Quel volume ? Pour combien de poissons ?
Forum > Aquariophilie générale > Quel volume ? Pour combien de poissons ? 
1

Grand Père



Modérateur
Inscrit le : 18/12/2018
Messages : 8127
Posté le : 25/03/2025 11:42:52
 
 
Suite à une marque de Findusse sur l'incohérence des sources sur le sujet, je me permets une petite réflexion… qui demandera à être étoffée au gré des remarques bien sûr.


Quel volume ? Pour combien de poissons ?

Voilà une question mille fois posée sur les forums spécialisés qui donne lieu à autant de réponse que de sources consultées.
Mais pourquoi donc ? N’existe t-il pas une formule miracle qu’il suffirait d’appliquer ?

Remontons ensemble aux sources du problème voulez-vous ?
Il a existé par le passé des formules miracles dont la plus célèbre était : "Un centimètres de poisson par litre d’eau".
Il va de soi qu’elle est stupide puisqu’il suffirait d’un bac d’un mètre pour accueillir un brochet de la même taille… pourtant il se trouve encore des gens pour la citer au 21ème siecle ! 
Certains répondront alors que "la formule ne s’applique pas aux grands poissons". Bien, je vais donc mettre vingt-cinq micro-prédateurs de type Dario dans mon cinquante litres… bonjour le carnage !
Bref la formule ne s’applique à rien. Ce qui est dit est dit !
En fait, s’il existait une formule, elle serait si compliquée à utiliser que personne ne le ferait.

De nos jours, personne ne mettrait un poisson-rouge de vingt centimètres dans un bocal… ah si en fait, certains le font…   Je recommence. 
De nos jours, aucun aquariophile ne mettrait un poisson-rouge de vingt centimètres dans un bocal. Mais comment choisit-on un bac si on veut bien faire les choses ?

Si le confinement nous a appris quelque chose, c’est bien qu’un appartement sera vite trop petit dès lors qu’on devra y rester enfermé en permanence.
C’est le cas de nos poissons. Ils passent leur vie entière dans un "appartement" sans pouvoir en sortir, avec des copains pas toujours bienveillants, leur progéniture parfois turbulente… et parfois des voisins encombrants et pas de chaises pour tout le monde.

Bien. On vois à peu près de quoi il retourne. Mais pourquoi diable les sources donnent-elles des valeurs si différentes ? 

Alors voyons voir comment estimer le volume vital nécessaire à une espèce donnée.
La première chose qui vient à l’esprit, comme on l’a vu plus haut, c’est la taille des locataires (Opabinia préfère dire "la morphologie", ce qui, en effet est plus juste) .
Globalement, plus un poisson est grand plus il a besoin de place. 
Pour reprendre l’analogie avec nous-autres les humains, il va de soi qu’une personne de grande taille trouvera le plafond trop bas, et un bambin les chaises trop hautes.
On ajoute ici un paramètre important. Pour un poisson le volume est important, mais la longueur, la profondeur, ou la surface aussi. Tout dépend de ce qu’il en fait.
Une passionné de littérature prendra toujours moins de place qu’un adepte de la randonnée… mais rien n’empêche d’être à la fois l’un et l’autre. 

On peut donc estimer la longueur d’un bac en multipliant la taille du poisson par… disons dix fois. Ce qui parait raisonnable… ou pas.  
Si certaines espèces comme les killies annuels peuvent se satisfaire d’un trou d’eau, d’autres d’une taille similaire, auront besoin d’un espace de nage aussi long que possible. 

On revient à la case départ.
Mais pourquoi diable les sources donnent-elles des valeurs si différentes ?
La taille n’est pas le seul critère de choix, certes, mais quoi d’autre ?

L’écologie ?
Bon sang mais c’est bien sûr !
Un poisson de rivière, généralement très bon nageur, aura besoin de courant. Hors il est quasiment impossible de créer le flux laminaire propre à reproduire le courant d’un fleuve, dans un petit bac.
Bah, un poisson de rivière de quinze centimètres dans un bac d’un mètre cinquante ça colle toujours, non ? Mon trois cents litres est bien sur ce coup là !
Pour un poissons de banc, ou même raisonnablement grégaire pas de problème, mais le même avec une humeur de ministre après un « conclave » avec les syndicats… et c’est le drame.

L’éthologie alors ?
Bon sang mais c’est bien sûr ! (bis repetita placent)
Bien. Pour rentrer dans la formule lapidaire « Dix longueurs de nage » notre poisson devra être grégaire… et ne pas avoir de voisins.
Il faut rappeler ici, que les volumes donnés ne concernent qu’une seule espèce. Chaque espèce ajoutée devra bénéficier de son volume vital propre et si celui-ci interfère sur ceux des autres espèces le volume vital doublera, triplera même parfois !
Il suffit souvent de visualiser les vidéos de biotope pour se faire une idée de la densité naturelle des populations.

Un mélange des trois donc ?
La taille adulte des poissons, l’écologie et l’éthologie, qui sont propres à chaque espèce doivent être pris en compte pour déterminer le volume vital nécessaire à chaque espèce.
Pas si compliqué en somme. 
Pas compliqué, mais suffisamment complexe pour rebuter la plupart d’entre-nous. 

Pour un sédentaire territorial, on devra tenir compte de la surface et non du volume. Chaque individu devra avoir son territoire, mâle comme femelle.

Pour un poisson de surface, on devra parfois faire comme si le volume d’eau sous lui n’existait pas. Les Gourami par exemple détestent la présence de locataires du dessous. Ce qui limite énormément la place disponible pour d’autres espèces, n’est-ce pas ?

Pour les espèces potamodromes, ou soumises à des variations saisonnières, la taille du bac devra tenir compte de deux milieux distincts (ou plus), ou d’une configuration permettant de simuler les changements de paramètres et/ou de décor. C’est toujours plus facile dans de grands bacs. Les petits n'y sont généralement pas adaptés.

Mais alors pourquoi diable les sources donnent-elles des valeurs si différentes ?
La vérité c’est que je n’en sais rien. 
La plupart du temps je me demande vraiment comment elles arrivent à de telles valeurs ?
Tout porte à croire que des valeurs anté-diluviennes, datant de la belle époque où le bien-être animal n’était pas pris en compte, circulent encore et sont sans cesse recopiées sans se poser de question.
Certains sites se disent néanmoins que les volumes de jadis sont franchement sous-évalués, et augmentent à la louche leurs "volumes vitaux"... d’autres ne se posent même pas la question.
Pour les sites qui proposent des animaux à la vente en revanche, on comprend bien que le but est de refiler le plus de poissons possible. Ceci explique sans doute cela.  

En ce qui me concerne, si je souscris à la règle des trois (Morphologie, écologie, éthologie) et donc propose souvent un volume idéal plus élevé que sur la plupart des sites, je peux justifier mon choix.

D’expérience, et ce n’est pas les confinés de la COVID qui me contrediront, le manque de place engendre le stress.
Chez les poissons (mais pas que…), le stress mêne à la dépression ou à la violence, et diminue l’espérance de vie.
Chez moi les poissons sont logés grand, voire très grand, et restent en famille dans un bac conçu spécialement pour eux. Ils vivent longtemps, ne connaissent pas la maladie, se reproduisent chaque année, meurent de vieillesse… 
Voilà pourquoi les volumes vitaux des fiches que je rédige sur la base de données de B-Aqua sont plus élevés que dans certains sites peu regardant. 
Mais ce n’est que mon avis, bien sûr. Libre à vous d’en tenir compte ou pas.

Je vais tâcher de prendre quelques exemples concrets pour illustrer mes choix. À suivre...


Opabinia



Modérateur
Inscrit le : 10/08/2022
Messages : 1177
Posté le : 25/03/2025 12:08:10
 
 
Bonne idée. Je vais essayer de retrouver aussi la trace de l’article très drôle d’Abyssiastorm.

A chaud, comme ça, je dirais que le critère de taille ne suffit pas. Par exemple, le Tarsier des Philippines qui est à peine aussi gros que le poing a besoin d’un territoire de plusieurs hectares !

L’agencement du bac y fait aussi pour beaucoup. Il faut quand même réfléchir en 3D, pour augmenter les surfaces disponibles, par exemple avec une branche ou racine, on permet l’accrochage d’espèces qui se contenteraient de ramper sur un sol nu. 

Un grand bac tout en longueur n’est pas aménageable comme le même volume tout en hauteur. On peut morceler le territoire en plusieurs zones. J’ai lu hier dans une animalerie la mention sur la fiche des scalaires : 200 litres minimum. Pour un altum, même si le bac est très long, ça revient pour nous a vivre dans un couloir au plafond de 1,60 cm de haut.

Donc pour moi, morphologie, éthologie et besoins vitaux sont indissociables. 

Ps : remarques faites hors régime alimentaire or il faut aussi en tenir compte. Mettre des proies dans le même bac qu’un prédateur ça craint. Comme avoir un tueur en série comme coloc!

Grand Père



Modérateur
Inscrit le : 18/12/2018
Messages : 8127
Posté le : 25/03/2025 16:39:58
 
 
Prenons le cas de Desmopuntius pentazona poisson de dix centimètres adulte, proposé pour un soixante litres sur un site quelconque. (source Findusse).

On se basera ici sur la fiche de la base de données de B-Aqua, cela va sans dire (en gras dans le texte). 

- Originaire d'Asie, la localité type est "Baram River, Sarawak state, Borneo, East Malaysia". Ce qui correspond au bassin versant de la rivière Baram dans l'état malaisien de Sarawak, Borneo. 
On notera d'ors et déjà sont origine asiatique et son penchant pour les rivières.

➛ On optera déjà pour un bac "rivière" (en longueur) de 100 cm pour tenir compte de la taille du poisson, soit à peu près 100 litres

- Ce poisson est un barbus benthopélagique de petite taille qui est étroitement adapté (sténotopique) aux habitats d'eaux noires des forêts de marécages tourbeux le long du cours inférieur du bassin fluvial. 
 Il vit et se nourrit donc près du fond aussi bien qu'à mi-eau ou à la surface ( benthopélagique). On voit ici qu'il exploite tout le volume disponible et qu'il sera difficile de lui associer des poissons territoriaux.

- Les substrats sont généralement jonchés de feuilles mortes, de branches et de racines d'arbres submergées, bien qu'à certains endroits, on trouve des plantes aquatiques des genres Cryptocoryne ou Barclaya.

➛ En plus de la longueur de la cuve, on devra donc envisager un volume suffisant pour pouvoir y aménager un décor de branchage tout en conservant un bon espace de nage, d'un sol encombré... et la possibilité d'un courant modéré. De 100 litres on vient de passer à 120, voire 150 litres.

-  6 à 8 cm SL  pour le mâle et 7 à 9 cm SL
➛ Sa taille est proche de dix centimètres ce qui, pour l'instant, correspond bien au volume pressenti. 

- Principalement micro-prédateur se nourrissant de petits insectes, vers, crustacés et autres zooplanctons présents dans l'eau, les poissons sauvages se nourrissent aussi de diatomées, d'algues, de détritus organiques...

➛ Ici on voit apparaitre un nouveau problème. Pour conserver une micro et mésofaune pérenne dans un bac contenant des D. pentazona, il va falloir batailler. Mais pour l'instant, nos 150 litres tienne toujours.

- Le barbus à cinq bandes est un espèce vivant en banc, aussi faut il impérativement le maintenir en groupe d'au moins dix individus et si possible plus. 
Diable ! Turbulent et grégaire, il va lui falloir de la place. Mais bon, le volume de 150 litres reste acceptable.

- Dans de bonnes conditions, ils vont frayer souvent et dans un aquarium mature et densément planté, il est possible qu'un petit nombre d'alevins commencent à apparaître sans intervention humaine. Cependant, ils seront généralement victimes de prédation et n'arriveront que très rarement à l'âge adulte.
➛ Ah ! Ça dérape là !  Pour assurer une vie digne de ce nom à ce poisson, il va falloir lui aménager une zone de frai.  En plus du bazar précédemment évoqué, on va devoir planter une zone dense qui permettra la ponte et assurera la survie des alevins. 
zone de nage (ici la même que la zone de gagnage, heureusement), zone de quiétude et zone de frai... 150 litres ne suffit plus. 200 litres ? 
Mais si on tient compte de l'augmentation naturelle due à la procréation, on peut estimer l'équilibre de la population (pérennisation) autour de trente individus, peut-être un peu plus.
... Et nous voici à 250 litres ! 

Et voilà comment on passe de 100 cm (120 l) minimum  à 250 litres (recommandé), ce qui ne fait généralement que 120 cm, si on tient compte de la morphologie, de l'écologie, de l'éthologie, et bien sûr du bien-être animal.
Comment un site peut-il proposer dix poissons de dix centimètres dans un soixante litres ?! 

Opabinia



Modérateur
Inscrit le : 10/08/2022
Messages : 1177
Posté le : 25/03/2025 18:04:10
 
 
Ca y est, j'ai récupéré le lien vers le sujet d'Abyssiastorm "règle du 1cm de poisson/litre" et l'absurdité de cette règle. Cela viendra compléter la réflexion.
PS : en papotant avec un responsable d'une petite boutique aquario, très passionné, il m'a dit qu'un de ses clients avait un pangasius dans un 500l "qui ne grandit plus", phénomène de nanisme bien connu.
Comme quoi "grand bac" tout est relatif !


Findusse



Modérateur
Inscrit le : 20/03/2025
Messages : 50
Posté le : 25/03/2025 18:53:58
 
 
https://miniaqua77.com/poissons-tropicaux/846-puntius-pentazona-ou-barbus-pentazona.html

La fiche ne question qui m'a induit en erreur, j'en fulmine d'en avoir pris la responsabilité et d'être dans l'incapacité de leur accorder une vie décente.

Je mets en garde aussi les débutants comme moi, car on a beau avoir consulté plein de fiches en amont, des heures de recherches, avoir regardé des vidéos pour comprendre comment se déplace tel ou tel poisson, se faire une idée de la place qu'il lui faut, avoir éliminé de nos choix certaines espèces en fonction de notre bac... et bien on peut encore se planter en voyant une fois en magasin une espèce qui nous tape à l’œil, sur laquelle on est pas assez renseigné et qui n'est pas adaptée aux conditions qu'on est en mesure de lui proposer.

En tout cas regarder des vidéos sur une espèce de poisson qui nous intéresse est une bonne chose : j'avais envisagé danio choprae et après avoir vu la nage de ces missiles dans un bac immense sur youtube, je les ai écarté de ma liste immédiatement.


Nicolaz



Modérateur
Inscrit le : 22/01/2021
Messages : 434
Posté le : 25/03/2025 20:03:48
 
 
@Findusse : je te confirme la vivacité des choprae. Initialement dans un 80 L de 90 cm de longueur je viens de les transférer dans un 120 cm et ils m'ont l'air beaucoup mieux.
ils mesurent moins de 4 cms mais ont besoin de beaucoup de longueur de de bac.


Juliette



Modérateur
Inscrit le : 13/03/2025
Messages : 185
Posté le : 25/03/2025 23:08:19
 
 
Sujet hyper intéressant ! Merci pour vos réflexions.
Et le sujet d'Abyssiastorm est bien complémentaire : j'ai ri, mais ça fait froid dans le dos quand même.

En cherchant mon nouveau bac, je suis tombée sur cet aquarium/table basse !



L'exemple extrême que l'environnement autour du bac entre aussi dans les critères de bien-être... Je n'imagine pas prendre l'apéro en posant mon verre sur des êtres vivants...

Grand Père



Modérateur
Inscrit le : 18/12/2018
Messages : 8127
Posté le : 26/03/2025 07:07:32
 
 
Merci Opa d'avoir exhumé l'excellente intervention d'Abyssia Storm. 

Merci pour l'exemple, Juliette.
Il y a sur la toile une incroyable diversité de bacs qui, en plus d'être le plus souvent impossibles à entretenir, sont des chambres de tortures pour la faune accueillie. 

Opabinia



Modérateur
Inscrit le : 10/08/2022
Messages : 1177
Posté le : 26/03/2025 09:15:00
 
 
Il y avait pire : dans les grandes modes des années 70, on peut voir sur les photos ou films des poissons rouges dans des réservoirs de toilettes transparents, dans des vases fluos ou… les semelles de platform boots !


Findusse



Modérateur
Inscrit le : 20/03/2025
Messages : 50
Posté le : 26/03/2025 10:17:52
 
 
Je me demande si la prolifération des aquariums hauts vise à jouer sur les empilements de poissons désignés de surface, de fond, de pleine eau : un moyen de passer de la soupe de poissons au sandwiche de poissons ?
Après tout on empile bien les humains dans les immeubles, des humains de fond, des humains de surface, mais je m'égare.

La réflexion de Grand Père comme quoi les gouramis n'aiment pas avoir des voisins du dessous, c'est la première fois que je l'entends par exemple, déjà que ces poissons sont vendus comme vivant en couple alors qu'en fait ils sont plutôt phobiques de l'engagement, voilà qu'en plus ils ne supportent pas les locataires du rez de chaussé.
Et c'est ainsi que le beau paradis qu'on avait concocté se révèle en fait un purgatoire où les uns terrorisent les autres, les autres se planquent des uns et un peu tout le monde meurt prématurément.
Je suis sûr qu'en plus certains à qui on a attribué la surface ont l'audace d'aller parfois explorer le fond.. un sandwiche désordonné.

Heureusement les poissons ne peuvent pas crier, je dis heureusement car sinon le bruit du filtre deviendrai rapidement de cadet de nos soucis.

On remarque que les pratiquants ayant de la longévité s'appuient sur un savoir en grande partie empirique. A ce niveau la terrariophilie a avancé bien plus vite : si certains s'étonnent des tailles de terrariums pouvant sembler petits au regard des espèces maintenues, le fait est que les reptiles passent souvent par la case véto (bien plus manipulables) et qu'on est en mesure de mesurer le taux de cortisol (hormone du stress) chez ces animaux.
Or on a compris que même si un reptile se déplace beaucoup dans la nature, c'est souvent pour satisfaire des besoins qui l'y obligent (manger, boire, chercher des UV, se protéger des UV, se protéger des conditions climatiques variables, des prédateurs...) bref autant de déplacements qui induisent du stress et qui sont aussi des réponses au stress.
C'est comme ça qu'on est en mesure de prouver que le caméléon qui vit dans un domaine de la taille d'une commode ikéa avec trois cordes au plafond pour se balader dans un appartement présente un taux de cortisol moins élevé que son compère sauvage, et qu'en plus il vivra plus longtemps. 

Pour le poisson, c'est plus difficile à déterminer, même si une fois que Grand Père nous présente son raisonnement (avec exemple pour une espèce donnée svp !) on se dit que bah oui c'est évident, ça soulève encore plus de questions.
Puisque les poissons semblent incapables de respecter des consignes simples comme <toi tu restes en haut> ou <toi tu restes en bas et tu es gentil avec ceux du haut> j'en viens à me demander comment maintenir plusieurs espèces si on estime avoir un volume conséquent ?
Tout cassé mon sandwiche.

On voudrait reproduire la nature, certes, dans ce cas un ancistrus pour 1000 L et quelques invertébrés et basta !
Donc on fait déjà un grand pas vers le non naturel en choisissant de maintenir des poissons mais heureusement on peut se faire aiguiller par des gens qui ont de l'expérience, sont sûrement passés par les mêmes questionnements et on réussi à élaguer efficacement l'arbre de leurs pensées.

Tout ça pour dire, et excusez moi de cette longueur pour arriver à cette conclusion, que je ne sais toujours pas quel poisson viendra habiter ce 60 L une fois que les pentazona auront trouvé un meilleur aquarium. Car des espèces de micro poissons il y en a, mais il me semble que beaucoup ont besoin de plus de volume pour vivre bien.


Grand Père



Modérateur
Inscrit le : 18/12/2018
Messages : 8127
Posté le : 26/03/2025 14:32:51
 
 
Après la soupe, le casse-croute.  J'adore !

".../...  j'en viens à me demander comment maintenir plusieurs espèces si on estime avoir un volume conséquent ?" (sic)

Se poser la question est déjà un grand pas... Mais il n'y a pas de réponse toute faite. Chaque cas sera un cas particulier. 

".../... je ne sais toujours pas quel poisson viendra habiter ce 60 L..." (sic)
Pour moi, un bac de soixante litres est rarement adapté à la maintenance permanente de poissons. 
C'est cependant un bac susceptible d'accueillir certains killies, des micro-poissons*, des écrevisses... mais s'il est bien conçu, il favorisera le frai et, de ce fait, sera rapidement trop petit.

Il peut néanmoins servir momentanément à la reproduction des poissons territoriaux de petites tailles, à l'élevage de jeunes, comme quarantaine... mais, théoriquement, il ne sera pas assez grand pour maintenir des poissons à l'année.
Certains y maintiennent des Betta splendens seuls, mais je ne cautionne pas l'isolement d'un individu à moins qu'il n'ait commis un crime grave... ce qui est rarement le cas des poissons.
Mais ça, ce n'est que mon avis. 

Avoir un soixante litres possiblement libre de technologie ou à faible technologie, riche en plantes, en crevettes, en escargots et en micro-faune, permet d'isoler momentanément un couple ou un petit groupe de reproducteurs. Une fois les adultes écartés, il servira à la croissance des juvéniles. 
Il peut servir de pépinière pour certaines plantes, de garde-manger (pas toujours simple, mais faisable)...

*Aspidoras pauciradiatusBarboides gracilisAxelrodia riesei, presque toutes les espèces du genre Boraras, Brachygobius xanthozonusCarinotetraodon travancoricusDanio erythromicron... Mais chaque cas devra être étudié en fonction du lieu d'accueil. 

Findusse



Modérateur
Inscrit le : 20/03/2025
Messages : 50
Posté le : 27/03/2025 12:39:32
 
 
Je lisais parmi tes messages Grand Père que tu recréé des variations saisonnières pour favoriser l'état de santé de tes poissons, leur reproduction ou justement t'assurer qu'ils ne soient pas perpétuellement en situation de procréation.
Quand on débute on s'attache déjà à ce que nos paramètres soient stables donc ta façon de pratiquer semble une marche haute et sacrément intéressante à la fois.

En clair je comprends ta façon de voir l'aquariophilie toutefois pour ma part j'envisage déjà le simple maintient et ça me semble prématuré à mon niveau de prétendre modeler les saisons dans un aquarium.

Toi tu envisages une population en tenant compte des naissances, ce qui ne va pas être mon cas pour l'instant.
Prenant ça en considération, je me demande, si par exemple je choisis Axelrodia risei comme futurs habitants du 60 L, s'il est préférable de partir sur 10 individus, ou alors sur 15 pour renforcer l'effet de groupe positif ?
Dans le cadre d'un maintient classique, qui doit être un peu en dessous de ton niveau d’exigence.
 


Grand Père



Modérateur
Inscrit le : 18/12/2018
Messages : 8127
Posté le : 27/03/2025 18:04:12
 
 
Désolé pour la réponse tardive, mais j'ai cinquante stères de chêne à débiter rapidement. Je ne suis pas très disponible. 

Oui, pour moi tâcher de simuler au mieux les conditions naturelles me parait indispensable. Mais je comprends très bien que la gageure effraie le débutant. Un jour viendra...
Et oui, pour moi, la possibilité de frayer est une des conditions du bien-être.

Je ne vois pas d'inconvénient majeur à l'accueil d'Axelrodia riesei* dans un petit bac, s'il est aménagé pour l'espèce. S'ils se plaisent, le bac deviendra vite trop petit, mais on en est pas là, n'est-ce pas ? 

* J'en ai profité pour mettre à jour sa fiche, pendant ma pause.
1
Vous devez être connecté pour intervenir sur le forum