Nénuphar jaune
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Nuphar lutea (Nénuphar jaune) . D'où ils viennent,comment les maintenir en aquarium, en terrarium ou en bassin, comment les multiplier,...

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Taxinomie
Descripteur : (L.) Sibth. & Sm. 1809
Classe: Magnoliopsida
Ordre: Nymphaeales
Famille:  Nymphaeaceae
Genre:  Nuphar
Synonymes
Nenuphar lutea Hayne
Nenuphar luteum (L.) Link
Nuphar lutea f. submersa
Nuphar lutea subsp. asericea (Borbás) Jáv.
Nuphar lutea subsp. asericea (Borbás) Jáv. ex Soó
Nuphar lutea var. sericea (Láng) Bonnier
Nuphar lutea var. submersa Rouy & Foucaud, 1893
Nuphar luteum var. luteum
Nuphar rivulare Dumort.
Nuphar rivularis Dumort.
Nuphar sericea Kitt.
Nuphar sericea Láng
Nuphar spathulifera Rchb.
Nuphar systyla Wallr.
Nuphar tenella Rchb.
Nymphaea lutea L.
Nymphaea umbilicalis Salisb.
Nymphona lutea (L.) Bubani
Nymphosanthus luteus (L.) Fernald
Nymphosanthus vulgaris L.C.Rich.
Nymphozanthus europaeus Desv.
Nymphozanthus luteus (L.) Fernald
Nymphozanthus sericeus (Láng) Fernald
Nymphozanthus vulgaris Rich.
Noms Communs
Nénuphar jaune
Nuphar jaune
jaunet d’eau
Aillout d'eau
Herbe aux moines
Yellow Water-lily (en)
Membres du genre Nuphar
Nuphar advena ((Aiton) Aiton, 1811)
Nuphar japonicum (de Candolle, 1821)
Nuphar lutea ((L.) Sibth. & Sm. 1809)
Nuphar pumila ((Timm) de Candole, 1821)
Nuphar sagittifolia ((Walter) Pursh, 1814)
Origine géographique
Aire d'origine : Europe
Albanie, Autriche, Biélorussie, Belgique, Bosnie Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Tchéquie, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Iran, Irlande, Île de Man, Italie, Kazakhstan, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Moldavie, Monténégro, Pays-Bas, Macédoine du Nord, Norvège, Palestine, Pologne, Portugal, Roumanie, Fédération de Russie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède, Suisse, République arabe syrienne, Turquie, Ukraine, Royaume-Uni
Aire actuelle
Nuphar lutea est présent d'Europe au sud jusqu'en Afrique du Nord et à l'est à travers le Moyen-Orient, le Caucase, la Sibérie et le Kazakhstan jusqu'en Chine. Il pousse plus ou moins dans toute l'Europe, à l'exception des îles Baléares, de la Corse et de la Crète. Au Moyen-Orient, il est connu d'Iran, de Turquie, de Syrie, de Palestine.

Il est très répandu et abondant dans le nord-ouest de l'Europe, mais peut être rare dans les marges de son aire de répartition.
Environnement
Milieu
Douce
N. lutea se rencontre généralement dans des plans d'eau à débit lent ou stationnaires, mésotrophes ou eutrophes tels que des étangs, des lacs, des rivières et des canaux. Il pousse également dans des conditions oligotrophes. En Iran, cette espèce est présente dans ce qu'on appelle le "Sarab" qui est un mot local pour les étangs qui se forment à l'embouchure des sources.
Cette espèce est classée dans la catégorie Préoccupation mineure en raison de sa répartition étendue, de ses populations stables et de l'absence de menaces majeures.
Description
Type
Plante
Croissance
Taille
40 à 450 cm
Nuphar lutea développe de robustes rhizomes, épais, spongieux, rampants.
Ses feuilles flottantes, caduques, disparaissent totalement durant l'hiver, laissant le rhizome en dormance sous l'eau. Elles mesurent de 30 à 40 cm de long, sont ovales, oblongues, arrondies, coriaces, épaisses, vert moyen à vif. D'autres feuilles submergées, membraneuses, sont également en forme de cœur (cordiformes) mais d'un vert pâle plus translucide, avec le bord ondulé et un sillon profond bien découpé.

Les fleurs jaunes en corolles de 4 à 5 cm de diamètre comptant cinq pétales, ressemblent à de gros boutons d'or dressés juste au-dessus de l'eau, s'épanouissant de juin à juillet, mais dégagent une odeur alcoolisée peu agréable. Épanouies en juillet-août.
Des fruits en forme de bouteille suivent la floraison.

Note : On compte une vingtaine d'espèces du genre Nuphar parmi lesquelles, outre le nuphar jaune,Nuphar lutea, citons la seule autre espèce européenne, Nuphar pumila, aux fleurs jaunes plus petites, se développant dans les lacs d'altitude mais devenant de plus en plus rare. Nuphar japonicum, d'origine japonaise, aux feuilles en forme de flèches allongées, aux fleurs jaunes teintées de rouge, est moins rustique (-5°C)...

Description botanique
Rhizomes robustes, 3--8 cm de diam. Pétiole env. 50 cm, glabre ; limbe flottant elliptique, de 15--30 × 10--22 cm, coriace, abaxial glabre ou pubescent, adaxial glabre, base cordée et lobes basaux étalés. Fleur 4--5 cm de diam. Pédoncule à ca. 50 cm, glabre. Sépales jaunes, largement ovales à orbiculaires, de 2 à 3 cm. Pétales linéaires, de 1 à 1,5 cm, apex tronqué à arrondi. Anthères jaunes, 4--7 mm. Disque stigmatique entier, 7--19 mm de diamètre, rayons 5--25. Fruits env. 2,5 cm de diamètre. Graines vert olive, ovoïdes, env. 5 millimètres. Fl. juillet-août. 2n = 34.
 
Maintenance
Dry Start
Non
Paramètres
Température
-15 à 25°C
pH
6 à 8
GH
4 à 30
Aquarium
Eclairage
Brassage
Substrat nutritif
Recommandé
C'est une plante qui trouve sa place dans un grand bassin de jardin ou une vaste pièce d'eau, compte tenu de sa taille et des groupes importants qu'elle peut former.

Le nuphar jaune se plait au soleil mais l'ombre partielle convient à la différence des nymphéas, dans une eau pouvant être froide, profonde et un peu courante, avec un sol riche, humifère et argileux.

Les touffes doivent être divisées régulièrement afin de favoriser une bonne floraison.

Pour limiter l'expansion, mieux vaut planter les nuphars dans des paniers pour plantes aquatiques pour ne pas qu'il recouvre toute la pièce d'eau.
Disponibilité commerciale : Commun
Plantation et multiplication
Reproduction végétative
C'est une plante à rhizome, elle peut donc être divisée en plus petits morceaux pour produire plusieurs plantes à partir d'un même rhizome.
La multiplication du nuphar commun se fait en détachant des portions de rhizome portant au moins un bourgeon, et en les replantant immédiatement, à plat, enfoncé de cinq à huit centimètres dans la terre (il peut même être immergé à deux ou trois mètres de profondeur !). Comme la plantation, cette multiplication se fait au printemps.

Reproduction sexuée
La fleur prépare son développement sous l'eau, mais s'épanouit hors d'eau. Elle est visitée par de nombreux insectes
La diffusion des graines à distance se fait théoriquement par hydrochorie, endozoochorie et épizoochorie
Commentaires
Étymologie : Nuphar, genre botanique nommé par James Edward Smith en 1809 à partir du persan نیلوفر, nīlūfar, et advena, du latin "étranger, de passage, venu du dehors" et lutea "jaune"
Note : Le nom générique Nuphar était déjà utilisé par les anciens Grecs sous la forme de "noufar".

Utilisations traditionnelles ou commerciales :
Les racines et les graines peuvent être consommées ou utilisées à des fins médicinales.

Le rhizome du nuphar jaune renferme des tanins, des hétérosides et des alcaloïdes sesquiterpéniques.
On lui attribue aussi des propriétés sédatives et apaisantes utiles contre l'insomnie, l'anxiété et l'excitation sexuelle. Astringent contre les diarrhées, le rhizome se révèle aussi adoucissant sur les irritations cutanées.
Les vertus anaphrodisiaques de cette "herbe aux moines" étaient prisées par cette communauté ayant fait vœu de chasteté ! :-)

Les rhizomes sont également comestibles comme féculents, après une cuisson à l'eau.
Références
GBIF, IUCN,
Euro+Med PlantBase, Tela Botanica
- Akhani, H. "Nuphar lutea". The IUCN Red List of Threatened Species 2014
- de Bélair, G. "Nuphar lutea" (Bilan méditerranéen) . La Liste rouge de l'UICN des espèces menacées 2010
- Boulos, L. 1995-1999. Flore d'Egypte . Éditions Al Harara, Le Caire.
- Consejo Superior de Investigaciones Cientificas (Real Jardin Botanico) et Fundación Biodiversidad (Ministerio de Medio Ambiente). 2009. Anthos. Sistema de informacion sobre las plantas de España. Madrid
- Coste, H. 1980. Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse, et des contrées limitrophes . Albert Blanchard, Paris.
- Finnish Museum of Natural History. 1999. Atlas Florae Europaeae Database. Helsinki
- Fitter, A.H. and Peat, H.J. 1994. The Ecological Flora Database. Journal of Ecology 82: 415-425.
- Jeanmonod, D. et Gamisans, J. 2007. Flora Corse . Édisud, Aix-en-Provence.
- Maire, R. 1952-1987. Flore de l'Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaïque et Sahara). Lechevalier, Paris.
- Pignatti, S. 1982. Flore d'Italie. Vol. 3 . Edagricole, Bologne.
- Pottier-Alapetite, G. 1979-1981. Flore de la Tunisie (Angiospermes-Dicotylédones) . Publications Scientifiques Tunisiennes, Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Ministère de l'Agriculture, Tunis.
- Quézel, P. et Santa, S. 1962-1963. Nouvelle Flore de l'Algérie et des Régions Désertiques Méridionales . CNRS, Paris.
- Tutin, TG, Heywood, VH, Burges, NA, Valentine, DH, Walters, SM et Webb, DA (eds). 1964–1980. Flore européenne . Cambridge University Press, Cambridge.
- Tzvelev, N.N. (ed.). 1996. Flora of Russia: The European part and bordering regions. Vol. IX. Taylor and Francis, London.
- Valdés, B., Rejdali, M., Achhal El Kadmiri, A., Jury, JL et Montserrat, JM (eds). 2002. Liste de Contrôle des Plantes Vasculaires du Nord Maroc avec Clés d'Identification . Bibliothèque de Sciences, Madrid.

Pour citer cette fiche :"Nuphar lutea, (L.) Sibth. & Sm. 1809" B-Aqua / GP (2021)