Les Hypergastromyzons sont des loches de torrent, encore assez rares dans le commerce, faisant penser à de petites sewellias allongées. Ils sont endémiques de Bornéo.

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Hypergastromyzon humilis
Taxinomie
Descripteur : Roberts, 1989
Classe: Actinopterygii
Ordre: Cypriniformes
Famille:  Gastromyzontidae
Genre:  Hypergastromyzon
Membres du genre Hypergastromyzon
Hypergastromyzon humilis (Roberts, 1989)
Origine géographique
Aire d'origine : Asie
Indonésie (Kalimantan- Bornéo)
Kalimantan au sud de Bornéo (Indonésie). Sub-bassin de Melawi au nord ouest du système du fleuve Kapuas, à Sintang.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Température
20 à 24 °C
Comme tous les Gastromyzontidae, il habite des rivières d’eaux vives, bien oxygénées, sur lit de rocs et galets, en zone peu profondes.

Le climat équatorial de Borneo est marqué par des pluies torrentielles fréquentes, quasi quotidiennes. En quelques heures, les ruisseaux se transforment en torrents, entraînant des brindilles et boues, prenant la couleur du café au lait. Quand le soleil revient, cela prend environ 4-5 heures pour que l’eau retrouve sa limpidité initiale. Ce cycle se répète environ tous les deux jours à toutes les semaines, selon la saison.


Autres espèces locales : Garra borneenesis, Paracrossochilus acerus, Tor sp., Gastromyzon praestans, G.ridens, Glyptothorax major, Mastacembelus unicolor.
Cette espèce peut être menacée par la collecte pour le commerce aquariophile, mais comme les autres espèces locales, les principales menaces sont la perte ou la dégradation de l'habitat Il existe de nombreuses dégradations pour les habitats de Bornéo, notamment la déforestation et la conversion des terres pour de grands projets agricoles, ce qui est susceptible d'entraîner une augmentation de l'érosion des sols et des sédiments dans les rivières et les ruisseaux.
Description
Taille
: 3,4 à 3,8 cm SL  
: 0 cm SL
Respiration
Branchiale
Régime
Algivore
Hypergastromyzon humilis
Sa description a tout d’abord été faite par Roberts (1989), complétée ensuite par Tan en 2021.
Les motifs des juvéniles sont des lignes éparses, progressivement remplacés par des bandes sur la partie dorsale

Ce qui le distingue des autres hypergastromyzons :
Repère de l’origine des pectorales : partant du milieu de l’oeil
Repli supra pelvien bilobé
Bords de la lèvre inférieure entiers et lisses, aux coins légèrement incurvés vers les narines.
nombre de rayons de la nageoire pectorale 25–26 ;
pore anal non visible en vue ventrale (masqué par des nageoires pelviennes fusionnées) ;
nombre d'écailles latérales 57–69 (moyenne 62)..

Description générale :
Couleur :
Tête brun clair avec de nombreuses taches brun foncé. Œil avec iris doré. Opercule doré irisé.
Dos du corps brun clair ou brun jaunâtre, avec de nombreuses barres et taches brun foncé éparses. Dos avec jusqu'à huit barres brun foncé en forme de selle, s'étendant jusqu'au milieu du corps. Milieu du corps avec un motif réticulé brun foncé indistinct, s'étendant en partie sous la ligne latérale, ligne latérale crème. Ventre crème.
Nageoire dorsale avec une faible barre brun foncé, membrane interradiale hyaline.
Base de la nageoire caudale noire ou brun foncé, deux barres noires ou brun foncé distinctes, sur la moitié antérieure et médiane de la nageoire, marge claire, membranes interradiales hyalines. Nageoire anale avec une barre brun foncé, membrane interradiale hyaline.
Nageoires pectorales et pelviennes brun doré avec 2–3 spires brun foncé. Base de la nageoire pectorale avec un contour brun foncé continu ou interrompu.
Expansion supra-pelvienne présentant deux taches brun foncé, la première sur la moitié antérieure, la seconde sur la marge postérieure.

Forme :
Corps fortement déprimé, plus large et plus profond au bord postérieur de la base de la nageoire pectorale, plus étroit au niveau du pédoncule caudal. Ligne latérale distincte et complète, courant le long de la médiane du corps jusqu'à la base de la nageoire caudale.
30 à 31 vertèbres.
Tête déprimée, arrondie en vue dorsale, bouche inférieure. Bouche simple avec lèvres inférieure et supérieure entières, sans modifications ni organes spécialisés, lèvre inférieure en vue ventrale avec des coins légèrement incurvés vers les ouies, largeur de la bouche d'environ 1/3 de la largeur de la tête, deux paires de barbillons rostraux distincts mais courts, une paire de barbillons maxillaires relativement plus longs, marge des mâchoires supérieure et inférieure entière .
Poche peu profonde des deux côtés de la bouche, lèvre inférieure avec de nombreuses petites bosses surélevées, continues jusqu'à la gorge sans structures distinctes.
Narines grandes, environ 1/3 du diamètre de l'œil, antérieures à l'œil.
Œil situé dorsalement, milieu de l'œil situé au-dessus de l'origine de la nageoire pectorale, diamètre de l'œil inférieur à l'ouverture de l'opercule.
Ouverture de l'opercule en forme de croissant, située au-dessus des rayons de la nageoire pectorale 6–7.
Tubercules présents et uniformément répartis sur la tête et la partie antéro-dorsale du corps et s'étendant jusqu'à la région supra-pectorale.
Nageoires pectorales élargies, formant une forme d'éventail, nombre total de rayons de la nageoire 25–26, bord postérieur chevauchant juste l'origine de la nageoire pelvienne.
Nageoires pelviennes élargies et complètement fusionnées au bord postérieur, formant un U, nombre total de rayons de la nageoire 19 sur chaque moitié.
Ventre nu. Pore anal situé plus près de la base de la nageoire pelvienne que de l'origine de la nageoire anale, non visible en vue ventrale.
Surface dorsale des rayons antérieurs des nageoires pectorales et pelviennes avec tubercules, répartis uniformément le long du rayon, à peu près sur la moitié de la longueur du rayon.
Repli suprapelvien présent, bilobé, recouvrant jusqu'à la base des rayons 6–7 de la nageoire pelvienne.
Nageoire anale petite et triangulaire, appuyée juste au-dessus de la base de la nageoire caudale. Nageoire caudale tronquée.
Nageoire dorsale petite, triangulaire ; origine postérieure à celle de la nageoire pelvienne.
 
Régime Alimentaire
(Voir le texte fiche des Gastromyzon scitulus)
Les Gastromyzons sont principalement des brouteurs sur rochers, se nourrissant de biofilm bactérien, d’algues et de diatomées, ce que les Germanophones nomment « aufwuchs », et, de manière opportuniste, de larves d'insectes aquatiques.
Maintenance
Population
4 minimum
Zone
Fond
Aquarium
Volume
60 l minimum (100 l recommandé)
Longueur
70 cm minimum (100 cm recommandé)
Les Gastromyzontidae ont besoin d'eau fortement oxygénée, stable, et se nourrissent de biofilm. On ne les maintiendra donc pas dans un aquarium biologiquement immature. La filtration doit être très forte, de quinze à vingt fois le volume du bac. Il faut impérativement, soit utiliser un filtre surdimensionné, soit ajouter une pompe de brassage. Afin de favoriser le développement du biofilm, l'éclairage doit être suffisamment fort.

Idéalement, le décor se composera de pierres arrondies, de gravier grossier et de sable. On bannira les quartz pointu, risquant d'être blessant. Si les plantes sont quasiment absentes du milieu naturel, rien n’empêche d'ajouter des espèces capables de résister au courant. (…)
Voir G.scitulus pour le détail d’un bac type.

Les Gastromyzontidae vivent en groupe

Disponibilité commerciale : Très rare

Souvent présenté parmi des gastromyzons, suite à une capture accidentelle.
Reproduction
Hypergastromyzon humilis reproduction
L’espèce ayant été découverte depuis peu, on ne sait rien de sa reproduction, probablement comme les autres membres du genre (cf. Fiche de G.scitulus). Pour que les conditions soient idéales, il faut impérativement un bac biotope, respectant ses besoins, calqués sur son milieu de vie naturel et ses variations hebdomadaires (voir climat de Borneo).
Ci-contre : l'évolution des motifs au cours du temps chez les spécimens juvéniles. Les barres noires sont de plus en plus marquées.
Commentaires
Étymologie : Hyper : superlatif, Gastromyzon, du grec gaster "estomac" et myzo "téter", pour son habitude à ramper.

Décrit par Roberts, revu par Tan en 2021, les Hypergastromyzons sont encore mal connus. Ils sont endémiques de Bornéo, restreints à la partie sud de Bornéo, au Kalimatan. Il inclut trois espèces connues à ce jour.

Les gastromyzontidae vivent en groupe, sont moyennement territoriaux. Cette espèce, tout comme les autres Hypergastromyzons, se retrouvent piégés dans les captures accidentelles d'autres Gastromyzontidae.
Références
- Tan : https://www.researchgate.net/publication/354463043_Hypergastromyzon_revisited_with_descriptions_of_a_new_genus_and_two_new_species_Teleostei_Gastromyzontidae
- Fishbase : https://fishbase.mnhn.fr/summary/22971
https://www.loaches.com/articles/hillstream-loaches-the-specialists-at-life-in-the-fast-lane

- Journal of morphology - Using the whole body as a sucker: Combining respiration and feeding with an attached lifestyle in hill stream loaches (Balitoridae, Cypriniformes)

- Extreme flow for Hillstream loaches : https://www.biology.ox.ac.uk/article/extreme-flow-for-hillstream-loaches