Altum
Poisson pour aquariophiles expérimenté.e.s, les Scalaires font partie des poissons les plus mal accueillis en aquarium.
L'Altum, le plus grand du genre, impose un très grand bac de plus de cinq-cents litres au biotope "amazonien fluvial", d'eau douce, acide et chaude. C'est un poisson à réserver aux aquariophiles chevronné.e.s.


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Pterophyllum altum
Taxinomie
Descripteur : Pellegrin, 1903
Classe: Actinopterygii
Ordre: Perciformes
Famille:  Cichlidae
Genre:  Pterophyllum
Synonymes
Aucun
Noms Communs
Altum
Altum angel (en)
Deep angelfish (en)
Membres du genre Pterophyllum
Pterophyllum altum (Pellegrin, 1903)
Pterophyllum leopoldi (Gosse, 1963)
Pterophyllum scalare (Schultze, 1823)
Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du sud
Brésil, Colombie, Vénézuela
Bassin du Rio Orinoco, réseau nord du Rio Negro

On trouve Pterophyllum altum dans les bassins de l'Orénoque et de l'Amazonie en Colombie et au Venezuela (Lasso et al. 2004a, DoNascimiento et al. 2017).
Il est présent dans l'Alto Orinoco, Caño Casiquiare, Ventuari, Atabapo et Inírida (Lasso et al. 2004b) et, selon les collections des musées, dans la rivière Parguaza.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Température
28 à 32 °C
pH
4,5 à 6,5
GH
1 à 5 °GH
P. altum vit dans des zones à faible courant où il forme de petits groupes composés à la fois de parents et de jeunes (C. Lasso, obs. pers.).

Il fréquente les rivières moyennes et petites (caños), les plaines inondables, les lagunes et les morichales (marécages de palmiers) aux eaux claires et noires.
On le trouve parmi la végétation aquatique, les troncs et les racines submergés (C. Lasso, obs. pers.).
Bien que l'espèce soit menacée par l'exploitation minière illégale et la forte pression de la pêche ornementale, elle a une large répartition depuis la partie supérieure de l'Orénoque jusqu'à la région fluviale de la rivière Inírida, à la frontière entre le Venezuela et la Colombie. L'Autorité colombienne des pêches a établi depuis janvier 2020 un plan de fermeture qui ne permet pas sa capture en Colombie et par conséquent, les collecteurs de ce pays ne peuvent pas non plus faire de commerce de poisson en provenance du Venezuela. Par conséquent, il est évalué comme étant de moindre préoccupation.

La pêche excessive et non durable constitue cependant la principale menace. Un pêcheur expérimenté peut extraire plus de deux cents individus, y compris des juvéniles, en une seule nuit (Lasso et Sánchez-Duarte 2015). L'exploitation minière s'effectue dans une grande partie de son aire de répartition au sein de l'Orénoque (Orinoco Mining Arc-AMO) (bauxite, cuivre, coltan, diamants, fer et or), ce qui entraîne déforestation, altération du lit des rivières, sédimentation, contamination par des métaux lourds, rejets. d'essence, d'huiles et d'eaux usées humaines dans les rivières du haut Orénoque, Casiquiare, Ventuari, Inírida, Parguaza, Cinaruco-Capanaparo, Aro, Caura et Caroní (CERLAS 2019, Lasso et al. 2006ab, SOS-Orinoco 2019, Oliveira-Miranda 2020).
Dans le sous-bassin de la rivière Ventuari, il existe une pêche illégale pour la vente comme espèce ornementale en Colombie, ainsi qu'une déforestation, un brûlage et une contamination au mercure dus à l'exploitation minière (Lasso et al. 2006ab).

En Colombie, elle est considérée comme une espèce vulnérable (VU A2d) sur la Liste rouge nationale (Lasso et Sánchez-Duarte 2015 ; Résolution 1912 de 2017). En Colombie, il existe deux zones clés pour sa conservation (ACC), les bassins des rivières Tomo et Vichada (Mesa-S. et al. 2017b).
Description
Taille
: 20 à 40 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
10 à 15 ans
Régime
Carnivore
Pterophyllum altum ressemble aux autres membres du genre, mais avec des nageoires démesurément développées. On rencontre dans la nature des spécimens de quarante, voire cinquante centimètres de hauteur totale.
Il est gris argenté, et arbore quatre bandes foncées, deux sur le corps, une barrant l'oeil et la quatrième sur la base du pédoncule caudal.

Dans la description originale, Pellegrin distingue la nouvelle espèce de P. scalare "par sa forme plus élevée et ses écailles notablement plus petites"; il note aussi les longs filaments qui prolongent certains rayons de la dorsale, de l'anale et de la caudale; plus tard (1929), il propose un tableau de détermination basé aussi sur des caractères extérieurs et donc d'un usage facile pour tout observateur.

- Hauteur du corps 1 fois 1/8 à 1 fois 1/6 dans la longueur, sans la caudale. Dorsale formée de 11 à 13 épines et de 23 ou 24 rayons mous. Anale de 5 à 7 épines et de 24 à 27 rayons mous. Écailles en nombre de 34 à 40 en ligne longitudinale, 9 ou 10 entre la dorsale et la ligne latérale, de 23 à 26 entre la ligne latérale et le milieu du ventre. Profil antérieur assez régulier, arrondi, sans encoche bien marquée au-dessus de l'oeil Pterophyllum scalare Lichtenstein-Schultze.

- Hauteur du corps 7/8 à 1 fois dans la longueur, sans la caudale. Dorsale formée de 12 à 13 épines et de 28 à 29 rayons mous. Anale de 5 à 6 épines et de 28 à 32 rayons mous. Ecailles au nombre de 41 à 47 en ligne longitudinale, de 14 à 16 entre la dorsale et la ligne latérale, de 31 à 34 entre la ligne latérale et le milieu du ventre. Profil antérieur se relevant brusquement au niveau de l'oeil, au-dessus duquel existe une sorte d'encoche Pterophyllum altum Pellegrin Schultz (1967) ajoute le nombre de vertèbres (30), bien que celui-ci soit compris dans les limites de la variation de scalare (27 à 31, maximum 29).

Enfin, la carte établie par Burgess (1976) met bien en évidence la variation progressive du nombre des rayons mous de la dorsale et de l'anale, et des rangées d'écailles, les types d'Altum atteignant seuls la moyenne de 42,6 (40 à 47 rangs). Le patron de coloration ne diffère pas de celui de P. scalare. Les macules sombres (de rougeâtre à brun foncé) qui parsèment, du côté dorsal, les intervalles clairs de part et d'autre de la deuxième bande principale, existent aussi chez certains P. scalare sauvages; elles manquent au contraire chez les spécimens jeunes,
 
Régime Alimentaire
Dans la nature, les Scalaires se nourrissent principalement de petits invertébrés benthiques, comme des crevettes, vers, et des insectes terrestres tombés à la surface de l'eau.

En aquarium, les poissons sauvages devront être nourris de proies vivantes.
Les poissons d’élevage sont moins difficiles et acceptent généralement bien la nourriture sèche. Un apport en nourriture vivante régulier sera néanmoins indispensable à leur bien-être et à leur santé.

Attention ! : Comme la plupart des Altum Angels sont capturés dans la nature, leur alimentation peut être difficile. Préparez-vous à donner régulièrement de la nourriture vivante à ces poissons.
Même dans ce cas, les Altum capturés dans la nature peuvent ne pas accepter la nourriture.
Pour une raison inconnue, ils sont plus susceptibles de se tourner vers la nourriture régurgitée/recrachée par d’autres poissons – les Discus en étant le meilleur exemple.
Une fois installés, et se nourrissant d'aliments vivants, ils peuvent être "sevrés" grace à des aliments congelés en les mélangeant avec de la nourriture vivante au moment du repas.

Attention ! : Un prédateur a tendance à trop manger si la nourriture est facile à saisir, il faut le nourrir seulement trois fois par semaine afin d'éviter des dommages de croissance, sauf à ne lui fournir que du vivant.
Un prédateur doit impérativement chasser pour son bien-être. Manger à sa faim ne suffit pas, il faut qu'il participe activement à la recherche et à la prise des proies afin d'attiser son instinct. Manger une nourriture morte n'aboutit qu'à une "clochardisation" préjudiciable à sa santé aussi bien mental que physique.
Un ou plusieurs jours de jeûne sont nécessaires à une croissance harmonieuse.
Dimorphisme
Le dimorphisme est très peu marqué. Les mâles ont des papilles génitales pointues, plus petites, mais cela ne se voit généralement que lors du frai.
Les mâles développeront aussi une version plus petite de la bosse nucale bien connue des Cichlidae, mais généralement seulement au moment de la reproduction.

Le comportement peut être un meilleur indicateur, car les mâles sont plus agressifs et plus territoriaux, un trait accentué par la consanguinité. Si vous envisagez de le reproduire, il est judicieux de commencer avec un groupe de six poissons juvéniles. À partir de là, une paire est sûre de se former.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
6 minimum
Zone
Centrale, Supérieure
Ratio M/F
1 / 2
Paramètres
Température
        25      26              28      30
pH
         4,8      5            6,2      6,5
GH
         0       1              3       5
Brassage
Aquarium
Volume
500 l minimum (600 l recommandé)
Longueur
250 cm minimum
Hauteur
70 cm minimum (80 cm recommandé)
Pterophyllum altum est difficile à maintenir dans de bonnes conditions. Il partage toutes les difficultés de leurs proches parents quant à la sensibilité à la maladie du "trou dans la tête", supporte mal les accumulations de nitrate, est extrêmement sujets aux maladies liées au stress, mangent généralement leurs propres œufs, etc.) et présente en plus des difficultés qui lui sont propres (paramètres de l'eau – très acide (pH : 4,8-6,2*) et douce (Dureté : 0-5°GH.), difficultés d'alimentation, manque de volonté de frayer en captivité, etc.). Bref, c'est un poisson à réserver aux aquariophiles expérimentés.

Les Altum nécessitent de plus des températures élevées ((28 à 32°C)) mais peuvent être conservés avec bonheur avec les Discus, car ils possèdent des exigences similaires en matière de paramètres d'eau.
Méfiez-vous cependant des Altum qui mangent les œufs de Discus.

Comme pour leurs parents, tout ce qui peut tenir dans la bouche de l'Altum est une proie envisageable. Comme c'est un grand poisson, cela inclut les Neon et autres petits poissons de banc. Soyez donc prudent en mati§re de cohabitation, même s'il s'entend bien avec d'autres poissons paisibles et plus gros.

Il est possible de le maintenir dans un aquarium reproduisant son biotope d'origine.
L'aquarium sera alors peu planté, avec de nombreuses racines. Un lit de feuilles permettra de teinter l'eau et fournira un habitat au micro-organisme susceptible de constituer une source de nourriture secondaire.

L'aquarium idéal sera constitué d'un grand espace de nage dénué de plante, et d'une rive plantée en arrière plan.
Un enchevêtrement de branchages sera apprécié, mais ne devra pas empêcher le déplacement de ces grands poissons. On pourra avantageusement le placer entre la zone plantée et la zone d'eau libre. Il offrira un abris rassurant aux poissons et fournira les tanins qui caractérisent ce milieu.
Attention ! : La hauteur d'eau doit être au minimum de soixante-cinq centimètres (65 cm) pour des adultes.

Les plantes devront être robustes et supporter la faible luminosité naturelle du milieu. Les échinodores, dont les larges feuilles permettront la ponte, seront parfaitement adaptées. Ces grandes plantes devront néanmoins être plantées sur un substrat riche pour afficher tout leur potentiel.

La zone d'eau libre sera longue, et profonde comme on l'a vu plus haut, avec un flux linéaire mais un débit relativement faible, afin de reproduire au mieux la partie fluviale du milieu.
Le substrat devra être constitué de sable fin en partie recouvert de feuilles mortes.

Afin de simulé les variations naturelles du biotope, on pourra faire varier le débit d'eau en deux "saisons" distinctes. La première sera "fluviale" et le débit d'eau légèrement plus soutenu, et le substrat apparent, avec une eau fraiche, et pour la seconde (inondation), on diminuera le débit, ajoutera une litière de feuilles colorant l'eau, dont la température s'élèvera.
C'est un excellente méthode pour déclencher le frai.

La filtration sera donc efficace comme pour tous les poissons fluviaux, et le flux possiblement modéré pour simuler les variations saisonnières. On pourra, si le rejet de la filtration est faible, ajouter une petite turbine occasionnelle.

S'il est généralement pacifique, il peut néanmoins montrer une agressivité intra-spécifique. Celle-ci sera généralement sans conséquence si l'aquarium est suffisamment grand. Mieux vaut toutefois le garder en petits groupes. Il est alors important d'aménager des "territoires" distincts permettant aux couples formés de s'isoler au moment du frai.

* Une eau douce avec une dureté pratiquement indétectable est obligatoire pour l’élevage de cette espèce.

Disponibilité commerciale : Commun

Pterophyllum altum a été introduit en Allemagne dès 1950 (G. Sterba), mais il semble que l'importation en ait été pratiquement suspendue jusqu'en 1972, date à laquelle des spécimens sont présentés dans des Aquariums publics du Jardin zoologique de Francfort, et quelques-uns peuvent être acquis par des amateurs (Meier-Btike, 1975).


L'espèce est très importante en tant que ressource de pêche ornementale au niveau national en Colombie (Ajíaco-Martínez et al. 2012, Galvis et al. 2007) et au Venezuela (Lasso 2005), ainsi qu'au niveau international.
Au Venezuela, il a été capturé par des pêcheurs et des communautés indigènes dans le bassin du fleuve Ventuari, dans l'État d'Amazonas (Venezuela), il y a plus de dix ans. Aujourd’hui, il est pêché illégalement en Colombie (C. Lasso, obs. pers.).

Attention ! : La pêche excessive et non durable constitue donc la principale menace pesant sur l'espèce.
Dans le cadre d'une aquariophilie responsable, on veillera à ce renseigner sur la provenance exacte des spécimens convoités.

On trouve dans le commerce des spécimens de différentes provenances, comme : " Rio Putumayo", "Rio Putumayo"...
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Courante
Paramètres
Température
24 à 28 °C
pH
4,8 à 6,2
GH
1 à 2 °GH
La reproduction peut être très difficile avec les Altum. Une eau très acide et douce est nécessaire pour réussir.

Élever un groupe de six jeunes Altum donne généralement une bonne chance de former un couple reproducteur.

Les mâles courtisent activement les femelles et n'hésitent pas à se mesurer entre eux.
Les mâles, comme les femelles, établissent une hiérarchie qui peut être préjudiciable aux plus faibles. On veillera à installer des zones de quiétude bien séparées des zones de frai choisies par les dominants.

Une fois qu'un couple s'est formé, il reste peu à faire pour les encourager à se reproduire.
Des changements d'eau avec une eau plus fraiche et un débit d'eau plus vif, avec un apport de proies vivantes tels que le ver de sang et autres petits crustacés (crevettes, aselles...), déclenche généralement le frai. On diminuera alors le débit d'eau et remontera la température.
Les scalaires pondent alors sur des surfaces verticales telles que l'ardoise, les plantes à feuilles larges (échinodores) ou même les vitres de l'aquarium.

Les scalaires gardent les œufs puis les alevins, une fois éclos. Ils deviennent alors agressifs et les poissons turbulents de leur entourage, poissons de banc notament, seront chassés vigoureusement, blessés, voire tués.

Assurez-vous que les adultes sont bien nourris, car il n'est pas rare qu'ils mangent leurs alevins.
Si vous constatez que les parents mangent les œufs, vous devrez peut-être élever artificiellement les alevins dans un petit bac dédié. Si tel est le cas, aidez les alevins en plaçant huit gouttes de bleu de méthylène pour vingt litres d'eau dans le réservoir d'élevage des alevins.
Une fois que les alevins nagent librement, commencez à remplacer une partie de l’eau du réservoir d’élevage d’alevins par de l’eau osmosée.
Les alevins peuvent être nourris avec des nauplies d'artémias ou des micro-vers après avoir absorbé leur sac vitellin (généralement au bout de deux jours).

En aquarium communautaire, la survie des alevins dépendra surtout des autres espèces présentes et, si on veut obtenir de nombreux juvéniles, il conviendra de les isoler dans un bac d'élevage aux conditions identiques au bac communautaire.
Pour la reproduction uniquement, un couple peut être maintenu dans un aquarium de trois-cents litres spécialement aménagé.
Commentaires
Etymologie : Pterophyllum du grec, pteron, "aile, nageoire" et phyllon "feuille", apparemment en référence à la grande nageoire dorsale large et triangulaire, et altum du latin altus "haut".
Références
GBIF, IUCN,
Fishbase, Seriously fish
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- Lasso, C. "Pterophyllum altum". Liste rouge de l'UICN des espèces menacées 2023
- Mesa-S., L., Córdoba, D. and Lasso, C.A. 2017. Peces. In: Lasso, C.A., Córdoba, D. and Morales-Betancourt, M.A. (eds), Áreas clave para la conservación de la biodiversidad dulceacuícola amenazada en Colombia: moluscos, cangrejos, peces, tortugas, crocodílidos, aves y mamíferos, pp. 123-182. Instituto de Investigación de los Recursos Biológicos Alexander von Humboldt, Bogotá.
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- Stawikowski, R. and U. Werner, 1998. Die Buntbarsche Amerikas, Band 1. Verlag Eugen Ulmer, Stuttgart, Germany,

Pour citer cette fiche :"Pterophyllum altum Pellegrin, 1903" B-Aqua / TE, GP (2019-24)