L'espèce fréquente les marécages ou les terrains inondés où la végétation aquatique et fluviale est dense et l'eau est claire ou limoneuse, et les fleuves lent.
Il est possible de le maintenir dans un aquarium reproduisant son biotope d'origine.
L'aquarium sera alors peu planté, avec de nombreuses racines. Un lit de feuilles permettra de teinter l'eau et fournira un habitat au micro-organisme susceptible de constituer une source de nourriture secondaire.
L'aquarium idéal sera constitué d'un grand espace de nage dénué de plante, et d'une rive plantée en arrière plan.
Un enchevêtrement de branchages sera apprécié, mais ne devra pas empêcher le déplacement de ces grands poissons. On pourra avantageusement le placer entre la zone plantée et la zone d'eau libre. Il offrira un abris rassurant aux poissons et fournira les tanins qui caractérisent ce milieu.
Attention ! : La hauteur d'eau doit être au minimum de 50 cm pour des adultes.
Les plantes devront être robustes et supporter la faible luminosité naturelle du milieu. Les échinodores, dont les larges feuilles permettront la ponte, seront parfaitement adaptées. Ces grandes plantes devront néanmoins être plantées sur un substrat riche pour afficher tout leur potentiel.
La zone d'eau libre sera longue, et profonde comme on l'a vu plus haut, avec un flux linéaire mais un débit relativement faible, afin de reproduire au mieux la partie fluviale du milieu.
Le substrat devra être constitué de sable fin en partie recouvert de feuilles mortes.
Afin de simulé les variations naturelles du biotope, on pourra faire varier le débit d'eau en deux "saisons" distinctes. La première sera "fluviale" et le débit d'eau légèrement plus soutenu, et le substrat apparent, avec une eau fraiche, et pour la seconde (inondation), on diminuera le débit, ajoutera une litière de feuilles colorant l'eau, dont la température s'élèvera.
C'est un excellente méthode pour déclencher le frai.
La filtration sera donc efficace comme pour tous les poissons fluviaux, et le flux possiblement modéré pour simuler les variations saisonnières. On pourra, si le rejet de la filtration est faible, ajouter une petite turbine occasionnelle.
S'il est généralement pacifique, il peut néanmoins montrer une agressivité intra-spécifique. Celle-ci sera généralement sans conséquence si l'aquarium est suffisamment grand. Mieux vaut toutefois le garder en petits groupes.Il est alors important d'aménager des "territoires" distincts permettant aux couples formés de s'isoler au moment du frai.
Il peut être facilement maintenu dans un aquarium communautaire de grande taille, mais on évitera de lui associer de petits poissons comme des tétras qui risqueraient d'être considérés comme des proies.
Des Corydoras pourront avantageusement partager ce milieu, mais on veillera à leur réserver un substrat très fin et des variations saisonnières marquées.
Attention ! : Pterophyllum scalare partage toutes les difficultés de leurs proches parents quant à la sensibilité à la maladie du "trou dans la tête", supporte mal les accumulations de nitrate, et est extrêmement sujets aux maladies liées au stress.
Disponibilité commerciale : Commun
Les poissons sauvages sont rares dans le commerce. La grande majorité de ceux vendus sont élevés en Asie et en Europe de l’Est.
Il existe de nombreuses sélections d'élevage, noires, marbrées, dorées, tricolore, albinos, voile... avec des noms commerciaux comme "Scalaire koi golden head" , "blue diamond"... et des variétés "issues de sauvages" pourtant souvent le nom du lieu d'origine de la variété comme "Rio Manacapuru", "Rio Negro", "Rio Nanay", "Rio Orenoce" ou "Santa Isabel".