Loche lézard du Yunnan
La Loche lézard du Yunnan est un poisson rhéophile à maintenir en bac rivière aux eaux vives et bien oxygénées.

Très rare, elle pourrait n'être présente dans le commerce que comme prise accessoire et être mal identifiée.


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Taxinomie
Descripteur : Chen, 1978
Classe: Actinopterygii
Ordre: Cypriniformes
Famille:  Balitoridae
Genre:  Pseudohomaloptera
Synonymes
Balitoropsis yunnanensis Chen, 1978
Homaloptera yunnanensis (Chen, 1978)
Noms Communs
Loche lézard du Yunnan
Spotted lizard loach (en)
Membres du genre Pseudohomaloptera
Origine géographique
Aire d'origine : Asie
Chine, Cambodge, Laos, Myanmar, Thaïlande, Vietnam
Pseudohomaloptera yunnanensis est connu dans le bassin du Xe Bangfai, un affluent du Mékong au Laos, en Thaïlande et au Yunnan en Chine.
Cette loche est probablement présente dans le bassin du Mékong au Myanmar et dans le bassin versant du Se Kong, au Cambodge (Kottelat 2001).
Elle est aussi présente dans le bassin de la rivière Ba (Da Rang) et celui de la rivière Sesan dans le centre du Vietnam (provinces de Gia Lia et de Kon Tum).
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Pseudohomaloptera yunnanensis fréquente les eaux vives et les rapides (M. Kottelat, comm. pers. 2011).

Cette loche est inféodée aux cours d'eau à courant rapide et aux sources contenant de l'eau claire et saturée en oxygène.
Les adultes habitent généralement les rapides et les ruisseaux et montrent une préférence pour les zones moins profondes avec des substrats de gravier, de roches, de rochers ou de substrat rocheux, généralement tapissés d'un riche biofilm formé d'algues et d'autres micro-organismes.

Les juvéniles fréquentent souvent dans des zones à courant lent, avec un substrat de gravier et des structures boisées submergées telles que des racines d'arbres. Dans les deux cas, des parcelles de plantes aquatiques ne sont présentes qu'occasionnellement, mais la végétation riveraine est généralement bien développée.

Au Vietnam, P. yunnanensis côtoie Sewellia patella, Garra cambodgiensis et Schistura sp. dans les rivières vives avec une succession de rapides sur un gravier grossier et de gros cailloux isolés avec une vitesse de courant de 0,6 à plus de 1 m/s et de mares profondes sur un fond sablonneux.
Pseudohomaloptera yunnanensis est relativement commun dans les eaux vives et les rapides. Il est utilisé dans le cadre de la pêche de subsistance locale. La modification anthropique de la morphologie des rivières a un impact sur cette espèce en réduisant ou en interrompant le débit rapide des eaux. L'exploitation forestière, la déforestation et l'agriculture se produisent dans toute l'aire de répartition de l'espèce, avec des impacts associés sur l'environnement aquatique(M. Kottelat, comm. pers. 2011). Cette espèce est considérée comme étant de "Préoccupation mineure" en raison de sa vaste aire de répartition (dont certaines parties se trouvent dans des zones protégées) et de son abondance relative dans les zones d'habitat approprié.
Description
Taille
: 5 à 6 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
6 à 7 ans
Régime
Algivore
Pseudohomaloptera yunnanensis est difficile à identifier et à distinguer des autres membres du genre.

Description de P. yunnanensis.
Rayons mous dorsaux (au total) : 11 ; rayons mous anaux : 7. A une apparence plus élancée ; la nageoire pectorale n'atteint pas l'origine des nageoires pelviennes ; 52-58 écailles sur la ligne latérale (Kottelat, M., 1998); 12 rayons pectoraux ramifiés ; profondeur du corps 16,9% LS La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres. La longueur standard (SL, LS La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres.en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres.; largeur du corps 18,2% LS La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres. La longueur standard (SL, LS La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres.en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres.; diamètre de l'œil 12% LH (Kottelat, M. and X.-L. Chu, 1988). Nageoire pectorale avec 7 rayons simples et 12 rayons ramifiés (Kottelat, M., 2001).

P. sexmaculata est très semblable à P. leonardi mais peut être distinguée car elle possède deux rayons simples et douze à quatorze rayons ramifiés sur la nageoire pectorale (au lieu de six rayons simples et onze rayons ramifiés). Ces deux espèces sont parfois confondues avec P. yunnanensis qui possède sept rayons simples et douze rayons ramifiés sur la nageoire pectorale.

Comme tous les balitoridés, ils ont une morphologie spécialisée pour la vie dans les eaux vives, c'est-à-dire que les nageoires appariées sont orientées et étendues horizontalement, la tête et le corps aplatis, le ventre enfoncé. Ces caractéristiques forment une puissante ventouse qui permet au poisson de s'accrocher fermement aux surfaces solides.
La capacité à nager en eau libre est considérablement réduite et ils semblent plutôt ramper et sauter sur les rochers et autres surfaces.

Précédemment placé dans le genre Homaloptera, ce poisson l'est maintenant dans le genre Pseudohomaloptera.

Le genre Pseudohomaloptera a été initialement créé par Silas (1953) pour l'espèce type Homaloptera tatereganii Popta 1905.
Pseudohomaloptera se distingue de Homaloptera par la "présence d'un sillon rostral et d'autres structures associées à la bouche" (Silas 1953, p. 205). Tan (2009) a noté que toutes les espèces d'Homaloptera ont un sillon rostral et postoral dans une certaine mesure, et il a reconnu Pseudohomaloptera comme un synonyme junior d'Homaloptera. Kottelat (2012) a également reconnu cette synonymie.
Randall et Page (2015) ont revalidé Pseudohomaloptera en tant que genre distinct, avec les espèces Pseudohomaloptera tatereganii (Popta 1905), P. sexmaculata (Fowler 1934), P. leonardi
(Hora 1941), P. yunnanensis (Chen 1978), P. vulgaris (Kottelat & Chu 1988) et P. batek (Tan 2009).

Pseudohomaloptera se distingue par la combinaison de caractères suivante : absence de teintes rougeâtres sur les nageoires à l'état vivant ; origine de la nageoire dorsale antérieure ou supérieure à celle de la nageoire pelvienne ; 8½ rayons ramifiés sur la nageoire dorsale ; 8–9 rayons ramifiés sur la nageoire pelvienne ; nageoire caudale fourchue ; écailles carénées ; 50–61 écailles sur la ligne latérale au total ; 13–19 écailles prédorsales ; anus plus proche de l'origine de la nageoire anale que de l'insertion de la nageoire pelvienne ; pas de carène adipeuse sur le pédoncule caudal ; grande calotte rostrale ; 2 barbillons rostraux épais à proximité l'un de l'autre ; lèvre supérieure épaisse et triangulaire/en forme de croissant ; coussinet charnu entre les parties latérales de la lèvre inférieure.
 
Régime Alimentaire
Les Homaloptera spp. sont des brouteurs spécialisés qui se nourrissent de biofilm, de petits crustacés, de larves d'insectes et d'autres invertébrés.

En captivité, certains aliments séchés ou congelés qui coulent peuvent être acceptés, mais des repas réguliers de daphnies vivantes, d'artémies, de vers aquatiques... sont essentiels au maintien d'une bonne santé et il est impératif que le bac contienne des roches et d'autres surfaces solides recouvertes d'algues et d'aufwuchs.

Attention ! : Les Balitoridés sont souvent vendus dans un état de maigreur qui peut être difficile à corriger.
Ces spécimens sont gravement affaiblis, et auront besoin d'une source continue et facile à obtenir de nourriture adaptée en l'absence de concurrents pour se rétablir.
Dimorphisme
Les femelles sexuellement matures sont généralement un peu plus grandes et ont un corps plus volumineux que les mâles.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
3 minimum (6 recommandé)
Zone
Inférieure
Ratio M/F
1 / 2
Paramètres
Température
        18      20              24      26
pH
              6                       7,5
GH
         1       2              6       8
Brassage
Aquarium
Volume
100 l minimum
Longueur
100 cm minimum
Pseudohomaloptera yunnanensis est inféodée aux cours d'eau à courant rapide et aux sources contenant de l'eau claire et saturée en oxygène.
Les adultes habitent généralement les rapides et les ruisseaux et montrent une préférence pour les zones moins profondes avec des substrats de gravier, de roches, de rochers ou de substrat rocheux, généralement tapissés d'un riche biofilm formé d'algues et d'autres micro-organismes.
Les juvéniles fréquentent souvent dans des zones à courant plus lent, avec un substrat de gravier et des structures boisées submergées telles que des racines d'arbres. Dans les deux cas, des parcelles de plantes aquatiques ne sont présentes qu'occasionnellement, mais la végétation riveraine est généralement bien développée.

On veillera donc à n'accueillir P. yunnanensis qu'en bac rivière évidemment, mais on veillera aussi à lui assurer les changements saisonniers et de milieu qui sont propre aux biotopes fréquentés.

Les Homaloptera spp. ne sont pas particulièrement territoriaux envers leurs congénères et semblent avoir besoin de leur présence pour leur bien-être. On s'assurera de maintenir ensemble un certain nombre d'individus, six si on veut tenter de le reproduire.

Le bac sera de type "rivière", le plus long possible afin d'assurer un flux vif. Le plus important étant que l’eau soit propre et bien oxygénée, on privilégiera donc l’utilisation d’un filtre surdimensionné assurant un renouvellement de dix ou quinze fois par heure. Des turbines, ou des diffuseurs supplémentaires pourront être utilisés pour obtenir le débit et l'oxygénation souhaités si nécessaire.
Un venturi pourra avantageusement être installé sur la filtration ou sur la ou les turbines.
L'idéal sera cependant que le système puisse être moduler pour imiter les variations saisonnières du milieu.

Le substrat sera constitué de gravier, de sable ou d'un mélange des deux, auquel il convient d'ajouter une couche de roches usées par l'eau et de galets de différentes tailles.

Les racines et les branches de bois flotté conviennent également et, bien que ce soit rarement le cas dans l'habitat naturel des adultes.
Les plantes aquatiques ne sont pas nécessaires, mais peuvent cependant être fixées au décor.

Comme cette loche a besoin de conditions d'eau stables et se nourrit principalement de biofilm, cette espèce ne doit jamais être ajoutée à une installation biologiquement immature.
Bien que des changements d'eau partiels réguliers soient essentiels, on doit laisser pousser les aufwuchs sur toutes les surfaces, à l'exception peut-être de la vitre d'observation.
L'éclairage sera intense, pour assurer le développement du biofilm, de l'ordre de 30 lm/l ou plus.

Une couverture hermétique sur le bac est nécessaire car Les Homaloptera peuvent littéralement grimper sur le verre pour quitter le bac... si le milieu ne leur convient pas.

Disponibilité commerciale : Très rare

Très rare, elle pourrait n'être présente dans le commerce que comme prise accessoire et être mal identifiée parmi d'autre loches de rivière.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Possible
Il s'agit probablement d'un reproducteur saisonnier mais, semble t-il, sa reproduction n'a pas été enregistrée en aquarium.
Commentaires
Etymologie : Pseudohomaloptera du grec ψευδής, pseudes, "faux" et le nom générique Homaloptera (homalos "plat" et pteron "nageoire"), et yunnanensis "Yunnanais" du Yunnan en Chine.

Utilisation traditionnelle, scientifique et/ou commerciale :
Cette espèce est utilisée dans le cadre des pêcheries locales de subsistance (M. Kottelat, comm. pers. 2011).
Références
GBIF, IUCN,
Fishbase, Seriously fish
- Beamish, F. W. H., P. Sa-ardrit and V. Cheevaporn,"Habitat and abundance of Balitoridae in small rivers of central Thailand." in Journal of Fish Biology 72 (10): 2467–2484 (2008)
- Chen, Y.Y. 1978. Systematic studies on the fishes of the family Homalopteridae of China. I. Classification of the fishes of the subfamily Homalopterinae. Acta Hydrobiologica Sinica 6(3): 331–348.
- Fowler, H. W., "Zoological results of the third De Schauensee Siamese Expedition, Part I.--Fishes." in Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia v. 86: 67-163 (1934)
- Hora, S. L., "Notes on Malayan fishes in the collection of the Raffles Museum, Singapore. Parts 2 and 3." in Bulletin of the Raffles Museum 17: 44-64 (1941)
- Kottelat, M. and X.-L. Chu, "The genus Homaloptera (Osteichthyes, Cypriniformes, Homalopteridae) in Yunnan, China". in Cybium 12(2):103-106. (1988)
- Kottelat, M., "Indochinese nemacheilines. A revision of nemacheiline loaches (Pisces: Cypriniformes) of Thailand, Burma, Laos, Cambodia and southern Viet Nam." in Verlag Dr. Friedrich Pfeil, München, Germany: 1-262 (1990)
- Kottelat, M., "Fishes of the Nam Theun and Xe Bangfai basins, Laos, with diagnoses of twenty-two new species (Teleostei: Cyprinidae, Balitoridae, Cobitidae, Coiidae and Odontobutidae)". in Ichthyol. Explor. Freshwat. 9(1):1-128. (1998)
- Kottelat, M., "Homaloptera yuwonoi, a new species of hillstream loach from Borneo, with a new generic name for H. thamicola (Teleostei: Balitoridae)." in Ichthyological Exploration of Freshwaters 9(3): 267-272 (1998)
- Kottelat, M. 2001. Fishes of Laos. WHT Publications Ltd, Colombo 5, Sri Lanka.
- Kottelat, M. "Homaloptera yunnanensis". IUCN Red List of Threatened Species. 2012
- Kottelat, M., "Conspectus cobitidum: an inventory of the loaches of the world (Teleostei: Cypriniformes: Cobitoidei)." in Raffles Bulletin of Zoology Supplement 26: 1-199 (2012)
- Randall, Z. S. and L. M. Page, "modestus (Vinciguerra 1890)." in Zootaxa 3586: 329-346 (2012)
Resurrection of the genus Homalopteroides (Teleostei: Balitoridae) with a redescription of H.
- Randall, Z.S. and L.M. Page, "On the paraphyly of Homaloptera (Teleostei: Balitoridae) and description of a new genus of hillstream loaches from the Western Ghats of India". in Zootaxa 3926(1):57-86. (2015)
- Tan, H. H. and P. K. L. Ng, "Homaloptera parclitella, a new species of torrent loach from the Malay Peninsula, with redescription of H. orthogoniata (Teleostei: Balitoridae)." in Ichthyological Exploration of Freshwaters 16(1): 1-12 (2005)
- Tan, H.H., "A new species of hill stream loach (Teleostei: Balitoridae) from central Kalimantan, with redescriptions of Homaloptera tateregani Popta and Homaloptera stephensoni Hora.
" in Zootaxa No. 2171: 48-64 (2009)
- Tang, Q., H. Liu, R. Mayden and B. Xiong, "Comparison of evolutionary rates in the mitochondrial DNA cytochrome b gene and control region and their implications for phylogeny of the Cobitoidea (Teleostei: Cypriniformes)." in Molecular Phylogenetics and Evolution 39(2): 347-357 (2006)
- Šlechtová, V., J. Bohlen and H. H. Tan, "Families of Cobitoidea (Teleostei; Cypriniformes) as revealed from nuclear genetic data and the position of the mysterious genera Barbucca, Psilorhynchus, Serpenticobitis and Vaillantella." in Molecular Phylogenetics and Evolution 44(3): 1358-1365 (2007)

Pour citer cette fiche :"Pseudohomaloptera yunnanensis, Chen, 1978" B-Aqua / GP (2025)