physa altonensis I.Lea, 1864
Physa ampullacea A.Gould, 1865
Physa amygdalus G.B.Sowerby II, 1873
Physa aurea I.Lea, 1838
Physa binneyana Ancey, 1886
Physa blandii I.Lea, 1864
Physa bullata A.Gould, 1855
Physa carltonii I.Lea, 1869
Physa concolor Haldeman, 1841
Physa coniformis Tryon, 1866
Physa crocata I.Lea, 1864
Physa cylindrica De Kay, 1843
Physa deformis Currier, 1867
Physa diaphana Tryon, 1865
Physa elliptica I.Lea, 1834
Physa elliptica subsp. troostiana I.Lea, 1841
Physa elliptica var. decollata Cockerell, 1888
Physa febigerii I.Lea, 1864
Physa forsheyi f. whitei I.Lea, 1864
Physa fragilis De Kay, 1840
Physa fragilis De Kay, 1843
Physa gabbii Tryon, 1863
Physa goodrichi Clench, 1926
Physa gouldi Clench, 1935
Physa gyrina Say, 1821
Physa gyrina subsp. albofilata Sampson, 1894
Physa gyrina subsp. byersi Crabb, 1927
Physa gyrina subsp. elliptica I.Lea, 1834
Physa gyrina f. aurea I.Lea, 1838
Physa gyrina f. febigerii I.Lea, 1864
Physa gyrina f. hawni I.Lea, 1864
Physa gyrina f. nicklinii I.Lea, 1864
Physa gyrina f. smithsoniana I.Lea, 1864
Physa gyrina subsp. gyrina
Physa gyrina subsp. hildrethiana I.Lea, 1841
Physa gyrina subsp. oleacea Tryon, 1866
Physa gyrina var. albofilata Sampson, 1894
Physa hawnii I.Lea, 1864
Physa heterostropha var. heterostrophella Cockerell, 1889
Physa heterostrophella Cockerell, 1889
Physa heterostrophella f. brevis Cockerell, 1889
Physa heterostrophella f. elongata Cockerell, 1889
Physa hildrethiana I.Lea, 1841
Physa jennessi subsp. athearni A.H.Clarke, 1973
Physa lordi subsp. utahensis Clench, 1925
Physa malleata Tryon, 1865
Physa margarita Lesson, 1840
Physa niagarensis f. saffordii I.Lea, 1864
Physa nicklinii I.Lea, 1864
Physa nuttallii I.Lea, 1864
Physa obesa De Kay, 1843
Physa occidentalis Tryon, 1865
Physa oleacea Tryon, 1866
Physa plena Clench, 1930
Physa remingtoni Clench, 1930
Physa saffordii I.Lea, 1864
Physa salina Clench, 1930
Physa sayi subsp. warreniana I.Lea, 1864
Physa sayii Kirtland, 1838
Physa sayii Tappan, 1839
Physa smithi F.C.Baker, 1919
Physa smithiana F.C.Baker, 1920
Physa smithsoniana I.Lea, 1864
Physa triticea I.Lea, 1856
Physa troostensis I.Lea, 1841
Physa troostiana
Physa venusta I.Lea, 1864
Physa warreniana I.Lea, 1864
Physa whitei I.Lea, 1864
Physa wolfiana I.Lea, 1869
Physella bayfieldensis F.C.Baker, 1928
Physella chetekensis F.C.Baker, 1928
Physella obrussoides F.C.Baker, 1928
Physella wrighti Te & A.H.Clarke, 1985
Physella gyrina subsp. aurea (Lea, 1838)
Physella gyrina subsp. gyrina
Noms Communs
Physe têtarde
Physe têtard
Bladder Snail (en)
Membres du genre Physella
Physella acuta (Draparnaud, 1805)
Physella gyrina (Say 1821)
Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du nord
Cosmopolite
Aire actuelle
Autriche, Irlande, Israël, Espagne, Royaume-Uni
Cette espèce est originaire d'Amérique du Nord et a été introduite en Europe, et est actuellement connue au Royaume-Uni, en Irlande et en Espagne. Il n'y a pas d'actions de conservation connues pour cette espèce introduite en Europe et aucune n'est considérée comme nécessaire. L'espèce est répertoriée comme non applicable (NA), car l'espèce n'est pas indigène dans la région.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Dans son aire Physella gyrina est présente dans presque tous les types d'habitats d'eau douce permanents ou intermittents, y compris les étangs, les lacs, les fossés et les rivières.

En Europe cette espèce vit dans les lacs, les étangs, les ruisseaux, les fossés et les marais.
Physella gyrina a été classée "Préoccupation mineure". Cette espèce a une vaste aire de répartition au Canada et aux États-Unis et est considérée comme commune et répandue. Elle est également présente dans au moins trois parcs nationaux, un aux États-Unis et deux au Canada. Cependant, les menaces pesant sur cette espèce dans sa vaste aire de répartition sont encore inconnues, de sorte que davantage de recherches devraient pouvoir définir les processus menaçants. En raison de sa grande diffusion, cette espèce ne se qualifie pas pour un statut menacé.

Cette espèce a reçu la cote G5 - En sécurité de NatureServe sur le patrimoine mondial (NatureServe 2009). Cette espèce se trouve dans le parc national de Yellowstone (États-Unis), le parc national de Jasper (Canada) et le parc national de Banff (Canada) (Nature serve 2009). Cependant, la protection des sites et des ressources est recommandée pour assurer la survie continue de cette espèce dans toute son aire de répartition, en particulier dans les zones où elle est considérée comme rare. Des recherches sont recommandées pour définir les processus menaçants dans la vaste aire de répartition de cette espèce.
Description
Taille
: 1 à 2 cm SL  
: 0 cm SL
Respiration
Pulmonaire, Cutanée
Longévité
1 à 2 ans
Régime
Autre
Comme toutes les physes, elle ne possède pas d'opercule.
On la distingue facilement des autres physes, grâce à sa coquille senestre est uniformément gris foncé, avec des reflets dorées et non tacheté.

Note : Les physes sont des escargots pulmonés, mais dans un milieu suffisamment riche en oxygène l'absorption peut être cutanée.
 
Régime Alimentaire
Cette physe se nourrit d'algues vertes, de biofilm et de détritus. Elle ne se nourrit pas de plantes en bonne santé.

Les physes ont un régime détritivore, et se nourrissent de bactéries, d’algues microscopiques qui prolifèrent sur les plantes subaquatiques, de détritus végétaux voire occasionnellement des plantes subaquatiques elles-mêmes. Elles sont à ce titre utilisées en aquariophilie puisqu’elles débarrassent les aquariums du surplus de nourriture donnée aux poissons, des feuilles abîmées et des algues.

Toutefois, n'espérez pas résoudre une invasion d'algue avec elles, car leur appétit est proportionnel à leur taille.
Dimorphisme
Les physes sont hermaphrodites.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Les escargots d’eau douce sont réputés pour servir d’hôtes à des vers parasites, dont certains peuvent induire des pathologies humaines ou aviaires.
On peut notamment citer les trématodes, dont les larves utilisent les mollusques en tant qu’hôte intermédiaire au cours de leur cycle de croissance et d’infestation future d’un hôte définitif (douves et schistosomes parmi les principaux intervenants dans les pathologies humaines). Des travaux de recherche ont par exemple été menés sur l’existence (d’ailleurs finalement non avérée) d’une intervention de Physella acuta dans la transmission de la grande douve du foie Fasciola hepatica.
Maintenance
Population
1 minimum (2 recommandé)
Zone
Inférieure, Centrale, Supérieure
Aquarium
Volume
10 l minimum
Les physes sont rarement "maintenues" en aquarium, mais leur présence spontanée est une bénédiction pour l'aquariophile. Il n'y a théoriquement rien à faire pour les voir proliférer si le milieu leur est favorable.

Si les physes arrivent toutes seules dans un aquarium, en général sous forme d'oeufs accrochés aux plantes, beaucoup d'aquariophiles n'hésitent pas à les importer dans un nouveau bac. En effet, les physes participent à l'élimination des feuilles mortes qui ne manquent pas avant le reprise des plantes.

Une fois l'aquarium équilibré, ces auxiliaires aquariophiles se chargeront de limité les algues en en consommant une partie, et la nourriture en excès.

En tant qu’escargots pulmonés, les physes viennent régulièrement respirer l'air atmosphérique à la surface, mais l’essentiel de l’oxygène consommé est absorbé directement au niveau du manteau. Ce sont donc des escargots à surveiller comme indicateurs de l'oxygénation de l'eau ou de l'excès de CO2 dans le cas d'injection artificielle.

Les physes se régulent seules. Leur présence en grand nombre indique un déséquilibre, généralement un excès de nourriture disponible. Il peut s'agir de nourrissage excessif ou de mauvaise santé des plantes qui produisent alors des déchets végétaux .
Attention ! : Certains aquariophiles débutants croient alors que ce sont les physes qui mangent les plantes et les abiment. Ce n'est pas le cas. Les escargots sont la solution, pas le problème !

Dans le cas contraire, lorsque les physes disparaissent, on peut s'inquiéter. Il peut s'agir d'une pollution, mais il peut s'agir de poisson, d'arthropodes ou d'escargots molluscivores, ou du manque de détritus. Les physes n'apprécient pas un aquarium trop propre.

La qualité de l'eau n'a que peu d'importance, mais elle sera de préférence fraiche et peu brassée. Néanmoins, un eau assez dure favorisera sa croissance en lui apportant le carbonate de calcium nécessaire à la formation de sa coquille.

Si elles peuvent survivre dans un bocal, on leur réservera tout de même un bac de taille suffisante pour qu'elles n'aient pas à souffrir de la faim. Un aquarium dédié aux crevettes est l'idéal.
On évitera la présence d'écrevisses, d'Anentome helena et bien sûr de poissons friands de mollusques si on ne veut pas voir leur population disparaitre.

Disponibilité commerciale : Non disponible

Il ne semble pas que cette physe soit fréquemment présente en Europe dans nos aquariums, mais elle y a été parfois identifiée.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Courante
Comme de leurs cousins les escargots terrestres, les physes sont hermaphrodites, chaque individu est donc à la fois mâle et femelle.
Dans le cas des physes, un accouplement (reproduction bigame) n'est pas obligatoire. Elles peuvent ainsi pondre spontanément (autogame): c'est une reproduction par parthénogénèse.
Il semble que cette reproduction autogame soit prédominante sauf pour Physella acuta.
L’avantage de ce mode de reproduction est lié à un taux de reproduction nettement supérieur. Il induit toutefois un risque de moindre résistance aux parasites et peut conduire à des effondrements brutaux de populations infestées.

La reproduction a lieu du printemps à l’automne, de une à trois fois par an. Des amas gélatineux contenant environ une vingtaine d’œufs au maximum sont déposés sur les plantes subaquatiques. Les œufs éclosent après dix-huit à vingt jours. Les jeunes physes nées à l’automne peuvent hiberner durant l’hiver et vivre environ 1 an. Les individus nés au printemps vivent environ trois à quatre mois.
Commentaires
Etymologie : Physa, du grec [physa] : "gonflement", et gyrina du latin gyrinus de gyrus issu du grec ancien γυρι̃νος "cercle ou rond", terme qui désignait le "têtard" ici têtarde.
Références
GBIF, IUCN,
NatureServe
- Cordeiro, J. & Perez, K. 2012. Physella gyrina . La Liste rouge de l'UICN des espèces menacées 2012
- Dillon, RT, Watson, Jr, BT, Stewart, TW et Reeves, WK 2006. Gastéropodes d'eau douce d'Amérique du Nord. Charleston.
- Seddon, M.B. "Physella gyrina" (évaluation Europe) . La Liste rouge de l'UICN des espèces menacées 2011
- Taylor, DW 2003. Introduction aux Physidae (Gastropoda : Hygrophila); biogéographie, classification, morphologie. Revista de Biologie Tropical Suppl. 1 : 1-287.

Pour citer cette fiche :"Physella gyrina, Say 1821" B-Aqua / TE, GP (2023)