Dans la nature, on ne l'observe pas souvent dans les principaux chenaux fluviaux, mais on le trouve principalement dans les affluents lents et les mares forestières.
Il vit en bancs dans des zones profondes et abritées autour des racines des arbres et des rochers.
Les conditions de maintenance doivent correspondre au stade auquel se trouvent les discus : reproduction, croissance, inter-saison... ou simple maintenance.
Ce qui revient à prendre en compte l’objectif de l’aquariophile : l’agrément, ou la sélection et l'élevage. Dans le premier cas on installera les poissons dans un bac planté et dans le second, dans plusieurs bacs dont certains seront nus.
Dans le cadre d'une aquariophilie responsable, la maintenance d'agrément ne devra en aucun cas se faire au détriment des animaux et devra respecter impérativement les besoins particuliers de l'espèce.
Normalement en bancs, Symphysodon discus est cependant territorial pendant la saison de reproduction. Il devra donc être maintenu dans un grand, voire très grand bac.
Un aquarium de 450 litres est le strict minimum pour maintenir un groupe de six Discus. Il faudra compter environ cinquante litres par individus supplémentaires. De par sa forme particulière, le Discus nécessite une hauteur d'eau d'au moins 60 cm.
Un bac de 250 litres minimum est recommandé pour les poissons juvéniles ou un couple d’adultes reproducteurs.
Le Discus doit être maintenu en groupe de six individus minimum, voire plus pour diminuer le stress du groupe et atténuer l'agressivité du couple dominant en période de reproduction.
Attention ! : La plus grande taille corporelle mesurer sur des individus sauvages est de 12,3 cm (Kullander, 2003). Cependant, élevé dans de bonnes conditions, il n'est rare que ce poisson atteigne dix-huit centimètres, voire plus et près de vingt ans d'âge. Maintenu dans un petit volume le poissons souffrira de nanisme et mourra prématurément.
L'agencement de l'aquarium devra être prévu pour reproduire l'habitat naturel des Discus typique des igapós, à savoir des zones rocheuses formant des crevasses et de nombreuses racines des arbres, des bois morts en décomposition, et une litière de feuilles mortes recouvrant le sol.
Il est toutefois possible de le maintenir dans un décor plus classique et fortement planté, du moment que les plantes lui permette de trouver de nombreux refuges et qu'il se sente ainsi en sécurité.
De nombreux amateurs de Discus choisissent le bac fortement planté, de vallisnéries par exemple, ce qui peut être particulièrement bénéfique pour les Symphysodon en raison de la couverture offerte par une telle configuration. Les discus sont des poissons très timides et capricieux qui nécessitent autant de couverture que possible pour se sentir à l'aise. Ils le seront d'autant plus qu'on respectera leur milieu de prédilection avec une eau noire, de nombreux branchage et une litière de feuilles.Agencée de cette façon, l'eau y sera maintenue acide (pH 5 à 6,5) et colorée. Elle devra être aussi impérativement chaude (28 à 30 °C) et douce (GH 2 à 5), les poissons étant assez fragiles. Les poissons d'origines sauvages étant même particulièrement délicats.
Soumis à des importantes variations saisonnières dans son milieu, il est préférable cependant de la respecter afin de ne pas favoriser un frai perpétuel, épuisant pour les animaux. De cette façon, les poissons observeront des pauses salutaires et vivront plus longtemps.
En effet, Symphysodon discus se rencontre dans les eaux fraiches et claires une partie de l'année, et dans les milieux lents d'eau noires issus des inondations saisonnières des plaines inondables (Ready, obs. pers. 2013).
S'il convient bien à un aquarium communautaire de très grande taille, il ne faut pas oublier que le Discus a une taille importante (jusqu'à vingt centimètres) et peut devenir un prédateur pour des espèces plus petites.
On évitera donc toutes les crevettes naines, mais aussi les petits poissons de banc qui peuvent devenir des proies. On préfèrera par exemple les Cardinalis au Néon bleu plus petits.
Il peut aussi s'attaquer a des escargots de petite taille, bien que sa dentition molle ne soit pas celle d'un poisson malacophage et ne lui permette pas de casser les coquilles.