Tétra Rubis
Le Tetra Rubis est un tout petit poisson amazonien qui prospère en eau noire, douce et acide.

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Axelrodia riesei
Taxinomie
Descripteur : Géry, 1966
Classe: Actinopterygii
Ordre: Characiformes
Famille:  Characidae
Genre:  Axelrodia
Synonymes
Aucun
Noms Communs
Tétra Rubis
Ruby tetra (en)
Membres du genre Axelrodia
Axelrodia lindeae (Géry, 1973)
Axelrodia riesei (Géry, 1966)
Axelrodia stigmatias (Fowler, 1913)
Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du sud
Brésil, Colombie, Pérou, Vénézuela
Axelrodia riesei est connu du bassin du río Orénoque en Colombie et au Venezuela (Géry 1966).
Il existe également des mentions inédites de l'espèce dans le bassin du río Negro au Brésil, qui nécessitent confirmation.

La localité type de l'Axelrodia riesei est le "bassin supérieur du Río Meta, à l'est de Villavicencio, Colombie".
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Son milieu naturel est mal connu mais on peut supposer qu'il habite de petits affluents de sous bois en eau noire plutôt que de grands canaux fluviaux.
L'espèce est considérée comme étant de préoccupation mineure (LC) car elle semble être largement répartie dans le rio Orinoco, dans des habitats aquatiques relativement peu perturbés.

Aucune menace n'a été identifiée comme menaçant l'espèce. Elle est présente dans des habitats aquatiques relativement peu perturbés.
Description
Taille
: 1,5 à 2 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
1 à 3 ans
Régime
Carnivore
Axelrodia riesei ressemble à A. stigmatias, mais en diffère par plusieurs caractéristiques morphométriques et dentitionnelles, ainsi que par la coloration à l'état vivant, qui est majoritairement rougeâtre (Géry, 1966).
D'un rouge intense à l'état naturel, il pâlit en captivité.

Sa longueur maximale, signalée, pourrait atteindre quatre centimètres selon Riehl, R. et H.A. Baensch (1991)... Mais seulement de 2,1 cm SL pour Esguícero, A.L.H. and R.M. Castro, (2017).

D'après Géry (1977), A. riesei se distingue de ses congénères par la combinaison de caractères suivante : 14-15 rayons de la nageoire anale ; 7-10 dents prémaxillaires et 4-5 dents maxillaires ; profondeur du corps 3,1-3,5 fois en SL ; os sous-orbitaire grand et "réduit" ; corps rouge.

Il ressemble à A. stigmatias mais peut être distingué par son corps moins allongé (profondeur 3,1 à 3,5 fois, contre 4 à 5 fois, dans SL), sa couleur rouge, contre jaune argenté et sa structure osseuse sous-orbitaire réduite, contre presque complète.

La troisième espèce du genre, A. lindeae, est assez différente, possédant un plus grand nombre de rayons sur la nageoire anale (22-25, contre 14-15), de dents prémaxillaires (15, contre 7-10), de dents maxillaires (8-9, contre 4-5), et un motif de couleur comprenant une bande sombre s'étendant de la pointe du museau jusqu'en dessous de la nageoire dorsale, une ligne noire à la base des nageoires dorsale, anale et caudale et des rayons primaires noirs dans les nageoires dorsale et anale.

Note : Axelrodia a été proposé comme nouveau genre lorsqu'il a été révélé que l'espèce type Hyphessobrycon stigmatias ne possédait qu'une seule rangée de dents coniques et ne pouvait donc pas être membre de ce groupe.
 
Régime Alimentaire
Dans la nature, le Tetra Rubis est un microprédateur qui se nourrit de minuscules invertébrés et d'autres zooplanctons.

En aquarium, il acceptera normalement des aliments séchés de taille suffisamment petite, mais il devrait également se voir proposer régulièrement des repas de petits aliments vivants ou occasionnellement congelés tels que des nauplies d'Artemia, des daphnies, moina, micro-vers...

Attention ! : Un prédateur a tendance à trop manger si la nourriture est facile à saisir, il faut le nourrir seulement trois fois par semaine afin d'éviter des dommages de croissance, sauf à ne lui fournir que du vivant.
Un prédateur doit impérativement chasser pour son bien-être. Manger à sa faim ne suffit pas, il faut qu'il participe activement à la recherche et à la prise des proies afin d'attiser son instinct. Manger une nourriture morte n'aboutit qu'à une "clochardisation" préjudiciable à sa santé aussi bien mental que physique.
Un ou plusieurs jours de jeûne sont nécessaires à une croissance harmonieuse.
Dimorphisme
Les mâles adultes sont légèrement plus petits et plus intensément colorés que les femelles.
Les femelles sexuellement mûres semblent plus rondes que les mâles, surtout lorsqu'elles sont gravides.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
10 minimum
Zone
Centrale
Ratio M/F
1 / 2
Paramètres
Température
        20      22              26      28
pH
         4      4,5            6,5      7
GH
              1                        6
Brassage
Aquarium
Volume
60 l minimum (80 l recommandé)
Longueur
60 cm minimum (80 cm recommandé)
L'Axelrodia riesei se plaira dans un aquarium agencé pour reproduire un biotope Amazonien.
L'important sera le maintien en eau noire, très douce et acide.
L'emploi d'eau osmosée et de tourbe ou d'une abondante litière de feuilles mortes, est fortement recommandé.

Le substrat se composera préférentiellement de sable de rivière et le décor de quelques branches de bois flotté ou de racines.
Les plantes aquatiques ne sont pas ou peu présentes dans les eaux naturelles de cette espèce.
Quelques poignées de feuilles séchées (hêtre, chêne, catappa…) donnent un aspect naturel et aideront à la baisse du pH.
Le bois et les feuilles donnent à l'eau une couleur ambrée.
Un petit sac en filet rempli de tourbe pour l'aquarium peut être ajouté au filtre pour faciliter la simulation des eaux noires.
Attention ! : Utiliser de la tourbe naturelle, dont la collecte est à la fois non durable et destructrice pour l’environnement, doit toutefois être évitée.

Une bonne couche de feuilles mortes peut constituer une alternative écologique, une précieuse source de nourriture pour les alevins, et les tanins et autres substances chimiques libérés par les feuilles en décomposition seront également bénéfiques pour ces poissons d'eaux noires. Les cônes d'aulne (strobiles) peuvent également être utilisés à cette fin.

Fréquentant les sous-bois forestiers, le Tetra Rubis sentira mieux avec un éclairage faible ou, à défaut, à l'ombre des plantes flottantes.

Il est toutefois possible de le maintenir dans un aquarium plus standard de préférence densément planté. Dans ce cas, vous pouvez ajouter des espèces de plantes aquatiques adaptées à des conditions de faible luminosité, comme Microsorum, Taxiphyllum ou Cryptocoryne spp., ainsi que des végétaux flottants, notamment Ceratopteris spp., qui sont également utiles à la reproduction.

Ce poisson est particulièrement sensible aux fluctuations des paramètres ou à la détérioration de la qualité de l'eau et ne doit donc jamais être maintenu dans un aquarium biologiquement immature.

Il doit impérativement être maintenu en groupe d'au moins une dizaine d'individus, mais un groupe plus grand donnera des comportements plus naturels.
Paisible et ne se souciant que très peu des autres poissons, il convient à un aquarium communautaire, mais ses colocataires doivent être calmes et suffisamment petits pour ne pas devenir des prédateurs... ce qui limite énormément le choix dans ce milieu d'eau noire, douce et acide.

Malgré sa petite taille, les dimensions de l'aquarium doivent être au minimum de 60 x 30 cm pour la maintenance à long terme, bien que des aquariums plus petits puissent être utilisés pour la reproduction.

Attention ! : Les micro-prédateurs, ont besoin de chasser pour leur bien-être. Il est impératif de leur fournir régulièrement des proies vivantes afin d'attiser leur instinct.
Ne les nourrir qu'avec des paillettes sèches ou même des proies surgelées, conduit à une "clochardisation" délétère, et diminue leur espérance de vie.

Disponibilité commerciale : Rare

L'espèce est populaire dans le monde de l'aquariophilie et se trouve assez facilement dans le commerce spécialisé.
Elle est cependant moins souvent observée que son congénère A. stigmatias en aquariophilie, sans doute du fait du manque d'accessibilité des zones de capture.

Il sera très important de bien identifier les spécimens convoités afin d'éviter les éventuelles pollutions génétiques par hybridation au sein du genre.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Possible
Paramètres
Température
25 °C
pH
5 à 6
GH
1 à 3 °GH
À des fins d'élevage, des conditions acides avec une dureté carbonatée négligeable et une dureté générale très faible sont nécessaires.
Il peut donc être nécessaire d'utiliser de l'eau osmosée, et celle-ci peut être encore acidifiée à l'aide d'acide phosphorique ou similaire si nécessaire.

Les principales exigences pour la reproduction de l'Axelrodia riesei sont une eau très douce et acide et la présence de plantes à feuilles fines telles que le Taxiphylum ou autres dans lesquelles les poissons pourront frayer. Un fois ces conditions réunies, il est possible que de petits nombres d'alevins apparaissent sans intervention.

L'ajout de plantes flottantes à longues racines et/ou d'une litière de feuilles est également recommandé en raison des micro-organismes qui les colonisent, car ceux-ci constituent une source de nourriture utile pour les alevins.

Afin d'obtenir plus d'alevins et de leur permettre d'atteindre l'age adulte, il est nécessaire d'utiliser un aquarium de reproduction.
Une fois conditionnés avec de la nourriture vivante, les adultes fraient quotidiennement. Un couple ou un mâle et plusieurs femelles peuvent être placé dans un aquarium d'une vingtaine de litres agencé comme indiqué ci-dessus. On les retire une fois le frai constaté ou après quelques jours. Les œufs et les alevins étant laissés à éclore et à se développer dans la cuve de frai. Les alevins doivent être nourris avec un aliment de type infusoire pendant les premiers jours, jusqu'à ce qu’ils soient assez gros pour accepter les nauplies et micro-vers.
Commentaires
Etymologie : Axelrodia, nommée d'après le Dr Herbert R. Axelrod (1927–2017) expert en poissons tropicaux, entrepreneur et éditeur de livres sur les animaux de compagnie, et Riesei " de Riese" en l'honneur de William Riese, exportateur de poissons tropicaux qui a collecté cette espèce aux côtés du Dr Axelrod. en 1964.
Références
GBIF, IUCN,
Fishbase, Seriously fish
- Esguícero, A.L.H. and R.M. Castro, 2017. Taxonomic revision of the genus Aphyodite, with description of two new species (Teleostei: Characidae). Copeia 105(4):753-764.
- Fowler, H. W., "Fishes from the Madeira River, Brazil." in Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia v. 65: 515-579 (1913)
- Géry, J. "Axelrodia riesei, a new characoid fish from Upper Rio Méta in Colombia. (With remarks concerning the genus Axelrodia and a description of a similar, sympatric, Hyphessobrycon-species.)". in Ichthyologica, the Aquarium Journal 37(3): 111-120 (1966).
- Géry, J., "Characoids of the World." T.F.H. Publications, Inc.: 1-672 (1977)
- Lima, F. "Axelrodia riesei". Liste rouge de l'UICN des espèces menacées 2023.
- Riehl, R. and H.A. Baensch, 1991. Aquarien Atlas. Band. 1. Melle: Mergus, Verlag für Natur-und Heimtierkunde, Germany.
- Reis, R. E., S. O. Kullander and C. J. Ferraris, Jr. (eds.), "Check list of the freshwater fishes of South and Central America. CLOFFSCA." EDIPUCRS, Porto Alegre: i-xi + 1-729 (2003)

Pour citer cette fiche :"Axelrodia riesei Géry, 1966" B-Aqua / TE, GP (2025)