Tétra de Linde
Le Tétra de Linde est un petit poisson d'eau noire, douce et acide, qui reste très rare dans le commerce spécialisé.

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Taxinomie
Descripteur : Géry, 1973
Classe: Actinopterygii
Ordre: Characiformes
Famille:  Characidae
Genre:  Axelrodia
Synonymes
Amazonichthys lindeae (Géry, 1973) (err.)
Noms Communs
Tétra de Linde
Membres du genre Axelrodia
Axelrodia lindeae (Géry, 1973)
Axelrodia riesei (Géry, 1966)
Axelrodia stigmatias (Fowler, 1913)
Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du sud
Brésil, Colombie
Axelrodia lindeae est une espèce répandue, mais distribuée localement dans tout le bassin amazonien au Brésil (Lima et al. 2013).
On la trouve dans les bassins des Rio Curuçamba, et Rio Madera.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Axelrodia lindeae fréquente les ruisseaux forestiers de débit modéré et de taille relativement importante, aux eaux claires à légèrement foncées.
L'espèce semble privilégier les sites à végétation aquatique abondante (FCT Lima, obs. pers.).
Axelrodia lindeae est considéré comme une espèce de "Préoccupation mineure" car elle présente une large distribution dans tout le bassin amazonien, et se trouvant dans des zones relativement peu perturbées.
Description
Taille
: 2 à 2,5 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
1 à 3 ans
Régime
Carnivore
L'espèce peut être facilement identifiée par la combinaison d'une bande allongée allant du museau à la partie antérieure du corps (similaire au motif trouvé dans le genre Pyrrhulina ), la présence d'un pseudo-tympan bien visible et des dents coniques (Géry, 1973 ; Lima et al., 2013).

Note : Il s'agit d'un characin très distinctif et indubitable, actuellement inclus dans le genre Axelrodia, mais méritant très probablement son propre genre (Lima et al. 2013). Il a récemment été inclus dans la sous-famille des Aphyocharacinae (Mirande 2019).

Outre son motif de couleur unique, caractérisé par deux bandes médio-latérales bien visibles, le nouveau genre se distingue des autres genres de characidés par la rangée de dents dentaires, implantée en interne, et par la présence d'un pseudo-tympan traversé par un faisceau de musculature épaxiale sur sa partie dorsale, divisant le pseudo-tympan en deux hiatus musculaires.

Cette espèce se distingue d'A. camelierae par la bande médiane antérieure atteignant la région de la nageoire dorsale (par opposition à la bande atteignant la tache du pédoncule caudal), le deuxième rayon non ramifié de la nageoire dorsale hyaline (par opposition à la moitié proximale du deuxième rayon non ramifié de la nageoire dorsale densément pigmentée), la tache du pédoncule caudal triangulaire (par opposition à arrondie), la ligne latérale incomplète (par opposition à complète), les écailles longitudinales 31-33 (par opposition à 37-39), la marge ventrale du troisième os infra-orbitaire atteignant généralement la marge antéro-dorsale du pré-opercule (par opposition à dépassant ce point), et les vertèbres pré-caudales 12 (par opposition à 13) ; diffère de A. lu qui se distingue par la concentration dense de chromatophores brun foncé sur le premier rayon dorsal non ramifié et tous les rayons non ramifiés de la nageoire anale (par opposition aux rayons non ramifiés des nageoires dorsale et anale qui sont peu pigmentés), avec deux petites taches sombres symétriques bien visibles à la base des rayons de la nageoire caudale (par opposition à généralement absents, très diffus lorsqu'ils sont présents), les rayons de la nageoire pectorale i9-10 (par opposition à i8), et avec un seul crochet unilatéral dans la région médiane de chaque segment de rayon (par opposition à un à deux (Esguícero, A.L.H. and M.B. Mendonça, 2023).
 
Régime Alimentaire
On ne sait pas grand chose de la biologie de l'espèce, mais les membres du genre sont carnivores.

Dans la nature, les Axelrodia sont des micro-prédateurs qui se nourrissent de minuscules invertébrés et d'autres zooplanctons .

En aquarium, la nourriture devra être adaptée à la taille du poisson.
Ce poisson acceptera normalement des aliments séchés de taille suffisamment petite, mais il devrait également se voir proposer régulièrement des proies vivantes (ou à la rigueur congelées) telles que des nauplies d'Artemia, des daphnies, moina, lombrics aquatiques, micro-vers...

Attention ! : Un prédateur a tendance à trop manger si la nourriture est facile à saisir, il faut le nourrir seulement trois fois par semaine afin d'éviter des dommages de croissance, sauf à ne lui fournir que du vivant.
Un prédateur doit impérativement chasser pour son bien-être. Manger à sa faim ne suffit pas, il faut qu'il participe activement à la recherche et à la prise des proies afin d'attiser son instinct. Manger une nourriture morte n'aboutit qu'à une "clochardisation" préjudiciable à sa santé aussi bien mental que physique.
Un ou plusieurs jours de jeûne sont nécessaires à une croissance harmonieuse.
Dimorphisme
Des caractères dimorphiques ont été observés chez les mâles sexuellement matures, mesurant entre 21,5 et 26 mm de longueur de corps (LS) La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres. La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres., comme suit : crochets osseux de la nageoire pelvienne répartis sur les quatre ou cinq rayons ramifiés les plus longs, y compris leurs ramifications, avec un seul crochet à la surface médiale de chaque segment de rayon, projeté antéro-médialement ; crochets de la nageoire anale bilatéraux, plus petits que ceux observés sur les rayons de la nageoire pelvienne, répartis le long de la moitié distale du dernier rayon non ramifié et des trois ou quatre premiers rayons ramifiés, positionnés à la surface postérieure des rayons de la nageoire anale et uniquement dans la ramification distale de chaque rayon, avec une à trois paires de crochets sur chaque segment de rayon, orientés postéro-dorsalement, les crochets des rayons ramifiés de la nageoire anale étant plus développés que ceux du rayon non ramifié ; Les derniers rayons non ramifiés et les cinq premiers rayons ramifiés de la nageoire anale sont hypertrophiés, tout comme les rayons ventraux de la nageoire caudale, qui sont lamellaires et s'étendent ventralement à travers la musculature et la peau ; la région antérieure de la base de la nageoire anale, de son origine jusqu'au neuvième rayon ramifié, est fortement convexe, adoptant une position nettement oblique par rapport à la région postérieure de la base de la nageoire anale ; la région postérieure du corps, postérieure au neuvième rayon ramifié, est légèrement arquée ventralement (Esguícero, A.L.H. and M.B. Mendonça, 2023).
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
10 minimum
Zone
Centrale
Ratio M/F
1 / 1
Paramètres
Température
        20      22              26      28
pH
         5      5,5            6,5      7
GH
         1       3              7       12
Brassage
Aquarium
Volume
60 l minimum (80 l recommandé)
Axelrodia lindeae n'est présent en aquariophilie que mêlé à l'importation d'autres membres du genre.
Il n'y a donc pas de rapport d'élevage ni même de maintenance concernant l'espèce.

On se reportera donc à la maintenance de Axelrodia riesei

Disponibilité commerciale : Très rare

L'espèce est capturée sporadiquement pour l'aquariophilie, sans doute comme prise accessoire.

Il sera très important de bien identifier les spécimens convoités afin d'éviter les éventuelles pollutions génétiques par hybridation au sein du genre.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Possible
Paramètres
Température
25 °C
pH
5 à 6
GH
1 à 3 °GH
Axelrodia lindeae n'est présent en aquariophilie que mêlé à l'importation d'autres membres du genre.
Il n'y a donc pas de rapport d'élevage concernant l'espèce.

On se reportera donc à l'élevage de Axelrodia riesei
Commentaires
Etymologie : Axelrodia, nommée d'après le Dr Herbert R. Axelrod (1927–2017) expert en poissons tropicaux, entrepreneur et éditeur de livres sur les animaux de compagnie, et lindeae, en hommage à Linde Geisler, qui a collecté en 1967 les spécimens types avec son époux le biologiste et aquariophile allemand Rolf Geisler (1925-2012).
Références
GBIF, IUCN,
Fishbase,
- Esguícero André L. H., Marina B. Mendonça "A New Genus and Two New Species of Tetras (Characiformes: Characidae), with a Redescription and Generic Reassignment of Axelrodia lindeae Géry" in Ichthyology & Herpetology 111: 426–447 (2023)
- Fricke, R., Eschmeyer, W.N. and Van der Laan, R. (eds). 2022. Eschmeyer's Catalog of Fishes: genera, species, references. Updated 04 January 2022.
- Géry, J. "New and little-known Aphyoditeina (Pisces, Characoidei) from the Amazon Basin". in Studies on the Neotropical Fauna. 8: 81-137 (1973).
- Lima, F. "Axelrodia lindeae". The IUCN Red List of Threatened Species 2023
- Lima, F. C. T., T. H. S. Pires, W. M. Ohara, F. C. Jerep, F. R. Carvalho, M. M. F. Marinho, & J. Zuanon. 2013. Characidae. In: L. J. Queiroz, G. Torrente-Vilara, W. M. Ohara, T. H. S. Pires, J. Zuanon & C. R. C. Doria (ed.), Peixes do rio Madeira, pp. 213-395. Dialeto Latin America Documentary, São Paulo.
- Mirande, J.M. 2019. Morphology, molecules and the phylogeny of Characidae (Teleostei, Characiformes). Cladistics 35(3): 282-300.

Pour citer cette fiche :"Axelrodia lindeae Géry, 1973" B-Aqua / TE, GP (2018-25)