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Astacus astacus
Fiche crée par :
TheEdge le 16/02/2018 18:35:07
Fiche modifiée par :
Grand Père le 12/04/2022 17:35:00
Grand Père le 12/04/2022 17:25:40
Grand Père le 11/04/2022 16:04:30
TheEdge le 13/02/2021 01:27:24
TheEdge le 16/02/2018 18:35:07
Ecrevisse à pattes rouges
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Astacus astacus (Ecrevisse à pattes rouges) . D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...
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Taxinomie
Descripteur :
Linnaeus, 1758
Classe:
Malacostraca
Ordre:
Decapoda
Famille:
Astacidae
Genre:
Astacus
Noms Communs
Ecrevisse à pattes rouges
Membres du genre
Astacus
Astacus leptodactylus
(Eschscholtz, 1823)
Astacus astacus
(Linnaeus, 1758)
Origine géographique
Aire d'origine :
Europe
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Critère :
A2ad
Description
Taille
: 16 cm SL
Longévité
15 à 20 ans
Régime
Maintenance
Paramètres
Température
4 21
Commentaires
La maladie sans aucun doute la plus connue et la plus dangereuse chez les écrevisses est la peste de l’écrevisse. Chez les espèces européennes, ce champignon filamenteux (Aphanomyces astaci) a déjà causé l’extinction de populations entières et les connaissances actuelles ne permettent pas de combattre ce fléau. L’agent pathogène a été importé d’Amérique du Nord en Europe au milieu du xix e siècle (1860) - dans l’eau de lestage des bateaux ou par l’introduction volontaire ou involontaire d’écrevisses contaminées (ce n’est pas prouvé) - gagnant alors de vastes régions de l’Europe à partir du nord de l’Italie. Vers 1900, la peste de l’écrevisse avait gagné presque l’intégralité du territoire européen et s’étendait même jusqu’en Russie. L’écrevisse est infectée par les « zoospores » du champignon. Ces cellules microscopiques, qui se déplacent activement grâce à leurs flagelles, sont attirées par des substances chimiques de l’écrevisse et sont donc capables de cibler leur proie. Lorsque la spore a trouvé une écrevisse, elle s’accroche à sa surface et commence à produire des substances actives afin de dissoudre la cuticule de l’écrevisse et de permettre la croissance des filaments du champignon. Pour cela, les spores s’attaquent de préférence aux endroits plus tendres tels que la face inférieure de l’abdomen ou les endroits dépourvus de carapace dans la zone des yeux ou des articulations. La cuticule y est en effet bien plus facile à transpercer, car moins épaisse et plus tendre. Chez les espèces d’écrevisses nord-américaines, la peau fabrique des enzymes permettant d’attaquer le champignon. L’attaque des enzymes engendre encore toute une série d’autres actions de défense, le produit final de cette bataille impitoyable étant le pigment mélanine : un colorant noir enrobant le champignon pour l’empêcher de grandir. En règle générale, cela ne suffit pas à tuer le champignon, mais seulement à l’encapsuler. Chez les espèces nord-américaines, cette maladie évolue donc autrement que chez toutes les autres, y compris les espèces européennes, qui ne peuvent déclencher cette réaction de défense ou dont la réaction est faible. La croissance du champignon n’est absolument pas freinée et celui-ci commence par se ramifier, forme un tissu de filaments et tente ainsi de transpercer la membrane basale située entre la cuticule et les tissus corporels internes. S’il arrive à franchir cet obstacle, il se propage rapidement à l’intérieur de l’écrevisse, attaquant presque tous les types de tissus. Les premiers symptômes de la maladie peuvent être constatés dès le premier jour après l’infection de l’écrevisse hôte. Les écrevisses ont alors un comportement atypique, se grattant par exemple les yeux, la face inférieure de l’abdomen ou d’autres endroits à l’aide de leurs pattes ambulatoires. Plus l’infection progresse et plus les écrevisses deviennent lentes, réagissent peu aux stimulations extérieures et leur réflexe de fuite est de plus en plus ralenti ; les écrevisses sont couchées sur le dos et ne parviennent plus à se relever. Certains individus montrent des signes de paralysie des différents membres, et d’autres un dépôt cotonneux sur les yeux, la cuticule tendre des articulations ou la face inférieure de l’abdomen. Lorsqu’on les soulève, les membres « pendent » mollement. La perte de certains membres par autotomie a également pu être observée à un état avancé de l’infection. La durée de la maladie, de l’infection à la mort, varie sensiblement et dépend par exemple de la concentration de spores dans l’eau et de sa température. Les espèces nord-américaines étant plus résistantes face à cette maladie, le danger qu’elle représente pour elles n’est pas trop important. Toutefois, ces écrevisses sont des vecteurs de la maladie et ne doivent donc en aucun cas être introduites dans nos milieux aquatiques. L’eau de transport et de l’aquarium, et tous les ustensiles humides avec lesquels l’agent pathogène entre en contact peuvent être source d’infection. Les Parastacidae et les écrevisses européennes telles que Astacus astacus (Linnaeus 1758), Austropotamobius torrentium (Schrank 1803) Astacus leptodactylus (Eschscholz 1823) ou Austropotamobius pallipes (Lereboulet 1858) sont particulièrement sensibles à la maladie. Infections fongiques Les agents pathogènes de cette maladie sont divers champignons tels que Ramularia astaci pour les Astacidae, Didimaria cambari pour Cambaridae, Cephalosporium leptodactyli et des bactéries chitinolytiques. Leur présence est facilement reconnaissable au changement de couleur de la carapace qui peut aller du noir à l’orange, et des trous dans la carapace sont parfois même détectables. Une coloration orange peut être aussi observée en cas de détériorations mécaniques, de la carapace ou aux points de rupture lors du détachement de certains membres. Cette coloration peut disparaître à la mue suivante, tout comme elle peut être le point de départ d’une apparition plus importante. Au centre de ces 42 - L’AQUARIUM À LA MAISON/HORS-SÉRIE 12 Un champignon attaque les œufs non fécondés quand il n’y a pas assez d’oxygène dans l’aquarium. taches se trouvent des bactéries ou des champignons (ou les deux), enrobés par le système immunitaire des écrevisses d’un colorant noir, la mélanine. La coloration rougeâtre des bords de ces taches correspond à un stade précoce de la fabrication de l’anticorps mélanine. L’apparition lente de ces taches sans influence extérieure, d’abord sous formes de points qui progressent ensuite jusqu’à former des plaques ulcéreuses, indique toutefois une évolution aiguë de l’infection. Lorsque la cuticule se dissout entièrement, le champignon peut alors progresser jusque dans la cavité abdominale et provoquer la mort de l’écrevisse. Le traitement des écrevisses atteintes est difficile et mieux vaut agir de manière préventive en leur offrant toujours un peu de feuilles d’aulne ou de chêne (NDLR : propriétés antifongiques et antibactériennes) en décomposition et, d’une manière générale, en veillant à une alimentation variée. La maladie de la porcelaine La maladie de la porcelaine est provoquée par le microsporide Thelohania contejani. Les parties les plus touchées sont la musculature des pinces et la musculature abdominale. Une musculature fortement infectée par le parasite prend une coloration blanchâtre, ce qui a valu à cette maladie son nom de « porcelaine ». Du côté ventral, la queue d’une écrevisse très infectée apparaît blanche. Les écrevisses montrent également des troubles du comportement et deviennent de plus en plus passives. Ce parasite cellulaire vivant dans les cellules musculaires de son hôte, le traitement par bains est inefficace. La seule possibilité d’atteindre l’agent pathogène consiste à agir sur le métabolisme. Malheureusement, il n’existe aucune préparation spécifique pour les écrevisses. Dans tous les cas, les individus touchés doivent être isolés ou euthanasiés car les perspectives de guérison sont faibles.
HORS-SÉRIE 12/L’AQUARIUM À LA MAISON - 43
Références
- Niemi, A. 1977. Population studies on the crayfish Astacus astacus (L.) in the river Pyhäjeki, Finland. Freshwater Crayfish, 3:81-94.
- Pekny Reinhard "Crevettes et invertébrés d'eau douce." in L'aquarium à la maison n°7H janvier 2009