Ostracode
Les ostracodes sont un des constituant les plus importants de la biomasse du plancton et font le lien entre les producteurs primaires et les consommateurs dans les réseaux trophiques.

Pour les aquariophiles, ils font partie de la micro-faune naturelle des aquariums, mais ne sont pourtant que rarement introduits à dessein.
Il existe cependant des souches disponibles dans le commerce dédié, soit destinées à l'alimentation, soit pour participer à l'équilibre biologique de l'installation.

Nettoyeurs, fossoyeurs, filtreurs, ces crustacés aux origines préhistoriques sont à la base de tous les écosystèmes aquatiques et sont indispensables pour obtenir un cycle biologique complet.


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Taxinomie
Descripteur : Latreille, 1802
Classe: 
Ordre: 
Famille:  Pythiaceae
Genre:  Ostracode
Synonymes
Ostracodes A Ballent, 1991
Noms Communs
Ostracode
Cypris
Cythère
Cythérée
Astérope
Cylindrolébéris
Cypridine
Lyncée.
Ostracods (en)
Seed shrimps (en)
Mussel shrimp (en),
Ostrakoden (all)
Muschelkrebse (all), Mosselkreeftjes (nl),
Ostracodi (it),
Membres du genre Ostracode
Ostracode spp. (Latreille, 1802)
Origine géographique
Aire d'origine : Monde
Cosmopolite
Les Ostracodes occupent toutes les mers et toutes les eaux douces et saumâtres d'Europe, de l'Atlantique Nord-Ouest, des Caraïbes, la zone Indo-Pacifique, les terres antarctiques, l'Atlantique Nord-Est, la Manche et mer du Nord, la Méditerranée, ainsi que dans les forêts humides de Nouvelle-Zélande, d'Australie et d'Afrique du Sud.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce, Saumâtre, Mer
Les ostracodes sont présents dans tous les milieux aquatiques marins*, dulcicoles, voire terrestres.
Il existe des ostracodes pélagiques, benthiques, cavernicoles et même fouisseurs. Certains vivent dans des sources, d’autres sur et dans des sédiments jusqu'à une quinzaine de centimètres de profondeur et dans les très grandes profondeurs océaniques.
Plusieurs espèces vivent dans les sols très humides de Nouvelle-Zélande, d'Australie et d'Afrique du Sud.

* les deux tiers des espèces sont marines.

Les ostracodes sont au monde aquatique ce que les collemboles sont au monde terrestre. Ils sont le maillon essentiel entre la matière morte et le monde du vivant.
Les Ostracodes dans leur ensemble, ne sont pas en danger, mais certaines espèces sont vulnérables, et toutes demanderaient une étude approfondie.
Description
Taille
: 0,02 à 3 cm SL
Respiration
Autre
Régime
Planctonivore
Les Ostracodes sont de petits crustacés millimétriques au corps comprimé latéralement et enclos entre deux valves articulées dorsalement. Ils possèdent de grandes antennes natatoires.

Proches parents des daphnies, ces minuscules crustacés sont protégés par une carapace minérale. Ils ressemblent (à l'aide d'une bonne loupe) à des petits grains de haricots galopant sur le fond ou les vitres, ou parfois nageant en pleine eau.
De plus près encore, on aperçoit des petites pattes et des antennes qui dépassent de la carapace par moments.

Ces petits crustacés mesurent 0,2 à 30 mm de long, mais la plupart des espèces ont une longueur de l'ordre du millimètre. Leur corps est comprimé latéralement et enclos entre deux valves chitineuses et parfois calcaires.
Ces deux valves sont articulées par une charnière très dentelée dont l'axe est un ligament élastique.
Cette coquille bivalve peut prendre différentes formes mais elle est généralement circulaire, elliptique ou presque rectangulaire. Elle peut être lisse, mince et transparente chez les ostracodes planctoniques, tandis que chez les formes benthiques les coquilles sont plus robustes et ornées. Une encoche antennaire antérieure est présente sur les valves de la classe des Myodocopa.
La coquille bivalve peut recouvrir entièrement et ainsi protéger les parties du corps et appendices si nécessaire.

Leur corps, entre les deux valves, est constitué d'une tête et d'un thorax séparés par une constriction, suivis par un abdomen régressé voire absent. Lorsqu'il est présent, l'abdomen se termine par une furca (fourche).
La tête est bien développée et porte un œil nauplien chez certaines espèces, alors que d'autres possèdent en plus une paire de véritables yeux composés.

Les ostracodes, comme les autres crustacés, ont deux paires de grandes antennes. Ces deux paires d'antennes sont bien développées et sortent entre les deux valves. Ce sont les principaux appendices locomoteurs. Elles sont munies de longues soies pour les espèces nageuses. Chez les espèces fouisseuses, la deuxième paire antennes est épaisse et porte des épines. Chez les espèces cavernicoles l'œil peut être réduit ou absent.

D'autres petits arthropodes à carapace bivalve sont présents dans les mêmes milieux, comme les Diplostracés et les copépodes ( Copepoda spp.).
Chez les Diplostracés la carapace bivalve ne couvre pas la tête et les antennes natatoires. Ces derniers comprennent de nombreux groupes de petits crustacés tels les Lynceidés, les Cladocères (Cladocera spp.) dont, entre autres en eau douce, les Daphnies (Daphnia sp.), les Cyzidés, Leptestheriidés et Limnadiidés.
L'observation avec une loupe suffit pour reconnaître les ostracodes par la présence des deux valves d'où sortent seulement les antennes natatoires et l'extrémité des autres appendices.

De très petits mollusques bivalves de la famille des Sphaeriidés vivent en eau douce.
Les plus grands ont une coquille qui mesure un centimètre dans la plus grande dimension : les cyclades (le genre Sphaerium), et une quinzaine d’espèces beaucoup plus petites (inférieures ou égales à cinq millimètres) sont présentes en Europe et pourraient être confondues avec de grands ostracodes. Ce sont les Pisidies qui appartiennent aux genres Pisidium, Euglesa et Odhneripisidium.

Comme ce sont de petits animaux, la plupart des ostracodes n’ont pas de structures respiratoires et les échanges gazeux se font à travers la carapace et la surface du corps grâce aux courants d'eau assurés par les appendices.
De plus, leur petite taille réduit l’importance du système circulatoire pour le transport interne, c’est pourquoi de nombreux ostracodes n’ont pas de cœur.
Le tube digestif peut facilement être observé lorsque celui-ci est plein. L'intestin est relativement simple et n'a généralement pas de moulin gastrique, un caecum* digestif est généralement présent.
Le système nerveux est compact comme on peut s’y attendre dans un petit animal avec quelques segments et appendices.

Un muscle adducteur puissant, antagoniste d'un ligament élastique, permet la fermeture et l'ouverture de la coquille tout comme chez les lamellibranches (ou bivalves).

Certains ostracodes sont attirés par la lumière.
Quelques espèces d’ostracodes sont bioluminescentes. Ce sont les premiers crustacés connus chez lesquels la bioluminescence a été observée.
Certains ostracodes marins, comme les Cypridina, utilisent la bioluminescence pour la communication sexuelle tout comme certains vers luisants. Ils émettent des séquences de petits flashs bleuâtres.
Dans les récifs des Caraïbes, les mâles du genre Vargula synchronisent leurs flashs produisant un effet spectaculaire. Ces émissions de lumière sont dues à la sécrétion d’une luciférine – la varguline – dont l’oxydation s’accompagne d’une production de dioxyde de carbone et de l’émission d’une lumière bleue de 465 nm de longueur d’onde. Cette émission de lumière n’est pas due à des bactéries.
Cette bioluminescence favoriserait le repérage, la rencontre pour la reproduction d’individus d’une même espèce. Cette parade sexuelle est une communication intraspécifique. Il est évident qu'elle n’est efficace que si la densité des individus de cette espèce est suffisante car la lumière, même bleue, est rapidement absorbée par l’eau.
Ces mêmes ostracodes, et d'autres, utilisent la bioluminescence comme moyen de défense de nuit.
Lors de leur capture par un prédateur, ces ostracodes émettent un nuage lumineux brillant qui persiste pendant plusieurs secondes voire une minute ou plus, autour et à l'intérieur du prédateur. Le prédateur surpris et aveuglé momentanément régurgite les ostracodes qui ont survécu.
Ce nuage lumineux rend aussi visible le prédateur qui peut alors, à son tour, devenir une proie.

Pour aller plus loin :

La classe des ostracodes comprend de très nombreuses espèces : environ soixante-deux mille espèces vivantes et fossiles ont été décrites. La détermination de la plupart de ces espèces requiert l'aide d'un microscope pour l'étude des valves et la dissection des appendices.

Les valves possèdent une encoche antennaire (pour les antennes natatoires), le bord ventral des valves est convexe. Les secondes antennes (A2) ont des exopodes natatoires bien développés et des endopodes réduits, deux paires d'appendices sur le tronc. C'est la sous-classe des Myodocopa, exclusivement marins, planctoniques et benthiques. Cette sous-classe comprend entre autres les genres Cypridina, Gigantocypris, Halocypris, Polycope, Skosbergia et Vargula.
Les valves ne présentent pas d'encoche antennaire, la marge du bord ventral des valves est droite ou concave. Les deux paires d'antennes ont des endopodes bien développés et des exopodes réduits. Il y a une ou deux paires d'appendices sur le tronc. Il s'agit de la sous-classe des Podocopa. Tous les ostracodes d'eau douce appartiennent à cette sous-classe. Mais il existe des espèces de Podocopes marines et terrestres. Certaines sont commensales*. Les genres Candona, Cypris, Cythereis, Elpidium, Entocythere, Mesocypris, Microcythere et Sphaeromicola appartiennent à la sous classe des Podocopa.
Exclusivement marins, benthiques*. Il y a présence de soies filtrantes sur la mandibule et les maxilles 1. Les antennes 2 ont des exopodes et des endopodes bien développés. Ce sont des espèces appartenant à la sous-classe des Platycopa (très proches des Podocopa) à laquelle appartient l'ordre des Platycopina qui comprend des espèces marines et saumâtres (dont le genre Cytherella).
La sous-classe des Paleocopa est représentée par des ostracodes fossiles, mais quelques espèces actuelles sont connues uniquement par des valves vides.
Certaines espèces peuvent supporter une déshydratation lors de périodes défavorables.

Plusieurs espèces d'ostracodes d'eau douce résistent au passage par le tube digestif de certains de leur prédateurs ce qui peut leur assurer une bonne dispersion.

Les ostracodes ont la capacité de proliférer très rapidement lorsque les conditions du milieu leur sont favorables. De ce fait ils peuvent être très abondants par endroits en mer, dans les mares. Ils peuvent, par accumulation, être très abondants dans les couches fossilifères.

Leur grande répartition et leur grande variabilité dans les temps géologiques et leur petite taille en font d'excellents fossiles stratigraphiques. Mais ils peuvent fournir encore plus d’informations sur les paléoclimats et les paléoenvironnements. Ceci grâce aux isotopes de l’oxygène (pour la température) et au rapport entre le magnésium et le calcium dans la composition chimique de leurs valves (pour des informations sur les régimes hydrologiques passés).
En plus, la composition en espèces des populations d'ostracodes de certains milieux varie avec les saisons. Comme les exigences des espèces sont différentes, de nombreuses informations complètent celles apportées par les études physico-chimiques.

Les plus anciens fossiles d’ostracodes datent de l’Ordovicien supérieur (soit il y a 485 millions d’années) et leur répartition est déjà, à cette époque, très étendue.

Du fait de la sensibilité de quelques espèces d’ostracodes d’eau douce à la quantité d’oxygène dissous, une évaluation de la qualité biologique des lacs profonds (comme le lac Léman) par l’analyse des ostracodes a été proposée.
D'autres espèces présentent une grande sensibilité à certains éléments-traces métalliques (anciennement les métaux lourds), aux hydrocarbures, aux déchets urbains ou agricoles. Ces différentes pollutions sont à l'origine de variations dans les populations ou simplement de variations de la morphologie des valves d'une espèce. Il est ainsi possible d'utiliser ces organismes comme bioindicateurs des conditions du milieu et des activités humaines.
 
Régime Alimentaire
Les nombreuses espèces d'ostracodes présentent différents régimes alimentaires, la plupart sont suspensivores Un suspensivore est un organisme dont le mode de collecte de la nourriture consiste à filtrer le milieu dans lequel il vit.mais il existe aussi des ostracodes prédateurs, brouteurs ou charognards.
Les ostracodes peuvent aussi être détritivores sélectifs ou non. Les particules détritiques provenant souvent du fond remué à l’aide des antennes sont une source de nourriture pour de nombreux ostracodes.
Les ostracodes suspensivores Un suspensivore est un organisme dont le mode de collecte de la nourriture consiste à filtrer le milieu dans lequel il vit.utilisent leurs appendices pour générer un courant.
Les brouteurs se nourrissent surtout de bactéries, de cyanobactéries, d’algues comme des diatomées ou des algues unicellulaires et pluricellulaires.

Les proies des espèces prédatrices sont d'autres petits crustacés (copépodes), des petits gastéropodes et des petits annélides, des protistes.
Ces ostracodes peuvent attaquer en meute des organismes plus grands qu'eux.
Dans certains cas, les mandibules forment un stylet utilisé pour percer les proies et aspirer leur contenu.
L’espèce géante Gigantocypris, de plus de trois centimètres, capture d’autres crustacés ainsi que de petits poissons à l’aide de ses antennes.
Dimorphisme
Les sexes sont séparés et de nombreuses espèces présentent un dimorphisme sexuel souvent invisible à l'oeil nu.
Les mâles ont deux testicules et deux pénis qui correspondent aux ouvertures génitales des femelles. Ces deux pénis sont volumineux. Ils sont situés en arrière de la dernière paire de pattes.
Chez la femelle, il y a deux ovaires et deux oviductes avec chacun un orifice d’accouplement et un orifice de ponte.

Les femelles sont un peu plus grandes que les mâles.
Dangerosité
 
 
 Faible
Certains ostracodes sont des parasites d’échinides, de mollusques gastéropodes (comme Coriocella nigra), ou encore d’annélides polychètes (dont certains sont eux-mêmes commensaux de tarets en mer caraïbe), d'amphipodes et même de requins.
Maintenance
Population
30 minimum (50 recommandé)
Zone
Inférieure, Centrale, Supérieure
Ratio M/F
1 / 1
Paramètres
Température
        5      10              20      30
pH
         6,5      7            7,5      8
GH
         1       2              15       20
Brassage
Aquarium
Volume
10 l minimum (30 l recommandé)
De nombreux ostracodes vivent libres en pleine eau ou sur et dans le fond, mais d’autres sont des commensaux d’éponges, d’astérides, d'ophiurides, d’échinides, d'autres crustacés comme les écrevisses, d’autres encore sont des parasites d’échinides, de mollusques gastéropodes (comme Coriocella nigra), ou encore d’annélides polychètes (dont certains sont eux-mêmes commensaux de tarets - mollusques bivalves perforants le bois - en mer caraïbe), d'amphipodes et même de requins.

Ils sont la proie de nombreux organismes comme des alevins de poissons, des chétognathes, des siphonophores, des hydroméduses, des hydraires (comme l'hydre d'eau douce), des lucernaires, des cténaires et des crustacés comme par exemple les crevettes grises, des amphipodes, des poissons et en eau douce des tritons.

En aquarium, on pourra maintenir aussi bien des ostracodes marins que d'eau douce... dans les bacs appropriés, bien sûr.

En Aquarium d'eau douce, en bassin, ou en poubellarium, on pourra avantageusement apporté des ostracodes du commerce, ou prélever des ostracodes autochtones en point en d'eau naturel.
Premiers chaînons de la vie aquatiques juste après les micro-organismes, ils contiennent eux-mêmes un microbiote varié hautement profitable à la biodiversité de tout milieu.

Ils sont parfaits pour coloniser un bac tout juste mis en eau. Ils apportent ainsi naturellement les bonnes bactéries qui lanceront les différents cycles, dont celui de l'azote, si crucial pour l'écosystème.
Ils peuvent "remplacer" le filtre en bac libre de technologie (no-tech.) ou, s'il est présent, s'y installeront pour participer à son bon fonctionnement.

Les ostracodes sont aussi des proies de remplacement pour les poissons.
Ils constituent une réserve de nourriture naturelle pour les poissons en période de disette.


Prélèvements dans la nature :
On peut obtenir des ostracodes par lavage d'algues par exemple, mais également en prélevant la couche superficielle du sable ou des sédiments d'un point d'eau sain.
Après une nuit au repos dans un récipient, les ostracodes se concentrent près de la surface et pourront être prélevés par aspiration.

À des fins pédagogiques, on peut aussi prélever un peu de sédiment superficiel et l'examiner à la loupe ou au microscope.

Disponibilité commerciale : Disponible

Comme d'autres membres de la micro-zoofaunes aquatique certains ostracodes sont disponibles sous forme de kit de démarrage ou de nourriture vivante.

Ils sont disponibles pour l'aquariophilie essentiellement sous deux formes :
Les ostracodes jaunes, ostracodes "nageurs" de couleur sable-orangée, qui occupent aussi bien le fond que la pleine eau. Supportent l'hiver dehors, mais se reproduisent à température élevée. Parfaits pour les poubellariums et bassins en plein soleil.
Et les ostracodes bruns, ostracodes marcheurs de couleur brune, qui arpentent inlassablement tous les supports, mais n'évoluent pas en pleine eau. Moins exigeants en chaleur pour se reproduire. (Aquazolla)
Reproduction
Difficulté
Courante
Paramètres
Température
10 à 20 °C
Les sexes sont séparés (gonochorie) et de nombreuses espèces présentent un dimorphisme sexuel.

Les mâles ont deux testicules et deux pénis qui correspondent aux ouvertures génitales des femelles. Ces deux pénis sont volumineux. Ils sont situés en arrière de la dernière paire de pattes. Les spermatozoïdes, le plus souvent filiformes, sont très longs. Ils sont enroulés et peuvent mesurer plusieurs millimètres (jusqu'à dix fois la longueur du corps de l’animal).
Chez la femelle, il y a deux ovaires et deux oviductes avec chacun un orifice d’accouplement et un orifice de ponte.
L’accouplement a lieu en cours de la nage.

La parthénogenèse est extrêmement fréquente et pourrait être la règle surtout en domaine continental même chez les espèces avec accouplement.
Les espèces parthénogénétiques forment des clones, donc uniquement de femelles.
Pour certains scientifiques, l'imposant appareil reproducteur des mâles est disproportionné par rapport à son utilité.

Les œufs sont pondus isolément ou incubés sous la carapace de la femelle. Ils peuvent aussi être attachés sur des végétaux ou sur le substrat.
Les œufs des espèces vivant dans des mares temporaires sont résistants à la sécheresse.
De l’œuf éclos une larve nauplius ou méta-nauplius (stade Cypris) qui possède déjà les deux valves. Il n'y a pas de métamorphose.
Le jeune ostracode subira cinq à huit mues.
Le temps de développement avant l’éclosion peut être long et atteindre huis mois. La durée du développement semble dépendre de l’habitat et peut durer vingt jours chez les espèces marines planctoniques, à trois ans chez les espèces d'eau douce.
Le nombre d’appendices augmente progressivement à chaque mue.
Une fois la maturité sexuelle atteinte l’animal ne muera plus.
Commentaires
Etymologie : Ostracode, du grec ancien ὄστρακον (ostrakon) "coquille" et -ode, du grec ancien -ειδής de εἶδος (eïdos) "forme, aspect ", soit "en forme de coquille".

Note : Ce nom a été donné en 1802 par Pierre-André Latreille (1762-1833).

Utilisation traditionnelle, scientifique et/ou commerciale :
Les ostracodes bioluminescents, faciles à élever au laboratoire, sont aujourd’hui utilisés en recherche pour déterminer les voies de biosynthèse des substrats bioluminescents, ce qui peut conduire à de nouveaux outils pour la biotechnologie et la biomédecine.

Cette bioluminescence des ostracodes a été exploitée par l'armée japonaise lors de la seconde guerre mondiale pour lire les cartes la nuit sans toutefois révéler la position des troupes à l'ennemi.
Références
GBIF, IUCN, DORIS
Aquazolla
- Caporaletti M., 2011, Ostracods and stable isotopes: proxies for palaeoenvironmental reconstructions, Joannea Geology Paläontology, 11, 345-359.
- Crasquin S.: Les Ostracodes
- Decrouy L., Vennemann T., Loizeau J-L., 2018, Evaluation de la qualité benthique des lacs par l’analyse des Ostracodes (Crustacea) : exemple du Léman Université de Lausanne,
- DEMNA-DNE : Occurrences de macroinvertébrés benthiques dans les eaux courantes de Wallonie, Belgique.
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- Morin J.G., 1986, Firefleas of the sea: Luminescent signaling in marine ostracode crustaceans, The Florida Entomologist, 69(1), 105-121.
- Müller G.W., "Fauna und flora des golfes von Neapel und der des golfes von Neapel un der angrenzenden meeres-abschnitte" Herausgegeben von der Zoologischen Station zu Neapel", 21, Monographie : Ostracoden, R. Friedländer & Sohn, (1894)
- Riou P.J. : Observation d'ostracodes au microscope
- Rivers T.J., Morin J.G., 2008, Complex sexual courtship displays by luminescent male marine ostracods, The Journal of Experimental Biology, 211, 2252-2262.
- Sars G.O., "An account of the crustacea of Norway", vol. 9 Ostracoda, Bergen Museum 9, (1928)
- Smith R.J. :Ostracod research at the lake Biwa Museum.
- Wang H., Matzke-Karasz R., Horne D.J., Zhao X., Cao M., Zhang H., Wang B. Exceptional preservation of reproductive organs and giant sperm in Cretaceous Ostracods, Proceedings of the Royal Society B Biological Sciences.

Pour citer cette fiche :"Ostracode A Ballent, 1991" B-Aqua / GP (2024)