Hydre verte
Les Hydres sont considérées comme des hôtes indésirables en aquariophilie.
Elles sont cependant des habitantes naturelles des points d'eau.


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Hydra viridissima
Taxinomie
Descripteur : Pallas, 1766
Classe: Hydrozoa
Ordre: Anthoathecata
Famille:  Hydridae
Genre:  Hydra
Synonymes
Chlorohydra viridissima Pallas, 1766
Hydra viridis Linnaeus, 1767
Noms Communs
Hydre verte
Green hydra (en)
Membres du genre Hydra
Hydra viridissima (Pallas, 1766)
Hydra vulgaris (Pallas, 1766)
Hydra oligactis (Pallas, 1766)
Origine géographique
Aire d'origine : Monde
Cosmopolite
C. viridissima vit un peu partout dans les zones tempérées et tropicales fraîches du monde : Amérique, Grande-Bretagne, Belgique, France, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Nouvelle Zélande et très probablement dans beaucoup d'autres endroits.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Température
0 à 30 °C
Lacs et eaux à courant lent et calme. Sur différents substrats solides (roches, bois, roseaux, etc.).
Elle peut être présente dans des milieux très pauvres en oxygène.
Description
Taille
: 0,5 à 1,5 cm SL
Régime
Carnivore
Les hydres sont des polypes attachés au substrat par un pied terminé par un disque adhésif.
Leur corps est en forme de sac avec une bouche entourée d'un unique anneau de tentacules.
Ces tentacules possèdent des cnidoblastes qui leurs permettent de paralyser leurs proies .
Les hydres sont uniquement présentes en eau douce avec plus d'une trentaine d'espèces.

H. viridissima a un corps très mince (de 5 à 15 mm de long pour environ 1 mm de large) et son orifice buccal est entouré de 6 à 10 tentacules. Ces tentacules sont un peu plus courts que le corps.
Sa coloration vert prairie est due à la présence d'une algue unicellulaire symbiotique du genre Chlorella. Cependant, elle peut vivre sans cette algue et être présente à des profondeurs où la photosynthèse n'est guère possible.
Elle est fixée et solitaire.

H. viridissima contient des algues unicellulaires symbiotiques du genre Chlorella. Constituées d'une unique cellule, elles bénéficient de la protection du polype en vivant au cœur de ses cellules. Sans lui, elles ne pourraient survivre et en échange, elles lui offrent de l'énergie, des sucres et des protéines.
Elles stimulent la synthèse de certaines protéines chez l'hydre, et notamment de la protéine HvAPX1 (Putative ascorbate peroxidase). Cette protéine est fabriquée uniquement lorsque l'hydre conçoit un ovule dans le but de se reproduire. Son rôle est très vraisemblablement de protéger l'ovule pour qu'il arrive au terme de son développement sans dommage.
La descendance de l'hydre est par conséquent assurée, celle des algues aussi puisqu'elles sont transférées dans l'ovule au moment de sa formation.

L'hydre est bien connue pour sa faculté de régénération des tissus : un petit fragment d'hydre est capable de redonner une hydre entière. Ce phénomène a été étudié par Abraham Trembley au milieu du 18ème siècle.

Les hydres peuvent glisser sur leur pied, mais aussi se déplacer à la manière des chenilles arpenteuses, en prenant une prise avec les tentacules puis en déplaçant le pied sur un nouveau point d'ancrage. Elles peuvent ainsi parcourir quelques centimètres par jour.
 
Régime Alimentaire
L’hydre est un prédateur performant qui se nourrit surtout de paramécies et de petits crustacés comme Daphnia ou Cyclops. En captivité on peut l’alimenter facilement avec des nauplies d’Artemia salina.
Les tentacules de l'hydre équipés de cnidoblastes qui permettent l'immobilisation et la capture de petites proies.
Maintenance
Si les hydres vertes apparaissent spontanément dans nos aquariums lors de transfert de plantes ou de bois flotté, elles sont la plupart du temps considérées comme indésirables.


Il existe trois méthodes pour se débarrasser des hydres en aquariums sans utilisation de produit chimique.
1- Monter la température de l'eau à 36° pendant 6H
2- Saler l'eau à 0,4% pendant une semaine, mais les plantes n'apprécient pas.
3- introduire des poissons prédateurs comme Trichogaster Trichopterus ou un Macropodus opercularis ou un escargot, l'Asolene pixi, redoutable contre les hydres et les pontes d'escargots tels que les physes et les planorbes.
Il faut évidemment que les conditions de maintenance du bac le permettent.

Et une plus musclée, sous la forme d'un vermifuge pour chat et chien, le Dolthène à base d'Oxfendazole,.
Il est inoffensif pour les poissons, les oeufs, les alevins, les crevettes adultes mais qui peut tuer certains escargots et zoés.
Le traitement se fait sur trois jours à raison de 1ml de Dolthène pour 50L d'eau chaque jour, suivi d'un changement d'eau de 50%.

Disponibilité commerciale : Non disponible

Reproduction
Type
Autre
Difficulté
Courante
Cette espèce peut se reproduire de trois manières différentes.
Deux types de reproduction sexuée et asexuée.

Reproduction asexuée
Tout au long de l'été par bourgeonnement, des nodosités apparaissent sur le tronc de l'hydre et forment de nouveaux individus qui rapidement se détachent du pied mère.

Reproduction sexuée, hermaphrodite.
Les hydres sont capables de produire des gonades mâles et femelles. On observe parfois les deux types sur le même polype.
En automne les hydres vont donner un œuf collé au corps de l'hydre « femelle ». Cet œuf attendra d'être fécondé par la libération de spermatozoïdes contenus dans la paroi testiculaire d'un autre individu.
L'œuf fécondé se développera sur le pied mère, puis l'embryon s'entourera d'une gaine gélatineuse. Cet embryon tombera au fond (pas de planula nageuse ni de stade méduse) et attendra des conditions plus clémentes pour parfaire son développement.
Eclosion le printemps suivant.

On peut y ajouter une troisième méthode de reproduction qui est plus un mécanisme de survie qu'un mécanisme de reproduction. Lorsqu'une hydre est coupée en segments, chaque segment, s'il est suffisamment grand, se transforme en une hydre individuelle dimensionnée par rapport à la taille du segment.
Cela se produit chez d'autres animaux comme l'étoile de mer.
Commentaires
Étymologie : Hydra du latin hydra "hydre de Lerne", un monstre fabuleux qui avait un corps de chien et de nombreuses têtes de serpent et qui fut tué par Hercule. On lui a donné ce nom, du fait de sa faculté de régénération, les sept têtes de l'hydre de Lerne repoussaient au fur et à mesure qu'Hercule les tranchait.
viridissima : du latin viridis "vert, verdoyant" et du superlatif -issima (donc très verte).
Références
DORIS, IPNI, ITIS, INPN
Encyclopaedia Universalis

Pour citer cette fiche :"Hydra viridissima, Pallas, 1766" B-Aqua / GP (2022)