Connue également sous le nom de scalaire nain, P. leopoldi est la plus petite espèce du genre et est probablement l'espèce la mieux adaptée à la vie dans un aquarium communautaire en raison de sa taille gérable. C'est la plus petite espèce, certes, mais aussi la plus agressive du genre.
Comme la plupart des P. leopoldi sont capturés dans la nature dans le cadre du commerce des aquariums, il est donc important que les paramètres de l'eau reflètent ceux de l'environnement naturel.
Cette espèce fréquente l'eau claire et tachée de tanins, acide (pH : 5 à 7), une dureté allant de 0 à 108 ppm, et une température de 22°C à 29°C, donc une eau douce et acide est la meilleure pour son bien-être.
L'espèce fréquente les marécages ou les terrains inondés où la végétation aquatique et fluviale est dense et l'eau est claire ou limoneuse, et les fleuves lent.
Il est possible de le maintenir dans un aquarium reproduisant son biotope d'origine.
L'aquarium sera alors peu planté, avec de nombreuses racines. Un lit de feuilles permettra de teinter l'eau et fournira un habitat au micro-organisme susceptible de constituer une source de nourriture secondaire.
L'aquarium idéal sera constitué d'un grand espace de nage dénué de plante, et d'une rive plantée en arrière plan.
Un enchevêtrement de branchages sera apprécié, mais ne devra pas empêcher le déplacement de ces grands poissons. On pourra avantageusement le placer entre la zone plantée et la zone d'eau libre. Il offrira un abris rassurant aux poissons et fournira les tanins qui caractérisent ce milieu.
Attention ! : La hauteur d'eau doit être au minimum de 50 cm pour des adultes.
Les plantes devront être robustes et supporter la faible luminosité naturelle du milieu. Les échinodores, dont les larges feuilles permettront la ponte, seront parfaitement adaptées. Ces grandes plantes devront néanmoins être plantées sur un substrat riche pour afficher tout leur potentiel.
La zone d'eau libre sera longue, et profonde comme on l'a vu plus haut, avec un flux linéaire mais un débit relativement faible, afin de reproduire au mieux la partie fluviale du milieu.
Le substrat devra être constitué de sable fin en partie recouvert de feuilles mortes.
Afin de simulé les variations naturelles du biotope, on pourra faire varier le débit d'eau en deux "saisons" distinctes. La première sera "fluviale" et le débit d'eau légèrement plus soutenu, et le substrat apparent, avec une eau fraiche, et pour la seconde (inondation), on diminuera le débit, ajoutera une litière de feuilles colorant l'eau, dont la température s'élèvera.
C'est un excellente méthode pour déclencher le frai.
En raison de son affinité naturelle pour un pH faible, P. leopoldi a une faible tolérance aux nitrates et la qualité de l'eau doit donc toujours être maintenue à un niveau élevé.
La filtration sera donc efficace comme pour tous les poissons fluviaux, et le flux possiblement modéré pour simuler les variations saisonnières. On pourra, si le rejet de la filtration est faible, ajouter une petite turbine occasionnelle.
Il s'agit apparemment de l'espèce la plus agressive du genre envers ses congénères, il sera donc sage de maintenir un groupe aussi grand que les contraintes le permettent pour éviter l'intimidation. Il est néanmoins important d'aménager des "territoires" distincts permettant aux couples formés de s'isoler au moment du frai.
Cependant, en raison de leur petite taille, certains poissons plus petits ne seront pas considérés comme des proies.
Les tétras moyens, les corydoras, les loricariidés, les cichlidés nains et les poissons communautaires paisibles et d'eau douce similaires fonctionneront bien. Dans des aquariums plus grands, des Geophagus plus petits pourraient même fonctionner.
Attention ! : Pterophyllum eopoldi partage toutes les difficultés de ses proches parents quant à la sensibilité à la maladie du "trou dans la tête", supporte mal les accumulations de nitrate, et est extrêmement sujets aux maladies liées au stress.
Disponibilité commerciale : Rare
Comme la plupart des P. leopoldi sont capturés dans la nature dans le cadre du commerce des aquariums, il est important que les paramètres de l'eau reflètent ceux de l'environnement naturel.
Par conséquent, les futurs éleveurs doivent viser un pH et une dureté faibles, bien que l’espèce soit peu exigeante en matière de température tant que les extrêmes sont évités.
On veillera à bien connaitre le lieu de prélèvement des spécimens convoités afin d'ajuster les paramètres d'accueil aux conditions naturelles des poissons.