Copella à Points Bleus
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Copella nattereri (Copella à Points Bleus) . D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...

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Copella nattereri
Taxinomie
Descripteur : Steindachner, 1876
Classe: Actinopterygii
Ordre: Characiformes
Famille:  Lebiasinidae
Genre:  Copella
Synonymes
Pyrrhulina nattereri (Steindachner, 1876)
Copeina callolepis (Regan, 1912)
Copella callolepis (Regan, 1912)
Noms Communs
Copella à Points Bleus
Copella de Natterer
Beautiful scaled characin (en)
Spotted copeina (en)
Membres du genre Copella
Copella carsevennensis (Regan, 1912)
Copella compta (Myers, 1927)
Copella metae (Eigenmann, 1914)
Copella vilmae (Géry, 1963)
Copella nattereri (Steindachner, 1876)
Copella nigrofasciata (Meinken, 1952)
Copella arnoldi (Regan, 1912)
Copella meinkeni (Zarske & Géry, 2006)
Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du sud
Brésil, Colombie, Guyana, Venezuela
Les séries types de la Copella nattereri ont été collectées dans deux localités, à savoir "l'embouchure du Río Negro" et "Obidos, dans un affluent de l'Amazone", cette dernière correspondant à une localité de l'État de Pará. L'aire de répartition est assez vaste et englobe une grande partie du bassin moyen et supérieur du fleuve Amazone, dont les bassins des rio Negro et Orinoco.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
On le trouve principalement les cours d'eau forestiers et les affluents mineurs, ainsi que dans les forêts inondées pendant les périodes de crues. Ces cours d'eau sont caractérisés par de grandes quantités de végétation riveraine en surplomb et une eau brune en raison des tanins libérées par la décomposition de la matière organique.

Dans la zone de conservation de Marmelos qui couvre des parties des États brésiliens d'Amazonas et de Rondônia dans le bassin du Rio Madeira, on trouve l’espèce aux côtés de plus de cent-trente autres espèces de poissons, comme Eigenmannia virescens, Acestrorhynchus falcirostris, Leporinus fasciatus, Axelrodia stigmatias, Copella nattereri, Hemigrammus ocellifer, Hyphessobrycon hétérorhabdus, Moenkhausia ceros, Myleus schomburgkii, Characidium zebra, Hydrolycus scomberoides, Erythrinus erythrinus, Nannostomus marginatus, Aequidens tetramerus, Apistogramma ortmanni, Cichla temensis, Geophagus proximus, Mesonauta festivus, Megalechis thoracataet un certain nombre de poissons-chats loricariidés non identifiés.
Description
Taille
: 4 à 4,5 cm SL
Respiration
Branchiale
Régime
Carnivore
Il ressemble beaucoup à Copella nigrofasciata mais peut être distingué par le fait qu'il possède un maximum de trois rangées de taches rouges orientées latéralement sur les flancs (contre cinq ou six rangées chez C. nigrofasciata).

Dans le passé, son nom était aussi largement appliqué aux poissons maintenant identifiés comme Copella callolepis et Copella meinkeni, bien que les deux soient facilement distingués par le fait que C. nattereri est le seul des trois à posséder une bande latérale sombre de chaque côté du corps.
 
Régime Alimentaire
Il est probablement un micro-prédateur se nourrissant de minuscules invertébrés et autres zooplanctons dans la nature.

En aquarium, il accepte les aliments séchés de taille appropriée, mais il faut également lui proposer des repas réguliers de petits aliments vivants ou congelés tels que des nauplii d'Artemia, des Moina, des vers de terre...
Dimorphisme
Les mâles sont nettement plus grands, développent des nageoires plus étendues et sont plus intensément colorés que les femelles, tandis que ces dernières ont un corps nettement plus rond, surtout lorsqu'elles sont gravides.

Les mâles nuptiaux perdent la bande latérale foncée et adoptent un motif de couleur générale plus pâle.
Maintenance
Population
10 minimum
Zone
Centrale, Supérieure
Paramètres
Température
        20      23              27      28
pH
         4      5,5            6,5      7
GH
              1                        5
Brassage
Aquarium
Volume
80 l minimum
La maintenance de la Copella nattereri peut se faire dans un aquarium agencé pour reproduire un biotope Amazonien. Les plantes aquatiques ne sont pas ou peu présentes dans les eaux naturelles de cette espèce. Le substrat se compose de sable de rivière et le décor d'un entrelacs de bois flotté ou de racines. Quelques poignées de feuilles séchées (hêtre, chêne, catappa…) donnent un aspect naturel. Le bois et les feuilles donnent à l'eau une couleur ambrée. Les feuilles peuvent être remplacées après quelques semaines afin de garder un aspect propre à l'aquarium ou laissées jusqu'à décomposition totale. Un petit sac en filet rempli de tourbe pour l'aquarium peut être ajouté au filtre pour faciliter la simulation des eaux noires.

Il est toutefois possible de le maintenir dans un aquarium plus standard de préférence densément planté.

Il se sent mieux avec un éclairage assez faible, ou à l'ombre des plantes flottantes. La filtration devra créer un courant assez faible, sans être stagnant.

Il est particulièrement sensible aux fluctuations des paramètres ou à la détérioration de la qualité de l'eau et ne doit donc jamais être maintenu dans un aquarium biologiquement immature.

Il doit impérativement être maintenu en groupe d'au moins une dizaine d'individus, mais un groupe plus large donnera des comportements encore meilleurs. Paisible et ne se souciant que très peu des autres poissons, il convient à un aquarium communautaire, mais ses colocataires doivent être suffisamment petits pour ne pas devenir des prédateurs, comme par exemple de gros cichlidés.

Disponibilité commerciale : Rare

Il est parfois vendu comme étant Copella nigrofasciata. L'inverse est aussi vrai.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Possible
Cette espèce dépose ses œufs parmi la végétation, ceux-ci étant gardés par le mâle pendant l'incubation.

Dans une installation mature, il est possible que de petits nombres d'alevins commencent à apparaître sans intervention, mais si on souhaite avoir plus d'alevin atteignant le stade adulte, une approche plus contrôlée utilisant un aquarium séparé est préférable. Celui-ci peut être aménagé très simplement avec un filtre exhausteur et quelques plantes aquatiques ou synthétiques qui devraient idéalement flotter ou atteindre la surface de l'eau.

Les mâles nuptiaux forment de petits territoires temporaires autour du site de ponte prévu et tentent d'attirer les femelles sexuellement actives dans les environs. Les œufs peuvent être pondus sur une large feuille de plante ou, s'il n'y en a pas, dispersés parmi la végétation à feuilles fines. La ou les femelles peuvent être retirées après la ponte, laissant le mâle garder et s'occuper de la couvée.

L'incubation dure de 36 à 72 heures et une fois que les œufs commencent à éclore, les soins parentaux cessent et le mâle doit également être retiré car il peut commencer à manger les alevins. La nourriture initiale devrait être de la paramécie ou une nourriture sèche suffisamment petite (5-50 microns), en introduisant des nauplii d'artémias, des micro vers... une fois que les alevins sont assez grands pour les accepter. Comme pour les autres Copella spp., la croissance est très lente.
Commentaires
Étymologie : Copella est un diminutif du nom générique Copeina qui doit son nom au naturaliste Edward Drinker Cope (1840-1897) et nattereri, de Natterer, en l'honneur du naturaliste autrichien Johann Natterer (1787-1843).
Références
GBIF,
- Steindachner, F. "Beiträge zur Kenntniss der Characinen des Amazonenstromes" in Sitzungsberichte der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften. Mathematisch-Naturwissenschaftliche (1876)
- Calcagnotto, D., S. A. Schaefer, and R. DeSalle, "Relationships among characiform fishes inferred from analysis of nuclear and mitochondrial gene sequences". in Molecular Phylogenetics and Evolution 36(1) (2005)
- Reis, R. E., S. O. Kullander and C. J. Ferraris, Jr. (eds.), "Check list of the freshwater fishes of South and Central America". in EDIPUCRS, Porto Alegre (2003)
- Zarske, A. "Beiträge zur Kenntnis der Vertreter der Gattungen Pyrrhulina VALENCIENNES, 1846 und Copella MYERS, 1956 des nordöstlichen Südamerika (Teleostei: Characiformes: Lebiasinidae)". in Vertebrate Zoology 61(1) (2011)
- Zarske, A. and J. Géry, "Zur Identität von Copella nattereri (Steindachner, 1876) einschließlich der Beschreibung einer neuen Art (Teleostei: Characiformes: Lebiasinidae)". in Zoologische Abhandlungen (Dresden) 56 (2006)