Paros de Linke
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Parosphromenus linkei (Paros de Linke) . D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...

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Parosphromenus linkei
Taxinomie
Descripteur : Kottelat, 1991
Classe: Actinopterygii
Ordre: Perciformes
Famille:  Osphronemidae
Genre:  Parosphromenus
Synonymes
Aucun
Noms Communs
Paros de Linke
Gourami réglisse
Membres du genre Parosphromenus
Parosphromenus pahuensis (Kottelat & Ng, 2005)
Parosphromenus juelinae (Shi, Guo, Haryono, Hong & Zhang, 2021)
Parosphromenus phoenicurus (Schindler & Linke, 2012)
Parosphromenus nagyi (Schaller, 1985)
Parosphromenus paludicola (Tweedie, 1952)
Parosphromenus parvulus (Vierke, 1979)
Parosphromenus allani (Brown, 1987)
Parosphromenus bintan (Kottelat & Ng, 1998)
Parosphromenus deissneri (Bleeker, 1859)
Parosphromenus harveyi (Brown, 1987)
Parosphromenus linkei (Kottelat, 1991)
Parosphromenus ornaticauda (Kottelat, 1991)
Origine géographique
Aire d'origine : Asie
Indonésie
Bornéo: Kalimantan Tengah

L’espèce n’est connue que dans les tourbières entourant la ville de Sukamara à Kalimantan Tengah, à Bornéo indonésien (Kottelat 1991).
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Température
20 à 24 °C
pH
3 à 4
GH
0 à 2 °GH
Conductivité
0 à 70 µS/cm
Habitant sténotypique des forêts de tourbières et des cours d'eau noirs associés, dans certains desquels il est présent en sympatrie avec le congénère P. opalios .

Dans les habitats non altérés, la dense canopée de branches au-dessus signifie que très peu de lumière pénètre à la surface de ces environnements et empêche l'eau de trop chauffer pendant la saison sèche. La végétation palustre a également tendance à croître de manière épaisse.

L'eau est généralement tachée de noir par les acides humiques et autres produits chimiques libérés par les matières organiques en décomposition, la dureté est généralement négligeable et le pH très acide

L'espèce a été observée en abondance dans un marécage d'eau noire à 2 km au nord de Sukamara (Linke 1991). Cependant, les tendances globales de la population sont inconnues. De plus, ces dernières années, on l’a observé très occasionnellement dans le commerce des aquariums (BW Low, obs. pers., 2017).
Critère : B1ab(iii)
Son aire de répartition relativement réduite et la déforestation et l'assèchement de ses points d'eau pour l'agriculture ont fait qu'il ne survit désormais dans certains endroits que dans les vestiges de tourbières fortement modifiées, tels que les fossés d'irrigation et les canaux en bordure de route, et semble en danger d'extinction.

L'espèce est évaluée comme étant en voie de disparition en raison de sa répartition restreinte dans les forêts de tourbières près de la ville de Sukamara à Kalimantan Tengah, à Bornéo (EOO inférieure à 5 000 km2), de sa présence dans seulement trois emplacements considérés comme des menaces, ainsi que de la forte probabilité de être affectée par la dégradation/défrichement en cours des forêts de tourbières. La surexploitation pour le commerce des poissons d’ornement pourrait constituer une menace supplémentaire pour cette espèce.
Description
Taille
: 3,5 cm SL  
: 2,5 à 3 cm SL
Respiration
Branchiale, Labyrinthe
Longévité
1 à 10 ans
Régime
Carnivore
Longueur totale maximum de 4.5 cm et jusqu'à plus de 5 cm avec le filament de la nageoire anale.
Le måle est d'ordinaire plus grand que la femelle et a des extensions plus longues dans la nageoire dorsale. Il a aussi la nageoire caudale plus large et un filament plus long(1.5 cm). Les filaments des pectorales sont plus développés que chez la femelle en particulier chez les spécimens ägés les nageoires ne sont pas droites mais forment un arc. Les deux sexes ont des marques noires dans les nageoires impaires et sur les cotés du corps, parfois 3 mais plus souvent 2 taches noires consécutives bien marquees, ce qui ne se trouve autrement que chez P.panuensis. Quelques måles ont plusieurs jusqu'à 15 petits points rouges autours de des tâches noires. La coloration du corps varie du beige clair au bronze et même bordeaux. Une forme rougeâtre non décrite circule sous le nom de Psp Seruyan et ne semble être qu'une variation locale de cette espèce.
Source : parosphromenus project
 
Régime Alimentaire
Dans on milieu naturel, c'est un prédateur qui se nourrit de microfaune. La microfaune, désigne l'ensemble des tout petits animaux (inférieurs à 0,2 mm) dont la plus grande partie n'est visible qu'à la loupe, à la loupe binoculaire ou au microscope. En dépit de sa discrétion, elle joue un rôle fondamental pour la formation et l'évolution des sols et des sédiments, ainsi que pour la décomposition du bois mort et des cadavres animaux. Elle joue ainsi un rôle majeur dans la minéralisation de la matière organique, le cycle du carbone et de nombreux grands cycles biogéochimiques. (Wikipédia)
En captivité, il arrive que certaines populations acceptent la nourriture congelée de temps en temps, mais la plupart du temps, ils sont nourris exclusivement aux nourritures vivantes de petite taille (nauplies d'artémias, daphnies, larves de moustiques, etc...)
Dimorphisme
Les mâles sont généralement plus gros et plus colorés que les femelles, surtout en période de reproduction ou les parades d'intimidations entre mâles les montrent sous leur plus beaux atours.
ils ont aussi les nageoires plus développées avec un filament aux extrémités
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
2 minimum (5 recommandé)
Zone
Inférieure
Ratio M/F
1 / 2
Paramètres
Température
        20      22              25      28
pH
         3      4            5,5      6,5
GH
         0       1              2       4
Brassage
Aquarium
Volume
20 l minimum (50 l recommandé)
Longueur
40 cm minimum (60 cm recommandé)
Hauteur
10 cm minimum
Ils apprécient les aquariums calmes, encombrés, avec des tanins et une lumière tamisée par des plantes flottantes. Evoluant principalement près du sol, il vaut mieux favoriser la surface au sol plutôt que la hauteur d'eau.

L'espèce semble être sténotopique Se dit d'une espèce présentant un faible intervalle de tolérance aux facteurs écologiques abiotiques et aux autres conditions environnementales.dans les habitats d'eau noire (température de 24 °C) associés aux forêts de tourbières, où elle a été capturée le long de berges peu profondes et densément envahies par la végétation et dans des sections à végétation abondante (Linke, 1991).

Certains reproducteurs peuvent atteindre un âge étonnamment élevé en aquarium pour de si petits poissons. À plus de dix ans certains se reproduisent encore. Dans la nature, cependant, ils n’atteignent généralement qu’un an et ne connaissent pas de seconde période de frai. (Schäfer, 2018)

Disponibilité commerciale : Très rare

La conversion à grande échelle des forêts de tourbières en forêts industrielles et en plantations de monoculture constitue une menace pour cette espèce (Giam et al. 2012). La surexploitation pour le commerce des aquariums pourrait potentiellement constituer une menace supplémentaire pour cette espèce.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Possible
Paramètres
Température
23 à 24 °C
pH
4 à 5,5
GH
2 °GH
La cour se fait tête en bas pour les P. linkei
La reproduction et la ponte se font dans une cavité (ou sous une feuille morte) choisie par le mâle au plafond de laquelle il aura au préalable construit un nid de bulle pour y incuber les œufs.
Une fois les œufs pondus, fertilisés et placés dans le nid de bulles, le mâle chasse la femelle et s'occupe seul de leur incubation.
celle ci est très courte et ne dure qu'un jours ou deux mais une fois éclos, les alevins restent encore quelques jours dans le nid de bulles sous la protection de leur père, le temps que leur sac vitellin soit consommé et qu'ils aient atteint le stade de la nage libre.
A ce moment là, ils sont minuscule et doivent donc être nourris d'infusoires ou de paramécies.
Commentaires
C'est une très belle espèce, réputée plus solide et plus facile à reproduire que d'autres, elle fait donc partis des espèces généralement recommandées pour débuter avec les parosphromenus.

Etymologie : Parosphromenus du grec, para "à côté" et osphromenus faisant référence aux Osphronemidae (proche des Osphronemidae) et linkei, de Linke en l'honneur de l'aquariophile et collectionneur allemand Horst Linke qui a découvert cette espèce aux côtés de Norbert Neugebauer en 1990.
Références
GBIF, IUCN
Parosphromenus-project.org
seriouslyfish.com
- Giam, X., Koh, L.P., Tan, H.H., Miettinen, J., Tan, H.T.W. and Ng, P.K.L. 2012. Global extinctions of freshwater fishes follow peatland conversion in Sundaland. Frontiers in Ecology and the Environment 10(9): 465–470.
- Kottelat, M. "Notes on the taxonomy and distribution of some western Indonesian freshwater fishes, with diagnoses of a new genus and six new species (Pisces: Cyprinidae, Belontiidae, and Chaudhuriidae). Ichthyological Exploration of Freshwaters. 2 (3): 273-287 (1991)
- Kottelat, M. 2013. The fishes of the inland waters of southeast Asia: a catalogue and core bibiography of the fishes known to occur in freshwaters, mangroves and estuaries. Raffles Bulletin of Zoology Supplement No. 27: 1-663.
- Linke, H. 1991. Labyrinth Fish: The Bubble-Nest-Builders. Tetra-Press, Melle, Germany.
- Low, B.W. "Parosphromenus linkei". The IUCN Red List of Threatened Species 2019:
Photographie : Kracmak
- Schäfer Frank "Parosphromenus linkei" Aquarium Glaser (2018)

Vidéos :
https://www.youtube.com/watch?v=p1VkZhdL46c&ab_channel=MichalKlacek
https://www.youtube.com/watch?v=YF4PS6GX8bY&ab_channel=ZOOBOXde
https://www.youtube.com/playlist?list=PLEzWooM8_LcF5tGCSm8sMESiscuJYA6DM

Pour citer cette fiche :"Parosphromenus linkei Kottelat, 1991" B-Aqua / TE, Kra (2023-24)