B-Aqua - Gambusia affinis

Gambusia affinis

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TheEdge le 31/01/2018 11:51:54

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Grand Père le 23/08/2023 16:47:51
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Gambusie

L'espèce a été introduite un peu partout dans le monde pour lutter contre les moustiques mais elle est aujourd'hui considérée comme envahissante dans de nombreux pays.
On veillera donc à n'accueillir la Gambusie que dans des bassins clos ou des poubellariums d'où elle ne pourra s'échapper.

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Taxinomie

Descripteur : Baird & Girard, 1853

Classe: Actinopterygii

Ordre: Cyprinodontiformes

Famille: Poeciliidae

Genre: Gambusia

Synonymes

Fundulus inurus (Jordan & Gilbert, 1882)

Gambusia affinis subsp. affinis (Baird & Girard, 1853)

Gambusia affinis subsp. katruelis (Baird & Girard, 1853)

Gambusia gracilis Girard, 1859

Gambusia humilis Günther, 1866

Gambusia patruelis (Baird & Girard, 1853)

Haplochilus melanops Cope, 1870

Heterandria affinis Baird & Girard, 1853

Heterandria patruelis Baird & Girard, 1853

Zygonectes brachypterus Cope, 1880

Zygonectes gracilis (Girard, 1859)

Zygonectes inurus Jordan & Gilbert, 1882

Zygonectes patruelis (Baird & Girard, 1853)

Noms Communs

Gambusie

Faux-guppy

Gambouse

Guppy sauvage

Poisson-moustique de l'ouest

Western Mosquitofish (en)

Membres du genre Gambusia

Gambusia affinis (Baird & Girard, 1853)

Gambusia holbrooki (Girard, 1859)

Gambusia vittata (Hubbs, 1926)

Gambusia sexradiata (Hubbs, 1936)

Origine géographique

Aire d'origine : Amérique du nord
Etats-Unis, Mexique

Aire actuelle
Cosmopolite

Les gambusies G. holbrooki et G. affinis ont été introduites dans de nombreuses régions du globe pour réguler les populations de moustiques anophèles, vecteurs des agents parasitaires du paludisme (Pascal et al., 2006).

G. affinis est originaire de la majeure partie du centre-sud des États-Unis, au nord de l'Indiana et de l'Illinois, à l'ouest du Texas, au sud du Mexique et à l'est du système de la rivière Mobile. Les populations des bassins hydrographiques des rivières Chattahoochee et Savannah (Lydeard et Wooten, 1991) sont peut-être indigènes (Page et Burr, 2011).
Ce poisson est largement introduit dans l'ouest des États-Unis et dans le monde entier.
Cette espèce est présente sur la majeure partie de la côte du Texas, des États-Unis et de Tamaulipas, dans le nord de Veracruz, au Mexique, avant de continuer vers l'intérieur des terres jusqu'aux eaux supérieures du Rio Grande, aussi loin à l'intérieur des terres qu'à l'ouest d'El Paso, au Nouveau-Mexique, aux États-Unis (Miller, et al., 2005).

Lynch (1992) a signalé que cinq ou six populations de Géorgie, de l'Illinois, du Tennessee et du Texas ont été utilisées pour la plupart des introductions à l'échelle nationale et mondiale. Aux États-Unis, des souches de l'Illinois, du Tennessee et du Texas ont été utilisées pour établir des poissons-moustiques dans la moitié ouest du pays. Par conséquent, la plupart, sinon la totalité, G. affinis.

"Peut-être le poisson d'eau douce le plus abondant au monde" (Minckley et al. 1991).

L'espèce a été introduite un peu partout dans le monde pour lutter contre les moustiques mais elle est aujourd'hui considérée comme envahissante dans de nombreux pays.
En France métropolitaine, la gambusie a été introduite pour réguler les populations de moustiques (Pascal et al., 2006). Deux espèces ont été introduites sur le territoire (G. holbrooki et G. affinis), d’abord en Corse (1924), puis en France continentale en 1927.
G. holbrooki est actuellement présente sur tout le pourtour atlantique jusqu’au nord de la Loire (Keith et al., 2011), mais la seule population confirmée de G. affinis dans l’Union européenne se trouve dans un étang près de Naples (Italie) (Carella et al., 2013)

Environnement

Paramètres

Milieu

Douce, Saumâtre

Température

1 à 29 °C

5,8 à 8,2

3 à 30 °GH

L'habitat comprend les canaux fluviaux, les fossés et les marigots, les sources, marais et habitats artificiels de toutes sortes (Minckley et al. 1991). Cette espèce est souvent présente dans des étangs peu profonds, souvent stagnants, et sur les bords peu profonds des lacs et des ruisseaux, où les poissons prédateurs sont largement absents et où les températures sont élevées.
Elle est plus abondante dans les eaux peu profondes à végétation épaisse (Hubbs, 1971). On la trouve également dans les marécages saumâtres et les habitats côtiers d'eau salée (Tabb et Manning, 1961; Odum, 1971).
Ce poisson tolère mieux la pollution que la plupart des autres poissons (Lewis 1970, Kushlan 1974). Il tolère des niveaux d'oxygène dissous aussi bas que 0,18 mg/L (Ahuja, 1964), mais ne peut tolérer un froid extrême ; la température limite apparemment l'aire de répartition vers le nord (Hubbs, 1971). Cependant, on sait que certaines populations hivernent sous la glace en Indiana et en Illinois (Krumholz, 1944).

L'espèce est inscrite dans la catégorie "Préoccupation mineure" en raison de la vaste étendue d'occurrence, du grand nombre de sous-populations, de la grande taille de la population, de la tendance apparemment stable et de l'absence de menaces majeures.

Description

Taille

: 3 à 4 cm SL

: 6 à 7 cm SL

Respiration

Branchiale

Longévité

Environ 3 ans

Régime

Carnivore

G. affinis mâle est petit, avec une petite tête, la colonne vertébrale courbée, le ventre arrondi et un pédoncule caudal long et mince, se terminant par une queue arrondie. La nageoire dorsale est assez haute, les ventrales sont pointues, l'anale est devenu l'organe copulateur, le gonopodium. la livrée mâle présente un fond brun clair, semi-transparent, avec des reflets métalliques.
La femelle a un corps plus large et long, avec un dos plus linéaire et un gros ventre arrondi. Les nageoires sont grandes. la livrée femelle est gris-brun uniforme, transparent jaunâtre.
Les mâles atteignent une longueur maximale de 3,5 cm, les femelles aussi 7 cm.

Pendant de nombreuses années, G. affinis a été considéré comme la même espèce que le poisson moustique de l'Est (G. holbrooki), mais a depuis reçu un statut d' espèce distinct. Ils peuvent être distingués par plusieurs moyens.
Chez G. holbrooki, le rayon principal du gonopode Le gonopode est un organe reproducteur mâle issu d'une modification d'appendices qui sont originellement des nageoires.des mâles a un bord dentelé, la nageoire dorsale a généralement sept rayons et les mâles ont également généralement un degré plus élevé de taches sombres sur le corps que les mâles de G. affinis.
Le mâle G. affinis n'a pas non plus le rayon principal dentelé du gonopode Le gonopode est un organe reproducteur mâle issu d'une modification d'appendices qui sont originellement des nageoires.et cette espèce n'a généralement que six rayons dorsaux.

Régime Alimentaire

Dans la nature, les adultes se nourrissent préférentiellement de petits insectes terrestres généralement à la dérive et parmi les plantes aquatiques, sélectionnant activement de très petites proies.

En aquarium, ce poisson acceptera la plupart des aliments proposés. Il affectionne particulièrement les petites variétés vivantes (ou congelées) telles que les artémias ou les daphnies, et l'alimentation doit en contenir une bonne proportion.

Attention ! : Les deux espèces de gambusie sont incroyablement robustes et adaptables, et ont été introduites dans les eaux du monde entier afin de contrôler les populations de moustiques. Malheureusement, cela a souvent eu des effets néfastes sur les écosystèmes, car ils sont également des prédateurs voraces de petits crustacés et des œufs et des jeunes d'autres espèces de poissons . Bien qu'ils se nourrissent des formes aquatiques larvaires et nymphales des moustiques, on pense maintenant qu'ils ne sont pas plus efficaces que les espèces indigènes dans de nombreux cas.
"C'est un prédateur vorace d'invertébrés entraînant une augmentation possible des populations de moustiques, car il cible les insectes, qui sont des prédateurs naturels des moustiques." (Willems et al . 2005)

Dimorphisme

Les mâles de Gambusia affinis se reconnaissent facilement par leur plus petite taille et surtout la présence du gonopode Le gonopode est un organe reproducteur mâle issu d'une modification d'appendices qui sont originellement des nageoires.externe typique des poécilidés mâles.

Dangerosité

Faible
L’espèce est, comme G. holbrooki vraisemblablement porteuse du cestode Bothriocephalus acheilognati, originaire de l’est de l’Asie et constitue un réservoir pathogène pour plusieurs espèces de poissons autochtones. (Cette information demande à être confirmée)

Maintenance

Population

4 minimum

Zone

Centrale, Supérieure

Ratio M/F

1 / 3

Paramètres

Température

1 5 32 35

6 6,5 8 8,5

3 5 25 30

Brassage

Aquarium

Volume

100 l minimum

Ce poisson d'eau douce supporte un pH de 5,8 tout autant qu'un pH de 8,2 .
La dureté de l'eau n'a pas d'importance notable et des valeurs comprises en GH 3 et GH 30 sont tout autant valables. Très adaptables, les gambusies tolèrent même l'eau saumâtre.
Il en va de même pour les températures, la plage de vie de l'espèce en milieu naturel va de 12 °C à 29 °C, mais on estime que les gambusies survivent à des extrêmes plus étendues (de 5 à 34 °C). La résistance à de faibles niveaux d'oxygène dans l'eau est remarquable.
La Gambusie préférera tout de même un bac très planté et les eaux calmes aux eaux courantes.
Ces autres préférences en matière d'habitat comprennent les eaux peu profondes, les substrats de couleur foncée et la végétation immergée fournissant une dissimulation latérale plutôt que verticale.
La Gambusie est très adaptable et supportera les eaux froides tempérées et les eaux tropicales.
En revanche, l'espèce semble être mal adaptée aux eaux à courant rapide, ce qui l'empêche de développer de grandes populations.

L'espèce n'est pas un bon choix pour le bac communautaire car c'est une espèce hyper compétitive qui volera la nourriture à ses camarades de réservoir et intimidera les petits poissons.
Elle est aussi réputée agressive et on l'accuse de mordiller les nageoires de ses colocataires.
Gardez-la donc seule dans un réservoir spécifique et attendez-vous à d'incessantes querelles si plus d'un mâle est présent.

C'est un poisson adapté au poubellarium, et c'est le plus souvent pour lui qu'il est choisi en priorité. Il faut cependant garder à l'esprit que si votre poubellarium est destiné à la production de proies vivantes, G. affinis se chargera rapidement de ruiner vos prétentions.

Attention ! : L'espèce est prolifique et assez agressive, ce qui la rend peu populaire dans le passe-temps.
Souvent introduite en poubellarium ou en bassin pour lutter contre les moustiques, on a cependant démontré que son impact était minime contre les moustiques et dévastateur pour la faune sauvage.

Disponibilité commerciale : Disponible

La gambusie est présente dans le commerce, bien que la confusion avec G. holbrooki soit évidente. On veillera à s'assurer de l'identification exacte des poissons convoités.

Absente en France (sauf en Polynésie français où G. affinis est considérée comme introduite non établie), l’espèce ne fait l’objet d’aucune mesure de gestion actuellement.
Malgré cela, on veillera absolument à ne pas introduire ce poisson dans le milieu naturel et le cantonnant à des réservoirs d'où il ne pourra s'échapper sous quelque forme que ce soit.

Attention ! : On rappellera toutefois que l'’utilisation des gambusies pour la régulation des larves de moustiques est peu recommandée (Haas et al., 2003). Notamment raison de leur comportement agressif et prédateur, qui affecte négativement les populations de petits poissons par la prédation et la compétition (Myers 1967; Courtenay et Meffe 1989), et peut même profiter aux moustiques en diminuant la pression concurrentielle et la pression de prédation des invertébrés prédateurs (Blaustein et Karban 1990).

Reproduction

Type

Ovovivipare

Difficulté

Courante

Paramètres

Température

18 à 25 °C

7 à 8

10 à 20 °GH

G. affinis atteint la maturité sexuelle à quatre à six semaines seulement. Trois générations peuvent être produites en un an.
La gestation durant trois à quatre semaines et la "couvée" peut atteindre jusqu'à plus de trois cents jeunes, mais se situe généralement autour de cinquante.

La reproduction est réputée très facile. Il est quasiment impossible d'empêcher cette espèce de se reproduire si les deux sexes sont présents dans un aquarium.
Les paramètres de l'eau sont sans importance, à condition qu'ils se situent dans les plages indiquées ci-dessus, qui sont malgré tout très large.
Si vous souhaitez élever les alevins, il est préférable d'utiliser un bac séparé car les parents les chasseront et les mangeront. La façon la plus simple de le faire est de retirer les femelles gravides dans un bassin d'élevage séparé, en les renvoyant dans le bassin principal une fois qu'elles ont mis bas.
La gestation dure environ quatre semaines et entre dix et cent alevins peuvent être produits. Ceux-ci sont faciles à élever et peuvent être nourris avec des nauplii d'artémias, micro-vers et flocons de poudre dès la naissance.

Attention ! : L'espèce étant prolifique, on veillera à prévoir un débouché pour la progéniture surnuméraire.
Gardez à l'esprit que vous pourriez même avoir du mal à donner des alevins, car l' espèce n'est pas un poisson particulièrement populaire dans le passe-temps. Il est très fécond. Les femelles ne deviennent sexuellement actives que quelques semaines après la naissance et peuvent produire plusieurs centaines d' alevins chaque année.

Commentaires

Etymologie : Gambusia, Empr. à l'hispano-amér.gambuxia, nom d'un poisson d'eau douce qui vit surtout à Cuba et au Nicaragua, du terme cubain Gambusino, qui signifie "rien", généralement dans le contexte d'une blague ou une farce. Pêche aux gambusinos "quand on n'attrape rien" et affinis (affine) "voisin , allié , apparenté".

Utilisation traditionnelle, scientifique et/ou commerciale :
L'espèce a été largement introduite dans le monde entier comme forme de lutte biologique contre les moustiques.

Note : Les études menées sur le régime alimentaire de la Gambusie en France ont montré qu’elle consomme principalement d’octobre à mai des petits crustacés et de juin à septembre, des insectes aquatiques, à l’exclusion de larves de moustiques (mettant ainsi en évidence l’inefficacité de son introduction pour lutter contre les anophèles…) (Pascal et al., 2006). Son impact sur les écosystèmes français n’est pas documenté actuellement. Des études menées à Hawaï ont montré un déclin d’odonates endémiques (Megalagrion sp.), dans les milieux où la Gambusie avait été introduite et une exclusion de leurs populations, liées à une prédation par la Gambusie (Englund et al., 1999). L’espèce est porteuse du cestode Bothriocephalus acheilognati, originaire de l’est de l’Asie et constitue un réservoir pathogène pour plusieurs espèces de poissons autochtones (Pascal et al., 2006).

L’utilisation des gambusies pour la régulation des larves de moustiques est (donc) peu recommandée (Haas et al., 2003). Notamment raison de leur comportement agressif et prédateur, qui affecte négativement les populations de petits poissons par la prédation et la compétition (Myers 1967; Courtenay et Meffe 1989)

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Pour citer cette fiche :"Gambusia affinis, Baird & Girard, 1853" B-Aqua / TE, GP (2018-23)